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| | Francis Ponge | |
| | Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Francis Ponge Jeu 02 Mar 2006, 18:14 | |
| Le pain " - Citation :
- La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses…
Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable…
Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. " Francis Ponge, Le Parti-pris des choses, 1942, Gallimard | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Jeu 02 Mar 2006, 18:15 | |
| L' ALLUMETTE
Le feu faisait un corps à l'allumette. Un corps vivant, avec ses gestes, son exaltation, sa courte histoire. Les gaz émanés d'elle flambaient, lui donnaient ailes et robes, un corps même: une forme mouvante, émouvante. Ce fut rapide. La tête seulement a pouvoir de s'enflammer, au contact d'une réalité dure, -- et l'on entend alors comme le pistolet du starter. Mais, dès qu'elle a pris, la flamme -- en ligne droite, vite et la voile penchée comme un bateau de régate -- parcourt le petit bout de bois, Qu'à peine a-t-elle viré de bord finalement elle laisse aussi noir qu'un curé.
Francis Ponge , Gallimard. | |
| | | kyoko pilier
Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 07/01/2006
| Sujet: Re: Francis Ponge Ven 03 Mar 2006, 15:05 | |
| dans "le parti pris des choses" :
LE PAPILLON
Lorsque le sucre élaboré dans les tiges surgit au fond des fleurs, comme des tasses mal lavées, -- un grand effort se produit par terre d'où les papillons tout à coup prennent leur vol. Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent, Dès lors le papillon erratique ne se pose plus qu'au hasard de la course, ou tout comme. Allumette volante, sa flamme n'est pas contagieuse. Et d'ailleurs, il arrive trop tard et ne peut que constater les fleurs écloses. N'importe : se conduisant en lampiste, il vérifie la provision d'huile de chacune. Il pose au sommet des fleurs la guenille atrophiée qu'il emporte et venge ainsi de sa longue humiliation amorphe de chenille au pied des tiges. Minuscule voilier des airs maltraité par le vent en pétale superfétatoire, il vagabonde au jardin. | |
| | | Provence pilier
Nombre de messages : 2166 Age : 63 Localisation : Au bord de la mer... Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Francis Ponge Ven 03 Mar 2006, 15:25 | |
| Du coup, hier soir, après avoir lu ce fil, Rotko, j'ai repris mon recueil de Francis Ponge. Et dans Proêmes, qui suit Le parti pris des choses, j'ai retrouvé ce texte que j'aimais beaucoup, et qui me touche particulièrement en ce moment. A CHAT PERCHE Je ne peux m'expliquer rien au monde que d'une seule façon : par le désespoir. Dans ce monde que je ne comprends pas, dont je ne peux rien admettre, où je ne peux rien désirer (nous sommes trop loin de compte), je suis obligé par surcroît à une certaine tenue, à peu près n'importe laquelle, mais une tenue. Mais alors si je suppose à tout le monde le même handicap, la tenue incompréhensible de tout ce monde s'explique : par le hasard des poses où vous force le désespoir. Exactement comme au jeu du chat perché. Sur un seul pied, sur n'importe quoi, mais pas à terre : il faut être perché, même en équilibre instable, lorsque le chasseur passe. Faute de quoi il vous touche : c'est alors la mort ou la folie. Ou comme quelqu'un surpris fait n'importe quel geste : voilà à tout moment votre sort. Il faut à tout moment répondre quelque chose alors qu'on ne comprend rien à rien ; décider n'importe quoi, alors qu'on ne compte sur rien ; agir, sans aucune confiance. Point de répis. Il faut "n'avoir l'air de rien", être perché. Et cela dure ! Quand on n'a plus envie de jouer, ce n'est pas drôle. Mais alors tout s'explique : le caractère idiot, saugrenu, de tout au monde : même les tramways, l'école de Saint-Cyr, et plusieurs autres institutions. Quelque chose s'est changé, s'est figé en cela, subitement, au hasard, pourchassé par le désespoir. Oh ! s'il suffisait de s'allonger par terre, pour dormir, pour mourir. Si l'on pouvait se refuser à toute contenance ! Mais le passage du chasseur est irrésistible : il faut, quoiqu'on ne sache pas à quelle force l'on obéit, il faut se lever, sauter dans une niche, prendre des postures idiotes. ... Mais il est peut-être une pose possible qui consiste à dénoncer à chaque instant cette tyrannie : je ne rebondirai jamais que dans la pose du révolutionnaire ou du poète. 1929-1930
Dernière édition par le Ven 03 Mar 2006, 16:52, édité 1 fois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Ven 03 Mar 2006, 16:43 | |
| Le morceau de viande - Citation :
- Chaque morceau de viande est une sorte d'usine, moulins et pressoirs à sang.
