La BD à Angoulême

La cuvée 2011 résiste à la crise.

Parmi les titres stars, on retrouve Largo Winch de Jean Van Hamme et Philippe Francq (500.000 exemplaires), Joe Bar Team, de Pat Perna et Jenfère (500.000), Le Chat, de Philippe Geluck (300.000) ou encore Lanfeust Odyssey, de Christophe Arleston et Didier Tarquin (250.000).

l'article du monde

le président est Hervé Baruela, alias Baru

... Et une invitée d'honneur de grand prestige : Riyoko Ikeda, auteure de Verusaya no Bara, La Rose de Versailles, mieux connue ici sous le nom de "Lady Oscar", dont Jacques Demy fit jadis un film absolument introuvable je crois (mais que je possède ).

bien joué Ernst ! et le nom du film de Demy ?

Art Spiegelman reçoit le Grand prix de la ville d'Angoulême, et presidera le prochain festival.

rappel

Publié dans sa propre revue, Raw, entre 1981 et 1991, Maus a eu un impact considérable au moment de sa sortie, devenant la première bande dessinée (et la seule à ce jour) à avoir obtenu le prix Pulitzer (en 1992).

Réalisée à partir de témoignages recueillis auprès de son père, un juif polonais ayant survécu aux ghettos polonais et à Auschwitz, cette allégorie sur la Shoah utilise la technique du zoomorphisme consistant à donner aux humains l'aspect d'animaux (des souris pour les juifs, des chats pour les Nazis, des chiens pour les Allemands...).

Maus a été traduit dans trente langues à ce jour et continue d'être l'objet d'études universitaires et d'expositions

bilan

le jury du festival d'Angoulême, présidé par Baru, a attribué son "Fauve d'or" à l'Italien Manuele Fior, 36 ans, pour Cinq mille kilomètres par seconde, publié par l'éditeur suisse Atrabile. Dans cette histoire d'amour à distance dans laquelle les nouvelles technologies jouent un rôle idéalisé, l'auteur fait preuve du raffinement qui caractérise une œuvre inattaquable commencée en 2004 et notamment marquée par l'adaptation de Mademoiselle Else (Delcourt) d'Arthur Schnitzler.

Conteur de l'intime, ce spécialiste de l'aquarelle vivant à Paris a pour mérite d'avoir supplanté l'Américain David Mazzucchelli, lequel s'est vu logiquement remettre le prix spécial du jury pour Asterios Polyp (Casterman), œuvre protéiforme encensée par la critique des deux côtés de l'Atlantique.

prix de la meilleure série, au tome 4 d'Il était une fois en France (Glénat), la saga historique de Sylvain Vallée et de Fabien Nury. Souvent qualifié de "meilleur scénariste" du moment, ce dernier avait trois albums dans la sélection officielle.

source : le Monde

rotko a écrit:

bien joué Ernst ! et le nom du film de Demy ?

A ton service : c'est justement "Lady Oscar", de 1978, avec Catriona Mac Coll dans le rôle principal, mais aussi George Wilson, Lambert Wilson et Martin Potter. C'est une VHS enregistrée sur Arte que ma soeur, grande fan de la série TV de jadis, a bien voulu me passer et me laisser.
Bon, ce n'est pas un chef-d'oeuvre, et c'est tourné dans un Château de Versailles étrangement noirâtre et crasseux, à l'époque.
Oscar de Jarjayes est une fille, mais son noble père, exaspéré de n'avoir qu'un long chapelet de filles et pas d'héritier mâle, l'éduque et l'habille en garçon. Cet androgyne devient capitaine des gardes du Château de Versailles, puis garde du corps de Marie-Antoinette (qui se trouve réhabilitée jusqu'à l'idéalisation par le manga !). Bien sûr, intrigues amoureuses, quiproquos, grands sanglots romantiques ne manquent point. Les comtes de Jargeais, ou Jarjayes, ont vraiment existé, mais pas Oscar.

