Humphrey Bogart et Lauren Bacall.

Hier soir Arte diffusait Le Port de l'angoisse réalisé par Howard Hawks, d'après le roman d'Hemingway (To Have and Have not).

Avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall.

C'était extraordinaire! Ce soir je file le trouver en DVD.

Casablanca 26 novembre 1942 (USA) de Michael Curtiz
Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Paul Henreid, Claude Rains, Conrad Veidt, Sydney Greenstreet, Peter Lorre, :sortie en France le 13 mai 1947

Le Port de l’angoisse (1944) de Howard Hawks, avec Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Walter Brennan, Marcel Dalio.

Beaucoup de points communs entre Le port de l’angoisse et Casablanca : un contexte politique (France de la collaboration contre Français résistants), un décor exotique (Maroc / Martinique mais peu de Martiniquais), des ambiances de bar jazzy (ah ! ces femmes qui s’appuient sur le piano) et du blues sentimental...

Le Port de l’angoisse
synopsis

Citation :

En 1942, Harry Morgan, le propriétaire d’un yacht à la Martinique, gagne sa vie en emmenant à la pêche de riches touristes. Le patron de l’hôtel où il loge, demande à Harry de faire entrer clandestinement dans l’île un chef de la Résistance. D’abord réticent, Harry accepte, acculé par le besoin d’argent. Il vient en effet de rencontrer une jeune Américaine,

Déterminant le rôle du capitaine Morgan ! Il détient les clés de l’évasion. C’est un homme peu démonstratif, voire secret, au passé douloureux peut-être, mais fidèle en amitié, et sensible dans le fond.

Sans se payer de mots, il est très compétent, que ce soit en navigation, ou en chirurgie, et il veille au grain !

Ferme dans sa conduite, il prend les décisions qui s’imposent avec une surprenante rapidité : un homme de confiance.

Pas étonnant qu’on s’en remette à lui. Surtout les femmes

Casablanca était plus mélo mais l'histoire était plus dramatique à mon sens.
Quant à Ingrid Bergman, je la trouvais plus lumineuse (visage en gros plan) que Lauren Bacall qui, elle, est du genre allumeuse...



D'où des situations et des dialogues qui en disent plus long que les personnages.

J'ai même cru voir dans une scène où se trouvent Morgan et la jeune Américaine, une porte-manteau évocateur : alors que les deux protagonistes se tiennent à distance correcte, le manteau pendu au porte-manteau évoque deux silhouettes enlacées.

Un grand film, assurément, qui tient de la présence des deux vedettes. Les autres personnages, dont le patron de l'hôtel, le pêcheur fortuné, les résistants, font pâle figure, même le patron de la milice.

Gardons le pianiste, pour la musique et le sentiment.

J'ai une préférence pour Casablanca

Casablanca est l'un de mes films fétiches. J'ai du le voir quatre au cinq fois.
Ingrid Bergman y est extraordinaire.

Néanmoins j'ai plutôt une préférence pour Le Port de l'Angoisse, justement grâce à Lauren Bacall. Elle y met beaucoup de piment. Ses mimiques et ses regards sont tout simplement géniaux.
Et puis le rôle d'Harry va comme un gant à Bogart. Oui, oui je suis définitivement séduite

Oui, il y a du piment dans les dialogues, mine de rien et l'image que j'ai mise n'est pas innocente (innocente comme moi, par exemple )

Pour illustrer les propos ci-dessus, une petite vidéo.

Lauren Bacall dans le port de l'angoisse.

Je vous l'accorde on aime ou on aime pas sa voix. Mais son jeu de regards avec Bogart et son sourire en coin ; Elle a tellement de prestance ! Bogart n'est pas non plus en reste, mais on le voit pas énormement sur cette vidéo !

La cinémathèque de Paris met Hawks à l'honneur.

Le programme (attention il y a 4 pages !).

Et Le Port de l'angoisse passera :

Dimanche 30 Décembre 2007 - 19h00 - SALLE HENRI LANGLOIS - VOSTF - 35mm
Mercredi 23 Janvier 2008 - 21h15 - SALLE HENRI LANGLOIS - VOSTF - 35mm

Je crois que j'irai au moins à une des deux séances pour voir ce chef-d'oeuvre sur grand écran.

