Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 Bertolt Brecht

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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyMer 22 Nov 2006, 20:48

Ok ton choix sera le mien.
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Utopie
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyMer 22 Nov 2006, 20:58

Brecht a aussi écrit des textes pour le théâtre qui sont passionnants comme Petit organon pour le théâtre

Petit organon pour le théâtre par Bertolt Brecht
Editeur : L' Arche

Quand je retrouve le livre je reviens en parler.

En attendant un petit topo trouvé sur wikipédia :

L'observation : imitation et réflexion

Le comédien doit observer autour de lui. De tout son être il doit noter les gestes, imiter dans le cadre d'un processus de réflexion. Il doit amplifier ce qu'il observe car l'original est trop discret, « il s'exprime à voix trop basse ».

La construction du personnage se fait en même temps que les autres personnages. Il (le comédien) doit prendre possession de son personnage et calculer de manière critique les diverses manifestations de celui-ci. L'apprentissage d'un personnage se fait non seulement dans ce processus critique, mais doit évoluer en rapport avec les autres personnages. L'objet fictif qu'est le personnage évolue dans une société, une fable donnée et doit sa construction aux rapports des autres individus.


A propos de l'usure d'un texte, qu'à cela ne tienne... imaginez tel un metteur en scène pour lui donner une nouvelle vie, une nouvelle impulsion Wink
Pour moi il n'y a pas de texte désuet ... des metteurs en scène voui Laughing
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coline
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyMer 22 Nov 2006, 22:50

oxymoron44 a écrit:
Vieux oui peut-être, ça dépend de ton âge Wink
J'ai bien envie quand même de relire l'opéra de quat'sous.; je prends le risque d'être déçu Coline.

Je plaisantais parce que c'est moi qui suis vieille... Smile
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyJeu 23 Nov 2006, 06:26

Quitte a revenir sur l'opera de 4 sous que je ne connais pas et dont je voudrais trouver des éléments visuels et musicaux -on se tiendra au courant, je penche pour grand peur et misère du troisieme Reich
qui est dans le même tome que mère courage Wink
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 24 Nov 2006, 14:26

Ok on se tient au courant alors; on le lit dès qu'on le sent bien et on en discute après. Pour ma part je m'y lance d'ici 1 mois, histoire de faire une petite coupure.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 12 Jan 2007, 11:15

Je viens d'emprunter Schweyk dans la deuxième guerre mondiale, je vous en reparle bientôt.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 12 Jan 2007, 12:32

On compte sur toi et on met sous le coude ce site qui parle de Brecht et du soldat Schweyk
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 26 Jan 2007, 16:18

Schweyk dans la deuxième guerre mondiale

Schweyk vit à Prague et vivote comme il peut en faisant le commerce de chiens. Sa vie, ses amis, c'est le Calice, petite auberge un peu triste où se retrouvent les habitués du quartier pour discuter des rations de pain, de viande et débattre avec fougue sur cet Hitler qui fait tant parler de lui.

Schweyk est un être insaisissable, faussement idiot et réellement malin; Le SS Brettschneider en parle ainsi:
Citation :
Les déclarations de schweyk au Calice ressemblaient à celles d'une personne débile qui sort des insanités de telle façon qu'on ne peut rien prouver contre lui.
Voilà tout le portrait de notre homme qui va ainsi traverser cette magnifique petite pièce en frollant l'exécution et en y échappant à chaque fois avec malice.
Schweyk ménage souvent la chèvre et le choux et c'est ainsi qu'il flatte l'honneur de la patrie et le devoir d'obéissance à l'ordre établit tout en le critiquant pour mieux dénoncer l'horreur infligée aux tchèques, le rationnement, les privations, le STO. cette dualité est permanente chez Schweyk, et d'ailleurs dans la scène 4 il se lance dans la géopolitique non sans humour:
Citation :
Si nous voulons conquérir le monde, et pourquoi pas, nous devons travailler jusqu'à suer du sang. Nous devons tendre la main aux Japonais par de là les Indes....Le turc ne nous prépare pas d'insomnies, il déteste le Grec et dans la dernière phase l'anglais sera avec nous d'après ce que j'ai entendu......Toutes les guerres ont été menées pour du beurre, des lois ont été promulguées pour lui, des livres écrits mais notre Benes quand il était encore président, a eu un plan qui était super. Quand les nazis ont envahi les Sudètes, ce qui était insolent, vu que nos alliés avaient déjà rompu leur alliance, ils ont percé plus vite que prévu, alors le Benes nous a rassuré à la radio, il a dit: "J'ai un plan" C'est un plan qu'il a pas pu rater, parce qu'il avait un aéroplane dans lequel il est monté et parti en douce.
Brecht se sert également en arrière plan de Baloun (éternel affamé), l'un des amis de Schweyk, pour faire un constat simple:
En temps de guerre, s'engager dans l'armée signifiait pour beaucoup qu'on allait pouvoir manger en profitant du rationnement prioritaire des soldats, ce qu'explique encore Schweyk au travers de son échange avec l'aumônier:
Citation :
Faut vous concentrer et allonger le pas, régulier, sinon vous arriverez jamais à Stalingrad. Je ne suis pas contre la guerre, et je ne marche vers Stalingrad pour rigoler, j'y vais parce que, comme le disait déjà le cuistot Naczek pendant la première guerre mondiale: "Là où les balles sifflent se trouve la cantine"