Oui, j'ai entendu parler, pour Art Spiegelman ! il le mérite, il faut lire Maus, oeuvre étonnante et poignante, narrativement d'une très belle construction.
Par contre, Il était une fois en France, du moins le volume que j'ai lu qui se passe (aussi) sous l'Occupation, avec un personnage central juif, cela m'a stupéfié ! ce personnage est présenté comme une crapule sans nom, et l'on se demande si Dieudonné n'est pas l'auteur de cette BD ! si vous ne me croyez pas, lisez la...

P'tite nouvelle sur le forum, je décide que mon premier post sera consacré... au festival d'Angoulême !

Habitant à La Rochelle, à deux petites heures d'Angoulême, j'y suis allé vendredi uniquement. Bien dommage, j'ai raté Pénélope Bagieu... Mais bon, le vendredi, il y avait déjà du beau monde !

Je n'ai pas eu le temps de tout faire, et honnêtement, moi & les BD ça fait deux, à part deux - trois auteurs, j'étais noyée parmi tous ces noms ! Mais heureusement, j'étais accompagnée de mon adorable chéri (qui m'a offert deux bouquins de Bagieu, hmmmm ), adepte de BD en tous genres... Alors monsieur ayant fait son programme, je n'ai fait que suivre, et j'ai découvert quelques auteurs, quelques bouquins, en bref j'ai passé une très bonne journée !


Au programme :


Visite de l'expo du monde de Troy



Conférence avec Arleston

Connu principalement pour la série sur l'Univers de Troy (Trolls de Troy, Lanfeust de Troy...).

Je n'ai pas grand chose à dire sur cette rencontre car Arleston est arrivé en retard (!!!), et la conférence avec Van Hamme commençait 30min plus tard, donc nous sommes restés peu de temps dans la salle. Il nous a parlé de ses dessinateurs entre autres, du rapport qu'il entretient avec eux.


Conférence avec Jean Van Hamme & Philippe Francq

Jean Van Hamme (au centre), auteur belge du célèbre Largo Winch et de la saga XIII (entre autres), accompagné lors de la rencontre avec le dessinateur de Largo Winch, Philippe Franc (à droite).

La rencontre était vraiment très intéressante, je n'ai jamais lu aucune de ses BD, et pourtant j'ai beaucoup apprécié cette conférence. Débat sur le dernier tome, sur les films adaptés de la série Largo Winch, techniques de dessins de Francq, tous les sujets étaient passionnants !


Conférence avec Manu Larcenet

Auteur connu pour Les cosmonautes du Futur, Une aventure rocambolesque de ..., pour sa participation au magasine Fluide Glacial.

Ambiance très sympathique pour cette conférence : Manu Larcenet est un gars bourré d'humour ! Il nous parle tout aussi bien de ses BD que de sa mère, sort trois gros mots à la seconde, nous parle de la pluie et du beau temps... La salle était pleine à craquer ! Un bon moment avec cet auteur, bien que trop court à mon goût...



Dédicaces des différents auteurs de Fluide G

J'ai été très, très déçue ! Les filles étaient très vulgaires, inintéressantes, les garçons n'étaient pas mieux. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps avec eux ! Ils m'ont dédicacés le dernier magazine, qui sortait en kiosque le 4 février, mais franchement, je ne l'ai toujours pas ouvert, et j'en ai même pas envie !



(vidéo prise sur leur site officiel)



Diverses photos

clic !

Je regrette de ne pas avoir pu voir plus d'auteurs, et surtout Geluck qui se produisait le soir-même sur scène, pour son unique présentation de son nouveau spectacle... Mais bon, finances oblige et vu qu'il n'y avait aucun hotel de libre dans les environs, on a laissé tomber...

A l'année prochaine !

bonjour linepoe,

ne t'offusque pas si Nestor redimensionne les images : certaines font 350 et 400 ko, ce qui n'est pas viable pour la bande passante.

