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Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Sam 28 Mai 2011, 08:22
A SERIOUS MAN
ROMANIN a écrit:
Film sur l'inconnaissance et la recherche de la signification du malheur "a serious man" c'est un peu le livre de Job transposé dans l'Amérique des années 60.
je l'ai vu, et je souscris à la formule. Effectivement le rire est retenu parce que les protagonistes du film jouent leurs rôles avec un certain recul, celui qui convient aux différents rabbins pour regarder les malheurs du monde - et tout spécialement celui de leurs coreligionnaires.
Les gags sont rares - on n'est pas dans rabbi Jacob ! et l'humour recouvre une peinture un peu caustique du milieu juif replié sur lui-même, rendant des services lucratifs à la communauté des croyants, et surtout, à mon sens, appuyant sur un sentiment de culpabilité.
Le tout dans des décors conformistes qui tendraient à montrer que la vie n'est pas drôle dans ce carcan. La musique joue un rôle de contrepoint, et pour le fiston de Larry, et pour le spectateur.
Ainsi s'expliquent les cauchemars de Larry Gopnik, dont les réalisateurs se servent avec virtuosité pour jouer avec le spectateur. Une oeuvre intéressante, mais qui joue beaucoup sur le pince-sans rire, ce qui désarçonne au départ.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Ven 23 Sep 2011, 06:05
décryptage d'une scène de sexe dans Barton fink
Tandis que le couple s'allonge sur le lit, Audrey, plutôt entreprenante, prends les choses en main. Elle retire les lunettes de Barton.
on a droit à la video et à l'analyse de la scène.
l'article
Razorbill Animation
Nombre de messages : 4361 Date d'inscription : 07/10/2011
Sujet: The Barber : l'homme qui n'était pas là... Sam 19 Mai 2012, 11:35
The Barber : l'homme qui n'était pas là...de Joel et Ethan Cohen (2001)... Un film lent...tres lent....Avec des rebondissements jusqu'à l'absurde...J'ai aimé le personnage du "Barber" Billy Bob Thornton, un homme avare de ses paroles, froid, et diabolique, d'une banalité désespérante...Les débuts de Scarlett Johansson, Frances McDormand (la flic de Fargo) joue le rôle de l'épouse du Barber avec son flegme nonchalant dans lequel elle baignait avec délice dans Fargo..Le film est tourné en noir et blanc, ce qui pour un film noir....
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Sam 19 Mai 2012, 19:03
Cette lenteur est-elle, comme dans Blood simple, intense, ie accroissant l'interêt ou un peu lassante ?
Razorbill Animation
Nombre de messages : 4361 Date d'inscription : 07/10/2011
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Sam 19 Mai 2012, 19:39
non, elle n'est pas lassante, voulue bien sur, mais il ne faut pas voir le film en manque de sommeil...
Razorbill Animation
Nombre de messages : 4361 Date d'inscription : 07/10/2011
Sujet: Fargo Jeu 31 Mai 2012, 15:35
FARGO de Joel Cohen
Un trou perdu du Minnesota. Directeur d'une concession automobile, Jerry Lundegaard, par ailleurs doté d'un riche beau-père, a tout pour être heureux. Sauf qu'il n'arrive pas à fourguer ses foutues bagnoles. Au bord de la faillite, Jerry a l'idée de sa vie : faire enlever sa propre femme par deux tocards à qui le beau-père versera la rançon... Fargo vaut d'abord par ses personnages. Dès lors qu'apparaît Jerry Lundegaard, sourire de hamster jovial contredit par un regard douloureux, on sait que ce benêt n'est pas né sous une bonne étoile. Tout le contraire du policier Marge Gunderson, épouse heureuse et future mère comblée, sorte de Droopy sanglé dans un uniforme... Jerry et elle ont la même obstination tranquille, qui aurait pu les réunir si le destin ne s'en était mêlé. Et c'est avec la même application jusqu'auboutiste que les deux crétins kidnappeurs vont semer la désolation. Ainsi va Fargo, dans une horreur crescendo mais tranquille, ponctuée des gestes et des mots de tous les jours, d'un train-train de petites manies et de vieilles habitudes. Ces personnages simples pris dans la glace d'une situation inextricable, puis ces corps en morceaux dans une nature immuable finissent par dessiner une vraie tragédie, celle de la violence banale, donc fatale. On songe à Continents à la dérive, de Russell Banks: un jour, un type dérape, et la mort atroce est au bout du chemin. C'est la dérive des gens ordinaires, pris dans la spirale de l'échec : l'échec, ce vieux cauchemar américain. Vincent Rémy, Télérama, 11/12/2010
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Ven 01 Juin 2012, 18:16
j'enregistre the barber vendredi 1er juin sur Arte 2h 45
Razorbill Animation
Nombre de messages : 4361 Date d'inscription : 07/10/2011
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Ven 01 Juin 2012, 19:29
Cool..