Tubulures , hauts fourneaux, cuves y voisinent avec les marteaux-pilons, les coussins de graisse. la vapeur y jaillit, bouillante. Des feux sombres ou clairs rougeoient. des ruisseaux à ciel ouvert charrient des scories avec le fiel. Et tout cela refroidit lentement à la nuit, à la mort. Aussitôt, sinon la rouille , du moins d'autres réactions chimiques se produisent, qui dégagent des odeurs pestilentielles . Francis Ponge, Le parti pris des choses, Poésie/Gallimard. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Sam 04 Mar 2006, 08:09 | |
| La bougie
La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d'ombres. Sa feuille d'or tient impassible au creux d'une colonnette d'albâtre par un pédoncule très noir. Les papillons miteux l'assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois. Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d'une frénésie voisine de la stupeur. Cependant la bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées originales encourage le lecteur, -- puis s'incline sur son assiette et se noie dans son aliment. »
Le parti pris des choses Gallimard. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Sam 04 Mar 2006, 08:18 | |
| René DEPESTRE
L'orgasme idéal
Pour accéder à l'orgasme idéal tournez d'abord votre rêve d'amour à gauche ensuite tournez-le à droite sous des cocotiers et de nouveau à gauche en plein désert enfin, après une heure de surplace magique mettez tout droit le cap sur le soleil levant.
je remercie Volubile : http://volubile.net/ | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Sam 04 Mar 2006, 11:16 | |
| Le gymnaste Comme son G l'indique le gymnaste porte le bouc et la moustache que rejoint presque une grosse mèche en accroche cœur sur un front bas. Moulé dans un maillot qui fait deux plis sur l'aine il porte aussi, comme son Y, la queue à gauche. Tous les cœurs il dévaste mais se doit d'être chaste et son juron est BASTE ! Plus rose que nature et moins adroit qu'un singe il bondit aux agrès saisi d'un zèle pur. Puis du chef de son corps pris dans la corde à nœuds il interroge l'air comme un ver de sa motte. Pour finir il choit parfois des cintres comme une chenille, mais rebondit sur pieds, et c'est alors le parangon adulé de la bêtise humaine qui vous salue. En langage michonien, j'eusse aimé que Ponge eût parlé du footballeur | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Mer 07 Fév 2007, 06:38 | |
| L'huître
L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.
F. Ponge, Le Parti pris des choses, 1942 | |
| | | Clertie pilier
Nombre de messages : 404 Age : 32 Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Francis Ponge Dim 04 Sep 2011, 15:14 | |
| J'aime beaucoup la façon dont Ponge réinvente la poésie dans Le parti pris des choses : la description amène toujours à donner à voir le monde autrement, ce qui est la mission du poète je crois, le tout dans sur un ton faussement scientifique qui apporte beaucoup de malice. Chaque poème est comme un petit jeu d'observation enfantine, en même temps qu'un jeu savant avec les mots. Celui-ci me plaît particulièrement à cause du jeu sur la typographie et la démarche d'écriture. Les mûres
Aux buissons typographiques constitués par le poème sur une route qui ne mène hors des choses ni à l'esprit, certains fruits sont formés d'une agglomération de sphères qu'une goutte d'encre remplit.
