Le scénariste et illustrateur de Spirou

BD: décès du scénariste Maurice Rosy



Rédaction en ligne
Mis en ligne Lundi 25 Février 2013, 22h24

Le scénariste belge de bande dessinée et illustrateur Maurice Rosy est décédé samedi à l’âge de 85 ans à Paris. Il avait collaboré à Jerry Spring, Spirou et Fantasio, Tif et Tondu ou encore Boule et Bill, avant de devenir directeur-artistique des éditions Dupuis.

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Né en 1927 près de Charleroi, il commence d’abord en tant que pianiste de jazz dans les cabarets carolos où il rencontre Yvan Delporte. Dès 1956 et jusqu’au milieu des années 1970, Maurice Rosy fut le directeur artistique des publications Dupuis. Avec son compère, alors rédacteur en chef, il sera à la base de l’âge d’or du journal de Spirou. « Editeur visionnaire, il invente aussi la collection ’Gag de poches’ et publie pour la première fois en langue française un recueil des ’Peanuts’», précise Dupuis.

Il sera également connu comme scénariste notamment pour le Jerry Spring de Jijé, pour Spirou et Fantasio de Franquin, Tif et Tondu, dont il invente le célèbre ’Monsieur Choc’. Il écrira également le premier scénario de Boule et Bill.

Au milieu des années 1970, Maurice Rosy s’installe à Paris et décide de ne vivre que pour le dessin. Tour à tour dessinateur publicitaire, illustrateur, il s’imposera aussi comme auteur pour la jeunesse dont il a publié plusieurs dizaines d’ouvrages.

Son autobiographie en bandes dessinées sortira au second semestre, à l’occasion des 75 ans du journal de Spirou.

A mettre en relation avec le fil de Franquin

Spirou a toute une histoire retracée ici par wikipedia dont le groom vert de gris chez dupuis, serait le dernier épisode.

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Voilà bien des années que Spirou et Fantasio ne vieillissent pas. Ce qui vieillit, par contre, ce qui change, c’est le monde dans lequel ils évoluent. L’après-guerre, avec Jijé, les golden sixties et la prise de conscience de ce que peut être une dictature avec Franquin, le mystère et une certaine forme d’écologie avec Fournier, l’absurde surréaliste avec Chaland : tous les dessinateurs qui ont eu la charge de ces deux personnages mythiques de la bande dessinée ont, chacun à sa manière, avec plus ou moins de réussite et de talent, apporté quelque chose de neuf à la série.
Et c’est encore le cas avec ce cinquante-troisième album, qui se penche sur une des réalités de notre époque : l’ultra libéralisme, les jeux de bourse, le pouvoir de l’argent.
Le magazine dans lequel travaillent nos deux héros est condamné en justice à une amende impossible à payer, pour cause de non politiquement correct ! Heureusement, un financier les sauve le journal de la faillite. Heureusement ?… Non, bien entendu, parce que Spirou, par ce rachat, appartient corps et âme à ce nouveau venu, à cet homme de pouvoir qui, sur une île lointaine, collectionne les héros pour son seul plaisir.
Vous l’aurez compris, c’est d’une fable qu’il s’agit ici, une fable contemporaine qui ne manque pas, à certains moments, de souffle. L’aventure est présente, comme d’habitude avec Spirou et Fantasio, mais dans un contexte qui correspond à l’époque que nous vivons.
Le dessin de Yoann possède le rythme et la vigueur propres à l’univers de Spirou. Le scénario de Vehlmann fait preuve d’originalité. L’ensemble tient la route, se laisse lire avec plaisir, même si, parfois, on peut regretter un manque de liant dans le découpage, un manque de consistance dans l’aventure proprement dite.
Il n’empêche : Spirou et Fantasio restent, imperturbablement, des héros inévitables de la bande dessinée !