Grain de sel - Forum littéraire et culturel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum littérature, roman, polar, poésie, théâtre, BD, SF, auteurs et livres du monde entier sur le forum littéraire et tous les arts, cinéma, peinture ...

Une table conviviale pour parler des livres, des spectacles, et goûter aux plaisirs des mots.
 
AccueilPortail*Dernières imagesIndex auteursS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 

 Histoires comme ça

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyJeu 06 Sep 2012, 22:57

J'emprunte ce titre de Kipling pour présenter certains de mes écrits sur ce forum.

Le premier est une courte réflexion sur la météo. J'ai écris ça durant une petite insomnie, comme ce soir. J'ai pas eu le temps de trop le relire (une fois ou deux seulement), il doit encore y avoir des coquilles. J'espère que vous trouverez beaucoup de points négatifs et quelques points positifs afin que je me botte le derrière pour continuer à écrire mais que je ne pleure pas trop (brisant, du même coup, stylos, plumes, encriers et carnets).

Je n'ai jamais mis quoi un quelconque texte de ma main sur internet ; aussi, soyez indulgents... hesit

Citation :
La pluie et le beau temps

Un quartier quelque part en France. Des bâtisses un peu partout, des ruelles familières. Deux hommes sans âge discutent. A côté du trottoir, sur la route, conciliabule important. Possible qu’il y ait une femme dans ce duo, en fait. La bêtise n’a jamais fait de distinction de sexe, d’âge ou d’ethnie, elle.

« Il fait beau, hein ?
- Pas mal. Le fond de l’air est frais, quand même. C’est traître »

A court d’arguments massues et d’inspiration poétique, le silence se fait. Brièvement, car la vie est courte.

« C’est qu’ils l’avaient annoncé, ça, quand même.
- C’est vrai. Ils l’avaient bien dit.
- C’est rare qu’ils se trompent, maintenant. On a comme qui dirait moins de surprise.
- Mais c’est plus facile pour s’habiller. Moi, je ne rate jamais la météo. »

Nous y voilà. Bref moment de répit télévisuel, le carte bleutée ou verdâtre, accompagnée d’un guignol devant qui cache la moitié du petit hexagone, et qui nous montre ce qu’on saurait voir tout seuls. C’est que la météo, ça mange pas de pain, c’est pas obscur. Du moins, ça mange peut être aussi peu de pain que ces personnes au teint obscur que l’on contemple quelques minutes avant que le spectacle météorologique ne commence. C’est pas méchant, la météo. Pas comme les fanatiques qui violent et tuent dans des contrées barbares, ceux-là mêmes qui sont passés quelques instants plus tôt, au journal de vingt heures, juste derrière les individus obscurs qui manquent de riz pour survivre deux jours de plus. Ca fait pourtant quarante, cinquante ans, que dis-je bien plus, que ce sont les mêmes visages qui sont creusés et fatigués, les mêmes gosses qui crèvent de faim, les mêmes régions qui sont mises à sang. Les mêmes mouches... Ça a justement donné faim au téléspectateur lambda, toute cette faim qu’on exhibe vulgairement, alors, entamant ou clôturant son repas, il se rue sur un nouveau morceau de pain afin de ne pas perdre une seule goutte de son steak saignant, ou bien il attaque goulument une autre petite pâtisserie de la boulangerie d’à-côté, c’est un peu cher d’accord, mais c’est tellement bon ces machins-là. C’est avec des bruits de succion et de déglutition effroyables que famine et violence passent, cartes postales connues sur lesquelles on ne s’attarde plus, images éculées et banales tant on les a vues, coups de feu oniriques car sans cesse répétés.

Mais le soir qui tombe l’indique, le moment religieux approche, celui où les enfants cesseront leur dernier chahut du jour, afin de savoir s’ils saliront pantalon ou bermuda dès le lendemain matin ; silence respecté surtout pour éviter de se faire houspiller par des parents qui ont suspendu leur festin pour se concentrer davantage. Générique démodé et courbettes ridicules d’un journaliste parachuté là par-hasard, marionnette inutile et frustrée. Silence maintenant total, petites voitures à l’arrêt, indifférence éclipsée, œil vif et pauvres cerveaux en alerte pour déchiffrer tous les signes, pour se souvenir justement des chiffres qui ne cesseront d’être répétés partout et par tout le monde une fois l’aube levée ; et puis aussi, il s’agit de savoir si demain pour papa chemise ou chemisette. Le sort du monde et de milliers de microcosmes est en suspens. Silence puis silence sur fin du générique, fin du suspense : la météo. La seule agence de prédiction homologuée et reconnue par tout un monde. Saint-Médard est alors un Dieu omnipotent, sauf si Barnabé vient à lui casser le nez. Tout un cérémonial, tout un laïus, néophytes allez-vous en. Amen.

