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 Elia Kazan

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rotko
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MessageSujet: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyDim 13 Jan 2008, 08:22

La Fièvre dans le sang 1961 Natalie Wood, Pat Hingle, Audrey Christie, Barbara Loden, Zohra Lampert, Warren Beatty, Fred Stewart,

En 1928, au Kansas, deux étudiants, Deanie et Bud, de milieux sociaux différents s'aiment, mais ils subissent les influences de leurs milieux respectifs

Kazan fait de ce fil qui démarre comme un roman photo, ce qui ne dure pas, un pamphlet contre l’Amérique de l’époque, bien-pensante, puritaine, matérialiste et axée sur de fausses valeurs, même boursières !

Tout y contribue : les parents, voir les rapports mère-fille, quels que soient leurs milieux, l’école, l’église (encore que le pasteur ne soit pas si maltraité), et le résultat de ce puritanisme obsédant engendre des parents inquisiteurs et directifs, des jeunes filles immatures qui expriment leur joie en dansant la ronde comme des singes, et de jeunes mâles immatures et conformistes.

Tout est clandestin : la consommation d’alcool comme la sexualité.

On assiste à des défoulements collectifs de cette population frustrée, dans des matchs « virils » de football, dans des fêtes collectives bien imbibées, dans des spectacles vulgaires avec des « girls ». 
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyDim 13 Jan 2008, 08:25

la fièvre dans le sang

Le film est magnifique, décors, mise en scène, direction d’acteurs.

Un seul exemple : une prise de vue de derrick en contre-plongée montre à la fois la montée vertigineuse des valeurs pétrolières et la hauteur d’un hôtel. Plan suivant : la plongée, vertigineuse elle-aussi sur un corps écrasé dans une rue : c’est le krack boursier ( appelé en sous -titre « crash » ! C’est dire le lapsus cocasse !).

Nathalie Wood (Deanie), la jeune fille est particulièrement attachante, Bud, insipide à souhait, son père, remarquablement odieux, les mères américaines hyper conformistes, c’est dire que les acteurs ont bien su incarner les personnages.

Elia Kazan Kaz10
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyDim 13 Jan 2008, 08:29

Elia Kazan Kaz211
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deanie et bud au 1er de l'an.
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julien
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyDim 13 Jan 2008, 12:54

J´ai beaucoup aimé le film aussi. Je crois qu´il pourrait être le film d´une génération, celle des années soixante. D´abord, je suis tombé amoureux de Natalie Wood. Elle représente l´innocence et l´amour face aux parents qui seulement croient en l´argent. Les deux sont victimes à la fin du film, mais restent les verses de Wordsworth, celles qui font référence au titre du film en anglais (en espagnol aussi), splendeur dans l´herbe (pourquoi ils changent souvent les titres originaux, ici en Espagne aussi ? Des raisons commerciales...).
Ça serait joli si quelqu´un trouve les verses qui sortent dans le film en français.
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyLun 14 Jan 2008, 08:40

Citation :
What though the radiance which was once so bright
Be now for ever taken from my sight,
Though nothing can bring back the hour
Of splendour in the grass, of glory in the flower;
We will grieve not, rather find
Strength in what remains behind;


Wordsworth.
A noter que les vers ne prennent tout leur sens qu'à la fin du film.

La fievre dans le sang a, d'après mes sources, des similitudes (les adolescents révoltés) avec A l'Est d'Eden autre film de Kazan avec le mythique James Dean.

Citation :
A l’Est d’Eden, réalisé par Elia Kazan, , et La Fureur de vivre, de Nicholas Ray, sont le symbole des années 1950, où l’Amérique triomphante commence à subir les contrecoups d’une contestation qui culminera au temps de la rébellion douce des hippies et des mouvements anti-Vietnam à la fin des années 1960.

On pense bien sûr aux balbutiements de la contre-culture littéraire, la « beat generation », dont le manifeste, Sur la route de Jack Kerouac, paraît en 1957.
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyLun 14 Jan 2008, 08:44

Les visiteurs 1972
Elia Kazan avec Patrick McVey, Patricia Joyce, James Woods, Steve Railsback, Chico Martínez,

Il n’est pas trop tard de découvrir en 2008 Elia Kazan dont je reverrais avec plaisir America America !. je ne connais pas les autres films.

