beatrice beck

Béatrice Beck

Elle est l'objet d'un portrait de 13 minutes environ par le cineaste Alain Cavalier. un de ses titres a été adapté au cinéma : Leon Morin prêtre.

Dans ce portrait, elle parlait de ses chats comme de personnages aux relations très affectueuses au départ, puis cruellement conflictuelles par la suite, et j'ai pensé que ce devait être un des thèmes de ses romans.

Elle parlait aussi de son père

Christian Beck est né le 4 janvier 1879, à Verviers, en pays wallon, au sud de Liège. Homme étrange et attachant, écrivain, père de Béatrix Beck (prix Goncourt 1952 pour Léon Morin, prêtre), il occupe une place à part dans le paysage intellectuel de l'époque où son intransigeance, son refus des conventions, sa farouche indépendance d'esprit l'empêcheront peut-être de faire " carrière ".

Poursuivant ses rêves, il mena en rebelle une vie d'éternel errant. La France découvre Henrik Ibsen ; il part pour la Norvège. Il aime Tolstoï ; il se rend en Russie et rapportera de superbes pages de sa rencontre avec le maître. Colette, Anatole France, Paul Claudel et André Gide compteront parmi ses amis. Il meurt à trente-sept ans sur la Côte d'Azur, emporté par la tuberculose.

La puissance de Béatrix Beck - outre l’exceptionnelle musicalité de son écriture - c’est qu’elle n’est pas, comme on peut le lire ici ou là, une écrivaine qui s’intéresse aux laissés-pour-comptes: c’est une laissée-pour-compte. Une vagabonde, une frondeuse qui restera toute sa vie habitée par une religiosité mâtinée de douceur et de révolte.

Après une enfance pauvre, donc, la jeune femme gagne sa croûte comme ouvrière, employée de ferme ou modèle pour les rapins. Aux Jeunesses communistes, elle tombe amoureuse d’un certain Naum Szapiro, un révolutionnaire juif débarqué de Biélorussie sans le sou, qui ne trouvera rien de mieux à faire que de se suicider en 1940, la laissant veuve avec une fillette – à l’âge exact où sa mère s’est retrouvée dans cette situation.

Femme libre, magicienne, ironiste, Béatrix Beck ne devait rien à personne et ne demandait pas davantage. C’est sans doute pour ça que ses œuvres complètes ne sont toujours pas publiées à La Pléiade - comme le bon sens élémentaire le réclamerait

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17 livres dans ma mediathèque, et pas un seul de sorti !

je crois pourtant qu'elle revient à la surface. Il suffira d'un livre ou d'un film, comme pour violette leduc, et on se ruera sur ses oeuvres