« L’indice de confiance était de quatre sur cinq, quand même. Faut dire que l’anticyclone laissait pas de place au hasard.
- C’est bien vrai, ça. Les courants d’air chauds n’ont pas laissé les cumulus perturber de factus notre bronzette. Car mon mari et moi adorons bronzer, dès que la saison… »

Vocabulaire importé via un plateau télé, les mots du spectateur cabotin résonnent comme une certitude finie. Habemus papam, habemus papam, écoutons l’évangile et servons nous de ses longs mots que nous ne comprendrons jamais afin de dire qu’il fait beau ou qu’il fait moche.

« Quand même, bronzer ce week-end, c’était pas coton coton. Y avait quelques nuages sur le soleil, à la télé.
- C’est vrai. C’est bien vrai, ça. Oui.
- Alors, finalement, bronzette ou pas ?
- Uniquement le matin. Internet nous a informé que le matin, ça irait. Moins de nuages. »

Rhume carabiné, otites prononcées. Privilège de bronzer en mars, un matin où le mercure ne monte guère plus haut que le Q.I nécessaire pour rester scotché devant un programme propulsé par une technologique supérieure. C’est que c’est précis, la météo. Il y en a pour des milliards de technologie là-haut, au-dessus de nos têtes et du ciel, afin de nous prévenir, lors de rares occasions cette fois-ci utiles, qu’un violent orage ou qu’un ouragan passera sur nous.

Avertissement qui serait bien utile si la plupart des habitants comprenaient que leur vieille maison, face à la furie de la nature, n’est guère plus solide que la hutte incomprise d’un barde solitaire. Avertissement qui serait utile si les imbéciles consentaient à laisser la porcelaine de mémé s’écraser par terre plutôt que de tenter de sauver cette verroterie sans valeur qui d’ailleurs, même incrustée d’or et d’ivoire, ne vaudra jamais le prix d’une vie, aussi débile soit l’individu qui la porte. Avertissement utile surtout si quelques pays particulièrement pauvres pouvaient permettre à chaque habitant d’être informé qu’un tsunami était en marche ; utile si des routes et des équipements existaient dans l’intérieur des terres dans ces pays où météo rime avec péril de mort.

Ah, c’est précis et utile la météo, ça oui.

Investissements faramineux pour que le nuage du Languedoc soit mieux placé, pour que les gouttes de pluie sur le Finistère soient précises et qu’elles soient caractérisées non comme simple pluie mais comme bruine ou fine pluie, car ce n’est pas la même chose, que diantre, les spécialistes apprécieront. De fait, le grand soleil sur la France n’existe plus, le 14 juillet béatement ensoleillé non plus, toujours des nuages, aussi minuscules et mignons soient-ils, ça remplit et la carte et ça fait parler, car il faut bien que les gens parlent de quelque chose. Et puis on change de soleil, des soleils qui n’ont même plus la gueule de soleil, des flocons à croire qu’il tombe des boules de neige dans les Alpes. Ah, c’est pratique la météo. Et puis, c’est joli.

« L’autre jour, on voulait emmener les gosses au parc zoologique.
- Alors ?
- Alors ils annonçaient de la pluie la veille au soir. On en a même pas parlé aux mômes, du parc. »

Et grandeur de l’âme humaine. Tu ne pêcheras pas demain, mon frère, car l’orage menacera. Et quand bien même les poissons aiment le temps lourd et hostile de l’orage, quand bien même ça mordras du tonnerre de Dieu, quand bien même la matinée sera fraîche et sans nuages, ne t’y risques pas. Sois bon, et reste à la maison.

Perspicacité de l’homme à croire en une technologie lointaine et complexe, uniquement basée sur des chiffres et des courbes quand la nature est faite d’imprévus et de changement permanent.

