Pearl Buck

Je suis entrain de lire Pavillon de femme.

Je retrouve les sujets de Pivoine. Les tensions entre modernité et tradition d'un pays en mutation qui se ressent dans une famille chinoise lambda.

Pour l'histoire : Pourquoi une femme de 40 ans, heureuse en ménage décide de demander à son mari de prendre une jeune concubine? Cette femme dirige la maison, c'est le "cerveau" de la famille. Elle pousse le masochisme en choisissant elle-même la concubine de son mari.
Je poursuis ma lecture.

Cleo, je me rappelle tres bien le livre. Je ne pense pas que Mme Vou (pas sure de ce prenom) faisait preuve de masoshisme. C'etait une femme pleine de sagesse, elle respectait les traditions et protegeait sa famille, ce n'etait pas un acte de vengeance vis-a-vis de son mari ou une autopunition non plus.

Oui, j'ai fini le livre. Elle comprend son erreur. C'est un personnage très attachant. J'aime beaucoup les héroines de P.Buck.
Je lirai prochainement la mère et d'autres encore. Je suis contente d'avoir découvert cet auteur grâce au forum.

cleo a écrit:

Je suis contente d'avoir découvert cet auteur grâce au forum.

Sans doute, mais la Chine de Pearl Buck est bien morte, celle de Liao Yiwu est en pleine actualité, même si occultée par le pouvoir chinois.

D'une certaine façon, sans dénier le plaisir qu'apporte la lecture de pearl Buck, elle sert de "paravent" (toujours la Chine !) à nos regards.

les éditions bleu de Chine proposent des oeuvres contemporaines de grande qualité.

Je regarderai d'autres livres mais je ne lis pas P.Buck pour connaitre la Chine, et encore moins contemporaine.

Elle n'occulte pas l'actualité.....c'est autre chose.

J'ai enfin un peu de temps pour parler du chef d'oeuvre de P.Buck. Je pense que la Mere est le roman qui fait de P.Buck un grand écrivain. Les autres livres que j'ai lu sont biens dans l'ensemble mais il manque ce souffle qui fait d'un auteur un "grand".

La préface permet de dévoiler un peu ce petit bijoux :

" De tous ces livres, le chef d’œuvre est probablement le dernier (...) C'est à la fois le plus simple et le plus original. (...) Que penserait le public d'un livre sans intrigue, sans anecdote, sans sujet, inflexiblement monotone, cruel et tellement peu soucieux de piquer la curiosité que le principal personnage ni aucun de ceux qui l'entourent ne sont même pas une fois nommés. Il est difficile de pousser plus loin le renoncement, le goût du sacrifice et le dédain de la vanité. Qu'est-ce qu'un roman dont l’héroïne garde tout le temps l'incognito ? Qu'est-ce que cette femme qui ne dit pas son nom, et qui n'est que la Mère, la statue de la Maternité ?"

Ensuite l'auteur de la préface le compare à Hadji Mourade de Tolstoi. A voir, je ne l'ai toujours pas lu

A lire!
P.Buck ne fait pas "du romanesque" comme on peut lui reprocher dans d'autres livres. Là, c'est un récit simple de la vie d'une paysanne, sans miracle, une histoire ordinaire.