J'ai vraiment apprécié cette nouvelle découverte de l'univers de Brecht, la façon dont il a su tirer partie des horreurs de la guerre en utilisant l'humour comme arme et le pragmatisme pour tenter de comprendre comment certains en sont arrivés à s'engager dans cette guerre.
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Solweig
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyJeu 02 Juil 2009, 22:43

Encore des lectures imposées ( rhaa ). Je suis en train de lire des oeuvres au programme de classes de première pour l'oral de l'EAF. Certains profs sont assez facétieux : ils font étudier La Vie de Galilée de Brecht dans une école catho.

Le début est intéressant qui explique les relations que la République de Venise entretenait avec les savants. Puis Marx parle par l'intermédiaire de Galilée et il n'existe plus alors que deux catégories d'êtres humains : les oppresseurs et les opprimés. C'est..., comment dire.... un peu lourd.

Certains passages sont cependant assez intéressants mais je sens bien que je n'en fais pas la lecture attendue par l'auteur : un jeune moine dit à Galilée qu'il vaut mieux, par humanité, ne pas détruire la foi des pauvres gens car il n'y aurait plus de transcendance leur permettant de supporter leur vie de malheur. La faim ne serait plus que le fait de ne pas avoir à manger, la misère ne serait rien d'autre que la misère. Il n'y aurait pas d'épreuves permettant de gagner le paradis. J'ai pensé alors que l'avènement du grand soir avait dû créer une génération perdue mais finalement, par un retour ironique de l'histoire, la seule génération perdue que je connaisse en Europe, c'est celle qui avait quarante ou cinquante ans au moment de la chute du mur.

Une phrase du texte illutre pour moi l'illusion communiste. Galilée-Brecht-Marx, totalement exalté, s'exclame en substance : "Demain, les fils de poissonniers iront à l'école en courant". Je me dis que décidément, les "élites" sont totalement incapables de se positionner correctement par rapport au "peuple" et sont absolument incapables de le prendre comme il est. Elles oscillent toujours entre l'exaltation naïve et utopique, la désillusion et le mépris.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 03 Juil 2009, 03:53

Solweig a écrit:
Marx parle par l'intermédiaire de Galilée et il n'existe plus alors que deux catégories d'êtres humains : les oppresseurs et les opprimés. C'est..., comment dire.... un peu lourd.

Certains passages sont cependant assez intéressants mais je sens bien que je n'en fais pas la lecture attendue par l'auteur : un jeune moine dit à Galilée qu'il vaut mieux, par humanité, ne pas détruire la foi des pauvres gens car il n'y aurait plus de transcendance leur permettant de supporter leur vie de malheur.[...]
Une phrase du texte illutre pour moi l'illusion communiste. Galilée-Brecht-Marx, totalement exalté, s'exclame en substance : "Demain, les fils de poissonniers iront à l'école en courant". Je me dis que décidément, les "élites" sont totalement incapables de se positionner correctement par rapport au "peuple" et sont absolument incapables de le prendre comme il est. Elles oscillent toujours entre l'exaltation naïve et utopique, la désillusion et le mépris.

on pourra en parler en détail, mais à mon avis tu viens de découvrir la pièce, et l'equation que tu poses Galilée-Brecht-Marx oublie la fin : Andrea se livre à une critique sérieuse de Galilée.

