Lady Chatterley de Pascale Ferran

rotko a écrit:

Pascale Ferran adapte« Lady Chatterley » d'après le roman de DH Lawrence : Lady chatterley et l'homme des bois.

Citation :

D. H. Lawrence écrivit trois fois son dernier livre, L'Amant de lady Chatterley. La troisième version, que le public connaît, est caractérisée par sa fin optimiste : les deux amants pourront se marier puisque les obstacles sociaux (différence de classe et de culture) apparaissent de moins en moins infranchissables.
Lady Chatterley et l'homme des bois, la deuxième version, peut surprendre le lecteur, qui ne reconnaîtra aucun des trois protagonistes, pas même lady Chatterley qui est plus « femme, moins cérébrale » et qui vit avec le garde-chasse sa première expérience véritable de l'amour. Sir Clifford est un intellectuel un peu snob. Quant à Parkin, le garde-chasse, c'est un être parfaitement inculte qui prête un peu à sourire avec sa petite taille et sa grosse moustache rousse. Ce n'est qu'à la longue que « Connie » Chatterley s'attachera à cet homme ombrageux, vulnérable, taciturne, et sera sensible à son charme « sauvage », à sa délicatesse, à sa tendresse infinie.
Une autre différence fondamentale réside dans l'importance, le caractère proprement « envahissant » du cadre végétal où vit Parkin : cette forêt avec laquelle il fait corps.
Ici, « l'amour plus fort que toutes les barrières » n'est pas encore une thèse, mais il est un thème, amplement et chaleureusement développé, où le souffle prodigieux de D. H. Lawrence se déploie avec une liberté souveraine.

source : Gallimard.

Citation :

Un véritable miracle. C'est la première sensation qui s'impose à la vision de ce film bouleversant, qui scelle l'improbable rencontre d'une cinéaste française trop rare (Pascale Ferran) et d'un texte anglais trop connu (L'Amant de Lady Chatterley, publié en 1928 par l'écrivain anglais David Herbert Lawrence).

Lemonde

l'article comme vous le voyez est dithyrambique

Citation :

La beauté primitive et sensuelle qui habite le film, l'attention qu'il porte à la nature et à la matérialité des choses, aux couleurs, aux tons et aux rythmes changeants à travers lesquels se noue et se consomme la rencontre entre ces deux personnages, tout cela contribue à rendre caduques les questions de morale et de pudeur qui se posent ordinairement en la matière.

Réalisatrice Pascale Ferran.
Avec Marina Hands, Jean-Louis Coulloc'h, Hippolyte Girardot

Donc personne n'a aimé...?!

Cricri a écrit:

Donc personne n'a aimé...?!

drôle de réflexion on met des jugements favorables.
Je n'ai pas vu le film, mais eu de bons echos.

S'il passe dans mon hameau, j'irai peut-être le voir, mais je crois qu'il est long -ce qui ne m'a pas empêché d'aller voir Babel, plus a cause d' amours chiennes que pour 20 grammes (ou 25).

Donne-nous ton sentiment.

Pareil pour moi mais j'aimerais voir plus d'avis des utilisateurs de ce forum.

Je n'en ai entendu que du bien, et aussi un extrait audio, très court, à la radio, qui était... absolument bouleversant.
Moi aussi j'irai le voir, s'il repasse par chez moi...

Lady Chatterley de Pascale Ferran remporte cinq des vingt Césars, dont celui du meilleur film et de meilleure actrice avec Marina Hands.

La bande annonce est ... tentante

Je le verrai dès que possible...

Certains d'entre-vous l'ont vu ?

Sur l'affiche une phrase : C'est le désir qui fait tourner le monde ...

Ca m'a paru assez étrange mais il semble bien que le film sera diffusé dans une "version longue" le premier juin sur Arte.

Je ne l'ai pas encore vu, Utopie, mais compte y aller ce week.end .
Vous donnerai bien sûr mes impessions !

schlass a écrit:

Ca m'a paru assez étrange mais il semble bien que le film sera diffusé dans une "version longue" le premier juin sur Arte.

Probablement est-ce du fait que ce film est coproduit par la chaîne.

Lady Chatterley mérite bien les cinq récompenses, dont celle du meilleur film, reçues aux César.
On est conquis par le film dès le début : un somptueux paysage d’automne en contraste avec la froide demeure de pierre.

Vous connaissez l’histoire. Les vues de la propriété, avec les promenades en sous-bois, la cabane dans une clairière, le rythme des saisons, le printemps qui arrive sans crier gare, mettant un terme à la langueur des jours immobiles.

C’est un film lyrique et pudique qui célèbre les noces de la chair sans souci des clivages sociaux.. Les gros plans montrent sans indiscrétion cette jouissance. Les personnages, si différents, sont plein de respects l’un pour l’autre.

