Nathaniel Hawthorne

Harelde78 a écrit:

nicyrle a écrit:

La lettre écarlate est pour moi en cours de lecture. Je dois avouer que j'ai trouvé le prologue très indigeste et interminable. Parvenue au milieu du roman, j'ai un avis mitigé. Le sujet reste hélas de tous les temps comme le sont le fanatisme, l'hypocrisie et l'étroitesse d'esprit. J'aime assez l'ironie sous-jacente de l'auteur. Mais le style a pris un grand "coup de vieux" et nuit à l'intérêt. Pour ma part, j'éprouve assez souvent une grande lassitude à la limite de l'ennui. Mais peut-être suis-je trop sévère !

C'est un peu ce que j'ai ressenti aussi. La lassitude oui, mais sans aller jusqu'à l'ennui. Souvent un peu longuet.

Je vais le commencer bientôt, je vous dirai si j'ai ressenti la même chose.
Harelde, tu as du être trop longtemps au bar Je t'avais demandé si c'était une histoire vraie, et j'ai même pas eu de réponse :boude:

poeme a écrit:

Harelde, tu as du être trop longtemps au bar Je t'avais demandé si c'était une histoire vraie, et j'ai même pas eu de réponse :boude:

Désolé ! Je n'ai pas vu passer ta question...

Est-ce une histoire vraie ?
Je n'en sais rien. Le prologue tendrait à suggérer que oui, mais pas plus d'idée que ça.

J'ai terminé La lettre écarlate depuis quelques jours déjà. Franchement, ce n'est pas une lecture qui me marquera. Je viens de parcourir les commentaires des Grains qui se sont livrés à une analyse souvent approfondie et à qui le livre a beaucoup plu. Pour moi, il restera "daté", certainement très en avance sur son temps mais, à mes yeux, cela ne suffit pas et finalement il n'arrive à me toucher à aucun moment.

Je lui trouve un côté un peu artificiel que je n'arrive d'ailleurs pas à m'expliquer. Je crois que mon malaise est essentiellement dû à l'écriture que je trouve alambiquée à force d'être recherchée.

La lenteur de la narration m'a également paru pesante. La psychologie des personnages est tellement analysée qu' elle finit par être disséquée...

Je risque fort de me faire incendier ! Mais je prends le risque, d'autant qu'il s'agit d'un classique reconnu, je le sais !

nicyrle a écrit:

J'ai terminé La lettre écarlate depuis quelques jours déjà. Franchement, ce n'est pas une lecture qui me marquera. Je viens de parcourir les commentaires des Grains qui se sont livrés à une analyse souvent approfondie et à qui le livre a beaucoup plu. Pour moi, il restera "daté", certainement très en avance sur son temps mais, à mes yeux, cela ne suffit pas et finalement il n'arrive à me toucher à aucun moment.

Je lui trouve un côté un peu artificiel que je n'arrive d'ailleurs pas à m'expliquer. Je crois que mon malaise est essentiellement dû à l'écriture que je trouve alambiquée à force d'être recherchée.

La lenteur de la narration m'a également paru pesante. La psychologie des personnages est tellement analysée qu' elle finit par être disséquée...

Je risque fort de me faire incendier ! Mais je prends le risque, d'autant qu'il s'agit d'un classique reconnu, je le sais !

Bonjour Nicyrle
Je suis en train de le lire, j'en suis qu'au début.
Et pour l'écriture, je suis du même avis que toi. Ca me rassure car je pensais ne plus savoir lire
Je trouve que l'écriture est trop recherchée aussi. Si l'auteur avait choisi des phrases plus simples entre guillemets, le roman aurait été plus agréable.
Quant à l'histoire en elle-même, j'attends d'avancer dans le roman pour me prononcer.

Non nicyrle, nous n'allons pas te fustiger.
Car mon sentiment personnel, même s'il ne semble pas aussi grisâtre que le tien, n'est pas des plus rose non plus.
Lecture très mitigée qui ne restera pas dans les annales.