Audace et intelligence de l’homme à ne pas mettre le nez dehors, à ne pas scruter simplement de l’œil le ciel et à croire à ce qu’il voit, à ce qu’il entend, à ce qu’il sent. La foudre n’apparaît jamais en catimini, les nuages ne sont pas des locomotives-vapeurs.
Et quand bien il pleuvrait, mon frère, quel mal aurais-tu à trouver un abri et un chocolat chaud pour que ta compagne n’entende pas, durant toute la soirée qui suit, qu’il n’y a que les beaux oiseaux qui ne mouillent pas, et que atchoum atchoum, elle arrive mon infusion au miel, tais-toi Théo c’est la météo, ne ris pas la rime n’est pas voulue, quel temps de chien, bordel.

Et courage de mes semblables, se réfugiant derrière des chiffres pour monter le chauffage ou la climatisation, pour faire des glaçons ou remplir des bouillottes. C’est que la météo fait peur, attention du verglas dans le Jura, et puis après verglas d’été vers Biarritz, tais-toi Théo on ne dit pas verglas d’hiver, on n’est plus tranquille nulle part, on roulera la nuit c’est plus commode, plus sûr, comme de bien entendu.
Flux incessant de billevesées et d’enfantillages, on parle du ciel comme on parle d’un frère, d’un proche qui allait changer la face du monde, comme si ce sujet tout trouvé était à notre portée, simple comme bonjour, d’ailleurs on a parlé de ça après s’être dit bonjour, phrases rituelles.

Temps de merde, temps pourri, cordes, sauts ou trombes d’eau, cats and dogs ambulants. Dans un soupir plein de sueur, chaleur et ciel bleu reviennent comme des leitmotivs, expressions attendues toute l’année et, une fois venues, conditions parfaites aussitôt rejetées. Jamais content, car le ciel est partout et nous n’y pouvons rien, fichus Parisiens ; s’il fait beau à Paris il fait beau partout ; on pense dix mois durant aux soleils lointains, et alors tout feux allumés sur l’autoroute des vacances, un chevreuil, un sanglier ou un brin de sommeil projetteront des familles par dizaines dans le fossé, mais je ne veux pas vous porter la poisse. Réveillées toutes tremblantes par les lueurs non du jour mais des gyrophares bleus et rouges, elles s’étonneront, ces familles, hagardes, surprises par ce temps froid et humide, leurs pas mal assurés glisseront sur le sol mouillé par la nouvelle rosée, peut-être tomberont-elles. On croyait que c’était l’été. Pauvres fous qui fuient la chaleur du jour et la fonte du caoutchouc alors que je ne me souviens pas d’avoir vu nombres d’arbres à caoutchouc fondre comme neige au soleil. A quoi bon partir au soleil si c’est pour refuser quelques heures de chaleur, certes désagréables, mais supportables ? Vos vitres sont condamnées ? La prochaine fois, vous partirez à la montagne, pauvres fous.

« J’ai parlé avec mon patron, hier.
- Lequel, le chef de rayon ?
- Non, le grand chef, le PéDéGé.
- Ah, et alors ? Compta ?
- Non, on a parlé du temps qu’il fait. Il fumait une cigarette et je savais pas quoi dire. Par chance, y avait eu de la pluie la nuit dernière. On a sympathisé, je crois.
- Tu m’en diras tant. Bonne chose ça. Je crois qu’il va falloir qu’on rentre, on va justement rater la météo. »

Engourdi par la facilité des écrans au pouvoir hypnotique, l’être humain oublie sa nature et sa force, lui qui fait face depuis des millions d’années aux obstacles de la nature, non sans quelques accidents de parcours. Il oublie alors son évolution et sa présupposée intelligence.