Brecht n'est pas le vulgarisateur d'une pensée marxiste au rabais. Galilée ne représente pas le héros opprimé, et la notion même de héros est mise à mal dans le texte : "malheur au pays qui a besoin de héros"...
je doute que les dictatures apprécient ce slogan et dans cette oeuvre l'autorité est mise à mal : qu'elle soit religieuse - mais l'episode dit ecclésiastique est vite bouclé, ideologique ou scientifique.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyMar 07 Juil 2009, 11:22

Je ne vois pas très bien où j'ai écrit que Galilée représentait le héros opprimé. J'avais pourtant le sentiment d'être claire. Enfin, ce n'est pas bien grave.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyMar 07 Juil 2009, 11:34

oui, je parle ici de l'image courante de Galilée,"victime de l'obscurantisme religieux" et non de ce que tu en dis.

Les mises en scène de Brecht par des amateurs en ont fait souvent, contre le texte, des oeuvres de propagande.

Lionel Richard est particulièrement éclairant sur le sujet.

Lire aussi le petit livre de Florence Bancaud-Maenen sur la vie de Galilée chez Bréal.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyLun 03 Aoû 2009, 06:18

du nouveau sur Galilée, le personnage est symbolique à plusieurs niveaux.

Etienne Klein, Galilée et les Indiens, Flammarion

Citation :
Galilée est devenu le symbole de la science moderne dont l'efficacité croissante nous fait peur quand la biodiversité se dégrade et que la planète se réchauffe en un cortège de catastrophes prétendument naturelles. À quoi sert la science qui dit le vrai sans dire son sens ? Que dois-je faire ? Le nucléaire et les OGM sont-ils bons ou pas ? Les Indiens rappellent aux fils de Galilée leur vision humaine de la nature.

source ouest-France.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyJeu 17 Sep 2009, 06:23

"L'Opéra de quat'sous", de Bertolt Brecht. Musique de Kurt Weill. Mise en scène de Robert Wilson. Avec le Berliner Ensemble. Théâtre de la Ville, 2, place du Châtelet.

Jusqu'au 18 septembre, à 20 h 30. Reprise du 1er au 4 avril 2010.

le monde en souligne l'interêt :

Citation :
Dans la droite ligne de Bertolt Brecht, Bob Wilson laisse entendre que l'homme ne change pas le monde, mais que le monde change. Quand Mackie se fait arrêter et condamner à la pendaison, après avoir été trahi par ses amies les prostituées menées par Jenny-des-lupanars, il dit qu'avec sa mort prendra fin le temps de l'argent artisanal, et que les banques tiendront tout et chacun à leur merci.

Ce passage, qui fait évidemment un tabac dans la salle, témoigne d'un profond sentiment d'amertume. A 68 ans, Robert Wilson n'accepte pas le "c'est ainsi" de l'évolution du monde. Il le met directement en relation avec les dernières années de la République de Weimar et la montée en puissance d'Adolf Hitler, en développant sur scène une esthétique politique qui grossit le trait de l'expressionnisme jusqu'à l'outrance.

Cette outrance est fascinante. Les comédiens jouent comme des marionnettes dont ils seraient les manipulateurs. Ils arrêtent un geste en plein vol, ralentissent les mouvements jusqu'à la syncope, offrent les visages blancs de masques troués de lèvres noires. Comme toujours chez Robert Wilson, les lumières inventent une architecture mentale proche du rêve, si noir soit-il, et réinventent l'espace de la scène dans des images inoubliables, comme celle du lupanar méphistophélique.

Enfin et surtout, le metteur en scène bénéficie de l'atout de comédiens qui ont Brecht dans l'âme. Ils le servent avec une diction parfaite et un sens évident des "songs" de Weill.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 26 Nov 2010, 09:03

La vie de galilée.

Les tribulations de Brecht fuyant l’Allemagne nazie, s’installant au Danemark, en Suède, puis en Suisse avant de gagner les Etats-Unis, puis revenant par des itinéraires compliqués à Berlin Est, où il se tient sur ses gardes, expliquent peut-être la complexité de la création de la vie de Galilée.

La pièce qu’il a emmenée partout avec lui, la modifiant au fil des idées et des représentations, du choc des langues et de la personnalité des interprètes, balance entre plusieurs projets et plusieurs versions.

Conçue au départ comme un drame historique, elle veut aussi délivrer un message reposant sur le jugement de Brecht : admirera-t-on Galilée comme un héros, et sa rétractation comme une ruse stratégique, ou y verra-t-on le reniement d’un homme qui trahit la cause populaire qu’il voulait embrasser ?

