Blacksad

Cette bd, je suis tombée dessus, et en suis tombée amoureuse. Les dessins sont fabuleux je trouve. Plein de réalisme et de poésie en même temps...

En gros, Trois tomes, des enquêtes menées par l'inspecteur blacksad, un flic désabusé, clope au museau (c'est un chat, tous les protagonistes sont dessinés sous forme d'animaux mais sont "traités" comme humain. un peu une façon de montrer que le monde est une jungle, que l'homme n'est vraiment pas loin de l'animal. Utilisation des traits de caractère de l'animal pour mettre en avant ceux de l'homme : le chien flic fidèle et loyal qui farfouille pour chercher des indices - le singe malicieux qui a toujours une astuce - le chat souple et dextre, malin et distant...)

Les histoires sont toujours très sombres (j'ai lu deux tomes sur trois), et font un peu penser aux vieux polars noirs.
en plus les textes sont souvent très beaux, poétiques, et mettent en avant les pensées obscures de Blacksad.

J'adooore
quelques images

Tout à fait d'accord avec toi Queenie !
Un ami nous a offert un tome de cette série. Habituellement, je n'aime pas trop les BD où les animaux sont des héros "humanisés", mais j'ai trouvé celle-ci particulièrement réussie. Ce n'est pas caricatural, et effectivement c'est dans le ton "Série Noire" (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle cet ami nous l'avait offert, nous collectionons les vieilles Séries Noires)

ouhhhhh j'avais loupé ce message !!! C'est beau

Blacksad ~ Juan Diaz Canales (Scénariste) - Juanjo Guarnido (Dessinateur) - Editeur Dargaud



Un avatar pour Nestor

Super ! d'autant que je commence pour le portail, avec le texte du jour, une série sur les chats (en fait le premier texte du jour est sur les sopuris, mais aux dépens du chat).
Fou ce qu'on apprend ici ; vous avez l'art d'ouvrir les portes sur du nouveau.

et pour Nestor j'ai trouvé encore mieux ! Très beaux dessins mais où vais-je mettre tout ça (ma tête et ma biblio ) !!!

j'avais scanner une image de la bd pour des chroniques sur mon site :



Par contre, je prépare une chronique du troisième tome "Âme rouge". les dessins sont toujours très beau, mais le scénario manque vraiment de densité je trouve, et les textes ont un peu perdus de leur poésie.

queenieinlove a écrit:

c'est un chat, tous les protagonistes sont dessinés sous forme d'animaux mais sont "traités" comme humain. un peu une façon de montrer que le monde est une jungle, que l'homme n'est vraiment pas loin de l'animal. Utilisation des traits de caractère de l'animal pour mettre en avant ceux de l'homme : le chien flic fidèle et loyal qui farfouille pour chercher des indices - le singe malicieux qui a toujours une astuce - le chat souple et dextre, malin et distant...

Ah? c'est justement LA limite que j'ai trouvée à la BD...
Les dessins sont... mieux que splendides, en fait. J'aime tout: le trait, le mouvement, les plans, la couleur, le "grain"...
L'hommage au roman noir "grande époque" est inhabituel en BD, et vraiment à la hauteur...
Mais l'anthropomorphisme, exercice périlleux en général, est ici à la limite de la caricature, je trouve. Je n'aime pas qu'on pense pouvoir faire le tour des gens en un coup d'oeil, et je n'aime pas non plus qu'on plaque sur les hommes des traits de "caractère" que l'on suppose un peu facilement aux animaux... C'est drôle d'ailleurs parce que tu n'interprètes pas du tout les choses comme ça: c'est même plutôt intéressant, ta façon de voir ça comme un retour à la jungle (et quelle jungle, ici! dense, étouffante, et si urbaine!) et aux instincts.
Bon, je m'en vais relire ma BD (on me l'avait offerte aussi), voir si une "réinterprétation" tient la route!

J'ai trouvé un livre sur les dessins de Blacksad (des fois je vous aime plus du tout )



Blacksad : L'histoire des aquarelles (Album) ~ Diaz Canales, Juanjo Guarnido

"Pour le privé John Blacksad,l'Amérique des années 1950 est un vrai roman noir. " Black is black " ?
La lumière et les couleurs leurs jaillissent pourtant sous le trait du dessinateur, Juanjo Guarnido.
Des aquarelles de toute beauté, au charme presque félin, divulguées dans les trois enquêtes de Blacksad.

