Désir et réalité

Le désir peut-il se satisfaire de la réalité?

Au moins le sujet était intéressant. Le problème c'est que 4h pour réfléchir ce n'est vraiment pas assez. Au final le sentiment d'un devoir plutôt baclé. Aie.

Bon, je vais me plonger dans les maths

Espérons que ça aie été tout de même... Bizarre, cette phrase... "Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?" C'est évident que oui, non ? Où est l'irréalité d'abord ? Tout est bien réel, même les rêves, donc comment avoir le désir de ce qui n'existe pas et n'est donc même pas concevable ?

Seuguh a écrit:

Espérons que ça aie été tout de même... Bizarre, cette phrase... "Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?" C'est évident que oui, non ? Où est l'irréalité d'abord ? Tout est bien réel, même les rêves, donc comment avoir le désir de ce qui n'existe pas et n'est donc même pas concevable ?

Ma dissertation ne va pas du tout dans ce sens. Et tu oublies un détail important peut-on satisfaire le désir? !!!!
Mais je vais éviter de refaire ma dissert et mettre en lumière tout ce que j'ai oublié, non developpé, fait de hors sujet. Hum

Surtout que je crois qu'il y un problème avec le "de" que la plupart des gens ont plutôt comme "dans"

Ah, oui, bravo, je suis tombé dans ce bon vieux piège des dissertations où il faut relire et relire le thème.

Seuguh a écrit:

Ah, oui, bravo, je suis tombé dans ce bon vieux piège des dissertations où il faut relire et relire le thème.

Par contre pour le coup, je crois que je n'ai pas bien pris en compte le fait que la réalité pouvait englober les rêves...

Pour moi c'était plutôt une "réalité matérielle", et donc un écart entre le désir et sa réalisation, débouchant sur une insatisfaction. J'ai oublié un bout du sujet...

Ah Seughu ! tu as lu trop vite et posté encore plus rapidement comment as-tu pu écrire

Citation :

"Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?" C'est évident que oui, non ?

Swann est amoureux de l'image qu'il se fait d'Odette, on rêve ce qu'on aime, à l'infini.

Ainsi l'"homme à passion" chez Balzac

Citation :

ces gens-là [les hommes à passion] chaussent une idée et n' en démordent pas .
Ils n' ont soif que d'une certaine eau prise à une certaine fontaine , et souvent croupie ; pour en boire, ils vendraient leurs femmes, leurs enfants ; ils vendraient leur âme au diable .

Pour les uns, cette fontaine est le jeu, la Bourse , une collection de tableaux ou d' insectes, la musique ; pour d' autres , c' est une femme qui sait leur cuisiner des friandises .

à ceux-là, vous leur offririez toutes les femmes de la terre , ils s' en moquent , ils ne veulent que celle qui satisfait leur passion .

Le père Goriot est un de ces gens - là [...] Hors de sa passion, vous le voyez, c' est une bête brute

.

un petit coup de Freud avec le rêve comme réalisation d'un désir contrarié...

Pas facile ce sujet...

Car, quoi que dise rotko, le désir n'est pas l'amour.
Et j'imagine qu'il ne fallait pas confondre réalité et réalisation.

Le désir n'est-il pas incompatible avec la réalité, parce que forcément projeté dans le futur (ce qu'on désire n'est pas réalisé, sinon le désir meurt...) alors que la réalité est dans le présent...?

J'imagine qu'on peut satisfaire le désir, mais quand il est satisfait, il disparaît, au moins provisoirement !

Ouh, la philo = prise de tête

maïa a écrit:

J'imagine qu'on peut satisfaire le désir, mais quand il est satisfait, il disparaît, au moins provisoirement !

Ouh, la philo = prise de tête

C'est en gros ce que j'ai developpé dans ma dernière partie
En faisait la différence entre un desir satisfait et le désir dans son ensemble.

Bon, j'arrête de me repasser en boucle ce que j'ai écrit.

maïa a écrit:

Car, quoi que dise rotko, le désir n'est pas l'amour.

Certes, mais j'euphémise car nous avons des mineures le petit tableau est plus explicite

Rotko, tu vois du sexe partout

Le désir peut être tout autre chose que sexuel !

Sans doute, sans doute.... mais quand on parle du désir, c'est moins dans le choeur de l 'eglise que dans le confessionnal...

rotko a écrit:

Sans doute, sans doute.... mais quand on parle du désir, c'est moins dans le choeur de l 'eglise que dans le confessionnal...

Surtout que la théorie de l'inconscient de Freud est basée sur le refoulement des pulsions sexuelles.
On ne pouvait pas faire l'impasse.

Pas de doute le sujet était intéressant, je regrette vraiment de ne pas avoir eu plus de temps pour fignoler tout ça.

Un petit plaisir tout de même, c'est celui d'avoir pu parler des surréalistes, et de l'"inconscient du futur" d'Ernst bloch.

tout ceci était fort intéressant y compris la pulsion inédite de Sugus pour le petit nabot mais faut-il rappeler à l'ensemble des candidats bâcheliers que bien entendu quel qu'en soit le désir qu'on en ait, la réalité n'existe pas, ce n'est qu'une fiction à laquelle on croit plus ou moins intensément ...

xian a écrit:

quel qu'en soit le désir qu'on en ait, la réalité n'existe pas, ce n'est qu'une fiction à laquelle on croit plus ou moins intensément ...

Incroyable... mais vrai objectivement ! Mais l' "objectivité" n'existant pas, la réalité existe, subjectivement. En tout cas, quoiqu'il arrive, pour exister pleinement, il faut garder ses rêves bien au chaud. Les réaliser, ok c'est bien, mais alors en trouver d'autres. La perfectibilité de l'être humain est un de ses désirs, mais parfois heureusement qu'il n'y arrive jamais. Soyons d'éternels insatisfaits ! Le bonheur du malheur ! Bon, je m'arrête là parce qu'il est tard, je suis fatigué et qu'il ne faut pas que je fasse de mauvais rêves (mais objectivement ce ne serait pas vraiment un drame, au contraire, et les aborigènes d'Australie eux-mêmes ne conçoivent que et patati et patata)...

Pour vos histoires de désir, c'est Gide qui parlait de la possession, toujours fausse, de l'objet de son désir, ou quelque chose d'approchant, je vais chercher.

Mais c'est une piste intéressante je crois, il y a d'une part le désir d'autre part son objet. On croit pouvoir assouvir l'un par la possession de l'autre. Rien n'est moins vrai

Code:

épurer le mot désir

Tracer des traits réguliers à l'encre de Chine sur l'image diabolique de la convoitise, la rendre pure au point de la déclarer imbuvable, quelle horreur !

Passion et concupiscence, mot divin de l'obscur fantasme originel, désir ne peut en aucun cas être tracé, embrigadé, réduit à un simple mot, à une explication raisonnable. L'appétence ne se suffit pas de linguistique.

Ailleurs, une belle a écrit que la langue ne sert pas nécessairement à la communication alors griller d'envie serait-il le retour à l'enfer de l'incompréhension ?