Là-dessus l’opinion de Brecht varie, ou du moins la varie-t-il dans ses déclarations…

Pendant 25 ans, de 1932 à 1957, (Brecht meurt en 1956) la pièce change : le scénario de base (drama) évolue avec les représentations (Theater), ce qui donne en gros trois versions principales :

- la version danoise de 1938 (Galileo Galilei),

- la version américaine de 1944, puis de 1947,

- enfin la version berlinoise, qui a succédé à d’autre pièces comme Puntila et son valet Matti ou mère courage.

Voilà ce que j’ai appris au cours d’une soirée préparatoire à la représentation de Galilée, prévue en mars, où figureront quelque 60 personnages, et à laquelle je compte bien assister.


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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyDim 02 Jan 2011, 16:15

la pièce la vie de Galilée qui, par certains côtés aborde leproblème de la science et de la responsabilité du savant serait à mettre en parallèle avec les physiciens de Durenmatt

Les Physiciens se passe entièrement dans le salon d'une villa qu'on devine isolée, ancienne résidence d'été des von Zahnd, transformée en asile de fous... le mot est lâché. Précisons que Dürrenmatt maintient strictement l'unité de lieu, de temps et d'action. Une action qui se déroule chez les fous ne s'accommode que d'une forme classique.

Les fous sont au nombre de trois. Il faut dire que les malades de marque ont été transférés dans un bâtiment neuf et élégant. Ces trois fous sont (est-ce un hasard?) tous trois physiciens. Ils vivent chacun pour soi, chacun s'est tissé un monde imaginaire où il s'est enfermé, ils prennent leurs repas en commun dans le salon et échangent parfois quelques propos scientifiques.

Ils seraient des fous modèles si certaines choses un peu ennuyeuses, carrément horribles même, ne s'étaient passées. L'un d'eux a étranglé une infirmière. Autour du cadavre s'affairent les fonctionnaires de la police criminelle, aimables gaillards à l'âme tranquille, qui ont déjà absorbé leur ration de vin blanc et qui le sentent. Ils mesurent, prennent des empreintes digitales.

Qui sont-ils? Ceux qui se font appeler Newton, Einstein et Möbius. Des criminels? Des physiciens? Des fous? Des simulateurs? Ou tout à la fois? Nous sommes confrontés là à une énigme qui ressemble beaucoup aux problèmes que se pose, depuis quelques dizaines d'années, l'ensemble de l'humanité!

Le décor est planté. C'est dans cette situation un peu folle que commence la célèbre pièce de Friedrich Dürrenmatt. Le drame en deux actes peut alors débuter. Les Physiciens est une pièce surprenante qui laisse le spectateur se poser de nombreuses questions. Elles lui font croire qu'il maîtrise l'histoire... Mais pour combien de temps? L'ultime scène est tellement éloignée de la situation de départ que la rupture paraît presque iréelle.


présentation ici.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyJeu 20 Jan 2011, 15:35

Têtes rondes et têtes pointues

Bertolt Brecht - Page 2 150-f110

Si tout va bien, je vais voir cette pièce dimanche, je vous en dirai des nouvelles.


Dernière édition par Kervinia le Lun 07 Fév 2011, 11:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 04 Fév 2011, 06:31

as-tu vu tes têtes rondes et pointues, Kervinia ?

moi, j'ai vu La vie de Galilée.

Ou du moins la première partie.

Il y avait des trouvailles : des ombres chinoises passant derrière des rideaux, des musiciens jouant dans une niche. Beaucoup de comédien(ne)s et de figurant(e)s, avec des costumes et objets sans doute difficiles à trouver. Était-ce bien dans l'esprit de "distanciation brechtienne"? je n'en sais rien.

En écoutant le texte, je le trouvais d'actualité sous de multiples aspects, et ceci dès le début de la pièce.

- La recherche doit-elle être soumise aux résultats économiques à court terme, aux dépens d'une recherche fondamentale, plus désintéressée et non soumise aux effets de mode ?

- le pouvoir politique doit-il subventionner les recherches qui vont seulement dans son orientation idéologique, ou assurer une indépendance du savant ?

- Les dogmes et les Écritures (idéologiques, catholiques ou musulmanes) ont-ils le droit de juguler les études, quitte à échapper eux-mêmes à l'esprit critique et à l'usage de la raison ?

