Enki Bilal

Les dessins sont superbes, le rythme est lent, l'effet est percutant, à la fois innocent et marquant, une sorte de blessure latente dans la mémoire.

Cette BD, Animal'z a beaucoup de qualités même si je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un chef d'oeuvre.

J'ai trouve la trilogie Nikopol tres a mon gout, le dessin, l'humour, la critique du monde politique et religieux...

Je me suis procure Les phalanges de l'ordre noir et Partie de chasse recemment, ca m'a l'air moins "fun" mais on verra bien !

Enki Bilal, «Ciels d’orage. Conversations avec Christophe Ono-dit-Biot», édition Flammarion. 270 pp.,



ce sont des mémoires entretien.



le livre fouille assez profond la «boîte noire» de l’artiste peintre né à Belgrade. Du papa tailleur abandonniste, du temps de Tito et des vacances à Sarajevo sur fond de pendus balkans, jusqu’au grand silence blanc à quoi tend la vision graphique, via le gris-peur ambiant tombé du vide de Lovecraft, tout l’univers plastique, idéologique, sexuel, de l'artiste de la BD.



source : Libé.

J'ai lu Julia & Roem aujourd'hui même et c'est difficile de m'exprimer tellement je l'ai trouvé époustouflant. Je n'ai pas lu les "vieux" Bilal alors je ne peux pas être objective, j'ai lu la Tétralogie du Monstre, et pas encore en entier. Mais j'adore. Alors peut être que le reste est encore mieux mais vraiment, je suis scotchée à ces bouquins chaque fois que j'en vois un dans une librairie.
Vraiment, personne n'en a parlé de ce nouveau bijou, moi je trouve ça génial d'inclure des mythes de Roméo et Juliette (c'est sans doute parce qu'il a bossé dessus auparavant) dans une ambiance aussi froide que forte qui est coutume chez Bilal.

Quelques images:


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Nestor a réduit l'image de 198 ko !

«Ses héroïnes et ses héros, même usés, cicatrisés, sont des paradigmes de beauté. Pommettes saillantes, taille mannequin, seins somptueux, regards poignants. Des fantasmes ambulants. Bilal aime les corps parfaits, et son lecteur (sa lectrice) aussi… La belle Jill Bioskop, c’est juste Enki Bilal avec des cheveux bleus.»

écrit Nathalie Monam, critique d’art, dans le portrait de l'artiste et son parcours que retrace Libération

BILAL vend une série de quinze tableaux à l'acrylique avec des ajouts de pastels gras sur de grands formats a vu le jour. Baptisé Oxymore, cet ensemble pictural où l'artiste admet avoir «peint ses névroses» a fait l'objet d'une exposition itinérante.




un article du Figaro confirme qu'il est plus considéré comme un artiste que comme créateur de BD.

«En Chine, Bilal est connu comme artiste, pas comme dessinateur de BD, confirme Éric Leroy. Les Chinois ont été touchés par son univers particulier à la fois poétique, oppressant, monstrueux et haletant.»

AnimalZ est proposé comme BD du mois de novembre.

il n'avait pas encore de topic ? je lirai cette BD

L’Humanité après le « coup de sang » - un désastre écologique majeur, erre sans trop savoir où elle va. Le monde a bien changé de face, glaciers fondus, mer empoisonnée, univers puant et irradié.

Dans cet album futuriste assez désespérant , les survivants, comme les animaux, subissent des métamorphoses et des hybridations : des hommes dauphins, ou à logiciels avec mises à jour voisinent avec des tortues volantes, des chevaux-zèbres.

Certains humains ont régressé comme dans la route de Cormac Mac Carthy, sorte de monstres cannibales qui forment « des familles de dégénérés au dernier degré ».

Pitoyables restes d’une monde dégradé et d’une science qui produit les victimes de ses expériences !

Le fond des vignettes est fondé sur un bleu gris qui donne un ton fantomatique assez glauque.

Bilal dit avoir travaillé l’écriture en particulier une voix off (en gras) qu’on pense être la voix du dauphin ; elle se superpose aux dialogues des personnages, et à l’utilisation de citations puisées dans la littérature de Becket l’annonciateur des catastrophes.

Au final, un très bel album, un peu déroutant, il débute sur le thème de la mort pour ouvrir une lucarne d’espoir fondée avec la fusion des règnes humain-animal, sur une renaissance du vivant.

On connait surement son site

Musée du Louvre
Prochaine ouverture de l'exposition Les Fantômes du Louvre - Enki Bilal – avec Les Fantômes du Louvre. Enki Bilal, Darren Cohen, Ouriel David Messika et Stéphanie Lévy.


