William D. Nordhaus

Plutôt que de dormir, je réfléchissais aux implications des cycles politico-économiques de Nordhaus

Citation :

William D. Nordhaus est un économiste américain de l'école des choix publics. Il est né le 31 mai 1941 aux États-Unis à Albuquerque (Nouveau-Mexique). Il est professeur d'économie à l'université Yale.
Il est particulièrement connu pour sa théorie des cycles politico-économiques, qui avance que les gouvernants augmentent les dépenses publiques et relancent l'économie avant les échéances électorales afin d'être réélus, mais au mépris du respect des équilibres macro-économiques. Son influence est aussi importante en économie de l'environnement.

Source: Wikipédia


Pour faire simple, selon Nordhaus (et en simplifiant) il y a des mesures politiques de début de mandat et de fin de mandat qui, toutes deux, sont mauvaises pour l'économie du pays.

Celles de début de mandat sont basées sur l'emploi... Ce sont par exemple les emplois jeunes et leurs variantes. Elles ont pour but de faire baisser le chômage ou de diminuer sa progression de façon temporaire (le temps du mandat) en puisant dans les fonds publics.

Celles de fin de mandat, ce sont les primes à la casse automobile, elles permettent d'augmenter la croissance du pays de 1 à 2 points sur l'année en cours ou la suivante (temps de maintien de la prime).


Elles font toutes deux partie du jeu politique... Celle sur les emplois jeunes permet, si on n'est pas réélu, de laisser au nouveau parti au pouvoir une dette accrue et des centaines de milliers de chômeurs nouveaux (les emplois jeunes non renouvelés) et donc de discréditer le nouveau gouvernement dès ses premiers mois.
Celle sur la croissance a aussi un effet néfaste à retardement... En effet, les 1 à 2 points de croissance gagnée une année se perdent les années suivantes (les personnes ayant anticipé leur achat automobile ne vont plus en racheter), de même, elle crée de la dette car la prime est payée par l'Etat.

De fait, c'est une mesure de fin de mandat qui gonfle alors les chiffres de la croissance pour les dégonfler dès le prochain parti au pouvoir.


Ce jeu politique de l'alternance n'est possible qu'en cas de mauvaise situation économique, il n'existait par exemple pas sous les Trente Glorieuses car si l'économie se porte bien, le nouveau parti au pouvoir aura le temps de gommer cela.
Par contre, si la situation économique est mauvaise, c'est la garantie de revenir au pouvoir au moins un mandat sur 2.