- faut-il, de crainte des bouleversements, s'en tenir à l'immobilité (système de Ptolémée) au lieu d'aller de l'avant (hypothèse de Copernic) tant dans notre conception du monde que dans son organisation politique et sociale ?

La pièce est très riche. cheers

Elle examine la transmission du savoir dans tous les domaines et dans tous les milieux. Brecht reste vivifiant et stimulant, il devrait servir de livre de chevet à qui pense certaines lectures littéraires inutiles, et à ceux qui sabrent les postes d'enseignants, au nom d'une gestion comptable dont des générations et le pays tout entier vont supporter les effets préjudiciables.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 04 Fév 2011, 09:36

Dans mon cursus de l’année passée, j’ai eu Brecht pendant un trimestre, la détermination de l’homme m’a éberlué, un grand maître dans sa conception révolutionnaire du théâtre :
Libérer le théâtre du trompe-l’œil, ouvrir l’espace scénique et instaurer (par l’effet de distanciation) une relation positive acteur- spectateur, afin de susciter un regard réfléchit.
Son inspiration du théâtre asiatique a donné de l’élan à son génie.
Je n’ai eu pas la chance de voir ses pièces, mais tout commentaire (vivant) me réjouit. Merci Rotko

respect


Dernière édition par sarabennada le Ven 04 Fév 2011, 10:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyVen 04 Fév 2011, 09:40

rotko a écrit:
as-tu vu tes têtes rondes et pointues, Kervinia ?

Il y a eu un petit souci qui m'a bien énervée, donc je n'ai pas pu, mais je me rattrape samedi qui vient. Wink
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyLun 07 Fév 2011, 11:27

Kervinia a écrit:
Têtes rondes et têtes pointues

Bertolt Brecht - Page 2 150-f110

Si tout va bien, je vais voir cette pièce dimanche, je vous en dirai des nouvelles.


C'est bon, je l'ai donc vue, malgré quelques péripéties drunken

Mise en scène : Christophe Rauck
Localisation : TGP (Saint-Denis)
Acteurs : Myriam Azencot, Émeline Bayart, Juliette Plumecocq-Mech, Camille Schnebelen, Marc Chouppart, Philippe Mottier, Jean-Philippe Meyer, Marc Susini et Alain Trétour.
Traduction : Éloi Recoing et Ruth Orthmann

J'étais en pleine lecture de L'Homme qui rit ; le moins que l'on puisse dire c'est que Têtes rondes et têtes pointues ne m'a pas dépaysée : le rire est aussi ambigu dans un cas que dans l'autre.

Christophe Rauck a écrit:
Il n'y a pas de morale et c'est pour cela que l'on rit. Le cynisme des uns va rencontrer la cupidité des autres et tout finira par s'acheter ou se vendre, la liberté, la vie, l'amour.

De fait, on rit beaucoup, mais c'est un rire sans joie.

Dès le commencement de la représentation, un homme vient nous donner le ton. Il nous renseigne sur le message que veut transmettre l’auteur : la seule différence qui compte, c’est celle entre les riches et les pauvres. Les autres différences soulevées, telles que la couleur de peau, ne sont que des prétextes pour cacher cette différence fondamentale. La pièce met en scène des hommes à tête ronde ou pointue, des hommes riches ou pauvres. Le présentateur nous dit que les choix des hommes sont moins déterminés par la forme de leur tête que par le contenu de leur porte-monnaie. La pièce de Brecht est là pour nous en apporter la preuve...