Bonjour
J'ai terminé enfin La lettre écarlate.
Je n'ai pas accroché à cause du style de l'auteur. Il est lourd et très recherché. Par conséquent, l'histoire, que j'ai trouvée très intéressante perd de sa consistance. Enfin c'est ce que j'ai ressenti personnellement en lisant le livre.
Je perdais souvent le fil de ma lecture car les phrases étaient trop travaillées et ça m'a quelque peu enervée.
D'ailleurs j'ai eu cette impression que l'auteur se répétait sans cesse surtout au sujet de Pearl, où sa description de "lutin" est redondante.
Par contre, l'histoire m'a intéressée. On voit bien la critique du puritanisme qui apparaît évidemment dans l'adultère d'Hester, avec la lettre écarlate mais aussi dans l'hypocrisie bourgeoise. On le ressent bien dans le dernier chapître :

Citation :

Ainsi Pearl, l'enfant - lutin, voire aux yeux de bien des gens encore, le rejeton du Démon, devient la plus riche héritière du Nouveau Monde [...].Et si la mère et l'enfant étaient restées à Boston, la petite Pearl aurait pu mêler son sang impétueux à celui d'une lignée de Puritains entre tous. (p363 folio classique)

L'auteur dans ce livre met également en évidence la peur du Démon qui était très forte durant ce siècle, avec l'incarnation du Démon d'Hester avec la lettre écarlate et de Pearl de par sa naissance. Mais également l'auteur montre que l'homme a peur de ce qu'il ne peut pas maîtriser. En effet les marins sont les seuls à avoir une certaine liberté car ils vivent en mer, domaine incontrolable pour les hommes :

Citation :

Mais la mer, en ce bon vieux temps, grondait, se soulevait, écumait tout à fait à sa fantaisie ou uniquement à celle du vent des tempêtes, sans que la loi humaine eût essayé de lui imposer des règles.[...] (p327)

Ce livre m'apparaît intéressant historiquement mais son intérêt est terni par un style trop lourd et trop recherché. Mais c'est mon propre avis et ma propre sensibilité qui parlent.

poeme a écrit:

L'auteur dans ce livre met également en évidence la peur du Démon qui était très forte durant ce siècle

Nous sommes quelques années avant le très fameux procès des Sorcières de Salem...

poeme a écrit:

L'auteur montre que l'homme a peur de ce qu'il ne peut pas maîtriser.

Tu parles des femmes là ?

Que les hommes ont peur des femmes? Ca c'est une évidence.
Si la nature de l'homme n'était pas encline au machisme, vous baisseriez les yeux devant notre puissance

Oui, le puritanisme et l'étroitesse d'esprit des Hommes à cette époque a provoqué de nombreuses morts inutiles.

« L'action se déroule, au début du XIXe siècle, dans un village puritain aux États-Unis. Un jour, le pasteur se présente aux fidèles le visage dissimulé derrière un voile noir. Il ne le quittera plus jusqu'à sa mort, provoquant l'inquiétude, puis la panique, la terreur dans la communauté. »

Pourquoi ? Personne ne le saura jamais, et le pasteur traversera toute sa vie avec ce voile terrifiant son entourage, comme la marque d'un péché inavouable.

Romeo Castellucci en propose une adaptation scénique au Théâtre national de Bretagne, à Rennes.

Le voile noir du pasteur n’est pas seulement le récit d’une faute secrète révélée dans le comportement étrange du pasteur, ni un réquisitoire typique du rigorisme protestant, ni une métaphore du masque social derrière lequel se dissimulerait le sujet.

Le récit de Hawthorne est, pour Romeo Castellucci, l’occasion de s’interroger sur le rapport entre représentation et négation du paraître. Il est donc l’occasion de repenser la puissance de l’image. Le voile nous incite autant à voir qu’à penser l’invisible. Il s’agit d’un emblème qui affirme avec force la nécessité du regard, la nécessité de regarder la représentation, mais aussi la nécessité de voir ce qui n’est pas et ne peut être représenté

Les représentations se terminent aujourd'hui, mais le thème vaut le coup, en rapport avec tout ce qui concerne le visage.