Parenthese - un de mes "Bilal" prefere - Romeo et Juliette:

du 20 décembre 2012 au 18 mars 2013

Enki Bilal, Les fantômes du Louvre

Enki Bilal a choisi 23 oeuvres du musée du Louvre. Après les avoir photographiées, il dessine et peint directement sur le tirage photo imprimé sur toile. Il imagine pour chaque oeuvre le « fantôme » d’un personnage dont le destin a croisé de manière violente celui de l’oeuvre. De l’esquisse naissent des personnages évanescents

Citation :

Henri Loyrette, le patron du Louvre, a insisté en me disant que j’avais carte blanche. Chez moi, la confiance produit de l’adrénaline. En une fraction de seconde, j’ai eu l’idée de raconter la vie des personnages qui sont dans les tableaux, des êtres ordinaires qui ont croisé un artiste. J’ai d’abord imaginé une fiche de police pour chacun d’eux. Certains se laissent prendre, croient que j’ai mené d’énormes recherches, que tout est vrai. On m’a demandé si le colonel nazi Markus Dudke, que j’imagine errant dans le Louvre, a vraiment existé. Non… »

le portfolio du Parisien

du 20 décembre 2012 au 18 mars 2013 au Musée du Louvre.

ton Excellence, c'est malin de me tenter avec plein de livres intéressants .... mais c'est Noël, je suis loin de ma médiathèque et je dépense tous mes sous pour les cadeaux (2 enfants, 8 petits enfants, 3 anniversaires + d'autres à qui offrire aussi) !
comment veux-tu que j'achète des bouquins pour moi !!!!

Le figaro et «Les fantômes du Louvre»

une exposition, à une application iPhone très ludique, et un livre édité chez Futuropolis.

Bilal a ainsi choisi de peindre vingt-deux fantômes surgis d'œuvres qu'il a sélectionnées. «J'ai dû faire 400 photos, indique-t-il, dans les moments où le musée est désert, rare privilège. De grandes œuvres sont passées à la trappe évidemment… C'était le jeu.»

«Les fantômes du Louvre» est une fascinante exposition qui se présente telle «une intrusion consentie», selon l'aveu de l'artiste. Elle se déguste toile après toile, texte après texte. Artiste visionnaire attaché à un univers plutôt futuriste, l'auteur du Sommeil du monstre se confronte pour la première fois à un endroit où s'expose le passé.

Il relit autant La Joconde de Vinci que La Victoire de Samothrace ou Le Code de Hammurabi, voire Le Voltaire nu de Jean-Baptiste Pigalle. De chaque œuvre surgit un fantôme dont il se fait fort de raconter la vie, le destin brisé ou heureux. Cette galerie de portraits évanescents vient se greffer aux œuvres originales, pour ainsi dire les «hanter».

Il y a du Belphégor dans Bilal. L'artiste n'est jamais là où on l'attend. La beauté côtoie l'effrayant. La douleur s'allie à la jouissance. Le Bœuf écorché de Rembrandt l'inspire autant que Le Portrait de Gabrielle d'Estrées par l'école de Fontainebleau.

Les Fantômes du Louvre, par Enki Bilal, Éditions Futuropolis. 144 pages.

Qui sont ces fantômes ?

Ces fantômes, Bilal les a vus surgir des toiles, des casques grecs et des lits romains. Et même de la Joconde ! Il les a vus et il leur a parlé, et après leur avoir parlé, il les a peints. Qui sont-ils ? Derrière La comtesse del Carpio de Goya, il s'agissait de deux enfants jumeaux, fauchés par la diligence de l'aristocrate qui se rendait à la dernière séance de pose.

Derrière le Saint Louis du Greco, il a rencontré une certaine Analia Avellaneda, préparatrice de pigments pour le peintre, pour lequel elle inventa un vert dont la lumière n'avait pas d'équivalent avant de s'empoisonner avec l'un des ingrédients, le toxique résinate de cuivre.

Derrière Le boeuf écorché de Rembrandt, il a vu, et écouté lui raconter son histoire, l'obscur William Tümpeldt, équarrisseur et mercenaire qui finira coupé en morceaux

dit le Point qui annonce une Rencontre au Louvre avec Enki Bilal, mercredi 30 janvier, auditorium du Louvre, à partir de 20 heures.

Rappel Les fantômes du Louvre, Futuropolis-Louvre éditions, 144 p.,

+ exposition > 18 mars 2013