Amos Oz [Israël]

La panthère dans la cave - Auteur Amos Oz

Il s’agit d’une histoire simple ou le narrateur écrit en première personne C’est l’époque de la domination Anglaise en Israël et qu’une année plus tard ils quitterons grâce au vote de la ONU qui a donné l’indépendance à ce pays. Les personnages plus importants sont : le petit Profi, ses deux amis, son père un intellectuel brillant pas trop paternel, sa mère qui le gâtait toujours.

Je ne vais pas raconter l’histoire puisque vous l’avez et en français, donc je vais condenser le récit. Profi, en pleine exaltation pour la résistance avec ses amis fait des châteaux en Espagne, avec des armes de leur invention ils vont détruire l’Angleterre… Une nuit qu’il s’était perdu un militaire anglais l’a ramené chez ses parents .Dès lors entre Profi et son ennemi une amitié s’est liée, en échange que l’Anglais amoureux de la bible voulais apprendre l’hébreu et Profi profiterais d’apprendre l’anglais .

Cette situation bien innocente a fait de Profi un traître. On dit dans le livre qu’on trahit seulement ceux que l’on aime, (pour moi ce n’est pas clair).Et la panthère dans la cave, c’est lui Profi? Peut-être la crainte ou le remords? On voit aussi son éveil sexuel prématuré mais c’est l’age ou les ados ont un penchant pour les jeunes filles adultes Le livre ne m’a pas enthousiasmé. J’aurais du choisir un autre pour pouvoir donner mon avis sur l’auteur Bien sur que ce n’est pas sa faute á lui, moi je ne l’ai pas compris.

Amadak

Citation :

« Pourtant j’ai trouvé une perle précieuse »

La description d’une bibliothèque, Si vous l’avez en français bien sur que la mienne ne sera la meilleure, mais j’ai toujours dit que je ferais de mon mieux.

La poussière de la bibliothèque

Une odeur légère, odeur de poussière plombée, flottait toujours sur les rayons de la bibliothèque ; une espèce d’air étrange, tourmenté, et pourtant captivant et excitant. Aujourd’hui même on peut me mener vers une chambre remplie de livres les yeux fermés, les oreilles bouchées, et je serai capable de savoir immédiatement, sans aucun doute, quelle est pleine de livres.

Sans avoir le nez dessus; c’est avec la peau que je perçois les odeurs d’une ancienne bibliothèque, une sorte d’espace oppressif, méditatif, chargé de poussière de livres, plus raffinée que d’autres poussières , mélangées avec de doux souffles vieillis, qui se dégagent de l’ancien papier et de l’aròme de collage vieux et récent.

Il y en a de piquants, d’amers, d’épais aux senteurs d’amandes, d’aigre-doux. Plusieurs élaborés avec de l’alcool, d’autres dont l’aròme se rapproche faiblement au monde des algues et du iode. Aussi à l’odeur de plomb des épaisses nuances d’imprimerie, et de l’odeur à pourri, à rongé par l’humidité, le moisi, et du papier à bas prix, qui se défait tout seul.

D’un autre coté sont les parfums riches, extravagants, aux odeurs troublantes qui excitent le palais ; ils se dégagent du papier de qualité, d’albums de pays lointains. Au dessus se déploie la couche aromatique de la poussière de toujours, immobile des années durant , languissant entre les fentes cachées parmi les rayons de livres et le mur qui est en arrière.

Je pense que celui qui a fait cette merveilleuse description est devenu écrivain. Je suppose alors que c’est une autobiographie de l’auteur. Il mérite que je lise d’autres de ses livres

.

c'est en effet autobiographique, mais l'auteur nous en dit bien plus sur lui et le contexte dans une histoire d'amour et de ténébres, son chef d'oeuvre.

En huit nouvelles, Amos Oz fait surgir une société villageoise, ses doutes, ses douleurs et ses joies.

un article de présentation

Je n’avais jamais rien lu d’Amos Oz. Récemment, j’ai entendu à la radio un extrait d’interview et comme à la bibliothèque où je « m’alimente », a été acheté récemment Scènes de vie villageoise, et qu’en outre, il s’agit d’un recueil de nouvelles (genre que je prise particulièrement), je l’ai emprunté et je ne l’ai pas regretté.