Sur le visage, j'ai lu l'article que je partage

[i]Le voiler, c'est renoncer à l'humanité. Dissimulée derrière un voile noir d'où n'apparaît que le brillant de ses yeux, une Française convertie de 36 ans, Nadia Bouazza, vient de déclarer à la presse : « Si on devait interdire le port de la burqa, ce serait une intolérable atteinte à la vie des gens. » Elle a tort. Si les visages sont notre bien propre, chacun d'eux fait partie du patrimoine mondial, il est le représentant de l'humanité tout entière et, en cela, ne peut se soustraire à la chaîne des six milliards d'individus à laquelle il appartient. Le masquer est « une intolérable atteinte » à l'histoire des femmes et des hommes.

La lettre écarlate

Je n’ai pas lu avec délectation ce livre, et n’en porterai certainement pas un grand souvenir. Voilà qui est dit. Je l’ai lu avec modération, pour ne point m’en lasser trop vite, aidée en cela par un nombre de pages tout juste acceptable pour une lecture aux puissants relents d’austérité, et d’aridité.
Le sujet n’est pas dénué d’intérêt, c’est pour cette raison que j’ai souhaité le lire, et tenté autant que faire ce peut, le terminer. Mission accomplie, donc.
Il y a fort longtemps, en Nouvelle Angleterre, dans la ville de Boston, une communauté puritaine à souhait s’amuse à jouer au redresseur de tors, et condamne Hester coupable d’adultère, la vilaine, à porter un A de couleur rouge sur son vêtement afin de graver sur elle , à jamais la honte non seulement d’avoir fauté, mais encore ne n’avoir pas dénoncé l’imprudent qui s’est laisser aller au pêcher de chair…..Et oui, que voulez vous, la chair est faible….
Entre en scène le cocu, qui entre nous, vu comme il est décrit « vieillard difforme aux traits si laids », et de surcroit absent un certain temps, ne pouvait pas espérer que sa jeune épouse restât sage bien longtemps.
J’ai bien aimé le personnage d’Hester, drapée dans sa dignité, imperméable aux médisances et discours de bonne morale. Elle a fauté, un enfant est né de cet amour là, Perle, enfant malicieuse et capricieuse, et puisque la société l’a condamnée, et bien, elle assume, se tient droite, et attend le moment où son amant et elles pourront s’enfuir…..
Seulement c’est sans compter sur le remord de l’amant qui lui s’enroule dans la culpabilité, aidé en cela par le cocu drapé dans son désir de vengeance…..Ah ces hommes….

C’est surtout le style qui m’a agacée. Il est aussi austère que cette communauté de puritain. Il est aussi lourd que la morale chrétienne encore en vigueur en ces temps là. J’ai trouvé que cette écriture avait un caractère altier.
D’autre part, je n’ai guerre apprécié cette distance imposée par l’auteur dans une narration, lourde elle aussi. Ce dernier, raconte une histoire, sans y mettre de vie ni de lien particulier auquel le lecteur puisse se raccrocher. Nous restons de fait étrangers à cette histoire, sans pouvoir à un moment ou à un autre s’identifier, se positionner. C’est dommage.

je lis pou le moment pour Nathaniel Hawthorne "la lettre ecarlate" qui relate l'histoire de la jeune femme Hester Pryne qui a cru que son mari est mort et elle est condammne de porter la lettre A sur son pitrine pour adultere et son amant n'est que le pasteur Dimmesdale.une critique rigoureuse de la societe puritaine.Une chez-d'oeuvre de Hawthorne.

j'ai lus le nom des "quakers" dans la preface de la lettre ecarlate,qui sont les quakers? et quelle est leur relation avec les puritains?

hawthorne se luxe les pieds tres jeune et se retire chez lui pour douze ans. il consacrait son temps à l'ecriture et à la lecture,Il etait tres attache à la nature c'est pourquoi on trouve dans La Lettre Ecarlate beaucoup de refernces à la nature comme au premier chapitre on trouve l'eglantier devant la porte de la prison pourtant il decrit souvent dans ses romans une nature sauvage comme une sorte d'expiation