Risque de jurisprudence

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La société marchande contre l'imaginaire littéraire... La star Scarlett Johansson a dépêché ses avocats mercredi pour poursuivre l'éditeur de Grégoire Delacourt, l'auteur français connu pour le fameux roman La liste de mes envies et qui vient de publier La première chose qu'on regarde. Dans ce livre, dont les ventes frôlent déjà les 100 000 exemplaires, Delacourt met en scène un garagiste picard qui ouvre un soir la porte à Scarlett Johansson... Ou du moins à son sosie, puisque la belle ne partage avec la star que sa plastique de rêve, véritable miroir à fantasmes. Dans ce conte fantasque sur une histoire d'amour improbable, deux êtres cabossés par la vie vont tenter de s'aimer.


Pas de quoi fouetter un chat ni aller devant les juges. Et pourtant, Scarlett Johansson n'a pas apprécié de voir ainsi son nom ainsi détourné dans une fiction. Elle attaque donc les éditions Lattès devant le tribunal de grande instance de Paris pour violation et exploitation frauduleuse des droits de la personnalité et réclame un peu plus de 50 000 euros en préjudice et réparation. Plus délicat, ses avocats souhaitent faire interdire toute adaptation cinématographique ainsi que la traduction de l'ouvrage à l'étranger.

Delacourt surpris et attristé

Connue pour ses rôles dans Match Point, Vicky Cristina Barcelona ou encore Iron Man 2, l'actrice américaine est considérée comme l'une des femmes les plus sexy au monde. Un avantage qu'elle met à profit pour prêter son nom à plusieurs grandes marques de luxe depuis une dizaine d'années, ce qui expliquerait sa fermeté à défendre son image. Une attitude courante aux États-Unis, où les stars sont parfois devenues des marques aux intérêts financiers énormes, défendus par une armada d'avocats d'affaires. En allant au bout de la logique, Johansson considère donc que Grégoire Delacourt vend en partie son livre sur la curiosité que peut susciter l'utilisation de son patronyme...

De son côté, l'auteur tombe des nues. "Je suis à la fois surpris et attristé, explique au Point.fr Grégoire Delacourt. Je ne m'y attendais pas du tout ! Je n'ai pas fait un livre people ni une biographie de Scarlett Johansson, mais une oeuvre de fiction, sans aucune méchanceté. De quel droit attaquer un auteur parce qu'il utilise comme matériau ce qui l'environne au quotidien, les marques, les idées, comme les stars ? Tout cela est du domaine public !" Éprouve-t-il une certaine rancune ? "Absolument pas, j'attends le procès avec sérénité... J'espère simplement que Scarlett Johansson n'a pas été embrigadée par ses avocats. J'ai écrit un livre sincère et je pensais même qu'on aurait un jour l'occasion de prendre un café ensemble..." Rendez-vous compromis, mais pas impossible.

Autant j'apprécie beaucoup l'actrice découverte dans Lost in Translation, autant ce procès est dangereux car il peut mener à ne plus pouvoir citer le nom d'une célébrité dans un roman...
Maintenant, reste à savoir ce que contient le roman...

oui, et aussi ce que dit la justice americaine, car je suppose que l'actrice n'a pas porté plainte sur un coup de tête, et qu'elle a des conseillers en la matière.

J'ai un peu lu les critiques du livre, elles ne semblent pas élogieuses mais bon, en l'absence de sa lecture...

J'ai voulu le commander mais, après en avoir lu des extraits, me suis dit que cela manquait trop de poésie pour m’intéresser.

Au moins, l'auteur bénéficie d'une campagne de communication en or...