Tiens, voila l’oncle Adolphe !

En 2004, le film "La chute", sur les derniers jours d'Hitler, avait
soulevé un vif débat sur les risques d'"humaniser" le dictateur en
dressant de lui un portrait intime.

La voie commerciale exploite le secteur familial :

"La nièce d'Hitler" (Buchet-Chastel): l'écrivain américain Ron Hansen s'intéresse à Angelika Raubal, dite Geli, fille de la demi-soeur d'Adolf Hitler. Geli entretient une relation ambiguë avec son "oncle Alf", fréquente le cercle des intimes et meurt à 23 ans dans des circonstances mystérieuses

Citation :

."Hansen parvient à faire apparaître Hitler tel qu'il était probablement",

écrit le New-York Times.

"J'étais le garde du corps d'Hitler (1940-1945)" au Cherche-Midi. Rochus Misch a passé cinq ans, "nuit et jour auprès du dictateur nazi". Il l'a suivi "de la chancellerie berlinoise aux appartements privés" et est le dernier de ceux qui l'ont vu mort dans son bunker.

"La vie mondaine sous le nazisme" (Perrin) : L'entourage, les intimes, la "courtisanerie" sont au centre du livre de Fabrice d'Almeida,directeur de l'institut d'histoire du temps présent. Il ressuscite un monde de nazis en tenue de soirée sous les ors de l'opéra de Berlin.

« Les fils cachés d'Adolf Hitler", chez l'éditeur belge Jourdan Le Clercq.

"Le dernier des Hitler" (Patrick Robin Editions), le Britannique David Gardner raconte , l'histoire étonnante d'un neveu du führer disparu à la fin de la seconde guerre mondiale. Selon Gardner, les trois fils du neveu auraient décidé de ne pas avoir d'enfants, pour que s'éteigne la lignée d'Hitler.

Sources : AFP et livres-hebdo

Citation :

Selon Gardner, les trois fils du neveu auraient décidé de ne pas avoir d'enfants, pour que s'éteigne la lignée d'Hitler.

Ne pouvaient-ils pas simplement changer de patronyme ?

Ils ont en effet changé de patronyme.

Auraient-ils alors décidé de ne pas se reproduire pour des raisons génétiques, craignant d'engendrer des monstres ?

Qui peut sonder "les reins et les coeurs" ? Voilà une question à laquelle la lecture du livre devrait répondre. Mais entre nous, le "gène du monstre" comme le "chromosome du crime" serait bien pratique pour dédouaner l'homme courant...

Le monde 2 publie pendant lemois d'août des extraits d'un chateau en forêt de Norman Mailer.
L'écrivain y raconte l'enfance d'Hitler. Le livre sortira en octobre chez Plon.

Revoilà l'oncle Adolf avec un lifting !

Lemonde du 25/10/2008

Citation :

Cette année, la FIAC vend du Hitler.

Exposée en rang sur un mur de la galerie anglaise White Cube, au Grand Palais, vendredi 24 octobre, une série de onze aquarelles du Führer, peintes entre 1916 et 1918, fait face aux visiteurs.

Les artistes britanniques Jake et Dinos Chapman ont ajouté sur ces paysages désolés, arbres et soldats morts, chars et ponts détruits, des arcs-en-ciel et des formes géométriques colorées.

Les onze dessins étaient vendus en un seul lot intitulé March of the Banal ("La Marche de l'ordinaire"). "Ils ont trouvé acquéreurs en moins de deux heures.

Citation :

Deux aquarelles attribuées à Adolf Hitler seront vendues aux enchères le 25 avril à Nuremberg, en Bavière, dans le sud de l'Allemagne, une ville historiquement liée au régime nazi, a révélé ce jeudi le Nürnberg Abendzeitung.

Citation :

Auraient-ils alors décidé de ne pas se reproduire pour des raisons génétiques, craignant d'engendrer des monstres ?

