Happening dionysiaque à Maison rouge !

Néon, Who’s afraid of red, yellow and blue ?

17 février - 20 mai 2012

première grande exposition internationale consacrée au néon dans l’art des années 1940 à nos jours, présentant une centaine d’œuvres historiques ou inédites. Des pionniers Gyula Kosice et Lucio Fontana au début des années 1940 à 50, à François Morellet, Bruce Nauman, Stephen Antonakos, Joseph Kosuth ou Mario Merz dans les années 60, à des artistes tels que Jason Rhoades, Claude Lévêque, Sylvie Fleury etc.


On commence doucement avec franck Scurty qui détourne les enseignes lumineuses traditionnelles en les faisant reflèter dans des flaques d'eau

Très présent dans cette exposition, Bruce Nauman qui introduit une dimension ludique : un interrupteur à pied permet de faire surgir à chaque fois d'autres figures éclairées (ce qui éteint les précédentes, bien entendu).

Dans un assemblage de néons, on voit clignotant un sexe au repos puis en érection; détournement des signaux alternatifs pour des boîtes de nuit par exemple.

Le neon est habituellement le signe commercial qui incite à la consommation dans une euphorie artificielle (couleurs, clignotements, animations etc)

avec Delphine Reist, on voit une zone commerciale entièrement déserte, sinistre


Mais on s'arrête pas là ! progressivement les tubes de néon tombent, un par un, à terre avec fracas,

l'espace éclairé devient une zone d'obscurité.

Chutes sonores, tel est le titre de l'oeuvre.

Le film qui dure environ dix minutes fait assister à l'effondrement du monde commercial.

La Maison rouge présente, jusqu'au 23 septembre à Paris, une exposition de l'artiste suisse Louis Soutter (1871-1942).
Au travers de plus de 250 œuvres, elle montre toutes les phases de son travail : singulier, marginal et encore méconnu du grand public

.portfolio du monde.

Ces dessins digitaux, presque préhistoriques, portent au paroxysme l'expression du tragique qui habite Soutter. Ils ont été précédés par les encres et crayons des années 1920 et 1930. Ceux-ci sont dominés par l'horreur du vide et la volonté obstinée de faire proliférer des architectures imaginaires, des entrelacs et volutes, des corps nus étrangement enchevêtrés pour on ne sait quel plaisir ou quelle torture, ou d'accoler des visages les uns contre les autres, avec, déjà, des yeux trop larges et des regards de peur. Le trait est d'une netteté terrible.

tout l'article du Monde

C'est un vrai plaisir de voir reconnu l'interêt des expositions de la Maison rouge.

Louis Soutter, l'œuvre au noir

La Maison Rouge à Paris expose jusqu'au 23 septembre le peintre et dessinateur suisse, injustement méconnu et qui a réalisé plus de 3 000 travaux.

portfolio de liberation.

retour vers l'intime

exposition de la collection Giulana et Tommaso Setari.

y sont privilégiés des artistes italiens comme Vittorio Pisani et Michelangelo Pistoletto connu notamment pour ses tableaux miroirs,

il arrive que le regardeur se retrouve lui-même dans le miroir.

On passe dans des couloirs bleus en ecoutant le concerto pour main gauche de Ravel, et on découvre des artistes de l'arte povera comme Emilo Prini


ou jannis Kounellis


les oeuvres ci-dessus ne sontpas à l'exposition, mais très proches des oeuvres présentées.

D'autres artistes sont bien sûr présents. Ils apparaîtront pour certains sur les fils qui leur sont spécifiques.

Thierry de cordier surprend par son crucifix ornithologique : il tient du cauchemar et de l'épouvantail.

Ice Skating, Central Park, dakota building, new york city,1880s (nytimes)

cette photo me rappelle une video de 6 minutes vue à la maison rouge : évoluaient lentement sur un champ de glace et sous le soleil, un groupe de patineurs improvisés, dans une scène hivernale colorée.

la maison rouge présente Sous influences, un ensemble d’œuvres, de documents, de films sur le thème des rapports entre les arts plastiques et les produits psychotropes.

Depuis la nuit des temps ou plutôt l’aube de l’humanité, nos semblables ont croisé sur leurs chemins des substances psychoactives, plantes, champignons, macérations diverses et ces rencontres ont entrainé stupéfaction, intoxication, dépendance, accès mystique, soulagement, mort, voire illumination


Le Bouquet. Par Allen Ginsberg,Gregory Corso, Peter Olovsky, et Ghérasim Luca. 1957-1958.

Une très belle exposition sur laquelle je reviendrai avec plaisir.Un bel aperçu sur ce blog.

Cette exposition "sous influences" est l'une des plus riches que j'ai vues dans ce musée que j'affectionne.

Parmi les artistes, des noms bien connus par ailleurs aussi bien dans l'art que dans la photo ou la littérature.

Adel Abdessemed, Antonin Artaud (1876-1948), sûr Jean-Michel Basquiat (1960-1988), Charles Baudelaire (1821-1867), Hans Bellmer (1902-1975), le lettriste Jean-Louis Brau (1930-1985), Jean-Martin Charcot (1825-1893, ),

Larry Clark, Lucien Clergue , Jean Cocteau (1889-1963), Hervé Di Rosa, Erró, Nan Goldin, Raymond Hains (1926-2005), Damien Hirst, Yayoi Kusama, Jean-Jacques Lebel, Robert Malaval (1937-1980),

Batan Matta (1943-1976), Henri Michaux (1899-1984), Takashi Murakami, Nam June Paik (1932-2006), Antoine Perpère, Francis Picabia (1879-1953), Martial Raysse, et Herman de Vries.


Hervé di Rosa. Guernaco, 2004.

Certaines oeuvres, qui bougent de manière à peine perceptible, procurent un sentiment d'ivresse ou de malaise.

Parmi les écrivains qui ont parlé des excitants, j'ai decouvert Ernst Junger


Ernst Jünger poursuit une longue tradition européenne qui va de De Quincey jusqu'à Aldous Huxley en passant par Hoffmann et Baudelaire : par quels moyens l'homme ouvrir les portes donnant accès au royaume de l'esprit et à "l'espace du dedans" (Michaux)