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| | boris Pahor (Slovenie) | |
| | Auteur | Message |
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soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Boris Pahor Lun 03 Juin 2013, 16:00 | |
| Boris Pahor (né le 28 août 1913 à Trieste, qui appartenait alors à l'Empire d'Autriche-Hongrie) est un écrivain slovène1. Biographie En 1920 Boris Pahor assista à l'incendie de la maison de la Culture slovène (Narodni dom, soit la « Maison du peuple »), par les fascistes italiens. Quand les nazis prirent le contrôle de la région en 1944, il rejoignit les rangs de l'armée de libération yougoslave. Arrêté, il fut déporté en Alsace (Natzweiler-Struthof), puis en Allemagne (Dachau, Mittelbau-Dora et Bergen-Belsen)2. La plupart de ses romans ont leur source dans cette épreuve. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains de langue slovène les plus importants de son époque. Il est révélé aux lecteurs de langue française par son récit majeur Nekropola (Pèlerin parmi les ombres, La Table ronde, 1990), où il narre son expérience des camps de la mort, puis par son roman Printemps difficile (Phébus, 1995). Il est candidat sur la liste de la Südtiroler Volkspartei (SVP) au nom de l'alliance avec la Slovenska Skupnost pour les élections européennes de 2009. Invité des 7es Rencontres européennes de littérature, il a reçu la médaille d'honneur de la ville de Strasbourg le 24 mars 2012. Pélerin parmi les ombres«C'est étrange, il me semble que les touristes qui regagnent leurs véhicules m'observent comme si, soudain, une veste recouvrait mes épaules, comme si mes galoches écrasaient encore les cailloux du chemin. Car si nous ne savons pas comment s'établit en nous le contact entre passé et présent, il n'en est pas moins vrai qu'un fluide imperceptible et puissant nous traverse parfois et que la proximité de cette atmosphère inhabituelle, insolite, fait tressaillir les autres comme une barque sur une vague soudaine. Il est peut-être resté sur moi quelque chose des jours d'autrefois.» Quarante ans après sa déportation dans le camp de concentration de Struthof, un Slovène, mêlé à la foule anonyme des touristes, revient sur les lieux de son martyre. Ce récit convoque, avec pudeur et humanité, des souvenirs douloureux. Au-delà du témoignage, ce livre est aussi un hymne à l'espérance. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Jeu 06 Juin 2013, 05:07 | |
| 328 p. Editeur : Pierre-Guillaume de Roux Editions note de l'editeur Boris Pahor, traite de la période de guerre, notamment l’année 1943 après la capitulation de l’Italie. Le train mène Rudi Leban à Trieste à un autre train en arrière plan, celui de l’histoire de la monarchie italienne qui s’écroule sous les bombes des alliés. C’est le moment où Mussolini est sauvé par son ami Hitler ; en même temps est fondée la république de Salo. Le héros fuit les Allemands qui recrutent les soldats italiens en fuite, pour les intégrer dans l’armée allemande d’occupation. Les stations qui jalonnent l’itinéraire du train du nord de l’Italie vers Trieste, lui offre le décor au questionnement sur l’Histoire et sur le destin d’un pays. Arrivé à Trieste, il échappe de justesse à la rafle allemande en se réfugiant sur le haut plateau de Karst; l’arrière-pays de Trieste est en même temps son « plateau du Vercors », le lieu de la résistance slovène.
C’est là qu’il rencontre Vida, Vida incarne le tout premier visage d’un peuple que Rudi Leban va sauver de l’oppression fasciste et nazie, pour qu’il retrouve sa dignité nationale. Question : comment combattre l’ennemi ? Sur le plateau du Karst ou dans la ville même de Trieste. Boris Pahor va ressusciter pour nous la ville méconnue de Trieste et son passé littéraire glorieux. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: boris Pahor (Slovenie) Ven 05 Juil 2013, 18:26 | |
| Boris Pahor : quand Ulysse revient à Trieste Le roman de Pahor n'a pas l'innocence des mythes. C'est un roman problématique tendu entre l'engagement et l'ironie, le goût de la nature et la volonté politique, la poésie du coeur et la prose du monde y a aussi dans ce livre, ne boudons pas notre plaisir, le romanesque du "elles et lui", du jeune homme hésitant entre deux femmes, Vida et Majda. Vida est comme le karst, songe Rudi, taillée par la rivière et polie avec sensualité par la brise marine. Slovène méprisée par les Italiens, elle veut aller se fondre, non pas dans Trieste mais dans Venise, Florence et Rome pour devenir plus italienne que les Italiens de Trieste.