Difficile de leur imaginer d’autres interprètes. Marina Hands est une anti-Bovary. Audrey Tautou pourrait voir qu’il n’est pas besoin de « faire des mines » pour percer l’écran.

Le bonheur dans la nature, alors que l’industrie fait descendre sous terre les mineurs. La dimension sociale existe aussi.

Pas d’hésitation, si ce n’est déjà fait, allez le voir !
surveillez les programmes car je le trouve très mal distribué.

super classe le film. tous mes doutes se sont envolés. J'avais peur du champêtre, de la lenteur, des scènes de cul.. etc... ben tout est rondement mené.

Les dialogues sont supers géniaux fantastiques ! va falloir que je regarde ce qu'en dise les critiques, parce que franchement ils sont superbes. Au début, la première fois que parlent Constance et Parkin, je me suis dit : c'est un coup de bol. ça va être LE dialogue du film, après ça va redevenir normal. Ben non. Ils discutent peut-être 5 ou 6 fois, pendant une minute ou deux, et à chaque fois c'est une petite perle. j'en suis encore sur le cul, et rien que pour ça il vaut le déplacement ce film.

Après bon ben, la nature, la nature, la nature, la nature, je ne suis pas une passionnée des grands espaces, des belles forêts, mais je m'y sentais bien là. Donc pour ceux qui adorent, ça doit être le panard. Et faut dire que la réalisation est au top du top.

Les scènes de cul : parfaites. Je croyais que ce serait un chouille plus hot étant donné qu'on entend parler limite que de ça (alors que les dialogues sont au moins aussi bons! !). Mais évolution dans les scènes de cul, et ça c'est super rare en général au cinoch'. Souvent c'est : "on baise, waoouuu tellement on se désire c'est génial" et après c'est juste des changements de positions ou de lieux selon la frilosité des acteurs et metteurs en scène.

Là c'est bien, au début même si ils ont tant envie que leurs corps en tremblent (déjà faire ressentir le tremblement, et faire entendre une respiration super excitée c'est rare !), et ben c'est pas terrible... Au fur et à mesure ils s'ouvrent l'un à l'autre. et leurs étreintes deviennent de plus en plus jouissives (pour les personnages hein - parce que la Pascale Ferran, elle coupe assez tôt sa caméra pour que ce soit le spectateur qui fantasme, elle montre finalement pas grand chose. Pour le coup elle a une vraie maitrise de l'érotisme. Peut-être même que finalement, c'était le premier vrai film érotique que je voyais... en réfléchissant bien... d'habitude les autres films franchissent des limites ou sont trop froids - là, Pascale Ferran elle maîtrise.)

Les acteurs sont tip tops. J'comprends que Marina Hands elle est eut son prix. Elle a un beau jeu, super fin et tout en douceur. et quand elle sourit tu peux presque tomber amoureux(se) d'elle.

En plus ils sont pas franchement des canons tous les deux, et ça aussi ça fait du bien ! la culotte de cheval et le gros bide c'est quand même autre chose que des corps à la plastique irréprochable, y'a pas à dire. Moi j'préfère en tout cas.

lien entre la sexualité et la nature :

Citation :

Il est en bourgeon

dit lady C, en parlant du sexe du garde.

Pascale Ferran a évité les positions multiples et les démonstrations sonores du plaisir. C'est le visage de Lady C, en gros plan, qui dit son bonheur. Le visage du garde n'est pas montré dans ces moments.

J'aime bien l'usage des gros plans dans ce film, y compris sur es premières branches fleuries du printemps.

queenieinlove a écrit:

va falloir que je regarde ce qu'en disent les critiques,

Ici par exemple

Portrait de marina Hands dans lemonde du 3 avril

Pensionnaire de la Comedie-Francaise, elle a eu pour parents le metteur en scène britannique Terry Hands, longtemps directeur artistique de la Royal Shakespeare Company, et Ludmila Mikaël, elle-même pensionnaire du Français ; elle dit devoir son indépendance à Patrice Chéreau. l'article du monde

Citation :

Lady Chatterley et l'homme des bois (ARTE) 20:40

Angleterre, automne 1921. Au coeur du pays minier, dans la froideur du château des Chatterley, la jeune Constance dépérit auprès de son mari, sir Clifford, infirme depuis son retour de la guerre. Un jour, elle rencontre Parkin, le garde-chasse,

j'ai regardé Lady Chatterley oui, une femme libre, presque pudique, poètique, quelques longueurs mais cette première partie m'a plu.
le début expliquait bien la solitude et le manque de cette jeune femme et par conséquent, le reste passait bien.