Mais ces aquarelles ont elles-mêmes leur propre histoire présentée dans cet ouvrage exceptionnel qui réunit les " roughs ", ces dessins préparatoires que l'auteur réalise avant de finaliser chaque planche. Junajo Guarnido nous raconte ici l'histoire de ses aquarelles..."

Tu as raison ekwerkwe : ça peut être une limite. Mais je ne suis pas une férue de bd justement parce que je trouve qu'il y a toujours cette "limite" psychologique dûe au format très court du "produit". Alors dans Blacksad, j'ai trouvé une certaine épaisseur du coup : les traits principaux des personnages étant donné par leurs représentations animales, il ne restait plus qu'au lecteur à discerner les subtilités. Mais bon, ce n'est tout de même pas hyper fin non plus.

ekwerkwe a écrit:

C'est drôle d'ailleurs parce que tu n'interprètes pas du tout les choses comme ça: c'est même plutôt intéressant, ta façon de voir ça comme un retour à la jungle (et quelle jungle, ici! dense, étouffante, et si urbaine!) et aux instincts.
Bon, je m'en vais relire ma BD (on me l'avait offerte aussi), voir si une "réinterprétation" tient la route!

oulà, j'ai interêt à faire gaffe, si ça tient pas la route, tu vas me descendre

Je me suis rendue compte en lisant ce fil, que mon frère avait cette bd, je me suis donc empressée de la lire. Une préface de Loisel tellement élogieuse, cela ne pouvait qu'être bien ! Et, effectivement c'est un superbe BD : des dessins magnifiques... Néanmoins j'ai trouvé pour ma part le scénario un peu trop rapide...

Vu que plusieurs grains:graines ont l'air de bien connaître Blacksad

je pose deux questions :

La première a valeur de test car je ne vais pas demander conseil à n'importe qui



Dans quel album figure cette planche ?

la seconde : faut-il les lire dans l'ordre ou sont-elles autonomes ?

car je dois planifier mes requêtes à la bibli.

Brume :

Citation :

Les deux premiers tomes sont d'excellente facture, la troisième [l'âme rouge qui se passe à Las Vegas sous lemaccarthisme] un peu moins... Mais c'est une BD de choix !

Ta planche appartient au premier tome (question facile, ceci dit).
Et, oui, tu peux les lire dans le désordre, mais je ne te le conseille pas. Tant qu'à planifier tes demandes, privilégie l'ordre.

Autant j'ai trouvé les dessins de Guarnido superbes, fouillés, bien cadrés, cinématographiques parfois, autant comme Moon, le scénario m'a laissé sur ma faim. L'histoire est convenue et prévisible. Le livre d'Utopie sur les aquarelles m'intéresse beaucoup, cependant.

IzaBzh a écrit:

Autant j'ai trouvé les dessins de Guarnido superbes, fouillés, bien cadrés, cinématographiques parfois, autant comme Moon, le scénario m'a laissé sur ma faim.

Même sensation pour moi.

J'aime bien vos avis, c'est intéressant et je m'y retrouve aussi ci et là.

Je n'y ai pas échappé non plus. Et comme je ne m'attendais pas à de la grande littérature en découvrant cette série, je n'ai pas été déçue littérairement parlant. Au contraire, je pensais que c'était un navet malgré les critiques élogieuses et du coup j'ai plutôt été contente. J'ai su me plonger dans les intrigues, l'ambiance, m'attacher aux personnages. On suit facilement l'histoire, les textes sont fluides et clairs. C'est bien.

Graphiquement, le côté représentation animales me plaisait car depuis de Lafontaine et les disney, je rêve que quelqu'un les surpasses. Bon, ce n'était pas le cas ici mais malgré tout, ça reste joli à voir vu le talent du dessinateur. Visuellement bien construits, ils sont crédibles morphologiquement et au niveau des attitudes. On adhère. C'tait cool. Puis les couleurs sont très belles (si pas parfaites pour moi) l'encrage aussi est très bon.

Je le recommanderais facilement aux personnes qui souhaitent découvrir la BD en se divertissant ou à de jeunes ados. Parce que c'est ça, cette série est "divertissante".

Après on peut faire des interprétations anthropologiques mais elles ne sont effectivement pas si creusées qu'elles ne veulent en avoir l'air je trouve. Par contre, j'ai apprécié le style de personnages qu'il dépeint (des gens en souffrance, qui ont tout le droit de trouver la vie absurde) car ça colle très bien avec le ton cynique de l'histoire. Et quand on veut montrer l'absurdité du monde, j'aime.