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Dim 28 Oct 2012, 06:39
the barber
Santa Rosa, 1949. En épousant Doris (Frances McDormand), le silencieux Ed Crane (Billy Bob Thornton) est devenu coiffeur pour hommes dans le salon de son beau-frère Frank (Michael Badalucco). Souffrant d'une vie monotone, il s'intéresse au projet de Creighton Tolliver (Jon Polito), client de passage, qui a besoin de dix mille dollars pour lancer son affaire de nettoyage à sec. Connaissant les rapports adultères qu'entretient Doris avec son patron David Brexter (James Gandolfini) surnommé Big Dave, Ed le fait chanter
Sur le mode du thriller, avec une voix off, ce film nous fait balancer entre le rire (surtout) et la stupéfaction. Mais les moyens utilisés ne sont pas banals.
Le "coiffeur", selon la jeune pianiste, Rachel (Scarlett Johansson) qu'il rencontre, serait un "enthousiaste" ! on voit plutôt un homme taciturne, ennuyé par tout ce qu'il entend et ce qu'il vit, dans des situations où le cinéaste joue le pince sans rire :
Citation :
j'aime que les choses soient à leur place
, dit Doris en replaçant ses seins dans son bustier.
et la musique allègre est souvent le contrepoint de l'ennui constant du Barbier.
Autant dire que le film est agréable à regarder avec des personnages décalés, voire branquignols. Le couple Crane (femme enjouée, mari taciturne)est symétriquement opposé au couple Brexter (mari jovial exubérant, femme muette et dingue), les situations évoluent dans le sens contraire des attentes, et ces amusantes pirouettes du réalisateur finissent par dérouter et aiguiller vers un autre domaine.
Car Ed Crane a des raisons d'être mélancoliquement lucide, lui qui est pris au piège de la justice et des développements inattendus de ses entreprises : il devient le symbole de l'homme ordinaire piègé, sans prise sur autrui, et captif de son destin.
l'avis du l'avis du cine-club de Caen.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Lun 20 Mai 2013, 06:13
"Inside Llewyn Davis"
Llewyn Davis est à la croisée des chemins. Alors qu’un hiver rigoureux sévit à New York, le jeune homme, sa guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien, et affronte des obstacles qui semblent insurmontables – à commencer par ceux qu’il se crée lui-même. Il ne survit que grâce à l’aide que lui apportent des amis ou des inconnus, en acceptant n’importe quel petit boulot. Des cafés du Village à un club désert de Chicago, ses mésaventures le conduisent jusqu’à une audition pour le géant de la musique Bud Grossman – avant de retourner d’où il vient.
Le film d'Ethan et Joel Coen brosse le portrait d'un musicien folk des années 60, malchanceux et un brin aigri.
l'avis des critiques du Monde
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ... Mer 06 Nov 2013, 16:15
"Inside Llewyn Davis"
L'UN DES FILMS MUSICAUX LES PLUS TOUCHANTS DE L'HISTOIRE DU CINÉMA
titre le Monde qui en fait l'éloge :
Il y a une réelle beauté du personnage, sur lequel se cristallise l'amour que portent les frères Coen à la musique folk et à ses arcanes. Llewyn Davis est sans doute un perdant, mais quelle grandeur dans sa défaite, quelle émotion vibrante dans l'intime retenue et dans la tristesse de son chant (Hang Me, O Hang Me).
Filmés avec une délicatesse caressante, enregistrés in extenso en son direct, interprétés par des acteurs-chanteurs excellentissimes, plus d'une dizaine de morceaux témoignent de la fine connaissance des cinéastes pour ce répertoire, d'autant plus convaincante qu'elle ne fait pas l'économie de la lucidité : la plus déchirante beauté y côtoie en effet le maniérisme folklorisant (The Auld Triangle) ou la pente de la facilité (Please Mr Kennedy).
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Sujet: Re: Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ...
Coen, Ethan, Joel -- No Country for Old Men/Burn after ...