Il n'y a pas que les raisons génétiques, il y a aussi son histoire familiale que l'on transporte avoir soi et qui peut être aussi pesante que des "gènes", même si on arrive à la cacher aux autres, à supposer qu'on y arrive. D'autant que selon certains une "mémoire familiale" peut se transmettre à notre insu.

La comédie musicale «Un Printemps pour Hitler», signée Mel Brooks, remporte un succès en Allemagne, qui s’autorise enfin à rire de son passé.

un article du Temps fait le point sur les réactions allemandes devant les comédies sur le fuhrer et le nazisme.

IIIe Reich: Berlin se déride

Citation :

Sur scène, chemises brunes et croix gammées, et même un Hitler pitoyable, homosexuel et au bout du rouleau. Depuis quelques jours, la pièce qui n’avait jamais été montrée en Allemagne est présentée dans le Admiralspalast, le théâtre dans lequel le dictateur aimait se rendre dans les années 1930 pour y voir des opérettes. Contre toute attente, le public applaudit à tout rompre.

Berlin, Hitler et les Allemands, une exposition qui fait un tabac !


Hé bien, justement, "l'oncle Adolf" n'y est pas lui-même, sinon en creux ; tous les objets de la vie quotidienne sous le nazisme témoignent du regne de l'ideologie, elle imprégnait les esprits et les espaces, les comportements comme les façons de penser, les associations et leurs statuts ; des parades aux bocks de bière : Hitler für alles !

Citation :

C'est la première fois en Allemagne qu'une exposition est consacrée à la symbiose entre Hitler et les Allemands.

Citation :

Impossible d’oublier le Führer un seul instant, car la vie quotidienne était peuplée d’objets chantant sa gloire : jeu de l’oie guerrier intitulé Alerte aérienne, tasses à café, bocks (de bière) et boutons de manchette portant la croix gammée, bustes en fonte, marque de cigarettes Le tambour commercialisée par les SA, lettres d’amour des femmes allemandes à leur Führer, dessins d’enfants… Hitler est omniprésent. La Volksgemeinschaft, la communauté du peuple allemand, est solidaire et requinquée, embrigadée et surveillée. Mais elle puise sa force dans l’exclusion de tous ceux qui ne répondent pas aux critères raciaux ou idéologiques dictés par le régime.

Pourquoi ce succès Ils y vont en famille : la curiosité , ou une sympathie (cachée) ou assumer l'Histoire

J'ai cru comprendre que ça faisait partie de leur enfance...

les enfants actuels auront dans 20 ans (il faut au moins ça !) la larme à l'oeil en pensant à Sarkozy

rotko a écrit:

les enfants actuels auront dans 20 ans (il faut au moins ça !) la larme à l'oeil en pensant à Sarkozy

rotko a écrit:

J'ai cru comprendre que ça faisait partie de leur enfance...

les enfants actuels auront dans 20 ans (il faut au moins ça !) la larme à l'oeil en pensant à Sarkozy

Je te laisse la responsabilité de ta comparaison latente avec Hitler, Rotko ; elle me choque un peu. Je ne vote pas Sarkozy, mais mon père le fait, c'est un homme très intelligent, qui n'a absolument rien d'un facho ou d'un pétainiste !

Ernst a écrit:

Je ne vote pas Sarkozy, mais mon père le fait, c'est un homme très intelligent, qui n'a absolument rien d'un facho ou d'un pétainiste !

Comme quoi l'intelligence et le sens politique sont deux qualités différentes.

j'ai revu l'attribution de la citation par Nestor interposé.

