"Sur un seul du million d'hectares qui composent le parc Yasuní, on dénombre près de 600 espèces d'arbres ; soit autant que sur tout le territoire des Etats-Unis et du Canada. Sur un arbre cohabitent jusqu'à 43 espèces de fourmis. Il a fallu des millénaires pour qu'une telle biodiversité se crée".
Cette richesse biologique est aujourd'hui menacée. Le gouvernement de Rafael Correa s'apprête à extraire le pétrole des derniers gisements non exploités du Yasuní, situés sous le champ Ishpingo-Tambococha-Tiputini (ITT). Là où se trouvent quelque 9 milliards de barils de pétrole brut, soit 20 % des réserves totales du pays. Extraire ce pétrole rapporterait entre 5 et 7 milliards de dollars [entre 3,7 et 5,2 milliards d'euros], dont une partie permettrait de combler le déficit de l'Etat. D'après des experts interrogés par le quotidien El Comercio, l'exploitation du champ ITT prendrait entre trois et cinq ans.
l’or noir l’emporte sur le vert.
L'Equateur a également une dette de quelque 7 milliards envers la Chine. Or "les Chinois ne veulent pas être remboursés en espèces, mais en pétrole ou en terres rares", précise le Pr Carlos Larrea, ancien directeur technique de l'initiative Yasuní ITT.