Je vous mets l'affiche ciné du port de l'angoisse :

Je ne vais pas pouvoir aller à la séance ciné, du coup je me suis rattrapée en le regardant encore une fois, je ne m'en lasse pas !

Une question cependant me trotte dans la tête : dans quelle mesure la résistance en outre-mer s'est-elle organisée ?
Au-delà de son aspect cinématographique absolument génial, ce film nous montre un aspect de la seconde guerre mondial qui est souvent occulté. J'aimerais savoir si certains éléments sont historiquement vrais.

Mes questions sont restées un peu en suspens, je ne me suis pas renseignée. Néanmoins j'ai eu l'occasion de voir deux autres films avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart : Le Grand Sommeil (The big sleep) et Les Passages de la nuit (Dark Passage).
Rien de comparable au Port de l'angoisse mais tout de même !


J'ai vu le film Le Grand Sommeil il y a assez longtemps donc il m'est difficile de me souvenir de l'intrigue, d'autant plus qu'elle est assez incompréhensible.
Toujours est-il qu'il s'agit d'une histoire d'amour, de séduction, de chantage, de meurtre... Ce qui ressort de ce film c'est bien entendu le couple Bogart-Bacall même si à mon avis leur présence n'est pas aussi forte que dans Le Port de l'angoisse.

A propos de la complexité de l'intrigue j'ai trouvé ça sur wikipédia :

Citation :

L'intrigue du film est particulièrement complexe, à tel point que le réalisateur du film Howard Hawks demanda à l'un des scénaristes, le célèbre écrivain William Faulkner, si l'un des personnages du film appelés à mourir était assassiné ou s'il se suicidait. Faulkner admit qu'il n'en était pas très sûr non plus, et décida de téléphoner à Chandler, pensant que l'auteur du roman original devait forcément connaître la réponse. A cette question, Chandler répondit malicieusement qu'il n'en savait rien, une manière de signifier que l'intrigue proprement dite n'était pas selon lui le point le plus important de l'histoire.

Les Passagers de la nuit

Citation :

Emprisonné à San Quentin pour un crime - le meurtre de sa femme - qu'il n'a pas commis, Vincent Parry réussit à s'évader.
Il rencontre, après avoir été pris en auto-stop par un certain Baker, Irene Jansen qui l'héberge à San Francisco. Vincent découvre que le père de la jeune femme a été injustement condamné et exécuté.
Grâce à un sympathique chauffeur de taxi, Sam, Vincent fait appel à un chirurgien marron, le docteur Walter Coley, qui l'opère et lui donne un nouveau visage.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue, d'autant plus qu'elle se déroule à San Francisco. Les plans de la ville sont absolument superbes. A propos de la manière de filmer, il y a un parti pris du réalisateur assez intéressant. Avant que Vincent Parry ne change de visage, le spectateur ne voit jamais le personnage. Que cela soit parce que tout est filmé de son point de vue (trente premières minutes), ou parce qu'il reste dans l'ombre (vingt-cinq minutes suivantes).
La tension est particulièrement bien transmise au spectateur, on a le coeur qui bat la chamade à certains moments.
Le personnage de Lauren Bacall est plutôt étrange. Très intelligente mais complètement inconsidérée. Quand à Humphrey Bogart il est paraît beaucoup plus vieux que dans Le Port de l'angoisse.

le grand sommeil est tiré d'un livre de Raymond Chandler

Pour avoir une idée du livre, c'est ici.

Il faut avouer que les filles du général ne sont pas des modèles de bonne conduite

Et voilà j'ai vu le dernier Bogart-Bacall, Key Largo, au cinéma, en VO et c'était un vrai plaisir.


En deux mots c'est l'histoire d'un ancien soldat qui va dans les îles du sud de la Floride pour rencontre la veuve et le père de son ancien compagnon d'arme mort au combat. Pendant qu'il se trouve là-bas, des gangsters utilisent l'hôtel du père comme lieu d'échange pour une de leur combine et retiennent les différents protagonistes en otage pendant une tempête.

J'ai particulièrement apprécié les rendus de lumières en noir et blanc... sublimes ! Les voix de Bacall et Bogart me hérissent toujours autant le poil. Et leurs regards... Je suis une inconditionnelle de ce couple à l'écran... et là tout de suite, je n'ai pas envie de me lancer dans une analyse du film.