Nestor fera le reste plus tard, on l'appelle pour d'autre tâches !

bonne soirée, linepoe

Tu as bien rendu la diversité du festival !

on a un fil pénélope bagieu

PS, j'aime beaucoup ton avatar, mais je me demande comment réaliser cette figure

rotko a écrit:

PS, j'aime beaucoup ton avatar, mais je me demande comment réaliser cette figure

Merci à toi Linepoo et bienvenue ! Ton petit " reportage" est super...J'adore Lanfeust de Troy beaucoup moins Geluck mais c'est une histoire de goût

Oui, je l'ai vu, merci

Pas de soucis pour les photos, je pensai que ce serait plus agréable de regarder les images en format "normal" !

Et pour la photo de profil ... Seules les gymnastes ont le secret

Pour connaître les figures marquantes de la BD à Angoulême :

Joe Sacco, auteur de «Gaza 1956» (Futuropolis, 30.000 exemplaires vendus) présente ses «Reportages». Après «Chroniques birmanes» (65.000 exemplaires), Guy Delisle vient de publier «Chroniques de Jérusalem» (Delcourt), déjà écoulé à 40.000 exemplaires. Variante «locale» de la BD reportage, Etienne Davodeau a attiré 52.000 lecteurs avec «les Ignorants» (Futuropolis), enquête sur un vigneron d'Anjou.

D'autres albums décrivent l'arrivée des Khmers rouges à Phnom Penh, la guerre d'Espagne ou la pratique du rugby à travers le monde. Sans oublier, hors sélection, la vogue des BD politiques. De quoi attirer un nouveau lectorat, plus féminin, qui s'aperçoit que la BD ne se limite pas à l'heroic fantasy et aux mangas.

L'article de bibliobs

Jean Claude Denis : Grand Prix de la Ville d'Angoulême.

Chroniqueur de notre époque avec sa série «Luc Leroi», au héros décalé, et divers albums comme «L'Ombre aux tableaux» (Albin Michel) ou «Les Trains de plaisir» (Dargaud), il rajeunit avec Yann le célèbre «Peau d'âne» de Charles Perrault en le transposant dans le monde de la jet-set et... des films X.

En solo, il a réalisé le magistral «Quelques mois à l'Amélie». Il a reçu le «Grand Boum» de la Ville de Blois en 2007.

Sa dernière oeuvre est un diptyque, «Tous à Matha», sur ses souvenirs d'enfance, publié en 2010 et 2011 chez Futuropolis

Ecrit Libé.




Un peintre méconnu meurt dans la rue et accède à l'amour et à la célébrité à l'état de fantôme ; un bar de quartier est le théâtre d'étranges rencontres ; un jeune homme doit racheter la femme qu'il aime à la déesse de la mer, tandis qu'ailleurs encore une jeune femme veut retenir son amant grâce à des bonbons piment…
trois albums parus à l’aube des années 90 : L’Ombre aux tableaux, Bonbon Piment et Le Pélican

précise l'éditeur.

Pour ses 40 ans, le FIBD a donc choisi d'honorer les géants de la BD de plusieurs continents, du légendaire mangaka Leiji Matsumoto au grand Albert Uderzo, en passant par les héros de Disney, les artistes coréens ou encore la BD algérienne.

plei d'expositions, d'animations, de dédicaces etc.


tout sur le site

Quai d’Orsay, de Christophe Blain et Abel Lanzac, prix du meilleur album (Dargaud)

Le Japonais Akira Toriyama, prix spécial du 40e Festival pour l’ensemble de son oeuvre

Tu mourras moins bête (tome 2), de Marion Montaigne, prix du public (Ankama)

Le Nao de Brown, de Glyn Dillon, prix spécial du jury (Akiléos)

Aâma, de Frederik Peeters, prix de la série (Gallimard)

Automne, de Jon McNaught, prix révélation (Nobrow)

Les légendaires Origines, de Nadou et Patrick Sobral, prix jeunesse (Delcourt)

Krazy Kat, de George Herriman, prix du patrimoine (Les Rêveurs)

Castilla Drive, de Anthony Pastor, Prix du polar (Actes sud)

Dopututto Max, prix de la BD alternative (Misma)

Le Grand Prix de la ville d’Angoulême 2013 : l’auteur et éditeur néerlandais Willem Holtrop.