*
Noirs, roses et kakis ensemble sur la grappe, ils offrent plutôt le spectacle d'une famille rogue à ses âges divers, qu'une tentation très vive à la cueillette. Vue la disproportion des pépins à la pulpe les oiseaux les apprécient peu, si peu de chose au fond leur reste quand du bec à l'anus ils en sont traversés.
*
Mais le poète au cours de sa promenade professionnelle, en prend graine à raison : "Ainsi donc, se dit-il, réussissent en grand nombre les efforts patient d'une fleur très fragile quoique par un rébarbatif enchevêtrement de ronces défendue. Sans beaucoup d'autres qualités, — mûres, parfaitement elle sont mûres — comme aussi ce poème est fait." | |
| | | Mr.Chouette habitué(e)
Nombre de messages : 29 Age : 28 Localisation : Surement quelque part Date d'inscription : 08/08/2012
| Sujet: Re: Francis Ponge Sam 18 Aoû 2012, 19:08 | |
| - Citation :
- Lorsque le sucre élaboré dans les tiges surgit au fond des fleurs, comme des tasses mal lavées, - un grand effort se produit par terre tous les Papillons tout à coup prennent leur vol.
Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent, Dès lors le papillon erratique ne se pose plus qu'au hasard de sa course, ou tout comme. Allumette volante, sa flamme n'est pas contagieuse. Et d'ailleurs, il arrive trop tard et ne peut que constater les fleurs écloses. N'importe : se conduisant en lampiste, il vérifie la provision d'huile de chacune. Il pose au sommet des fleurs la guenille atrophiée qu'il emporte et venge ainsi sa longue humiliation amorphe de chenille au pied des tiges. Minuscule voilier des airs maltraité par le vent en pétale superfétatoire, il vagabonde au jardin.
On nous à dit que Le parti pris des choses était dépourvu de tout engagement politique ... je constate que ce n'est pas tout à fait le cas. ( J'ai découvert Ponge dans le cadre du lycée pour mon BAC français et j'ai juste adoré ) | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Dim 19 Aoû 2012, 04:25 | |
| - Mr.Chouette a écrit:
On nous à dit que Le parti pris des choses était dépourvu de tout engagement politique ... je constate que ce n'est pas tout à fait le cas.
tu as des lumières sur le sujet ? | |
| | | Mr.Chouette habitué(e)
Nombre de messages : 29 Age : 28 Localisation : Surement quelque part Date d'inscription : 08/08/2012
| Sujet: Re: Francis Ponge Dim 19 Aoû 2012, 09:50 | |
| C'était un marxiste. Le papillon c'est un peu le prolétariat qui s’élève de son état de chenille par le feu ( explosion, allumette, flamme, allumette ) C'est l'idée d'ascension sociale. Il y à des mots qui peuvent y faire penser comme "lampiste", "amaigri", "humiliation". J'avais lu ça quelque part alors qu'on nous avait bien appris le contraire | |
| | | Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Francis Ponge Dim 19 Aoû 2012, 17:19 | |
| Et puis il y a politique et politique. Par exemple dans Douze petits écrits :
Quatre satire - I. Le monologue de l'employé
"Sans aucun souci du lendemain, dans un bureau clair et moderne, je passe mes jours. Je gagne la vie de mon enfant qui grandit et grossit d’une façon convenable, non loin de Paris, avec quelques autres jolis bébés, dans une villa qu’on voit du chemin de fer. La mère ayant repris son travail un mois après l’événement, la fatalité s’en est mise : malade encore, aspirant au repos, elle est partie avec cet Américain dont la concierge faisait peu de cas. Que faire à cela ? Hélas ! Je gagne la vie de mon enfant, et je gagne ma vie, paisiblement. Je peux aller, vers le milieu de la journée ensoleillée, manger ; et manger encore le soir quand l’activité de la ville, après une période d’intensité considérable, décroît et meurt avec la lumière. Je peux aussi me coucher, je peux rentrer me coucher dans une chambre modeste, il est vrai, mais située au bon air, dans la plus grande rue d’un quartier populaire, que j’aime, où vivent quelques amis. Je gagne ma vie paisiblement, sans peine, en faisant un travail