Pour bien saisir cet album, il faut lire la préface et la page finale.
- Dans la préface on apprend comment Takahama a rencontré et accompagné Boilet dans ses prises de vue photographiques, ce qui explique entre autres les cadrages noirs qui entourent les différentes vignettes. Pourtant ce ne sont pas de photos mais des dessins un peu pâles, estompés, qui rendent compte des relations entre les protagonistes du récit - qui ne sont pas forcément les auteurs !
Ces couleurs pâles - et des humeurs parfois sombres, donnent une impression passéiste des aventures. On croirait des souvenirs teintés d’échecs, des communications ratées, ce qui n’est pas sans charme bien qu’un peu nostalgique et tristounet.
- La page finale révèle que l’album est une compilation de différentes histoires parues dans des magazines japonais, et que l’album met les unes à la suite des autres, sans avertissement ou séparation matérielle !
Voilà qui explique le désordre ressenti ! Ma préférée est l’histoire finale, page 156 sq :
les ampoules de Mariko ; une sorte d’idylle inaboutie, avec des touches de couleurs fades sur des hortensias ou de paysages marins, une fois la saison finie.