Jean-Christophe Rufin.

Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d'autodérision plein d'humour et d'émerveillement, Immortelle randonnée se classe parmi les grands récits de voyage littéraires.

192.000 pélerins au cours de l'année 2012. Fin juillet 2013, ils étaient déjà 112.000 depuis janvier, contre 100.000 pour la même période l'an dernier

Citation :

Tout commence vers l'an 800 et la découverte miraculeuse du tombeau de saint Jacques en Galice. Dans une Espagne alors presque entièrement occupée par les Musulmans, le culte de saint Jacques se met en place dans une des seules régions catholiques, prenant ainsi une dimension tout autant politique que religieuse.

l'article de Slate sur le pélerinage à compostelle.

rotko a écrit:

Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d'autodérision plein d'humour et d'émerveillement, Immortelle randonnée se classe parmi les grands récits de voyage littéraires.

Je l'ai acheté d'occasion, j'avais envie de voir ce que ça donnait

C'est un pèlerinage qui me tente, comme beaucoup de gens (mais le chemin du Nord, par la côte ; je crois que c'est celui qu'a fait JC Rufin d'ailleurs). On se retrouve avec soi-même quand on marche.

En attendant de pouvoir partir sur les chemins avec ma coquille saint-jacques, je vais commencer ce livre incessamment sous peu : je vous dirai quoi !

Je viens de terminer Immortelle randonnée, et je n'ai pas boudé mon plaisir.

Entre prosaïsme et spiritualités sous toutes les formes (Rufin écrit même que Compostelle serait un pèlerinage bouddhiste, si jamais il fallait lui donner une obédience religieuse !), le récit du chemin de Jean-Christophe Rufin nous emmène avec lui. Il dépeint avec honnêteté et réalisme ce qu'il a rencontré pendant 800 km, paysages, personnes (on peut même dire souvent "personnages", certains sont assez gratinés !), et ses ressources intérieures.

En même temps, on n'est pas dans le "cela a bouleversé ma vie, je n'étais plus le même après" ; la vie urbaine l'a rattrapé depuis, et il a l'honnêteté de le dire. Ce n'est pas une initiation, c'est un récit de voyage. Mais le parallèle avec Jacques le Fataliste est largement revendiqué (ça s'y prête bien...  ).

On suit le marcheur dans son émerveillement ou sa résignation. Et on rit beaucoup, sans que le récit perde son sérieux (mention spéciale au passage sur les pieds des marcheurs...).

je note, Clertie. J'habite tout près d'un chemin de Compostelle, un peu avant d'entrer dans les Pyrénées. J'ai vu parfois passer des gens avec leur bâton orné d'une coquille.

258 p chez Guerin, en kindle et audiolib, je reserve ce titre puisque je n'aipas encore lu Rufin et que je connais la route

Citation :

Plus philosophe ironique à la Diderot que lyrique croyant à la Péguy, Rufin croque avec dérision les pittoresques sensations de son long cheminement...

note Télérama, dont j'ai retrouvé le langage pastiché dans le petit livre d' Etienne Liebig qui m'a amusé.

Citation :

A celui qui s'amuse, tout sera pardonné

dit mon propre évangile  

ha bah tant mieux ! parce que je m'amuse souvent......

Je reste un peu sur ma faim avec Rufin après ce que j'en ai lu mais, d'un autre côté, j'apprécie l'intelligence fine de l'homme. Si je le trouve, je lirai Immortelle randonnée, ce qui en est dit sur ce fil me tente.

Nicyrle a écrit:

Je reste un peu sur ma faim avec Rufin après ce que j'en ai lu mais, d'un autre côté, j'apprécie l'intelligence fine de l'homme.

C'est le premier livre que je lis de lui. Sans prétention, il écrit avec finesse et détachement. C'est ce qui m'a plu, et c'est aussi je trouve ce qui correspond au genre du récit de voyage, tout en le dépoussiérant un peu.

rotko a écrit:

Citation :

A celui qui s'amuse, tout sera pardonné

dit mon propre évangile

belle devise

Immortelle randonnée de Rufin :

Citation :

voyage au bout de l’ennui

titre Rue 89.

à voir pour les photos