Elle a, vis-à-vis de la guerre, l'insouciance d'une Hélène surgie de L'Iliade, et ne voit dans l'affrontement qu'un manège sans fin : "Avant, nos gars prenaient le maquis à cause des Italiens, ensuite ce sont les Italiens qui se sont enfuis à cause des Allemands, ensuite nos gars se sont échappés des camps italiens, maintenant c'est de nouveau vous qui prenez le maquis à cause des Allemands, c'est lassant à la fin." Rudi la trouve insupportable, jusqu'au jour où il découvre qu'elle abrite et soigne, à tout risque, deux jeunes résistants. C'est de l'autre femme, Majda, "belle femme, dont les appas sont atténués par des traits calmes et assurés", que Rudi tombe vraiment amoureux, dans une scène stendhalienne où, comme Lucien Leuwen, il commence par chuter de son siège au moment où il voudrait séduire. Très vite, la vie les sépare. in le Monde des livres du 5 juillet 2013 pp 1 et 2. Merci à Soussou d'avoir attiré l'attention sur cet écrivain | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Sam 06 Juil 2013, 07:28 | |
| Trieste m'interesse : en 1913 la ville faisait encore partie de l'Empire austro-hongrois, avant de devenir italienne en 1918. C'est peu de dire que les Slovènes y sont mal vus, leur langue est interdite. En 1920 les fascistes incendient la maison de la culture slovène, ce qui est un traumatisme pour Boris Pahor, alors âgé de 7 ans. Tireste c'est aussi la ville dont parlent Joyce, Svevo, Saba, Magris. j'ai donc entrepris de lire : clic ! L'Appel du navire chez Phébus. 320 p. . Un épisode sombre de l'histoire de Trieste dont l'auteur fut le témoin à l'instar de toute la population slovène. Trieste, ville autrichienne des côtes de Adriatique, a vu cohabiter et s'épanouir, pendant des siècles, de multiples cultures. Mais une fois intégrée au royaume d'Italie à la fin de la Première Guerre mondiale, la présence de plus en plus massive des fascistes, puis l'arrivée au pouvoir de Mussolini mirent un terme à cette douce entente.
Tout ce qui était slovène devait disparaître. Dans les rues de Trieste, sur les collines de 1'arrière-pays, la colère gronda, la jeunesse se souleva. C'est dans ce climat de révolte de l'Entre-deux-guerres qu'Ema, jeune fille originaire du Karst, un plateau dominant la ville, rencontre Danilo sur les quais du port de Trieste. Mûr et déterminé, il guidera les pas de la jeune fille sur les chemins tortueux de la résistance au fascisme, de la défense de la culture slovène, et sur celui non moins sinueux de l'amour. début prenant où les personnages sont respectés dans leur psychologie et leur présence. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Sam 06 Juil 2013, 18:08 | |
| L'Appel du navire chez Phébus 1/3 Ema, jeune fille au chômage, parcourt des rues mal fréquentées, où les militaires cherchent les prostituées de Trieste. Elle fait la rencontre de Danilo, désarmant de naturel, qui lui fait respirer, avec un voilier, l'air du large. Le climat est en effet étouffant dans Trieste. Graffitis racistes et xénophobes, langue slovène interdite. - Citation :
- Les habitants de ces ruelles humides étaient damnés à cause de leur misère alors que les slovènes étaient marqués du sceau de l'infamie à cause de leur langue. Tous étaient des pestiférés. Tous avaient reçu la maladie en héritage. Sauf qu'eux on les laissait se multiplier comme des rats d'égôut, alors que le pouvoir promettait d'exterminer les Slovènes comme des punaises qui envahissent les logements. Comme des punaises. Quelqu'un l'a même écrit".
- Citation :
- "Les prisons regorgeaient de ceux qui n'avaient pas accepté que la parole slovène soit condamnée à mourir".
Les rencontres de Danilo et Ema font qu'on s'attache à cette histoire de Trieste dont on connaît bien les rues, les habitants, et le climat oppressant.
