Une bonne claque au franglais !

. . M. de Montaigne est venu à ma rescousse pour bouter l'Anglais hors de notre langue : il écrit au sujet de Jules César, dans le livre II des Essais, chapitre XXXIV : Ces pauvres gens ne sçavoyent pas combien il estoit excellent mesnager* du temps ; car il redit maintes fois que c'est la plus souveraine partie d'un capitaine que la science de prendre au point les occasions, et la diligence, qui est en ses exploits à la verité inouye et incroyable.
. . Voilà donc ce qu'il est, le manager des temps nouveaux : un simple mesnager, je dirais même plus un homme de ménage, malgré sa cravate et son costume ! Au nom du principe d'égalité de nostre République, nommons donc dès à présent les managers des ménagers !

* Selon le glossaire de mon livre des Essais, le mesnager est un bon administrateur.

Reprenons nos mots !

je n'aime pas trop entendre le mot "challenge" si à la mode, prononcé à l'anglaise, alors qu'il vient du français avec le sens de défi.

Rotko a écrit:

je n'aime pas trop entendre le mot "challenge" si à la mode, prononcé à l'anglaise, alors qu'il vient du français avec le sens de défi.

Chrétien de Troyes a écrit:

Li autres de rien ne s'aïre
de tot l'orguel qu'il li ot dire,
mes sanz ranpone et sanz vantance
a chalongier la li comance, [...]

le chevalier de la charrette ne prit pas ombrage
d'entendre tenir des propos aussi outrecuidants
et, avec un grand calme, sans prononcer
un mot plus haut que l'autre,
il commença à relever le défi : [...]

. . Chalongions, chalongions !