Tout à la théorie, aux prédictions fumeuses et faciles des logiciels qui, eux-aussi, sont parfois sans dessus-dessous, l’homme n’a plus aucune intelligence pratique, trop concentré sur du prétendu savoir et sur de la certitude en boîte de conserve à ouverture facile ; mais la date de péremption, inscrite sous la boîte que l’on n’ose retourner car déjà ouverte, remercions l’ouverture facile et tout et tout donc boîte aussitôt éventrée, cette boîte donc, car je me perds dans les méandres de ma pensée affolée par la foudre qui tombe près de mes fenêtres, on peut faire son petit penseur et être tout à fait impressionnable, cette satanée boîte de conserve, j'ai omis de dire qu'elle est effectivement périmée, ce fichu truc en métal n’a rien d’humain ni de vrai.
Petite pièce non pas créée par l’homme mais par des machines qui poussent le vice jusqu’à trier les petits pois et autres carottes lyophilisées qui constituent l’intérieur de ladite boîte, la conserve ne répond pas à ce que l’homme a fait de mieux. S’il est bien facile de manger quotidiennement des prévisions météorologiques réchauffées au micro-ondes, il reste que « indice de confiance », « probabilité » et, si je peux me permettre, « jugeote », sont trois termes qui devraient toujours rester à l’esprit de ces pauvres escargots sans cesse accompagnés d’un parapluie ou d’un chapeau quelconque, qui d’ailleurs leur va si mal, croyant ainsi barrer la route au soleil, à la pluie, et sans doute aux sauterelles.
Écouter le monde et les choses, croire en ses sens et en ses propres rhumatismes, voilà quelques bons mots qui feront sourire les accrocs à la haute technologie. Mais cette technologie, au demeurant impressionnante de possibilités, (ne voyez pas d’ironie partout, je ne suis pas encore tout à fait mangé par les vers) cette technologie ne s’est jamais voulu parfaite, c’est son utilisateur qui l’a subitement considérée comme telle, ajoutant que c’était là le plus haut niveau de perfectionnement de l’humanité.

Mais qui ne sait pas entendre que « le temps qu’il fait » connait en son sein un mot primordial et fatal, le mot « temps », celui qui ne voit pas que le soleil ou la pluie sont affaires de durée et de secondes qui s’écoulent, celui qui n’écoute pas les mots pour approcher le monde et les choses simplement et véritablement, celui-là saura t-il activer autre chose que son désir de possession, sentir autre chose que sa passion de la claustrophobie sociale, celui-là pourra t-il apprendre que la vie mérite d’être appréhendée autrement qu’à travers un banal écran rempli d’images impalpables ? Ce qu’il y a de bien avec la météo, c’est que l’homme ne peut rien y changer, ou presque. Le temps est libre, et c’est bien le seul à l’être dans ces quelques lignes.

Je suis un homme inconscient : je ne porte pas de chapeau, je ris de la météo, je n’ai pas de parapluie, je haïs les k-ways et autres costumes de plastique multicolores, je ne relève pas la température extérieure avant de sortir et dois souvent rentrer chez moi pour échanger mon short contre un bon vieux jean, ou l’inverse.
Mais moi, je suis dehors.

« La dernière fois, ils avaient annoncé treize degrés.
- Hé bien ?
- Hé bien, au soleil comme à l’ombre, on atteignait péniblement les onze degrés !
- Ah ?
- Tu te rends compte ?
- Qu’est-ce que tu veux mon vieux, la nature est mal faite. »


Dernière édition par Kurtyn le Ven 07 Sep 2012, 16:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
rotko
pilier
rotko


Nombre de messages : 69282
Date d'inscription : 26/12/2005

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 06:19

je n'ai pas tout lu, parce que c'est long, mais un bon tiers quand même. Je n'ai pas vu de coquilles, mais tu as raison, il faut passer le texte au correcteur, ce que tout le monde ne fait pas.

Tu as un penchant ironique, voire sarcastique qui rend la lecture interessante. Les clichés de la conversation sont bien épinglés.
Revenir en haut Aller en bas
https://grain-de-sel.1fr1.net/forum.htm
Ysandre
pilier
Ysandre


Nombre de messages : 18014
Age : 121
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 25/06/2009

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 06:34

Excellent, ce texte ! ironie mordante, observations d'une grande justesse qui donne toute sa saveur à la phrase : "parler de la pluie et du beau temps" respect
Revenir en haut Aller en bas
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 07:51

Merci pour vos encouragements, ça fait plaisir ! Happy

J'aime beaucoup l'ironie et le sarcasme, et cette forme d'écriture ("essai", réflexion à la va-vite) me donne une vraie liberté... Je vais continuer à donner mon point de vue sur d'autres objets de la vie quotidienne... A voir sur quoi et quand... Car il en faut, du temps, pour écrire.

Merci encore bye
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
rotko
pilier
rotko


Nombre de messages : 69282
Date d'inscription : 26/12/2005

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 14:55

j e préfère les textes relativement courts, en feuilleton journalier, à un long texte compact.

