Passion
Le film a des qualités évidentes : la vision d'Alep vue de haut, et ses caves souterraines qu'on découvre au cours du film.
C'est en effet une plongée dans la ville et dans la vie des femmes : A l'intérieur des maisons fermées, vastes et d'apparence très agréable, règne l'enfermement, l'oppression et la surveillance.
Le cinéaste insiste donc sur les "ouvertures", mais ce sont surtout des portes qui se ferment, des fenêtres par lesquelles on voudrait s'échapper, des trous de serrures qui servent à espionner.
Le film a aussi des défauts : par moments on tombe dans le roman photo, et les personnages apparaissent comme caricaturaux : l'obéissance de tous au père qui convoque ses enfants, et une conception de l'honneur qui rend les hommes tyranniques et les femmes hystériques et craintives