J’ai découvert un livre étonnant qui présente 8 histoires plus ou moins longues (la dernière de six pages à peine). S’agit-il de « nouvelles » ? Au sens classique du terme, non, ne serait-ce que parce que toutes offrent une fin ouverte. D’autre part, le lieu est unique, le village imaginaire de Tel-Ilan en Israël, les personnages se croisent d’une histoire à l’autre, de sorte qu’on a un peu l’impression d’un roman qui tournerait en rond au sein d’une petite communauté. Cela dit, il me semble que les sept premiers récits pourraient se lire dans n’importe quel ordre, le huitième servant, lui, de conclusion abrupte et cruelle. Finalement, le titre est l’exact reflet de ce que propose Amos Oz.
M’étant un peu informée sur cet auteur, j’ai appris que lui-même considère que son œuvre entière parle de « familles malheureuses ». C’est le cas dans ces Scènes de vie villageoise : les membres de chaque famille sont tous en attente de quelque chose ou de quelqu’un mais ils ne savent pas exactement ce qu’ils attendent, d’où une impression permanente de malaise diffus. Deux des récits ont pour titre : « Perdre » et « Attendre » mais dans les autres aussi, les personnages cherchent quelque chose ou quelqu’un de non identifié. Les lieux évoqués se ressemblent tous, ce sont de très vieilles maisons, vastes et mystérieuses, en état de délabrement plus ou moins avancé. On sent parfois affleurer (mais je peux me tromper) l’idée qu’il n’est pas si facile de faire table rase du passé : un agent immobilier rêve justement de détruire l’une de ces maisons pour construire une vaste résidence moderne, un autre se laisse enfermer – pour toujours, semble-t-il - dans la cave d’une demeure sans âge.

J’ai été agréablement surprise qu’un recueil de nouvelles reçoive le Prix Méditerranée étranger ; après lecture, je me réjouis encore plus de cette distinction. J’ai beaucoup aimé le style : Oz excelle dans l'art du portrait :

Citation :

À la fin de sa vie, l’ex-député Pessah Kedem – un grand vieillard bossu, rouspéteur et vindicatif – vivait chez sa fille Rachel, à l’extrêmité de Tel-Ilan sur les monts de Manassé. En raison de la déviation de sa colonne vertébrale, sa tête se penchait en avant presque à angle droit, ce qui conférait à son corps la forme d’un club de golf. À quatre-vingt-six ans, décharné, noueux, la peau calleuse, pareille à l’écorce de l’olivier, c’était un homme vigoureux et volcanique, que ses théories idéalistes faisaient sortir de ses gonds. Du matin au soir, il déambulait dans la maison en charentaises, tricot de peau et pantalon kaki beaucoup trop large, retenu par des bretelles croisées dans le dos, coiffé de son éternel béret noir qui lui cachait la moitié du front, tel un tankiste à la retraite.

[Début de Creuser]

Oz retient souvent un détail significatif de son personnage qui revient de manière insistante, par exemple ici la tête penchée en avant presque à angle droit. Cet effet d’insistance est utilisé avec beaucoup d’adresse et colore chaque personnage de façon saisissante.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce livre ! Un autre Grain l'a-t-il lu ?

Une histoire d'amour et de ténébres

Une longue et douloureuse confession, qui a du mal à accoucher d’elle-même…
Une mère disparue, suicidée.

Pour un écrivain mûr qui relit sa vie par flashs. Par images. Comme des photographies de situations, de portraits aussi vivants que s’ils étaient actuels.

S’y ajoutent : l’histoire d’Israël, la naissance d’une vocation d'écrivain et les prises de conscience de l’enfant devenant homme.

Une œuvre magistrale, émouvante et d’une telle richesse linguistique et culturelle qu’elle est à considérer comme un classique.

je n'avais lu que la "Panthère dans la cave" je n'etais pas enthousiasmée mais celui dont tu parles me tente bien.
J'ai lu qq'part un entretien pour qu'il décrive de quoi parlent ses livres; Il a répondu "un mot" familles; "deux mots" familles malheureuses. Plus de deux mots: lisez mes livres. Je vais voir si je trouve "histoires d'amours et de ténèbres"
Je vois Crevette que tu en parles bien, merci.

J'ai fini ce livre hier.

J'en suis encore très émue.

C'est un exercice de virtuosité, certes, mais quelque chose de plus profond me touche : la conviction qu'il ne l'a écrit que pour se libérer (enfin tenter...) de cet abandon maternel.

Le livre se referme sur la mort de la mère.

Evoquée très épisodiquement, derrière de brillantes analyses idéologiques, historiques, etc, comme si tout cela (les livres et la pensée) l'aidaient à vivre et à ne pas regarder sa réalité : celle d'un enfant qui se sentit trahi, blessé du départ volontaire de sa protectrice.

Amoz dit lui-même qu'il n'a presque jamais parlé de cette tragédie, ni avec son père, sa famille ou ses enfants actuels.