S’ensuit une scène où sont présents le vice-roi et une sorte de conseiller. Le vice-roi est soucieux car, selon les journaux, le pays est au bord de la révolte. Les paysans se regroupent sous le drapeau révolutionnaire de La Faucille. Le conseiller lui propose de déclencher une guerre, afin d’enrichir le pays et d’endiguer ce mouvement protestataire. Le roi refuse et quitte la scène. Le conseiller emporte avec lui le fauteuil du roi, emblème de son pouvoir, ce qui symbolise peut-être le fait qu’il va le manipuler. Il entreprend de dessiner, sur scène, mais sans que le spectateur puisse voir le résultat, un diable, afin de faire peur au roi, et le pousser à prendre une décision radicale pour sauver la situation des riches. Lorsque le roi revient, le conseiller mime un mouvement de peur, ce qui incite le roi à la curiosité. Il voit à son tour ce qu’il en est et se révèle effrayé par ce qu’il voit. Notons à ce moment-là le jeu de scène qui fait tenir au conseiller le fauteuil à bout de bras, entre lui et le vice-roi. Signe là encore qu’il s’est emparé du pouvoir, qu’il manipule celui qui devrait le détenir ? Par métonymie, on peut soutenir qu’en opposant au vice-roi un symbole de son propre pouvoir, il lui oppose son pouvoir lui-même. Ainsi manipulé, le vice-roi se laisse davantage séduire par la nouvelle proposition du conseiller. En effet, ce dernier lui explique la théorie d’Angelo Ibérin : faire oublier la différence entre les riches et les pauvres en en mettant une autre en avant, celle entre les têtes rondes et les têtes pointues, ces dernières devenant dès lors les bouc-émissaires du régime. Le vice-roi décide de laisser le pouvoir entre les mains de ce démagogue et de filer doux. Il déserte ainsi des attributs de son pouvoir : le fauteuil et son manteau. Il garde cependant sa couronne, signe qu'il finira par revenir au bout du compte...

La scène qui suit est particulièrement agitée, contrastant avec la scène précédente. L’agitation est bien mise en valeur par la mise en scène. En effet, des personnages courent sur scène, des vélos passent devant les spectateurs, les décors bougent de gauche à droite et de bas en haut et la scène, en plus de suivre celle, plus calme du vice-roi et du conseiller, précède une chanson interprétée par plusieurs personnages, immobiles pendant leur prestation. Cette agitation traduit l’agitation de la société, désemparée par la situation économique du pays, qui ne cesse d’appauvrir les plus démunis.

Après la chanson interprétée par plusieurs personnages du peuple, une autre chanson nous est proposée, celle de Nanna. On remarque qu’à ce moment-là, Nanna est positionnée sur un escabeau. Cela symbolise à la fois la situation délicate dans laquelle elle se trouve et sa tentative d’échapper à la misère. Elle veut en effet persuader Emanuele de Guzman de ne pas faire payer le fermage à sa famille, par amour pour elle. Les objets ne cesseront par la suite de dire sa chute progressive. Son bas filé tout d’abord. Le retrait de ses talons par la suite. Enfin, la poubelle dans laquelle on la retrouvera, morte, la tête dans des sacs en plastique et les vêtements déchirés. Nanna, malgré ses efforts, n’aura jamais réussi à échapper à sa condition...

D’une façon générale, les objets ont une place très importante dans la mise en scène que nous propose Christophe Rauck : fauteuils, escabeau, vélo, téléphone, corde, verres, micro, poubelles, cocotte minute, journaux, radio, chandeliers, etc.

Mais venons au fameux personnage d'Angelo Ibérin. Son aspect démagogue est mis en valeur lors de sa première apparition, où il se comporte comme un chanteur populaire. Il n'est pas anodin de remarquer qu'il tient entre ses mains un micro ; les autres personnages, lorsqu’ils chantent, n’en ont pas. Lors de sa deuxième apparition, il se comporte, toujours micro en main, comme un présentateur télé, alors qu’il est censé tenir un procès, celui d’Emanuele de Guzman. Personnellement, avec ces deux apparitions, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Jacques Martin. lol! Il est intéressant de remarquer, par ailleurs, que le micro ne reviendra qu’à la fin de la pièce, dans la main du vice-roi, de retour. Le micro apparaît ainsi comme un emblème du pouvoir. Faut-il préciser que les médias sont ainsi clairement désignés du doigt ?

Notons pour finir la présence d’une narration sur scène, via des mots semblant tapés à la machine à écrire et projetés sur un élément du décor. Ce sont des sortes de didascalies. On remarque le silence religieux des personnages à ce moment-là, qui se tournent vers cette « parole divine ». C’est elle qui clôt la pièce, en annonçant le violent retour de La Faucille, que les riches avaient trop vite enterrée et qui cause leur perte.

Tous les personnages sont plus égoïstes les uns que les autres ; le monde dépeint apparaît ainsi comme extrêmement noir.

Christophe Rauck a écrit:
Les enfants n'ont pas d'avenir dans cette société, ils ne sont que les proies fragiles d'une humanité dégénérée qui n'hésitera pas à se servir d'eux pour sauver ses avoirs et ses privilèges. C'est sûrement pour cela que Brecht situe sa fable au Yahoo, en référence à Jonathan Swift qui, dans le livre IV des Aventures de Gulliver, surnomme l'homme dégénéré le "Yahoo", face aux "Houyhnhnms", les "chevaux pensants".