Dernière édition par rotko le Lun 08 Juil 2013, 14:44, édité 1 fois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Dim 07 Juil 2013, 05:59 | |
| Pahor se veut la voix et la memoire du peuple slovène. Il a 100 ans, et on parle delui comme nobelisable. je lirai de lui pélerin parmi les ombres 265 p chez la table ronde. J''entends aussi du bien de printemps difficile 380 p chez Libretto; Il est bon de lire ces récits qui racontent la vie sous les fascistes ; Pahor sait de quoi il parle, des chemises noires aux nazis qui l'ont envoyé dans les camps : Struthof, dachau, Dora, Bergen belsen - Citation :
- "Pendant un an au Struthof, j'ai été brancardier. Je charriais les cadavres vers les fours. J'étais vraiment au pays des morts."
j'aurai des documents sur Trieste. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Lun 08 Juil 2013, 14:45 | |
| L'Appel du navire chez Phébus
2/3
L’appel du navire révèle une lecture très agréable pour l’été : l’idylle et les conversations entre Ema et Danilo baignent dans une luminosité estivale, des voyages en bateaux, et des bains de mer. Un certain lyrisme qui convient à la naissance et à l’approfondissement du sentiment.
Rien de mièvre dans ce répit avant la deuxième guerre mondiale. Hitler a déjà envahi la Pologne.
Je trouve de plus dans ce récit une conscience des valeurs politiques fondamentales qui fait trop souvent défaut, à mon avis, dans les romans contemporains. Les protagonistes doivent faire des choix, difficiles, ils les abordent avec courage et maturité.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Lun 08 Juil 2013, 15:27 | |
| - Citation :
- Elle aurait eu une idée fausse de Giotto si elle n’avait pas vu cette composition imposante et pleine de mouvement, puis elle contempla les quelques figures humaines entremêlées, qui se multipliaient de manière inquiétante devant ses yeux, comme si elles représentaient non pas des corps mais des écheveaux de vers.
En bas à droite, près de la bordure enluminée, était assis un gros monstre qui tenait un corps dans chaque main, et de la bouche duquel pendait un morceau de corps avec les jambes.
Drago regardait les deux figures noires tirant un humain nu à tête d’oiseau : « l’Italie aux mains des hommes en noir (1)» dit-il. (1) chemises noires des fascistes. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Mar 09 Juil 2013, 16:04 | |
| 3/3
J’ai fini l’appel du navire, titre dont le sens apparaît dans les dernières lignes du récit, …
… encore que, au cours de l’histoire, c’est en bateau qu’on respire le mieux, quand Trieste aux mains des fascistes devient étouffante.
Pourquoi ai-je eu grand plaisir à lire ce roman de 320 p. avec des descriptions et une intrigue finalement assez mince ?
- d’abord parce que c’est l’histoire d’une jeune fille, honnête, fraîche, et sentimentale qui tient le premier rôle ; elle fait son initiation sentimentale et politique, mêlant à ses amours une activité clandestine, fortement motivée.
- parce que les « descriptions » sont des paysages variés, vus et ressentis, des moments vécus de manière intense par Ema, très bien reçus par le lecteur, conquis.
- C’est donc un bain de jouvence, avec des scènes estivales, et des coups de « bora », vent imprévisible de l’Adriatique qui vous trempe comme une douche, sur terre et en mer. Au milieu des difficultés et de sombres perspectives, l’espoir n’est pas atteint, ce qui donne à cette lecture une force tonique. | |
| | | Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Jeu 19 Sep 2013, 06:53 | |
| lequel conseilles-tu en premier ? j'ai lu, il y a longtemps un livre-document historique sur "Trieste et Venise", au 17ème siècle, me semble-t-il ? | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Jeu 19 Sep 2013, 08:18 | |
| je les lis dans le désordre, au hasard des trouvailles. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Ven 20 Sep 2013, 12:51 | |
| 1/3 Difficile moment d'histoire où les soldats italiens seront sommés d'intégrer les troupes allemandes en septembre 1943. Rudi prend le train et la décision de rentrer chez lui à Trieste, pour rejoindre le maquis. Il s'agit d'éviter les contrôles dans les gares, de sauter du train en marche. C'est l'automne avec les approches de la vendange. Lé déserteur se fait héberger par la population locale, tout en jouissant de la beauté du paysage et du charme des filles spontanées. Ce n'est qu'une fois qu'on est fugitif, qu'on est victime d'une chasse à l'homme, prisonnier dans sa propre ville, contrebandier de ses propres sentiments, que l'ion comprend véritablement ce que signifie la présence auprès de soi d'une jeune femme au coeur bouillant de jeunesse. Les phrases sont d’une grande clarté, comme les choix d’un jeune homme qui assume ses décisions. Il se fait pourtant rembarrer par la bouillante Vida qui n’aime guère les héros. Avant, nos gars prenaient le maquis à cause des Italiens, Ensuite ce sont les Italiens qui se sont enfuis devant les Allemands, pieds nus et en maillots. Ensuite nos gars se sont échappés des camps italiens. Maintenant c’est de nouveau vous qui prenez le maquis à cause des Allemands. Arrêtez, je vous en prie ! J’en ai jusque- là de tout ça ! Franchement, c’est lassant à la fin. Scènes vives et résolutions franches, cette lecture tonique me rappelle Stendhal et Giono.
