Les troubles conquérants

Vers leurs sinueux dédales,
où s'égarent les pensées,
hébétées puis soumises
à leurs humeurs fatales.

Ces troubles conquérants
et leurs airs verts de gris,
grimacent à la raison
de l'esprit gémissant.

L'entrainant lentement,
loin des rives parfumées,
quand le soleil caresse
l'aurore satinée.

Qu'importe désormais,
s'il se couche ou se lève,
dans des cieux irisés,
ou dans ceux rougeoyants.

Exhibée tour à tour,
puis déchue des vivants.
Pour cette âme sensible
en proie à ces tourments.

Qui d'un cri silencieux,
d'un soupir éternel,
s'exhile de ces jours
pour ces nuits immortelles.

des accents baudelairiens. Quels sont tes poètes favoris, dans l'actualité si possible ?

qu'il est beau ce poème ! merci

merci ysandre...ça me touche.

Merci Rotko...pour les accents baudelairiens...très flatteur..

pour le reste, honnêtement j'ai du cesser toutes activités et ce pendant plusieurs années...
la lecture y compris...
je reprends à doses homéopathiques depuis peu...(poussée par des proches)

On est tenté de croire qu'on trouvera la vérité sur soi, par soi-même. C'est une erreur, je crois. On a besoin de médiations, et des auteurs nous aident dans l'exploration de soi et la découverte de nos propres accents.
Se remettre à la lecture, mais aussi à la culture au sens général, tout en continuant l'écriture, voilà qui serait une piste.

Petit délire sur la question....


Es tu seulement ce que tu as conscience d'être ?
Tu es ce que tu penses... et tu penses ce que tu es.
En tant qu'individu tu es un être pensant.
Rien de ce que tu es ne t'échappe.
Mais ce que tu es est une chose, la conscience que tu as de toi-même en est une autre..
La preuve en est qu'autrui est capable de te révéler des faits inconnus de ta personnalité.
De plus nombre de mécanismes inconscients viennent troubler la connaissance que tu as de toi-même...n'est ce pas ?
La conscience serait-elle donc le tout de soi-même ??
Ou la conscience que nous avons de nous-même n'est elle qu'une partie de ce que nous sommes vraiment ?
De sorte, qu'il y aurait en nous une partie qui nous serait cachée ?? et prendrait la forme d'un inconscient ??
Faudrait il donc dépasser la conscience pour acquérir une véritable connaissance de soi ???

Citation :

La preuve en est qu'autrui est capable de te révéler des faits inconnus de ta personnalité.

c'est bien possible, mais j'en doute parfois devant des erreurs d'appréciation fréquentes. La méconnaissance de soi a souvent comme pendant une perception erronée d'autrui...

un forum est un champ d'observation assez complet, je crois.

rotko a écrit:

On est tenté de croire qu'on trouvera la vérité sur soi, par soi-même. C'est une erreur, je crois. On a besoin de médiations, et des auteurs nous aident dans l'exploration de soi et la découverte de nos propres accents.
Se remettre à la lecture, mais aussi à la culture au sens général, tout en continuant l'écriture, voilà qui serait une piste.

désolée pour cette réponse tardive
j'aime assez l'idée qu'on ait besoin de médiations et d'auteurs pour nous aider à la découverte de nos propres accents..
Et croire que l'on trouvera la vérité sur soi, par soi-même est une erreur, je le pense aussi.

J'aurai pu mettre avant ces pointillés...un point final.
Quand tout nous maintient en suspension... entre deux parenthèses, où l'esprit théorisant en majuscules, nous ôte d'un trait l'ouverture au 'possible' et ferme les guillemets, devant nos singulières tournures de 'phases'.
Sitôt marqués à l'encre indélébile, d'inaptes à corriger les accents de nos intonations... elles n'ont de sens de n'en avoir aucune face à vos règles de ponctuation.
Quand la raison nous enseigne de ne paraître qu'en marge... celle des illisibles, des incompris, des erreurs prises en faute de vouloir exister..désormais j'ai choisi.
Sur le fil de vos lignes semer de pointillés...en hurlant en silence d'avoir voie aux chapitres. Désormais j'ai choisi..échapper à l'auteur égoïste que je suis... et fermer les yeux, sur vos feuillets fatals, ou mon sort est écrit.

Pour être enfin sujet à conjuguer ma vie.

A tout les voyageurs immobiles de nulle part et ailleurs...

L'étoile fuyante

En volutes insolentes,
la charmante éclipsée,
des languissants tourments
et des désirs amers,
assoiffée d'infini,
s'abreuve d'univers .

Sous nos yeux ébahis,
cette étoile fuyante,
candide et libertine,
ondule son destin ,
aux fatals desseins
de l'infâme divine.

Sous des cieux enflammés,
se dénude lentement,
en longs filets d'argent
devant le trou béant,
d'orgueil et de dédain
de l'épouse au néant.

Sous l'horizon sanglant
Elle a beau inventé,
de nouvelles arabesques,
la fidèle de marbre,
condamne sans pitié
en oraisons macabres,
ses figures célestes
à l'exode funeste.

Mon océan...

Tel des vagues de terreurs,
qui s'élèvent puis déferlent
du fond de vos esprits,
en essaim de douleurs,
et vous laissent soumis,
à ces affreuses nuits,
aux gréements des humeurs...


Tout ces flots furibonds,
profonds comme l'âbime,
indomptables et sublimes,
qui s'emplissent puis se vident,
vous jettent à l'abandon,
vers des cotes arides
ou des terres sans nom...

Et ces voiles de langueurs,
prisonnières de leurs liens,
qui frissonnent puis se ploient
sous l'emprise des haubans,
dans vos cœurs engourdis,
vous laissent dériver
en lentes agonies,
vers un soleil mourant,

là, où nul n'est allé...