Les statistiques de lecture et les habitudes des grains conforteraient mes choix. En même temps, tu suscterais la curiosité et l'interêt des lecteurs rapides...
Revenir en haut Aller en bas
https://grain-de-sel.1fr1.net/forum.htm
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 15:05

Mmh. Tu considères ce texte comme un peu trop long, ou au contraire, assez court ? J'avoue que j'ai pas trop compris Laughing
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Natalia
pilier
Natalia


Nombre de messages : 9409
Age : 58
Localisation : Nantes
Date d'inscription : 10/01/2011

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 15:11

Kurtyn personnellement j'aime beaucoup lire mais j'ai beaucoup de mal sur un écran donc , comme le suggère rotko, si tu pouvais scinder ton texte en plusieurs "étapes " ce serait plus simple; et pourquoi pas comme un feuilleton tongue Happy
Revenir en haut Aller en bas
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:08

Ok, je vais faire ça en plusieurs posts Smile
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:09

La pluie et le beau temps

Un quartier quelque part en France. Des bâtisses un peu partout, des ruelles familières. Deux hommes sans âge discutent. A côté du trottoir, sur la route, conciliabule important. Possible qu’il y ait une femme dans ce duo, en fait. La bêtise n’a jamais fait de distinction de sexe, d’âge ou d’ethnie, elle.

« Il fait beau, hein ?
- Pas mal. Le fond de l’air est frais, quand même. C’est traître »

A court d’arguments massues et d’inspiration poétique, le silence se fait. Brièvement, car la vie est courte.

« C’est qu’ils l’avaient annoncé, ça, quand même.
- C’est vrai. Ils l’avaient bien dit.
- C’est rare qu’ils se trompent, maintenant. On a comme qui dirait moins de surprise.
- Mais c’est plus facile pour s’habiller. Moi, je ne rate jamais la météo. »

Nous y voilà. Bref moment de répit télévisuel, le carte bleutée ou verdâtre, accompagnée d’un guignol devant qui cache la moitié du petit hexagone, et qui nous montre ce qu’on saurait voir tout seuls. C’est que la météo, ça mange pas de pain, c’est pas obscur. Du moins, ça mange peut être aussi peu de pain que ces personnes au teint obscur que l’on contemple quelques minutes avant que le spectacle météorologique ne commence. C’est pas méchant, la météo. Pas comme les fanatiques qui violent et tuent dans des contrées barbares, ceux-là mêmes qui sont passés quelques instants plus tôt, au journal de vingt heures, juste derrière les individus obscurs qui manquent de riz pour survivre deux jours de plus. Ca fait pourtant quarante, cinquante ans, que dis-je bien plus, que ce sont les mêmes visages qui sont creusés et fatigués, les mêmes gosses qui crèvent de faim, les mêmes régions qui sont mises à sang. Les mêmes mouches... Ça a justement donné faim au téléspectateur lambda, toute cette faim qu’on exhibe vulgairement, alors, entamant ou clôturant son repas, il se rue sur un nouveau morceau de pain afin de ne pas perdre une seule goutte de son steak saignant, ou bien il attaque goulument une autre petite pâtisserie de la boulangerie d’à-côté, c’est un peu cher d’accord, mais c’est tellement bon ces machins-là. C’est avec des bruits de succion et de déglutition effroyables que famine et violence passent, cartes postales connues sur lesquelles on ne s’attarde plus, images éculées et banales tant on les a vues, coups de feu oniriques car sans cesse répétés.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:10

Mais le soir qui tombe l’indique, le moment religieux approche, celui où les enfants cesseront leur dernier chahut du jour, afin de savoir s’ils saliront pantalon ou bermuda dès le lendemain matin ; silence respecté surtout pour éviter de se faire houspiller par des parents qui ont suspendu leur festin pour se concentrer davantage. Générique démodé et courbettes ridicules d’un journaliste parachuté là par-hasard, marionnette inutile et frustrée. Silence maintenant total, petites voitures à l’arrêt, indifférence éclipsée, œil vif et pauvres cerveaux en alerte pour déchiffrer tous les signes, pour se souvenir justement des chiffres qui ne cesseront d’être répétés partout et par tout le monde une fois l’aube levée ; et puis aussi, il s’agit de savoir si demain pour papa chemise ou chemisette. Le sort du monde et de milliers de microcosmes est en suspens. Silence puis silence sur fin du générique, fin du suspense : la météo. La seule agence de prédiction homologuée et reconnue par tout un monde. Saint-Médard est alors un Dieu omnipotent, sauf si Barnabé vient à lui casser le nez. Tout un cérémonial, tout un laïus, néophytes allez-vous en. Amen.