Le seul personnage qui trouve grâce à mes yeux est Nanna. Le metteur en scène ajoute également Isabella, mais pour ma part j'ai plus de mal, quoique je reconnais qu'elle tient essentiellement le rôle de victime.

Pour conclure, j'ai adoré cette représentation. Brecht me terrifiait à l'origine ; me voilà guérie grâce à un metteur en scène et des acteurs de talent. cat
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyLun 07 Fév 2011, 12:26

Il a fallu beaucoup de talent en effet pour tenir la rampe pendant 2 h 45.

Merci Kervinia pour ce compte rendu alléchant ;

je préfère quant à moi les projections de messages ou de vues sur écran (histoire de s'adresser directement au spectateur) à l'intervention d'un personnage, type coryphée, qui vient balancer le message sur la scène.

Quand retournes-tu au théâtre ? ange

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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyLun 07 Fév 2011, 13:29

Merci Kervinia : ce compte-rendu détaillé donne vraiment envie de voir la pièce ou, à défaut, de la lire. La connaissais-tu avant d'aller voir la représentation ? Et dans le cas contraire, as-tu envie de la lire maintenant ?
J'ai découvert, il y a plusieurs années, La vie de Galilée qui m'avait beaucoup plu.
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyLun 07 Fév 2011, 14:16

rotko a écrit:
Il a fallu beaucoup de talent en effet pour tenir la rampe pendant 2 h 45.

Merci Kervinia pour ce compte rendu alléchant ;

je préfère quant à moi les projections de messages ou de vues sur écran (histoire de s'adresser directement au spectateur) à l'intervention d'un personnage, type coryphée, qui vient balancer le message sur la scène.

Quand retournes-tu au théâtre ? ange

les pièces de Brecht sont éditées chez l'Arche.

De rien cat

Il faudra que je me renseigne pour voir une bonne pièce pas trop chère ; là, mon copain et moi bénéficions du tarif préférentiel accordé aux habitants de Saint-Denis. Si certains Parisiens ont de bons plans, qu'ils m'en fassent part. chapeau

nycirle a écrit:
Merci Kervinia : ce compte-rendu détaillé donne vraiment envie de voir la pièce ou, à défaut, de la lire. La connaissais-tu avant d'aller voir la représentation ? Et dans le cas contraire, as-tu envie de la lire maintenant ?
J'ai découvert, il y a plusieurs années, La vie de Galilée qui m'avait beaucoup plu.

De rien Smile
Je ne la connaissais pas du tout avant. En fait, à force d'entendre parler de Brecht en cours, je n'ai jamais osé lire une seule de ses pièces. Ça me faisait plus peur qu'autre chose. Mais mon frère m'a convaincue d'aller voir cette pièce. ^^ Je compte la lire maintenant, en effet, pour comprendre ce qui aurait pu m'échapper. J'essayerai également de lire La Vie de Galilée, puisque vous êtes deux à en dire beaucoup de bien. star
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MessageSujet: Re: Bertolt Brecht   Bertolt Brecht - Page 2 EmptyLun 07 Fév 2011, 15:32

je crois que d'avoir vu une bonne mise en scène t'aidera à faire le transfert de la lecture à la représentation.

En particulier les épigraphes qui sont en début de scène, s'ils sont l'objet de projections ou accompagnées de photos ou de videos d'actualité plus récente, suscitent l'étonnement et/ou la réflexion, ce qui évite de rester passif devant un spectacle.

Au contraire, on n'est plus immergé dans l'action dramatique, mais sensible à une problématique renvoyant au monde dans lequel nous vivons.

Si Galilée subit des pressions, et finit par rentrer dans le rang, cela pose le problème de l'obéissance au pouvoir politique, notamment.

D'autre part, comme tu le remarques dans ton compte-rendu de têtes rondes,

Citation :
micro en main, comme un présentateur télé, alors qu’il est censé tenir un procès, celui d’Emanuele de Guzman. Personnellement, avec ces deux apparitions, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Jacques Martin.

Le micro, comme la télé, sont identifiés comme auxiliaires du pouvoir, par le rôle de diversion qu'ils jouent, à l'opposé du théâtre de Brecht, chargé non de divertir, mais de susciter la réflexion.
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