Le film Les visiteurs joue sur l’attente et le suspens du spectateur qui fait connaissance avec une maison isolée dans une nature hivernale, et des personnages dont on ne cerne pas le caractère et les mobiles, au début du film.

Un couple reçoit la visite de deux anciens du Vietnam, ce qui ne fait pas un grand plaisir à Bill, le jeune père, bien décidé à oublier cet épisode de sa vie et ses anciens « camarades ».

Pourquoi sont-ils venus ?

On doute que ce soit par amitié. Le sourire sardonique et les silences de l’ancien sergent ( Steve Railsback), ses regards sur la jeune épouse ou le bébé pèsent sur tout le film.

Les personnages sont ambigus, parfois peut-être sacrifiés à l’intrigue d’un huis clos linéaire.

Kazan montre une Amérique profonde tentée par la violence sous toutes ses formes, où ceux qui sont en désaccord manque de fermeté, à l’image de Bill.

Quoi qu’il en soit, le film, remarquable par une intrigue directe et le jeu des acteurs, est éprouvant parce qu’il présente une vision brutale (je dirais même guerrière) des rapports humains.
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyJeu 12 Mai 2011, 06:03

Un tramway nommé désir 1951

Pour moi c'est un modèle d'adaptation théâtrale, notamment par le formidable duo Marlon Brando/vivian Leigh.

Lui, qui appartient au domaine du réalisme brut, elle qui veut"le merveilleux", mais à base de mensonge d'illusion - et de folie.

Je laisse la critique du film au cine-club de Caen. toujours bien inspiré.

Une petite remarque cependant :

le lieu clos et exigu du logement de kowalsky où Blanche Dubois, fugueuse, trouve refuge chez sa soeur mariée à Brando/kovalsky, a dû gêner le cineaste, si bien que dans la dernière partie du film il devient nettement plus vaste : qu'il s'agisse d'une idéalisation de Blanche la mythomane vient à l'esprit puisqu'elle nourrit des rêves de grandeur, à la mesure du domaine familial originel.

Mais la scène finale élargit le cadre, pour adopter sans doute une dimension qui convient à la "sortie" de Blanche.

Très beau film.
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Amadak
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MessageSujet: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyJeu 12 Mai 2011, 23:24

J'au vu plusieurs films de Kazan Tous sont remarquables, mais "un Tramway nommé désir, je L'ai vu plusieurs fois,même en vacances, et et si on le passe à la télé, je le vois de nouveau. Le thème, mMarlon Brando , Vivien Leigt, sont inoubliables dans leur rôle, Si je ne trompe pas Kazan a été aussi le régisseur du "Zoo de Cristal" un excellent film .
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyVen 13 Mai 2011, 08:35

Amadak a écrit:
J'au vu plusieurs films de Kazan Tous sont remarquables, mais "un Tramway nommé désir", je L'ai vu plusieurs fois, même en vacances, et si on le passe à la télé, je le vois de nouveau. Le thème, Marlon Brando , Vivien Leigh, sont inoubliables dans leurs rôles,

"Zoo de Cristal" un excellent film .

je l'ignorais, merci. Encore une pièce de tenessee Williams

Citation :
Tennessee Williams (n. 26 de marzo de 1911 - m. 25 de febrero de 1983), fue un destacado dramaturgo estadounidense. El nombre "Tennessee" se lo dieron sus compañeros de escuela a causa de su acento sureño y al origen de su familia.[1] En 1948 ganó el Premio Pulitzer de teatro por Un tranvía llamado Deseo, y en 1955 por La gata sobre el tejado de zinc caliente. Además de estas dos obras recibieron el premio de la Crítica Teatral de Nueva York: El zoo de cristal (1945)

j'ai compris l'essentiel !

le film zoo de cristal 1987 serait de paul Newman avec Karen Allen, Joanne Woodward, John Malkovich, James Naughton.