Pour Ernst : je fais la comparaison sur l'enfance, et non sur les hommes d'Etat, tout en disant, dans cette petite parenthèse,

( la période est loin d'être glorieuse, et je pense qu'on peut en avoir honte.

je m'explique : actuellement on parle d'un projet de film sur un fait qui marque l'époque : l'affaire Liliane Bettencourt, aux multiples ramifications.

je pense qu'un autre film pourrait mieux caractériser notre époque : l'affaire de Clichy sous bois, où deux ados ont trouvé la mort, ont été calomniés, et où l'affaire judiciaire n'a pas encore trouvé son épilogue, après des mensonges d'Etat, des émeutes, et le triomphe du Premier Menteur.

Le jour où ce film sera honnêtement réalisé, bien des yeux s'ouvriront.

je ferme ma parenthèse.)

Vous dites ce que vous voulez, j'ai dit ce que je voulais. Ou devais, plutôt.

Adolph Hitler, priant à genoux dans le ghetto de Varsovie, en Pologne.

diaporama de Maurizio Cattelan

j'aime beaucoup Cattelan.

1928, Munich n’était alors qu’une sorte de gros village. Dans l’une des rues de ce village, en face de chez Hitler, vivait un petit garçon de cinq ans, Edgar, le neveu de Lion Feuchtwanger, l’un des écrivains les plus connus d’Allemagne, de confession juive... En 1933, Hitler ordonna que l’on brûle les livres de Lion Feuchtwanger en public. Et l’oncle Lion s’exila. Edgar, lui, ne put partir.

Hitler était toujours là, dans le même immeuble devant lequel il passait tous les jours pour aller à l’école. Alors, depuis sa fenêtre, il se mit à l’observer... Il vit ainsi cet homme étrange changer les lois, faire arrêter les hommes, les femmes, puis sa famille. De cette fenêtre, d’où il voyait la lumière de la chambre d’Hitler s’allumer ou s’éteindre, il assista à la préparation de la Nuit des longs couteaux, de l’Anschluss, des pogroms

le Figaro commente

Le récit, mis en scène de façon rigoureuse et plaisante, suit l'ordre chronologique des événements de 1929 à 1939. Il mêle harmonieusement le récit de la vie quotidienne de cette famille juive, aisée, raffinée et cultivée, dont les aïeux avaient fait souche près de Nuremberg au XVIe siècle, et celui des événements politiques tels qu'ils se sont déroulés sous ses fenêtres.

Edgar est un enfant à cerceau et filet à papillons. Il croise parfois dans la rue le fameux Hitler qui fait tant parler de lui, s'étonne de son allure bourgeoise si peu martiale, remarque ses poils dans le nez et sa petite taille.

Timur Vermes, "Er ist wieder da"

Hitler recyclé par les humoristes et les artistes.

Adolf Hitler se réveille soudainement sur un terrain vague de Berlin sans avoir la moindre idée de ce qui lui est arrivé depuis 1945. Déboussolé, le Führer, qui en réalité s'est suicidé dans son bunker le 30 avril 1945, demande le chemin de la chancellerie du Reich à des jeunes qui portent le maillot de la star brésilienne du foot. "C'est qui le pépé, là ?", se demandent les garçons, éberlués. "Ça va ? T'es sûr, man ?".

Citation :

"C'est une bonne occasion pour les Allemands de se dédouaner de toute faute et de toute responsabilité",

tout l'article.

dangereux, même si ça peut être drôle....

Le Dictateur réalisé en 1940 par Charlie Chaplin.

Ce film, conçu juste avant la Seconde Guerre mondiale, fut le plus grand succès commercial de Charlie Chaplin et contribua à mobiliser l'opinion publique nord-américaine en faveur des démocraties européennes, à une époque où seule la Grande-Bretagne résistait encore à l'Allemagne nazie

oui mais, l'époque était différente, il fallait ouvrir les yeux des peuples "qui ne voyaient pas bien". Aujourd'hui, nous savons tous. Pourtant certains continuent à fermer les yeux sur l'horreur et à aduler un être abject. Le film de Chaplin visait à ridiculiser un homme (!) une image, aujourd'hui, il semblerait que ce livre "banalise" et ouvre la porte à des choses laides.