« L’indice de confiance était de quatre sur cinq, quand même. Faut dire que l’anticyclone laissait pas de place au hasard.
- C’est bien vrai, ça. Les courants d’air chauds n’ont pas laissé les cumulus perturber de factus notre bronzette. Car mon mari et moi adorons bronzer, dès que la saison… »

Vocabulaire importé via un plateau télé, les mots du spectateur cabotin résonnent comme une certitude finie. Habemus papam, habemus papam, écoutons l’évangile et servons nous de ses longs mots que nous ne comprendrons jamais afin de dire qu’il fait beau ou qu’il fait moche.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:10

« Quand même, bronzer ce week-end, c’était pas coton coton. Y avait quelques nuages sur le soleil, à la télé.
- C’est vrai. C’est bien vrai, ça. Oui.
- Alors, finalement, bronzette ou pas ?
- Uniquement le matin. Internet nous a informé que le matin, ça irait. Moins de nuages. »

Rhume carabiné, otites prononcées. Privilège de bronzer en mars, un matin où le mercure ne monte guère plus haut que le Q.I nécessaire pour rester scotché devant un programme propulsé par une technologique supérieure. C’est que c’est précis, la météo. Il y en a pour des milliards de technologie là-haut, au-dessus de nos têtes et du ciel, afin de nous prévenir, lors de rares occasions cette fois-ci utiles, qu’un violent orage ou qu’un ouragan passera sur nous.

Avertissement qui serait bien utile si la plupart des habitants comprenaient que leur vieille maison, face à la furie de la nature, n’est guère plus solide que la hutte incomprise d’un barde solitaire. Avertissement qui serait utile si les imbéciles consentaient à laisser la porcelaine de mémé s’écraser par terre plutôt que de tenter de sauver cette verroterie sans valeur qui d’ailleurs, même incrustée d’or et d’ivoire, ne vaudra jamais le prix d’une vie, aussi débile soit l’individu qui la porte. Avertissement utile surtout si quelques pays particulièrement pauvres pouvaient permettre à chaque habitant d’être informé qu’un tsunami était en marche ; utile si des routes et des équipements existaient dans l’intérieur des terres dans ces pays où météo rime avec péril de mort.

Ah, c’est précis et utile la météo, ça oui.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:11

Investissements faramineux pour que le nuage du Languedoc soit mieux placé, pour que les gouttes de pluie sur le Finistère soient précises et qu’elles soient caractérisées non comme simple pluie mais comme bruine ou fine pluie, car ce n’est pas la même chose, que diantre, les spécialistes apprécieront. De fait, le grand soleil sur la France n’existe plus, le 14 juillet béatement ensoleillé non plus, toujours des nuages, aussi minuscules et mignons soient-ils, ça remplit et la carte et ça fait parler, car il faut bien que les gens parlent de quelque chose. Et puis on change de soleil, des soleils qui n’ont même plus la gueule de soleil, des flocons à croire qu’il tombe des boules de neige dans les Alpes. Ah, c’est pratique la météo. Et puis, c’est joli.

« L’autre jour, on voulait emmener les gosses au parc zoologique.
- Alors ?
- Alors ils annonçaient de la pluie la veille au soir. On en a même pas parlé aux mômes, du parc. »

Et grandeur de l’âme humaine. Tu ne pêcheras pas demain, mon frère, car l’orage menacera. Et quand bien même les poissons aiment le temps lourd et hostile de l’orage, quand bien même ça mordras du tonnerre de Dieu, quand bien même la matinée sera fraîche et sans nuages, ne t’y risques pas. Sois bon, et reste à la maison.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:12

Perspicacité de l’homme à croire en une technologie lointaine et complexe, uniquement basée sur des chiffres et des courbes quand la nature est faite d’imprévus et de changement permanent.

Audace et intelligence de l’homme à ne pas mettre le nez dehors, à ne pas scruter simplement de l’œil le ciel et à croire à ce qu’il voit, à ce qu’il entend, à ce qu’il sent. La foudre n’apparaît jamais en catimini, les nuages ne sont pas des locomotives-vapeurs.
Et quand bien il pleuvrait, mon frère, quel mal aurais-tu à trouver un abri et un chocolat chaud pour que ta compagne n’entende pas, durant toute la soirée qui suit, qu’il n’y a que les beaux oiseaux qui ne mouillent pas, et que atchoum atchoum, elle arrive mon infusion au miel, tais-toi Théo c’est la météo, ne ris pas la rime n’est pas voulue, quel temps de chien, bordel.