Je pense qu'il a eu besoin, à 60 ans, de plus de 800 pages, pour lancer cet appel d'amour désespéré à l'absente, celle qu'on ne peut pas juger, qui n'arrivait pas à vivre dans ce monde.

Le grand écrivain voile l'enfant délaissé, qui a encore du mal aujourd'hui à mettre un nom sur ses sentiments (culpabilité, tristesse...)

J'en mettrais un à sa place : douleur.



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PS : ceux qui l'ont lu voient-ils les choses comme ça ?

merci Crevette, je vais chercher s'il existe en espagnol, 800pages, je le lirai petit à petit c'est ce que l'on pense, mais si le livre nous attrape ,on le lis jusqu'à la fin, sans le lâcher.

Il te faudra 3 à 4 jours tellement c'est fort.
Sans compter tout ce qu'on apprend sur la littérature hébraïque, dont est pétri Amos Oz.

merci chère amie: j'aime les livres qui donnent le frisson, j'espère le trouver neuf ou d'occasion.

Une histoire d'amour et de ténèbres

Amos Oz, romancier majeur de la jeune génération israélienne, celle qui est née en Israël, nous suivre ici ses souvenirs d’enfance. Il ne se contente pas de se raconter, il est aussi un témoin de l’histoire de son pays, et au-delà celle de son peuple. L’ouvrage fourmille de détails que l’absence de linéarité rend vivant, et, compense avantageusement la richesse et la complexité (parfois) linguistique et culturelle. La lecture en est de fait aussi agréable qu’un roman, et intellectuellement enrichissante comme un livre d’histoire. Ses souvenirs d’enfance arrivent assez tardivement dans la bibliographie de l’auteur, ce qui se comprend aisément au fur et à mesure de la lecture.
Ces derniers s’articulent autour de 3 axes principaux, qui ne font évoqués distinctement, mais subtilement tout au long de son ouvrage.
• L’aspect politique et historique
Natif de Jérusalem, la famille d’Amos Oz est originaire d’Europe centrale, et a entrepris l’Alya en 1933 et s’installe en Eretz-Israël. Le jeune Amos va vivre la création de l’état d’Israël en étant préparé au sionisme. Lui-même se fera sa propre expérience au sein d’un Kibboutz. J’ai trouvé ses passages d’un grand intérêt, parce que les grandes figures de l’époque sont présentes, et il les a côtoyées de près, mais surtout parce que qu’il est d’une grande lucidité, et d’une grande tolérance. Seul comptait à ce moment-là bouter les anglais hors de cette région pour pouvoir y vivre libre, construire une nation, et accueillir les rescapés des camps nazis.
J’ai été frappée par la haute conscience politique de ce gamin de 8 ans, qui suivait à la radio les travaux de L’ONU sur le vote ou pas de la création de l’état
• L’aspect littéraire
Amos Oz grandit au sein d’une faille d’intellectuels, et de grands lettrés, sans avoir forcément pu avoir le parcours professionnel qu’ils méritaient, en particulier son père. Le jeune garçon est très jeune imbibé de littérature aussi bien classique, que judaïque. Sa prose est riche, son style est raffiné.
• L’aspect familial et affectif
Amos Oz saura me toucher dans le drame familial qui le frappe alors qu’il a douze ans. Ce deuil, il n’en parlera pas d’emblée, mais insidieusement, de- ci de –là, pour y revenir plus longuement. C’est une blessure qui ne s’est jamis complètement refermée. Un épisode de sa vie qui a sans aucun doute façonné sa vie d’homme et de père.
Ses rapports avec le père sont compliqués. Cela passera par un changement de nom, une expérience communautaire qui changera ses visions du sionisme.
« Je lui en voulais d’être partie sans me dire au revoir, sans m’embrasse, sans explication : pourtant même un parfait étranger, un coursier un colporteur qui frappait à la porte, ma mère ne le laissait jamais repartir sans lui proposer un verre d’eau, sans un sourire, un mot d’excuse, quelques paroles aimables. Quand j’étais petit elle ne me permettait jamais d’aller seul à l’épicerie dans une cour inconnue ou un jardin public. Comment avait-elle pu ? »
Ce livre, épais, peut impressionner au premier abord, le portrait de famille de la couverture a une allure austère, un peu froide. L’ouvrage est d’une richesse inouïe, d’une lecture agréable. Il est à mon sens incontournable.

Je sais la place qu'il occupe dans la littérature Israélienne, sa trajectoire aussi, mais ce livre sur le malheur de sa vie, j'aurai aimé le lire; les comptes rendus de Crevette et de Mimi 54, m'encouragent à le chercher même en espagnol, si je le trouve. Il a reçu d'importants prix, si ma mémoire ne me trahit pas, du roi d'Espagne aussi.