fellag, falardeau, et monsieur lazhar

Oui, l'humour a sa place et voici un petit numéro de Fellag :



Fellag est le plus connu, mais il n'est pas le seul à user d'une verve satitique et auto-ironique : GYPS fait des albums et des spectacles.

Monsieur Lazhar *** de Philippe Falardeau, avec Fellag, Sophie Nélisse et Émilien Néron

Dans Monsieur Lazhar, du Québécois Philippe Falardeau, Fellag joue Bachir, remplaçant au pied levé d’une institutrice dépressive qui s’est suicidée au beau milieu de l’école. Exilé algérien dont on devine le passé dramatique et à la situation administrative incertaine, il essaie de transmettre, surmontant au mieux ses décalages, ses connaissances à des élèves traumatisés par la mort de l’enseignante.

Ce beau rôle tout en sensibilité et en profondeur lui a valu six Genie Awards amplement mérités, l’équivalent canadien de nos César.

Eloge de fellag dans le JDD

excellent !!!!!!!

Citation :

Il faut aller vers l’autre pour l’aider à ouvrir les bras"

cet homme est drôle, mais aussi magnifique.

Je suis étonné que personne n'ait encore parlé de Monsieur Lazhar .

A Montréal, Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue subitement. Il apprend peu à peu à connaître et à s’attacher à ses élèves malgré le fossé culturel qui se manifeste dès la première leçon. Pendant que la classe amorce un lent processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l’expulsion du pays à tout moment.

Un très beau film qui aborde plusieurs sujets comme le deuil ou la culpabilité chez les enfants.
La musique est très belle et je trouve ce film très réussi. Les enfants sont très justes dans leurs rôles, tout comme M.Fellag qui est tout simplement exquis.

Bref, je le conseille vivement à qui veut passer un bon moment, non dénué de réflexion.

Une succession de sketchs, Fellag a du talent, c'est evident, et bien drôle

J'ai vu Monsieur lazhar, l'emotion est garantie en raison plusieurs facteurs

- l'histoire elle-même que j'avais oubliée, et qui consiste en un traumatisme vécu par les enfants d'une classe de collège

- le profil de Monsieur lazhar, prof remplaçant, qui a vécu en Algérie, avant d'émigrer au Quebec des évènements douloureux proches de ceux vécus par les elèves. Je m'efforce de ne pas trop en dire pour ne pas déflorerle sujet.

-L'acteur principal, donc Fellag, est touchant par sa gaucherie, ce qu'on devine de sa gêne, voire de ses souffrances non dîtes.

Là dessus je fais une réserve générale : le film me semble trop étudié dans sa mise en scène. Les enfants y perdent en spontaneité car ils collent trop bien aux rôles. De même, à la fin du film, on apprend qu'il s'agit de l'adaptation à l'écran d'une pièce de théâtre, ce qui explique des attitudes et situations bien spécifiques. Fellag est, quant à lui un excellent acteur de théâtre, mais le jeu de tous ces personnages n'est pas adapté à l'ecran, à mon avis.

Jerem a écrit:

Bref, je le conseille vivement à qui veut passer un bon moment, non dénué de réflexion.

moi aussi, même si j'ai eu très ponctuellement des difficultés avec l'accent quebecois.

quelques remarques :

- Falardeau pour les besoins de l'intrigue, fait intervenir l'opposition entre la "vieille grammaire" et les notions issues de la linguistique : celles-ci semblent bien intégrées par les éléves, mais c'est avec le prof "à l'ancienne" qu'ils font de réels progrès.

- Bachir Lazhar est partisan d'une parole libre pour évacuer les traumatismes. On le suit sur cette démarche, contre les convenances et la pusillanimité de l'administration scolaire. Mais c'est une solution qu'il n'applique pas lui-même. Or rien ne l'empêchait de se confier à des oreilles amies, au prix de quelques adaptations pour ne pas dementir son histoire officielle.

- à voir le film, les problèmes entre l'education quebecoise et française sont ressemblants, sauf que la classe quebecoise tourne à petits effectifs, mais avec un public d'origines diverses.

c'est vrai qu'on y réflechit ensuite, en pensant aux drames qui peuvent se passer dans les ecoles, bagarres entre élèves, interventions extérieures, arrestations, expulsions, la violence s'exerce aussi dans les établissements scolaires, et des enfants ou ados y sont confrontés de plein fouet.