régulier et facile pour lequel je ne risque pas du tout d’être ennuyé gravement. Tout a été soigneusement nettoyé et mis en place lorsque j’arrive ; quand je ferme la porte et m’en vais, saluant mes chefs, aucun souci ne sort avec moi. Ainsi je gagne ma vie qui s’écoule avec assez de lenteur et d’aisance, et que je goûte beaucoup, à sa valeur. Cependant, le soir, libre de mon temps, je prends conscience d’être un homme pensant : je lis et je réfléchis, réservant une demi-heure à cet effet avant de dormir. Dans ce moment, une amertume coutumière m’envahit et je me prends à songer que vraiment je suis un être humain supérieur à sa fonction sociale. Mais je dis alors une sorte de prière où je remercie la Providence de m’avoir fait petit et irresponsable dans un si mauvais ordre des choses. Si la colère m’anime je me calme aussitôt, songeant à cette fortune d’être placé par mes intérêts comme par mes sentiments, dans la classe qui possède la servitude et l’innocence. Esclave, je me sens plus libre qu’un maître chargé de soins et de mauvaise conscience. Je rêve quelquefois au monde meilleur que mon enthousiasme refroidi me représente plus rarement depuis quelques années. Mais bientôt je sens que je vais dormir. Et je tourne encore mon esprit vers mon enfant qui me lie à l’ordre social, et dont l’existence aggrave ma condition de serf. Je pense aussi à cette femme… Alors ma respiration devient tout à fait régulière car la tranquillité m’apparaît comme le seul bien souhaitable, dans un monde trop méchant encore pour être capable de se libérer, d’après ce que disent les journaux."
Dernière édition par Luca le Dim 19 Aoû 2012, 17:27, édité 1 fois | |
| | | Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Francis Ponge Dim 19 Aoû 2012, 17:26 | |
| Ou, plus acide :
Le compliment à l'industriel
Sire, votre cerveau peut paraître pauvre, meublé de tables plates, de lumières coniques tirant sur des fils verticaux, de musique à cribler l'esprit commercial, mais votre voiture, autour de la terre, promène visiblement Paris, comme un gilet convexe, barré d'un fleuve de platine, où pend la tour Eiffel avec d'autres breloques célèbres, et lorsque, revenant de vos usines, déposées aux creux des campagnes comme autant de merdes puantes, vous soulevez une tapisserie et pénétrez dans vos salons, plusieurs femmes viennent à vous, vêtues de soie, comme des mouches vertes. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Francis Ponge Dim 19 Aoû 2012, 17:43 | |
| - Citation :
- Le papillon c'est un peu le prolétariat qui s’élève de son état de chenille par le feu ( explosion, allumette, flamme, allumette )
C'est l'idée d'ascension sociale. si on veut, ça ne me saute pas aux yeux, et Ponge n'était pas d'une obedience stricte et definitive, à ce que j'ai lu. Voyons voir maintenant le menu contacté par Luca. Le deuxième texte n'est pas un message militant ! Je rêve quelquefois au monde meilleur que mon enthousiasme refroidi me représente plus rarement depuis quelques années | |
| | | pmh pilier
Nombre de messages : 84 Localisation : Paris Date d'inscription : 10/02/2013
| Sujet: Re: Francis Ponge Lun 15 Avr 2013, 07:16 | |
| Quelle poésie pleine de ressources que celle de Ponge ; tous les éléments également sont célébrés :
Le feu
Le feu fait un classement : d'abord toutes les flammes se dirigent en quelque sens... (L'on ne peut comparer la marche du feu qu'à celle des animaux : il faut qu'il quitte un endroit pour en occuper un autre ; il marche à la fois comme une amibe et comme une girafe, bondit du col, rampe du pied...) Puis, tandis que les masses contaminées avec méthode s'écroulent, les gaz qui s'échappent sont transformés à mesure en une seule rampe de papillons.[/i][b] | |
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| Sujet: Re: Francis Ponge | |
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| | | | Francis Ponge | |
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