"Je vends mon corps"

Mona parlant de l'echappée de valentine goby citait
quelques pages, consacrées à l’humiliation des femmes tondues.

Citation :

Nous marchons, suivies par la foule, têtes rasées parmi les décombres de l’avenue Janvier, de la rue Saint-Hélier dévastée, criblée de béances et d’immeubles en ruine, pendant des semaines

beau compte rendu, Mona !

Le theme des femmes tondues irrite des plaies très vives.
Pour preuve ce petit article de liberation

Arrojad mis Cenizas sobre Mickey / Et balancez mes cendres sur Mickey de rodrigo garcia.

Citation :

Sur la scène du théâtre parisien du Rond-Point, une jeune femme à cheveux longs assise se fait tondre la tête. La douceur des gestes n’ôte rien à la dureté de l’image qui figure dans Et balancez mes cendres sur Mickey, le spectacle de l’Hispoano-Argentin Rodrigo Garcia, programmé du 8 au 18 novembre, dans le cadre du festival d’Automne.

La scène, non truquée, requiert tous les soirs la participation d’une nouvelle figurante. Dans ce but, le théâtre a recruté quinze volontaires, via annonce à l’ANPE-spectacle. Comme toute offre de figuration, celle-ci fait l’objet d’une rémunération, d’un montant de 200 euros.

L'affaire crée une polémique, évidemment.

Eh bien polémiquons, alors!

Simplement pour dire que ça me rappelle beaucoup Fantine. J'étais toute petite, javais été bouleversée, écoeurée, choquée par ce chapitre dans lequel Fantine, de déchéance en déchéance, vend ses cheveux ("ses si beaux cheveux!") et ses dents (oh! la descriptions de ses petites dents blanches et brillantes!) pour un peu d'argent.
La polémique, il me semble, est justifiée: on ne demande pas à ces femmes de jouer, de faire un métier d'actrices, on leur demande simplement d'avoir les cheveux longs et d'être prêtes à les vendre (et peu importe le prix).

J'ai vu recemment un ado chargé de brandir une pancarte devant une pizzeria ! il faisait le pied de grue publicitaire pour le compte du patron

Et les hommes-sandwiches?
Pour manger ces gamines aux cheveux longs se laissent pièger par du faux spectacle. Je suis certaine qu'on leur fait croire qu'un jour elles seront remarquées et feront du théatre! Il existe des perruques non? pffffffff

Ca me fait penser à un reportage vu et revu sur Arte je crois.
Les femmes, enfants, hommes qui se font raser la tête par croyance, l'établissement "sacré" où les coiffeurs opèrent, a une industrie derrière pour revendre les cheveux, triés, teints pour que les belles occidentales aient des chevelures longues avec des rajouts.
Un des directeurs tentent une explication que cette activité nourissait les moines etc...

Le profit, le sensationnel pour cette pièce est là.
Un côté malsain, certains iront peut-être voir la pièce pour voir cette tonte (j'ose même pas croire à ce que je viens de dire).

Lorsque l'on est comédien, on peut avoir besoin de s'adapter, on peut raser les hommes (torse par ex.), évidemment dans le cas de la chevelure, on ne peut pas avoir la même personne.
C'est peut-être ça que j'aimerais savoir, sont-elles comédiennes, ont-elles un rôle où non, cela fairait une différence à mes yeux. Peut-être c'est indiqué dans l'article, je l'ai survolé, j'avoue...

Non, ce sont de simples figurantes embauchées à l'ANPE.
Je n'aurais pas été choquée qu'une actrice, par exemple le soir de la première, se fasse raser les cheveux sur scène, et continue les autres soirs avec une perruque.
J'aurais même pu trouver du panache à son geste, une façon de s'investir totalement, de vouloir tout donner à son rôle. Ceci dit, en tant que spectatrice, une perruque aurait très bien fait l'affaire dès le premier soir.
Mais ici, il s'agit vraiment d'une marchandisation de l'humain. Et parce que c'est indolore et réversible, nous sommes supposés le tolérer.


Concernant le trafic de cheveux dont tu parles, Utopie, je crois que ça se passait en Inde, il y a quelques années. Il me semble que l'affaire avait beaucoup d'ampleur, car les perruques étaient destinées au marché israélien, et il y avait eu embrouille médiatico-religieuse. Enfin, ne me lancez pas de tomates svp, mes souvenirs sont flous, je mélange peut-être.

ekwerkwe a écrit:

Je n'aurais pas été choquée qu'une actrice, par exemple le soir de la première, se fasse raser les cheveux sur scène, et continue les autres soirs avec une perruque.
J'aurais même pu trouver du panache à son geste, une façon de s'investir totalement, de vouloir tout donner à son rôle.

je fais aussi la différence entre un acteur qui pour son rôle accepte de grossir, d'être chauve, et quelqu'un qui, par necessité vend son sang (Egypte) ou un rein.
Alors qu'on peut imaginer donner un rein pour sauver quelqu'un de sa famille ou de son entourage, par amour.

le problème s'est posé avec un enfant qui avait besoin d'une greffe de moelle osseuse, je crois (pas sûr des détails). Il fallait, pour que l'enfant survive, un donneur très proche. La solution imaginée par les parents était de mettre en route un petit frère.

Dans ces cas là, on voit se pointer un être qui sert de "roue de secours" à un autre être...

rotko a écrit:

J'ai vu recemment un ado chargé de brandir une pancarte devant une pizzeria ! il faisait le pied de grue publicitaire pour le compte du patron

Au Japon, il y a plein d'aboyeurs dans les rues, chargés de vanter les mérites de tel ou tel magasin, tel ou tel spectacle, tel ou tel resto. Cela donne une cacophonie dérourante dans les rues commerçantes et chacun a à coeur de gueuler plus fort que le voisin. J'ai vu à Tokyo des aboyeurs qui utilsaient des mégaphones pour vanter les chaussettes...
Il faut dire que les magasins, restos ou théâtres ne sont pas forcément au rez-de-chaussée des immeubles, ils peuvent se situer au 3e, 5e, 7e étage au-dessus, parfois au 2e ou 3e en sous-sol.
Ce sont surtout des jeunes qui font ça, certains ont des déguisements, d'autres sont en costar...

ah lalalla quel sujet encore délicat !!
je reviens de Paris et j'ai vu comme depuis tout temps des types avec une pancarde devant et une dans le dos se promener sur les grands boulevards vantant un mac do quelconque...

Le problème des acteurs, je suis tout à fait d'accord avec ceux qui pensent qu'un acteur se met dans la peau du personnage qu'il va jouer .Depardieu en est u n exemple flagrant qui perd et prend 10 à 30 kgs selon ses rôles. C'est u njeu (lucratif) une passion
par contre les gamines à qui l'on coupe les cheveux tous les soirs .. je n'ai pas d'idée là dessus
car ....
dans certaines entreprises alimentaires entre autres n'oblige-t-on pas les femmes à avoir les cheveux extrèmement courts? et là c'est pour gagner toute leur vie ... pipeau?
ces jeunes femmes peuvent toujours espérer en faisant du thèâtre faire au moins u n travail qui leur plait? je sais pas pas simple tout ça