Dernière édition par rotko le Lun 23 Sep 2013, 09:50, édité 1 fois | |
| | | Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Ven 20 Sep 2013, 18:52 | |
| - je les lis dans le désordre, au hasard des trouvailles. a écrit:
ton Excellence ha bah, là ! je suis renseignée ...... moi qui suis l'ordre incarné ! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Lun 23 Sep 2013, 09:52 | |
| 2/3
Quand Ulysse revient à Trieste, un livre stendhalien où l’écrivain chante avec lyrisme, l’attachement au paysage et à la culture de sa région. Même dans le calme du soir, on se sent proche du plateau du karst et de la mer à ses pieds.
Le plateau karstique était comme un vaste plongeoir. On ne voyait pas la mer mais elle n’en était que plus présent, et d’autant plus vraie. L’on pouvait s’avancer jusqu’à l’extrême bord, là où le roc se brise et tombe à pic, sans apercevoir les lumières de la côte ni celles de Trieste. Ainsi émancipée de la ville du golfe par le couvre-feu, lamer solitaire comme aux temps préhistoriques palpitait sous le froid scintillement des étoiles.
Les habitants sont réservés, certes, mais d’une chaleur intérieure faite de prudence et d’amitié foncière. Rudi sait évoquer les murets de pierre, les vendanges, et ces personnages aux visages burinés si bien adaptés au pays slovène. Il se réjouit de les rencontrer et le lecteur partage son enthousiasme juvénile
Tout était magnifique. Magnifiques ces fagots, et magnifiques ces faucilles, et magnifiques les mot tus. Magnifique cet esprit de connivence qui habitait les habitants comme le sucre le raisin, comme une cuve habite une cave de pierre… | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: boris Pahor (Slovenie) Mar 24 Sep 2013, 09:22 | |
| Quand Ulysse revient à Trieste, 3/3 Boris Pahor exalte la beauté des jeunes filles, quand elles relèvent leurs cheveux sur la nuque, quand elles marchent entre les fleurs ou sur les touffes d’absinthe. De tels tableaux, et de telles présences nourrissent les songeries et les hésitations de Rudi De même que le bateau, le cœur peut élire son port ; or le port c’est encore la mer. Majda ?- Majda est tout : l’attachement à la terre, le sang dans les veines, et la complicité, et l’enthousiasme, e t la révélation -Mais Vida, c’est l’envol dans les airs, c’est l’oubli des soucis du présent ! Majda, c’est l’incessante victoire sur les jours, sur les heures, l’une après l’autre, une lutte acharnée et audacieuse. -mais Vida, c’est la vie sans limites, le luxe sans modération !Avec elles, c’est la joie de retrouver le sol natal, la culture slovène que l’occupation italienne a voulu occulter et dénigrer. L’amour n’exclut pas l’engagement, au contraire, il y pousse, et à chaque page Rudi savoure la sagesse et l’enthousiasme de ses belles décisions C’était un mal qu’il y ait des guerres en ce monde mais celle-ci était arrivée comme la pluie sur la garrigue desséchée Elle avait commencé bien avant, bien sûr, avec ces insurgés qui avaient entrepris de lutter contre les exactions mais qui avaient dû reconnaître qu’il était impossible de lutter légalement contre le fascisme. Dans le maquis, cependant, un vrai combat demeurait possible.On respire l’enthousiasme et l’exaltation des causes justes, vécues intensément : Le passé et le présent ainsi fusionnés se mirent à luire en lui tel un sceau d’or. Prise de conscience lumineuse, certitude que l’homme est invincible sur son rivage natal, sur le sable chaud où jadis il avait découvert l’amour.Quel beau livre ! On relit des passages pour le plaisir des mots et des images, la force des sentiments ! | |
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