Et courage de mes semblables, se réfugiant derrière des chiffres pour monter le chauffage ou la climatisation, pour faire des glaçons ou remplir des bouillottes. C’est que la météo fait peur, attention du verglas dans le Jura, et puis après verglas d’été vers Biarritz, tais-toi Théo on ne dit pas verglas d’hiver, on n’est plus tranquille nulle part, on roulera la nuit c’est plus commode, plus sûr, comme de bien entendu.
Flux incessant de billevesées et d’enfantillages, on parle du ciel comme on parle d’un frère, d’un proche qui allait changer la face du monde, comme si ce sujet tout trouvé était à notre portée, simple comme bonjour, d’ailleurs on a parlé de ça après s’être dit bonjour, phrases rituelles.

Temps de merde, temps pourri, cordes, sauts ou trombes d’eau, cats and dogs ambulants. Dans un soupir plein de sueur, chaleur et ciel bleu reviennent comme des leitmotivs, expressions attendues toute l’année et, une fois venues, conditions parfaites aussitôt rejetées. Jamais content, car le ciel est partout et nous n’y pouvons rien, fichus Parisiens ; s’il fait beau à Paris il fait beau partout ; on pense dix mois durant aux soleils lointains, et alors tout feux allumés sur l’autoroute des vacances, un chevreuil, un sanglier ou un brin de sommeil projetteront des familles par dizaines dans le fossé, mais je ne veux pas vous porter la poisse. Réveillées toutes tremblantes par les lueurs non du jour mais des gyrophares bleus et rouges, elles s’étonneront, ces familles, hagardes, surprises par ce temps froid et humide, leurs pas mal assurés glisseront sur le sol mouillé par la nouvelle rosée, peut-être tomberont-elles. On croyait que c’était l’été. Pauvres fous qui fuient la chaleur du jour et la fonte du caoutchouc alors que je ne me souviens pas d’avoir vu nombres d’arbres à caoutchouc fondre comme neige au soleil. A quoi bon partir au soleil si c’est pour refuser quelques heures de chaleur, certes désagréables, mais supportables ? Vos vitres sont condamnées ? La prochaine fois, vous partirez à la montagne, pauvres fous.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:12

« J’ai parlé avec mon patron, hier.
- Lequel, le chef de rayon ?
- Non, le grand chef, le PéDéGé.
- Ah, et alors ? Compta ?
- Non, on a parlé du temps qu’il fait. Il fumait une cigarette et je savais pas quoi dire. Par chance, y avait eu de la pluie la nuit dernière. On a sympathisé, je crois.
- Tu m’en diras tant. Bonne chose ça. Je crois qu’il va falloir qu’on rentre, on va justement rater la météo. »

Engourdi par la facilité des écrans au pouvoir hypnotique, l’être humain oublie sa nature et sa force, lui qui fait face depuis des millions d’années aux obstacles de la nature, non sans quelques accidents de parcours. Il oublie alors son évolution et sa présupposée intelligence.

Tout à la théorie, aux prédictions fumeuses et faciles des logiciels qui, eux-aussi, sont parfois sans dessus-dessous, l’homme n’a plus aucune intelligence pratique, trop concentré sur du prétendu savoir et sur de la certitude en boîte de conserve à ouverture facile ; mais la date de péremption, inscrite sous la boîte que l’on n’ose retourner car déjà ouverte, remercions l’ouverture facile et tout et tout donc boîte aussitôt éventrée, cette boîte donc, car je me perds dans les méandres de ma pensée affolée par la foudre qui tombe près de mes fenêtres, on peut faire son petit penseur et être tout à fait impressionnable, cette satanée boîte de conserve, j'ai omis de dire qu'elle est effectivement périmée, ce fichu truc en métal n’a rien d’humain ni de vrai.
Petite pièce non pas créée par l’homme mais par des machines qui poussent le vice jusqu’à trier les petits pois et autres carottes lyophilisées qui constituent l’intérieur de ladite boîte, la conserve ne répond pas à ce que l’homme a fait de mieux. S’il est bien facile de manger quotidiennement des prévisions météorologiques réchauffées au micro-ondes, il reste que « indice de confiance », « probabilité » et, si je peux me permettre, « jugeote », sont trois termes qui devraient toujours rester à l’esprit de ces pauvres escargots sans cesse accompagnés d’un parapluie ou d’un chapeau quelconque, qui d’ailleurs leur va si mal, croyant ainsi barrer la route au soleil, à la pluie, et sans doute aux sauterelles.
Écouter le monde et les choses, croire en ses sens et en ses propres rhumatismes, voilà quelques bons mots qui feront sourire les accrocs à la haute technologie. Mais cette technologie, au demeurant impressionnante de possibilités, (ne voyez pas d’ironie partout, je ne suis pas encore tout à fait mangé par les vers) cette technologie ne s’est jamais voulu parfaite, c’est son utilisateur qui l’a subitement considérée comme telle, ajoutant que c’était là le plus haut niveau de perfectionnement de l’humanité.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:13

