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| | Tibulle | |
| | Auteur | Message |
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clmemont pilier
Nombre de messages : 941 Date d'inscription : 20/06/2006
| Sujet: Tibulle Ven 16 Nov 2007, 17:16 | |
| Première élégie, v. 57 – 78
Non ego laudari curo, mea Delia ; tecum
Dum modo sim, quaeso segnis inersque vocer.
Te spectem, suprema mihi cum venerit hora,
Te teneam moriens deficiente manu.
Flebis et arsuro positum me, Delia, lecto,
Tristibus et lacrimis oscula mixta dabis.
Flebis : non tua sunt duro praecordia ferro
Vincta, neque in tenero stat tibi corde silex.
Illo non juvenis poterit de funere quisquam
Lumina, non virgo, sicca referre domum.
Tu manes ne laede meos, sed parce solutis
Crinibus et teneris, Delia, parce genis.
Interea, dum fata sinunt, jungamus amores :
Jam veniet tenebris Mors adoperta caput,
Jam subrepet iners aetas, nec amare decebit
Dicere nec cano blanditias capite.
Nunc levis est tractanda Venus, dum frangere postes
Non pudet et rixas inseruisse juvat.
Hic ego dux milesque bonus : vos, signa tubaeque,
Ite procul, cupidis vulnera ferte viris,
Ferte et opes : ego composito securus acervo
Despiciam dites despiciamque famem
Je ne me soucie pas d’être loué, Ma chère Délie, Tant que je suis avec toi, je demande qu’on m’appelle Lâche et inerte ; Puissé-je te regarder Lorsque viendra ma dernière heure Puissé-je te tenir en mourant de ma main défaillante. Et tu me pleureras, Délie, posé sur mon lit Sur le point de brûler et tu me donneras des baisers Mélangés avec de tristes larmes. Tu pleureras Ton cœur n’aura pas été attaché A du fer dur et le silex ne reste pas à toi Dans ton tendre cœur. Aucun jeune homme Aucune jeune fille Ne pourra rapporter De ces funérailles Des yeux secs à la maison. Toi n’offense pas mes manes Mais épargne tes cheveux détachés Et épargnes tes tendres joues, Delie. Pendant qu’il est temps Pendant que les destins le permettent Unissons nos amours Bientôt la mort, La tête couverte de ténèbres, viendra Désormais, la vieillesse immobile Arrivera à petits pas Et il ne conviendra pas d’aimer Ni de dire des douceurs Quand nous aurons la tête blanche. Maintenant, il faut servir la douce Vénus Pendant qu’il n’est pas honteux De casser les portes et qu’il plait De provoquer des querelles ; Moi, dans ce domaine Je suis chef et bon soldat Vous drapeaux et trompettes Partez au loin Apportez de blessures Aux hommes cupides Et apportez aussi des richesses, Moi à l’abri Mes provisions étant réunies Je me moquerai des riches Et je me moquerai de la faim.
Un peu précieux mais il a son style. Promis, je cherche une meilleure traduction. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Tibulle Ven 16 Nov 2007, 17:37 | |
| je me souviens avoir traduit, pour mon usage personnel et pour le plaisir, un poème d'amour de Tibulle. | |
| | | clmemont pilier
Nombre de messages : 941 Date d'inscription : 20/06/2006
| Sujet: Re: Tibulle Sam 17 Nov 2007, 08:57 | |
| Un poète qui faire dire à son narrateur que l'idéal est de mener une vie simple faite de bisous et câlin loin de la guerre et de la richesse en s'occupant du vin et des chèvres ne peut pas être un mauvais bougre Certain vont-il crier à l'hérésie après une telle présentation ? | |
| | | clmemont pilier
Nombre de messages : 941 Date d'inscription : 20/06/2006
| Sujet: Re: Tibulle Sam 12 Avr 2008, 07:22 | |
| Qu’elle était belle la vie sous le signe de Saturne, avant que de longues routes ne soient ouvertes sur la terre ! Le pin n’avait pas encore bravé les flots azurés, ni présenté sa voile déployée aux vents. Le marin errant à la recherche du gain en des terres inconnues n’avait pas encore chargé son embarcation de marchandises étrangères. En ce temps-là, le taureau vigoureux n’avait pas encore subi le joug, le cheval n’avait pas encore mordu le frein de sa mâchoire domptée. Pas de porte aux maisons, pas de pierre enfoncée dans les champs pour en marquer exactement les limites. Les chênes donnaient spontanément du miel et les brebis offraient le lait de leur pis aux hommes insouciants. Pas d’armée, pas de colère, pas de guerres et pas d’épée, qu’un forgeron aurait fabriquée de son art affreux. Aujourd’hui sous la domination de Jupiter, ce ne sont que meurtres et blessures. Aujourd’hui, la mer et mille voies s’ouvrent soudain vers la mort.
Epargne-moi, père des dieux : mes craintes, aucun parjure, aucune parole impie proférée à l’encontre des dieux sacrés n’en est la cause. Si j’ai déjà accompli le nombre d’années fixé par le sort, fasse que ces mots soient inscrits sur la pierre qui couvrira mes restes : « Ci-gît Tibulle, emporté par une mort affreuse, alors qu’il accompagnait Messalla par terre et par mer. »
Trad. de M. Ponchont revue par F.Le Blay | |
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| Sujet: Re: Tibulle | |
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