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MessageSujet: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyVen 13 Mai 2011, 12:43

Rotko, cher ami, très bien compris l'espagnol. C'est émouvant pour moi
voir un texte espagnol sur GDS. J'ai quelque chose sur Tenessie Wiliams. un reportage que lui avait fait une jounaliste argentine aux Ëtas-Unis, je dois le chercher dans ma mémoire, un témoignage poignant sur la chute d'un génie dans l'abîme.
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyLun 09 Juil 2012, 16:43

1954 A l'Est d'Eden
(East of Eden). Avec : James Dean (Cal Trask), Julie Harris (Abra), Raymond Massey (Adam Trask), Jo van Fleet (Kate). 1h55.

1914, près de Salinas Valley, en Californie. Cal Trask se rend à Monterey, ville voisine, au bord du Pacifique. Il rôde autour de Kate qui dirige un bouge mal famé. Cal pense que c'est sa mère, bien que son père Adam prétende qu'elle soit morte. Il repart vers Salinas. Son frère aîné Aron est tout le contraire de Cal : fils modèle, il fréquente une jeune fille, Abra...

c'est l'adaptation d'un roman de Steinbeck, où il ne s'agit plus du champ social, mais de l'exploration du domaine familial :

- tout y est "histoire de famille" : rapports avec le père, avec le frère, avec la future belle soeur qui elle-même perdu sa mère, très jeune, et qui eut avec son père des rapports tendus.

Problème déclencheur : la mère prétendue morte et qui en fait mène une "mauvaise vie".

- A travers cet adolescent perturbé incarné par James Dean, Kazan fait le procès d'une Amérique bien pensante, obéissant à la Bible, dure dans ses jugements, et qui oublie l'amour du prochain, ici le fils très affectif qui se sent rejeté, et en souffre. La famille ne résistera pas à la connaissance du secret.

- Paradoxalement, Kazan fait de cette histoire un conte biblique, et pour bien mettre les points sur les I, précise la ressemblance avec Caïn et Abel, dont les présents étaient diversement apprécies par Dieu le Père.

certaines longueurs dans ce fil, à mon avis (la scène d'explication du fonctionnement de l'automobile) qu'on oublie dans la scène d'accusation finale, réquisitoire violent contre le père.

et il y a le jeu de James Dean, un vrai mythe.

le fil sur Kazan (Cine-club de Caen)
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MessageSujet: elia kazan   Elia Kazan EmptyLun 09 Juil 2012, 18:27

magnifique ton analyse et merci pour l-article o÷u tous ses films sont resumes l-ordi marche mal.
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MessageSujet: Re: Elia Kazan   Elia Kazan EmptyMar 07 Mai 2013, 05:08


LE MAîTRE DE LA PRAIRIE

Spencer TRACY / Col. James B. Brewton, Katharine HEPBURN / Lutie Cameron Brewton,

Le thème et les paysages renvoient à la "prairie perdue", ce mythe original de l'amérique, avec les grands espaces, les pionniers, l'amour de la terre, la nature à decouvrir, et les grands troupeaux.

Des réminiscences de John Ford, y compris dans ces foules qui se bousculent, les cataclysmes comme autant d'épreuves, ce qui donne du rythme et des images superbes, poétiques, parfois violentes.

La loi du fusil, chacun règle ses comptes immédiatement.

Le père, Spencer Tracy, aussi rude que les falaises et plateaux découpés à la hache, la mère, fille de la ville, réduite aux bonnes oeuvres et bons sentiments de la femme au foyer - où elle s'ennuie. Le fils annonce James Dean et le malaise de la deuxième génération.

Moins convaincante, à mon avis, la saga familiale, les tourments du coeur de Lutie, ses départs, ses retours, ses rapports avec des enfants plus ou moins abandonnés. Pourtant Katharine HEPBURN ne joue ni la passivité ni le mélo. On insiste moins sur ses défaillances maternelles que sur son rôle d'épouse, qu'elle finit, un peu tard, par accepter, sans convaincre ou édifier le spectateur...

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