Danse : Frans Poelstra et Robert Steijn

Pour illustrer les variations Goldberg de Bach (enseigne lumineuse dans un coin de la scène BACH ) le danseur et son choregraphe se livrent à une performance dont voici le compte-rendu officiel, si on peut dire.

Dès le debut des spectateurs accompagnés d'enfants ont quitté la salle, peu désireux de voir un danseur nu tourner le dos au public, se pencher pour le regarder entre ses jambes, et exposer ce qu'ordinaire on ne montre que par dépit.

Oui, il y avait de la danse et de l'autodérision, ce qui a provoqué des rires - et d'autres départs.

L'itineraire du danseur-flic a Amsterdam qui danse sur les trottoirs en entendant par hasard une variation Goldberg peut amuser, dans la version racontée par le choregraphe, surtout si le danseur singe en même temps sa propre prestation.

Mais les scènes se suivent sans assurer la réussite de la prestation, du moins à mon avis.

Quand le choregraphe et le danseur se mettent à faire des galipettes entremêlés, même si Bach reste impassible sur le petit autel où le veillent des bougies, on se demande où on va descendre (suite plus bas )

effectivement, par moments on descend :

le danseur nu se mêle au public et entre des rangs de spectateur, il fait l'avion, offrant une promiscuité de basse altitude.

Il y a eu aussi cette scène où le danseur s'emparant d'un piquet- étendoir à linge, orné de foulards multicolores, le descendait le long de sa colonne vertébrale jusqu'à le ficher entre ses fesses musclées : feinte ou non, cette nouvelle acrobatie n'a pas déclenché l'enthousiasme.

Les commentaires ironiques du choregraphe (avec son accent hollandais, tout n'etait pas comprehensible) ont repris après la video inattendue de jeunes enfants jouant au ballon :

il s'est adressé au public lui disant que son comparse et lui ne savaient pas comment continuer leur improvisation, et que 5 minutes étaient disponibles pour que les spectateurs aillent faire pipi (sic)

Ma foi, un bon nombre de personnes se sont levées pour se diriger vers la sortie, j'étais du nombre, car non convaincu par le spectacle je ne voyais pas l'utilité de donner aux performeurs improvisateurs un délai supplémentaire.

Le lien que je donne au début de ce fil vous permettra d'avoir une autre vision du spectacle performé/improvisé par Frans Poelstra et Robert Steijn

Citation :

Robert Steijn a travaillé en tant que dramaturge avec divers chorégraphes tels que Desiree Dealauney, Gonnie Heggen, Katrina Brown, Frans Poelstra, Paz Rojo, Nicole Beutler et Barbara Kraus.
Il est co-fondateur de la compagnie de théâtre expérimental Love & Orgasm Amsterdam avec laquelle il collabore toujours. Avec Katie Duck, il coordonne le festival d'improvisation The Night of Improvisation à Amsterdam. Il enseigne à la School for New Dance Development à Amsterdam

Franchement ton commentaire ne me donne pas du tout envie de voir ce spectacle de danse

Je donne mon point de vue et dis ce que j'ai vu.

Reste que Poelstra est assez connu et apprécié, semble-t-il, dans le milieu.

A la cité de l'immigration, porte dorée, on peut voir une video de Maguy Marin : elle commente une chorégraphie interprètée par frans Poelstra.

C'est le coup de l'avion qui ne me plairait pas... une phobie sans doute

L'affiche est belle ...

Je laisse les lecteurs se faire une opinion entre d'une part ce qu'annoncent certains programmes et ce que peuvent réaliser le chorégraphe et le danseur, et d'autre part ce que j'ai vu et ressenti comme d'autres spectateurs, à une séance précise.

En fait "Bach dans le coin" en petite enseigne lumineuse : que venait-il faire dans cette galère ? à ceci près qu'il était le pretexte à l'histoire loufoque racontée par le chorégraphe.

Les variations Goldberg par Glenn Gould n'avaient rien à voir avec la chorégraphie et vice-versa.