Mais qui ne sait pas entendre que « le temps qu’il fait » connait en son sein un mot primordial et fatal, le mot « temps », celui qui ne voit pas que le soleil ou la pluie sont affaires de durée et de secondes qui s’écoulent, celui qui n’écoute pas les mots pour approcher le monde et les choses simplement et véritablement, celui-là saura t-il activer autre chose que son désir de possession, sentir autre chose que sa passion de la claustrophobie sociale, celui-là pourra t-il apprendre que la vie mérite d’être appréhendée autrement qu’à travers un banal écran rempli d’images impalpables ? Ce qu’il y a de bien avec la météo, c’est que l’homme ne peut rien y changer, ou presque. Le temps est libre, et c’est bien le seul à l’être dans ces quelques lignes.

Je suis un homme inconscient : je ne porte pas de chapeau, je ris de la météo, je n’ai pas de parapluie, je haïs les k-ways et autres costumes de plastique multicolores, je ne relève pas la température extérieure avant de sortir et dois souvent rentrer chez moi pour échanger mon short contre un bon vieux jean, ou l’inverse.
Mais moi, je suis dehors.

« La dernière fois, ils avaient annoncé treize degrés.
- Hé bien ?
- Hé bien, au soleil comme à l’ombre, on atteignait péniblement les onze degrés !
- Ah ?
- Tu te rends compte ?
- Qu’est-ce que tu veux mon vieux, la nature est mal faite. »
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 16:14

Voilà, c'est scindé en 7 petits bouts Wink

La prochaine fois je ferai ça sous forme de feuilleton, mais vu que j'avais mis la totalité en haut, je ne voyais pas trop l'intérêt ici... Certes, j'aurai pu éditer, m'enfin !

A bientôt. drunken
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Natalia
pilier
Natalia


Nombre de messages : 9409
Age : 58
Localisation : Nantes
Date d'inscription : 10/01/2011

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptyVen 07 Sep 2012, 18:29

c'est super sympa Kurtyn je lis ça demain et te dis ce que j'en pense Smile Merci merci
Revenir en haut Aller en bas
Natalia
pilier
Natalia


Nombre de messages : 9409
Age : 58
Localisation : Nantes
Date d'inscription : 10/01/2011

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptySam 08 Sep 2012, 08:05

Kurtyn c'est excellent cheers A partir d'un sujet à priori anodin tu fais défiler tout un monde d'absurdité, un très bon levier que tu as choisi et le style est impec' chapeau
Revenir en haut Aller en bas
Ysandre
pilier
Ysandre


Nombre de messages : 18014
Age : 121
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 25/06/2009

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptySam 08 Sep 2012, 08:18

c'est agréable à lire, drôle, plein de vérités. Le côté sarcastique donne le ton. j'aime beaucoup et j'attends la suite avec impatience ! miam
Revenir en haut Aller en bas
Kurtyn
pilier
Kurtyn


Nombre de messages : 134
Age : 31
Date d'inscription : 21/08/2012

Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  EmptySam 08 Sep 2012, 13:25

Merci à vous deux, vos commentaires me font très plaisir et me donnent envie de continuer...

A priori la prochain "chronique" s'intéressera aux frontières et aux origines... Je ne vous en dis pas plus, je me mets à l'écrire dès ce soir, j'ai déjà le plan Razz
Revenir en haut Aller en bas
http://www.litte-ratures.fr
Contenu sponsorisé





Histoires comme ça  Empty
MessageSujet: Re: Histoires comme ça    Histoires comme ça  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Histoires comme ça
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Histoires en cases, d'ici et d'ailleurs
» bar de mai

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Grain de sel - Forum littéraire et culturel :: CONTRIBUTEURS PRENEZ LA PAROLE :: Echanges et divertissements :: Vos créations-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser