Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 creations de Diogène

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Diogène
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Diogène


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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 11 Sep 2012, 16:08

Suite de vous faites silence





Le théâtre est depuis devenu une institution, depuis que les exécutions publiques s’agrémentent de décorums. On a pendu et écartelé tant de gens, brûlé tant de sorcières durant tant de siècles, que la pauvreté et l’analphabétisme furent bien une malédiction. L’école, les vêtements, les transports et le parfum était censés sauver des exécutions publiques. Dans les années quatre-vingt, les mendiants ont eu tout, en même temps que l’arrêt de la peine de mort. Mais cela n’empêche pas les paysans et les chasseurs nationalistes de voir des proies partout … Dans les années quatre-vingt, Brigitte Bardot a milité contre la chasse, dans les années quatre-vingt dix elle épousait un membre du front national, et elle avait obtenu la statue de Marianne … Pour casser la statue des sacrifices, les grimaces, la prochaine Marianne devrait figurer un oiseau !

http://jdv-akermariano.blogspot.com/2011/07/grimaces.html

https://www.youtube.com/watch?v=CvapMn4Z7E0&feature=results_video&playnext=1&list=PL9EF78854FD88BAE6
On entraîne les gens à chasser les oiseaux ; à reconnaître leurs proies aux couleurs et aux dimensions … Faut-il s’étonner plus tard de voir les limites du respect franchies à distance par des insultes ou un fusil ? Combien d’oiseaux en cage, combien d’oiseaux abattus en plein vol ? Combien d’humains abattus en pleine marche, dans la foulée ? … Ah les marches militaires, les démarches qui écrasent, les danses qui martèlent, les musiques assommantes … Elle nous encerclent et quand ce n’est pas par le bagne, c’est par le dancing, le bar et le football qui battent les records de fréquentation, qu’on piétine la terre. Nous ne savons pas qui nous sommes et nous nous disons humains par défaut. Nous sommes ceux qui gardons un œil sur le minimum pour garnir nos antres sans nous avouer issus d’une caverne. Et la caverne, personne ne la garantie sans papier. Alors remplissez les pages de l’antre de vos cavernes pour écrire la Terre en minuscule, le télescope est devenu télépathe, et on cherche des potes sur d’autres planètes ! J’attaque le programme spatial pour abandon de l’homme terrestre … J’attaque l’automobiliste dont l’esprit habite sa voiture ou son cheval pour abandon de l’esprit de sa caverne et des caverneux.
Je n’ai rien, j’ai moi. J’ai mon corps qui se crispe déjà à l’idée de dormir dans le froid. J’en suis malade, ça me hante. Dans mon esprit n’existe que les mots logement, chaleur et nourriture et soif, mais ce sont des mots défendus par la propriété, et pour les autres, je sais que je suis effacé. Non pas que je sois invisible ou que je n’existe pas, alors que la nourriture jetée et les logements vides sont gardés par la bourse, mais je sais que je suis désincarné par les lois. Effacé par les statistiques des millions de gens qui partagent le même sort que moi … Pointé par la médiocrité du sort ! Dans quelques temps, quand l’abandon se verra sur moi, je n’aurais plus droit qu’aux gros yeux, les yeux qui se cachent, qui ne veulent pas grossir avec la stupeur dans la tête ! Je provoquerais un trou de mots et de bonnes sensations, et l’on me fuira comme une maladie, je deviendrai le désappris de la santé. Et on laissera sans mal mourir mon corps …
D’abord ce seront les poumons et la gorge, car je suis livré, par mon dénuement, à toutes les pollutions ! Les autres ne se sont pas seulement construit des abris, ils ont empêché les miséreux de se prémunir du froid … Dans les années soixante-dix, avec la vie des bidonvilles, on ne mourrait pas de faim ni de froid ! Il y avait encore un semblant d’organisation populaire.
Je ne sais comment, au cours des années soixante-dix, le peuple français a lâché ses acquis tandis que le peuple allemand engageait une cohésion et choisissait l’énergie naturelle. L’Allemagne n’a qu’une petite ouverture sur la mer, et les armées collectionnent les reliefs au service des paysans aristocrates. Le président Giscard d’Estaing a introduit l’énergie nucléaire. Le peuple n’a pas droit au sous-sol, rien qu’à la surface du sol … Les années soixante-dix engageaient pendant ce temps que cette énergie nucléaire était propre pour que les gens l’admirent … Comment un homme seul et pauvre ferait-il face seul à ce choix de puissance qui faisaient silence sur le coût militaire de l’oppression ? En acceptant le choix nucléaire le quidam français acceptait le silence militaire sur le nucléaire civil, et le coût de la facture d’électricité restait truqué, sans l’origine des chiffres ni les idéologies nationalistes qui se mettaient en œuvre … On peut soupçonner que les dégagements de chaleur ont modifié les terrains tandis que ses pollutions les condamnaient …
Quand on connaîtra les contrats liés à nos factures d’énergie, on libérera les couleurs du coût de la vie, au nom du « petit gris » … Du dossier enfermé dans les bureaux sur le vrai coût de l’eau et les idéologies subventionnées qu’on nous vend au théâtre ! Car en acceptant l’énergie nucléaire, on acceptait d’enfermer le coût de l’épuration de l’eau, la première énergie recyclée, et celle qui le sera toujours … Le recyclage plutôt que la pureté à la source ! L’habitat autonome est le seul moyen qui reste au citoyen pour lutter contre le racisme de l’économie ; et l’habitat autonome est passé dans les librairies dans les années quatre-vingt … Le front national a fait une économie au nom d’Edf ! Pour qu’il y ait de l’eau recyclée, il faut des pompes, et donc de l’électricité ; mais si edf exploite les factures, il ne fournit pas les équipements à crédit. L’énergie se paye cash quand le chômage est courant ! L’énergie bouffe et dégrade l’image des gens qui n’en ont pas … On est désincarné par les ressources fossiles, alors c’est devenu follement normal qu’on enfonce les gens faibles, qu’on mette en état de faiblesse, qu’on étouffe et qu’on laisse mourir exsangue … Que pouvait faire un homme nu face à ça ? Face au silence du prix de l’eau et de l’énergie dans le monde, mon énergie ne comptait guère plus qu’un soucis ! Que faisait un homme face à l’armée ? Des kystes au ventre d’origine inconnue !

https://www.youtube.com/watch?v=rqwccUIR5IU
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Diogène
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 11 Sep 2012, 18:42

Je suis déçue ; pas de critique alors que j'écris pour vous!
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Ysandre
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 11 Sep 2012, 19:23

tu es déçue ou tu es déçu ?
je ne sais pas à qui je m'adresse.
Je te lis, mais j'ai besoins de savoir, à travers ce que tu écris, qui tu es.
pardonne-moi, ce n'est pas de la méfiance, mais j'ai besoin de te situer dans l'espace et le temps. Je suis comme ça.
Alors, laisse moi lire, s'il te plait.
le lémurien
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Diogène
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 11 Sep 2012, 21:22

Ysandre a écrit:
tu es déçue ou tu es déçu ?
je ne sais pas à qui je m'adresse.
Je te lis, mais j'ai besoins de savoir, à travers ce que tu écris, qui tu es.
pardonne-moi, ce n'est pas de la méfiance, mais j'ai besoin de te situer dans l'espace et le temps. Je suis comme ça.
Alors, laisse moi lire, s'il te plait.
le lémurien


Je suis française et algérienne, j'ai vingt ans dans le coeur, j'écris une histoire d'une quarantaine de pages "Il faisait froid" et un roman "Rejetés" de quatre cent pages. Sur le forum on est habitué aux nouvelles courtes. Moi je propose des épisodesen continue.
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Ysandre
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 12 Sep 2012, 10:03

merci de m'avoir renseignée. Je comprends mieux maintenant. Tu te révoltes beaucoup et tu as raison. Il ne faut pas être passif en écriture.
Merci Diogène. merci
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Nestor
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 12 Sep 2012, 13:13

Diogène a écrit:
Je suis déçue ; pas de critique alors que j'écris pour vous!

oui, Diogène, c'est gentil, mais on t'a déjà dit qu'il fallait participer au forum, parler des livres, des films, des musiques que tu aimes - ou non.

En fait tu écris pour toi, et tu nous considères comme ton public, ce qui est réducteur. On a tellement de centres d'intérêt...

tu ne pourras sans doute pas te procurer cette BD, c'est dommage,, elle brocarde un auteur obsédé par son écriture.
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 12 Sep 2012, 14:48

j'aime Chester Himes comme auteur, et comme film je trouve que le meilleur c'est toujours le prochain
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Natalia
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 12 Sep 2012, 14:58

Ce que Nestor Rotko et moi-même essayons de te faire comprendre c'est que tu nous demandes de te montrer de l'intérêt alors que tu ne fais absolument aucun effort vis à vis des autres Grains.

Ce forum est vaste, l'as-tu visité autrement qu'en restant sur les sujets dans Création ?

En fait pourquoi t'es tu inscrite ici ? hesit
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 12 Sep 2012, 15:08

je me suis inscrite pour connaître des auteurs et j'ai trouvé queenieinlove également pour donner à connaître mon livre "rejetés" et ma nouvelle "il faisait froid"... comme compositeur j'admire satie
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Diogène
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 12 Sep 2012, 17:54

Les couleurs de la justice et de l’harmonie, les couleurs du beau se sont hiérarchisées en gris, car elles sont devenues les conséquences de l’agencement des cités de travailleurs et des publicités qui l’informent dans les silences de droits qui le cernent, lui, le cerf, le soumis aux lois … Les peuples portent des fardeaux qui les écrasent et les sortent d’eux-mêmes pour accepter dans l’hypognose la loi des nombres hiérarchisés transformés en couleurs de l’argent en technicolor …
Amarante, bordeaux, carmin, cerise, cinabre, corail, communiste, cramoisi, écarlate, empourpré, garance, groseille, incarnat, ponceau, pourpre, purpurin, révolutionnaire, rougeaud, rougeur, rubescent, rubicond, sang, vermeil, vermillon, vin, vineux ! Pour sortir du rouge de la guerre on a fait sur mesure au citoyen un uniforme cramoisi de la mort … Est-ce qu’ils le revêtent tous ? Il n’y a plus que certaines femmes qui osent encore le porter, parce qu’elles savent par la pilule si elles acceptent l’hypertension des relations improspères … Les citoyens ont accepté de tuer dieu pour un sous, soldats ou commis de soldats ; que fait un homme nu dans ce terrain là, sinon peur pour lui ! Les bègues ont désignés l’injustice des communications tarifées ; les citoyens n’adhèrent pas et ne reconnaissent pas leur peur de vivre séparé des siens, comme des grands qui s’assument ! Que fait un homme nu dans un monde qui prétend assumer ses peurs et revend ses tripes solitaires à un confesseur ? C’est bien compliqué de faire reconnaître la vie de ses abats ! Alors ils restent anonymes … Et si l’enseignement des poumons et du cœur et des tripes, à la place des cours d’éducation sexuelle, venait à bout des injustices ? Mais fait-on parler les chômeurs empoisonnés dans les écoles ? Est-ce perdu dans le temps de loisir correspondant qui n’a pas de titre ? Pourtant, quand on est un animal et qu’on s’appelle Nick Cage ou érotomane, on sait ce que papier qui coupe, qu’industrie et non-sens veulent dire …
https://www.youtube.com/watch?v=XZm0jYXZ_2I

https://www.youtube.com/watch?v=Tn77KUkHLQ8

https://www.youtube.com/watch?v=5F3Sy828st4

https://www.youtube.com/watch?v=vKbth9d8du4&feature=related

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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyJeu 13 Sep 2012, 18:27

Alors ma silhouette évoquera l’effacement du soleil du sort, et je sortirai des yeux et du silence parfois pour hanter ceux qui acceptent l’anonymat du fric dans un monde où il y a tant de disparitions et de changements d’identités inexpliquées, sauf par les armées. Armée, Tombe artificielle du sort, quand disparaîtras-tu ? Quand disparaîtront les cimetières au nom de la dignité retrouvée de la parole et des dernières volontés ? Quand solderons-nous les comptes du nucléaire ? Ceux que gardent les verts ?

https://www.youtube.com/watch?v=wCISuMbgF18

Tant qu’il existe de l’énergie à poursuite les minimum, il existera le danger d’accepter des fantasmes minimum et d’empêcher la poétique de sourire à la vie. Qui recueille le testament des sans abris, sans faim et des sans soif inventés ?
Ils hantent seulement les clip de Michael Jackson

https://www.youtube.com/watch?v=L2zo2DQAV_U

Ils ont un sourire splendide qui rappelle sans cesse qu’ils cherchent la lumière. Leurs mines sont premières, on lit tout sur leur visage, ils ne sont pas doubles, gâtés. Leurs cheveux de mousses, de satins, leur sérieux dans le suivi, ils suivent vos idées et on leur enseigne la philologie dans les écoles, parce qu’ils sont purs face à l’enseignement. Alors je voudrais trouver comme sujet de français au brevet des collèges : « Si on insulte tes parents, trouve trois matières qui te donnent à penser que c’est logique, et trois matières qui vous donnent à penser que c’est illogique »
Pour : économie, histoire, droits
Contre : sens, profondeur, intimité

"L'intimité est un droit irréfragable."

Bruno Bettelheim

https://www.youtube.com/watch?v=fvPpAPIIZyo

Bébé d'amour de sucre, bébé d'amour de sucre
Je ne l'ai pas fait pour te rendre triste
Bébé d'amour de sucre, bébé d'amour de sucre
Je ne l'ai pas dit pour te blesser

Tous les amoureux font,
Font les mêmes erreurs, oui
Oui, tous les amoureux font,
Font les mêmes erreurs comme toi et moi

[Refrain]

Les gens, prenez mon conseil
Si vous aimez quelqu'un
Ne réfléchissez pas deux fois

Aimez votre bébé d'amour, bébé d'amour de sucre
Aimez le quoi qu'il arrive, aimez le chaque jour

https://www.youtube.com/watch?v=Qex_G8lUJs8

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MessageSujet: chaud et froid   creations de Diogène - Page 2 EmptySam 15 Sep 2012, 18:04



Il faisait froid, mais cela n’avait compté dans les obligations, et je m’aventurais dehors en sachant que c’était l’avant-dernière fois que je sortais d’un chez moi. En effet, je n’avais plus les moyens de payer mon pain ni celui des autres, et il me faudrait m’en aller de la ruche trouvée en location. Je portais sans concession la ride de la préoccupation morbide, j’avais les mains moites, les yeux plissés et les passants me reconnurent tout de suite comme l’un des leurs dans ce quartier d’affaires. Mes yeux mouillés, mes longs cheveux au vent et ma démarche vive ouvraient le sillage du trafic des citadins devant mes pas ; ils avaient l’habitude de laisser passer les locomotives tristes. Ils connaissaient le danger de la tristesse et de la méconnaissance du bonheur d’autrui. Sans compter le temps ni les pas qui me séparaient de l’inconnu, j’arrivais bientôt rue du calvaire, où les boutiques intègrent l’espace dans la conception des allées. Combien de passants avaient comme moi arpenté le bitume, les pavés, la terre de cette longue rue parisienne, depuis le temps qu’elle existe ? Deux femmes commencèrent à me suivre. L’une avait l’air consternée par mon regard et ma silhouette … Je lui rappelais sans doute quelqu’un. Elle était fardée de vert avec des pommettes soulignées en orange ce qui rappelais le mandrill. Je jetai un coup d’œil sur ma montre, me rendis compte de l’heure, et pressais le pas. Je voulais faire le tour de la ville pour trouver un jardin où planter ma tente. Ensuite je repasserai à l’appartement pour la dernière fois pour prendre les sacs et emmener les chats qui me suivraient. Mais après une brève réflexion, je ralentis afin de me faire dépasser par mes suiveuses, et arrivant à hauteur de l’une d’entre elle, sans savoir pourquoi je lui montrai ma bague avec une boule noire. Pour moi c’était l’heure de la boule noire, l’heure du mystère … Je portais une paire de jeans couvrant de longues jambes et une veste en poils d’acrylique de la longueur de celle du poil d’ours que m’avait envoyé ma maman.
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MessageSujet: chaud et froid   creations de Diogène - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2012, 12:32

Il était cinq heures du soir car je n’avais pu sortir avant, pris dans la torpeur du marasme. Et puis voilà : n’importe quoi était décidé ! Je devais quitter un chez moi chaud dans la froidure de l’hiver du nord ouest de la France pour le grand n’importe quoi en vigueur sous la même latitude, mais du côté de l’extrême limite de la pauvreté. J’étais sans un sous et je ne savais même pas danser.
Je n’avais pas un sous en poche, c'est-à-dire que je ne pouvais pas faire de halte sans attirer l’attention sur mon inconnu, sur mon manque de sommeil qui avait commencé depuis longtemps, depuis le début des problèmes qui avaient gravé sur mon front cette ride d’extrême attention aux factures. Cette ride, je le savais, était commune au hommes et aux femmes, et dans mon accoutrement, je ne sais pas de quel côté l’on me classait. Du côté des possédés ou celui des possédants une manie. Tout à ma réflexion, j’eus l’impression d’être suivi par une demi douzaine de personnalités dans cette satanée route du calvaire, tellement j’attirai la suspicion dans mon accoutrement réservé au froid. Généralement les gars ne mettent pas de fourrure synthétique, et moi j’en portais ce qui me distinguait. Autour de moi dans le centre ville, les tenues étaient variées mais sans effet multicolore, plutôt des teintes unies. Des couples, des passants tout seuls, des mendiants, des jeunes, des anciens employés dans leurs accoutrements ras, bien coiffés. Des foulards harmonieux ou détonants, des chewing gum ou des sandwiches à la bouche à l’heure de la débauche dans cette rue piétonne.
J’avais déjà remarqué que c’était une rue disparate où l’on trouvait aussi bien des gens qui logeaient dans de très grands espaces que des gens qui logeaient dans de ridicules remises sous charpentes des premiers. Il y avait aussi des gens qui logeaient dans des cartons, généralement assez jeunes L’un qui rit regarde en face l’autre qui pleure et baisse la tête ... L’un a de grandes dents et sourit ; l’autre est confus, plein d’émotions contradictoires … L’un a la terre et l’horizon, l’autre a la nuit, l’inconnu et la furie dans le cœur. Quand tu ne sais rien que le devoir de survivre dans un monde idiot.
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyLun 17 Sep 2012, 13:31

C’est peut-être mon état d’hypognose que les passants reconnurent : pas d’abri pour cul ni ma tête ni mon ventre, on m’avait coupé le sacre de mon humanité. J’avais les cheveux hirsutes, décoiffés par le vent d’hiver, et les mâchoires serrées. Il me restait l’encéphale gauche à développer, celui de l’imagination infini qui avait fait les musiciens de ma marche sur Terre, ou l’on allait me bouffer, dans l’état traînant où j’étais. On allait dire de moi que je traînais sous prétexte que je n’avais plus de logement !
*On me donnait trente ans, et j’avais vécu deux maturations de goûts ; j’étais passé du sucré au salé. J’étais parti en chercher d’autres dans d’autres pays à la recherche d’une lumière dans les yeux de mon miroir. Je cherchais à figurer pour moi le félin aux couleurs du flamboiement d’un lever de soleil et d’un arc en ciel … J’étais parti en quête de couleurs dans nos existences aussi, car j’étais né dans la grisaille de l’automne aux feuilles flamboyantes. Feuilles surgissantes vers la lumière pour s’épanouir d’une veine centrale qui se nourrit d’altitude et d’envergure pour laisser planer la lumière du soleil, ou épines persistantes, j’étais cet arbre en quête d’une terre hospitalière et de lumière qui ne pouvait payer le pain, la villa et le yacht des autres. Putain de connerie de mec, je suis sans un ! Les prétentions des souriants étaient souvent sans limite sauf quand ils croisaient le regard des sans fric, et on leur en montrait qui ne pouvaient pas gagner grand-chose au jeu des prétentions. A ce jeu de l’extrême limite du funambule entre deux ponts tendus sur un fil d’argent, entre sa famille et le monde source de liaisons, il n’y avait pas de gagnant, que des tensions. Pourtant les tensions en faisaient sourire. Pour eux, le reniement des chômeurs de longue durée était sacré ; c’était un exorcisme de nuit de tous les commis de banque que gérait la secte millénaire qui possédait l’unité d’habitation alternative où je vivais.
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyLun 17 Sep 2012, 19:14

Suite de "chaud et froid"


C’est peut-être mon état d’hypognose que les passants reconnurent : pas d’abri pour cul ni ma tête ni mon ventre, on m’avait coupé le sacre de mon humanité. J’avais les cheveux hirsutes, décoiffés par le vent d’hiver, et les mâchoires serrées. Il me restait l’encéphale gauche à développer, celui de l’imagination infini qui avait fait les musiciens de ma marche sur Terre, ou l’on allait me bouffer, dans l’état traînant où j’étais. On allait dire de moi que je traînais sous prétexte que je n’avais plus de logement !
*On me donnait trente ans, et j’avais vécu deux maturations de goûts ; j’étais passé du sucré au salé. J’étais parti en chercher d’autres dans d’autres pays à la recherche d’une lumière dans les yeux de mon miroir. Je cherchais à figurer pour moi le félin aux couleurs du flamboiement d’un lever de soleil et d’un arc en ciel … J’étais parti en quête de couleurs dans nos existences aussi, car j’étais né dans la grisaille de l’automne aux feuilles flamboyantes. Feuilles surgissantes vers la lumière pour s’épanouir d’une veine centrale qui se nourrit d’altitude et d’envergure pour laisser planer la lumière du soleil, ou épines persistantes, j’étais cet arbre en quête d’une terre hospitalière et de lumière qui ne pouvait payer le pain, la villa et le yacht des autres. Putain de connerie de mec, je suis sans un ! Les prétentions des souriants étaient souvent sans limite sauf quand ils croisaient le regard des sans fric, et on leur en montrait qui ne pouvaient pas gagner grand-chose au jeu des prétentions. A ce jeu, il n’y avait pas de gagnant, que des tensions. Pourtant les tensions en faisaient sourire. Pour eux, le reniement des chômeurs de longue durée était sacré ; c’était un exorcisme de nuit de tous les commis de banque que gérait la secte millénaire qui possédait l’unité d’habitation alternative où je vivais.
… J’aboutis à une place avec une vingtaine de personnes. Il y avait six mendiants, six mendiants et quelques autres avec une ride sur le front à l’heure de sortie du bureau. Cette ride avait l’air d’un double y l’un sur l’autre, comme deux nervures de pages blanche et d’oubli de soi. On me repérai de loin avec le clou ornemental que j’avais fait planter sur mon front, et à la goutte de sang dessinée qui restait entre mes yeux. Sans doute n’était-ce pas une scène pour les enfants, et je me rendis compte qu’on les avait caché à mon passage. Je me demandais si c’était parce qu’il n’y avait rien dans mes mains … A l’halloween dernier, ils étaient bien contents de prendre mes bonbons, eux qui se taisaient.
Une femme me désigna une entrée d’immeuble et je lui demandais :
« Que me voulez-vous ? »
Elle me répondit en regardant ma bouche, et je lui rendis un baiser.
« Vous avez un clou planté sur le front » fit-elle l’air préoccupée. « Et tandis que vous vous engagiez dans la rue, un enfant vous a jeté une merde de chien ! Je le connais, c’est le fils du maire et je suis son institutrice. Il a sept ans, et il commence à comprendre l’esprit de ses parents. J’ai entrainé des gens que je connais comme parents d’élèves. Il faudrait que vous témoignez pour que je puisse exiger que tous les enfants de politiciens adoptent des chats. Des compagnons qui ont l’esprit de famille, bien que différents ! Mais dans cet immeuble se trouve un bureau de la spa qui rend compte que la gentillesse envers les animaux ne peut être une exigence, mais doit être un principe. C’est pourquoi tout ce qui fait l’amitié, le partage d’une table, d’un repas, le don de nourriture et de terre pour animaux par la mairie ferait sûrement disparaître la spa. C’est un organisme qui doit disparaître, comme les églises. En délivrant le chat du portefeuille, on inscrirait la mascotte dans les pensées des gosses, nous qui sommes si souvent handicapés moraux … »

Elle avait dit cela d’un trait, et j’avais adhéré à cette opinion logique : incapables de percevoir la souffrance des autres humains, la souffrance animale allait délivrer les préoccupations cannibales, et je pourrais acquérir mon logement gratuitement, en tant que pauvre bête qu’on ne veut plus bouffer des yeux !
Je lui demandais joyeux : « est-ce que la spa accepte la parole animale ? Car j’écris des nouvelles, et je veux être utile à la lumière des mots nets : j’ai adopté trois chats, et la spa ne m’a pas versé d’allocations parentales. Donc il faut supprimer le pognon pour que la spa soit à la hauteur de sa tâche. Pour sauver les chats, faudrait insister sur le fait qu’ils restent des bébés, et qu’un
nouveau-né c’est sacré ! » Et c’est là qu’elle me dit : « Je vois ! Vous voulez sauver l’Afrique qui meurt ! »
J’étais bien forcé de lui répondre : » Je ne sais pas d’où vous venez et je ne tiens pas à le savoir, mais puisque vous traversez la rue du calvaire, vous devez savoir qu’à ce jeu là vous ne sauverez pas vos propres bébés du sens de partager la terre. J’avais mis ce clou sur mon front pour compenser ma nudité à la chasse au con. Vous, vous revêtez d’un drapeau ! Comment voulez-vous que je vous comprenne ? Moi par exemple, je n’ai jamais rencontré d’étrangers. Et vous ?»
Et ils sont tous partis ! Problème des rencontres hypognosiques … Je suis resté avec mon clou, et c’est un directeur de cirque qui a tenu à me l’enlever en me convainquant que j’avais eu une mauvaise idée de me faire planter un clou :
« Ce n’est plus à la mode ; on préfère les talons aiguilles et la soie pour faire bander. Toi, tu es sûrement impuissant en ce moment, et tu as oublié ce qui fait bouger les hommes, mais supporte-tu le calme ? »
« Je veux le calme ! Je ne l’ai pas ! Et à ce propos je ne suis pas impuissant, je souffre de ma puissance» dis-je.
Il a enlevé son maquillage de clown et revêtu une blouse blanche. Je notai ses longs cheveux attachées sur le sommet et pendant sur les épaules. Il avait la tête du type qui avait toujours été là, au travers de tous les visages de passants de plomb. Ses yeux en amandes, ses pupilles petites, il m’observait de trois quart, comme posant. C’était Arnaud, et puis Mathilde ; c’était Mohammed ou Ismaël. Il semblait prêt à tenir le n’importe quoi jusqu’à la moelle de mes os !
« Merci de m’avoir délivré de mon clou, mais je préfère arrêter là ! Vous m’attaquez sur ma puissance intime alors que mon impuissance c’est l’argent. » fis-je.

« Non ! » me dit-il. « Ton impuissance c’est tes couilles ; ce sont elles qui gagnent l’argent. Ce sont elles qui veulent semer et découvrir. » clama-t-il.
« Salut et bonne route mister Bizarre ! » fis-je reconnaissant qu’il m’ait communiqué ses valeurs, les sens.
« Je m’appelle Gus ! »
« Salut Guss, moi c’est Idriss ! A bientôt» fis-je.
Le temps était lourd, distillant le plomb des voitures dans les respirations. L’asthme était dans les cerveaux comme une obligation industrielle, avec saint Bernard, le patron des bouchers. C’était même devenu morale de pratiquer des opérations chirurgicales pour réparer les silences médicaux pour pots de vins de patrons qui laissaient s’user les ouvriers. Les patrons vont-ils à l’hôpital psychiatrique ou à l’hôpital général pour vérifier leur incivilité ? Le poison des contrats de dupes passait, sans mode d’emploi, enfermé dans les cases gris métal des bureaux. Le monde s’entraînait à pratiquer des oraisons pour héritages nocturnes. Il fallait les voir se pâmer sur des musiques « classiques » stridentes et bassinantes, sur du métal hurlant pour s’amender de leurs victimes spirituelles : eux-mêmes et les autres. … Les morceaux d’enfoirés sur les canines, les « petits gris » qu’on absorbe quand on est cannibale !
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MessageSujet: chaud et froid   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 18 Sep 2012, 14:36

Je suis resté quatre jours sans trouver de coin où dormir ni manger ... Je n’avais pas la monnaie symbolique exigée dans les cantines et je refusai de mendier. Je ne voulais pas déranger les humbles passants dans leurs marches courageuse, car il en faut du courage et de l’aplomb pour vivre dans un monde impossible. Je méditais, accroché à ma faim comme à l’énergie qu’elle me procurait en me dopant. J’allais chercher des sandwiches où l’on ne me réclamait pas de douche parce que je restais à l’extérieur et je nourrissais mes chats avec l’intérieur des sandwiches et je mangeais le pain, puis je les frictionnais longuement dans la froideur de l’hiver. Mes chats m’avaient suivi jusque la rue d’à côté, mais il restaient à distance de leurs peurs. Et par le bruit, ils avaient matière à s’effrayer, ce qui était bien. Quand je devais m’éloigner, je retenais mes chats de me suivre dans le trafic. Puis, je me fis dépanner de dix euros par le service social et je pris une douche. Je me revêtis de journaux pour calfeutrer mon corps. Ensuite j’allais à la médiathèque lire des nouvelles et des annonces pour l’emploi. Mon allocations tomberait dans deux jours, mais je ne résolvais pas le problème de l’appartement. Je touchais trop peu et le nombre de logement pas cher n’était pas élevé. Dans la rue, mes chats dormaient avec moi, sur moi qui dormait sur mes sacs, comme sur un géant ! Il fallait que je trouve de la nourriture et reste dans le quartier de mes chats. Le restaurant social où je vais est ouvert trois jours et les quatre autres jours faut se débrouiller.
Je n’ai pas pu voler de nourriture, le gardien m’a vu arriver et m’a talonné. J’ai fait une queue de trois heures, j’ai mangé et l’on m’a donné un sandwich que je réservais pour mes chats. Nous dormions sous des cartons et je les attendais dans la cour. J’espère qu’ils n’ont pas été enlevés ou chassés ! Un chat est comme un bébé qui pourrait courir ; les enfants et les automobilistes sont des dangers permanents dans une ambiance de brutes.
Ils sont fragiles. Ils n’ont pas les mots, pas le sens de l’analyse sophistiquée, ils n’ont pas de réparti, ils sont des proies faciles qu’on éduque en traitant de benêt durant toute leur jeunesse. On les insulte et tant qu’ils n’inventent rien, on joue aux ogres ! On les rabaisse à l’étude des goûts classes …
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 19 Sep 2012, 13:50

Chaud et froid

Serge évaluait les affaires que Driss laissait dans l’appartement qu’il allait quitter. Il y avait une télé, une armoire pleine de vêtements. Il dévisagea Driss d’un œil en dessous.

« Tu me donnes ce pull ? »

Les affaires sont les affaires et Driss avait perdu toutes les occasions. Il avait déjà préparé son sac.
Serge était un individu de taille moyenne mal soigné de sa personne, clair de peau, le teint jaune, de grosses mains, le cheveux rare. Il portait un pantalon militaire et une veste en simili noir. Il faisait très travailleur manuel.

« Oui tu peux le prendre, et tout ce qu’il y a dans l’armoire. J’ai appelé les videurs de grenier pour débarrasser l’appart. Il viennent dans quatre jours.

Driss était un personnage grand et sec. Il n’avait que trente ans mais ce jour là, vu sa situation, il en faisait dix de plus.

« Tu veux que je t’aide à porter tes sacs ? » demanda Serge.

« Non, je ne les prends pas tout de suite. Il faut d’abord que je me trouve un endroit où planter ma tente.

Il aurait voulu donner à sa voix un ton léger mais il avait trop peur. Il sentait une boule dans son estomac. Sa mâchoire inférieur se tordait comme s’il avait de vomir.

« Je prends encore quelques serviettes et je t’invites à déjeuner, d’accord ? » insista Serge.

« Ca marche ! J’ai pas de quoi me payer à manger en ce moment, tu sais …»
« Oui et moi je ne peux pas t’inviter chez moi ; j’ai une copine en ce moment. » fit Serge
C’était justement par Chris que Serge avait consenti à faire l’état des lieux avec Driss.

« Moi je ramasse le reste ! » déclara Serge.

Driss éclata de rire. Ils étaient entre l’armoire et la table de la salle à manger. Par la fenêtre on découvrait la fuite sans arbre de la rue du bel air. La pluie tombait sur les tas d’ordure qui étaient rangés le long des trottoirs.
Serge et Chris avaient leur logement à l’étage du dessous. Les autres locataires étant au travail, le silence régnait dans les couloirs. Driss laissa les sacs au milieu de la pièce et Serge emporta son linge en faisant un clin d’œil à Driss qui le suivit dans son appartement. Chris était au travail. Serge rangea le linge, prépara des lentilles et Driss suivait tous ses gestes depuis le couloir qui donnait sur la cuisine encombrée de vaisselle sale.
« Tu sais, je n’ai pas très faim, ça ira ! » fit Driss méfiant en regardant le sac de lentilles tomber dans l’eau froide parmi les saletés.
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MessageSujet: chaud et froid   creations de Diogène - Page 2 EmptyMer 19 Sep 2012, 16:49

« Allez mange, ça te feras du bien. Tu en auras besoin pour traîner les sacs. Je vais te donner des adresses de restaurant où tu pourras manger gratuitement.

Néanmoins Driss surveillait les moindres gestes de Serge à la cuisine.
« Tu veux que je lave les assiettes ? » fit Driss.
« Ne te fais pas de bile mon gars, je vais laver deux couverts. »
Il est vrai que Driss avait déjà mangé une fois chez Serge et c’était retrouvé avec une assiette avec des cheveux. Cette fois-ci c’était sans appel : Driss n’avait rien devant lui et ce repas était sans doute le dernier qu’il ferait avant le repas gratuit qu’il ferait sans doute.
Serge se mit à rouler une cigarette et la tendit à Driss. Il avait dans les mains le précieux tabac qu’on pouvait avoir grâce à l’argent et Serge avait l’air content de se montrer généreux devant un partenaire qui n’avait plus rien.
« Je ne me fais pas de bile » dit Driss. Je suis nerveux à cause de la pluie. J’espère qu’elle ne va pas durer.
« Mais c’est la saison des pluies, tu ne vas pas y échapper ! Le mieux c’est un gros imper qu’il te faudrait. J’en ai un mais je dois le garder pour moi ! » fit Serge.
Serge s’assit à la table du salon chambre surchargé de sculptures, d’une table et d’un lit.
« Viens par là mon gros père » lui conseilla Serge. « Tu seras plus à l’aise ».
Serge se roula une cigarette à son tour et alla chercher deux verres qu’il remplit de bière de chez Lidl.
« Ca sera prêt dans combien de temps ? » demanda Driss.
« Une vingtaine de minutes encore » dit Serge en buvant une rasade de bière.
Serge montra à Driss son book de peintre qui valait si peu de contrats et Driss commenta doucement que son travail était fantastique et qu’il méritait bien mieux que les contrats sous payés qui lui valaient de vivre difficilement.
Le repas fut dévoré avec précipitation. C’était frugal mais ça collait au ventre. Chris arriva sur ces entrefaits. Elle était au courant de la situation de Driss. Une blanche grande et mince, portant sur son visage un air vachard.

« Alors il fait bon chez nous ?! » dit-elle méchamment en posant son sac sur le canapé où était assis Driss tandis que Serge était assis sur une chaise.
« Oui, je resterais bien mais tu ne résisterais pas ! ».

« Allons, une petite minute encore avant de dégager ! » fit Chris.

« Pas la peine d’être méchante ! Driss m’a donné un pull pour toi. » fit Serge.
« Tu crois que je vais porter ses vieilles fringues ? Ca porte la poisse !»
Chris s’assit sur le fauteuil et regarda Driss en lui signifiant qu’il était de trop. Driss se rendit compte qu’il était tout seul et se leva de table animé de malaise.
« Il faut que j’y aille sinon je ne serais jamais prêt ! » fit Driss.
« Regarde ! Ton ami a l’estomac au bord des lèvres. On dirait qu’il a mal mangé ! Je t’ai dit que tu faisais mal la cuisine. » fit Chris de plus en plus remontée.
« C’était très bon mec ! Tu pourrais faire cuistot si tu faisais la vaisselle. » fit Driss.
« Attends avant de partir je te donne les adresses de restau à pas cher. Pour un ou deux euros tu manges ! » fit Serge.
Driss mit les adresses dans sa poche et prit congé. Il s’engouffra dans la rue déserte en regardant sa montre. Il calcula qu’il lui restait quatre heures avant la nuit.
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyJeu 20 Sep 2012, 15:43

Il faisait froid, mais cela n’avait compté dans les obligations, et il s’aventura dehors en sachant que c’était l’avant-dernière fois qu’il sortait d’un chez soi. En effet, son bailleur récupérait sa location et il n’avait pas trouvé d’appartement aussi peu cher. Il portait sans concession la ride de la préoccupation morbide, avait les mains moites, les yeux plissés et les passants qui le voyaient le reconnurent tout de suite comme l’un des leurs déshonoré dans ce quartier d’affaires. Les yeux mouillés, les longs cheveux au vent et la démarche vive ouvraient le sillage du trafic des citadins devant ses pas ; ils avaient l’habitude de laisser passer les locomotives tristes. Ils connaissaient le danger de la tristesse et de la méconnaissance du bonheur d’autrui. Sans compter le temps ni les pas qui le séparaient de l’inconnu, il arriva bientôt rue du calvaire, où les boutiques intègrent l’espace dans la conception des allées. Deux femmes commencèrent à le suivre. L’une avait l’air consternée par son regard et sa silhouette … Il lui rappelait sans doute quelqu’un. Elle était fardée de vert avec des pommettes soulignées en orange ce qui rappelait le mandrill. Il voulait faire le tour de la ville pour trouver un jardin où planter sa tente. Ensuite il repasserait à l’appartement pour la dernière fois pour prendre les sacs et emmener les chats qui le suivraient. Mais après une brève réflexion, il ralentit afin de se faire dépasser par ses suiveuses, et arrivant à hauteur de l’une d’entre elle, sans savoir pourquoi il lui montra sa bague avec une boule noire. Pour lui c’était l’heure de la boule noire, l’heure tragique du mystère … Il portait une paire de jeans couvrant de longues jambes et une veste en poils d’acrylique de la longueur de celle du poil d’ours que lui avait envoyé sa maman.

Il était pris dans la torpeur du marasme. Et puis voilà : n’importe quoi était décidé ! Il devait quitter un chez soi chaud dans la froidure de l’hiver du nord ouest de la France. Il était sans un sous et ne pouvait pas faire de halte sans attirer l’attention sur son inconnu, sur son manque de sommeil qui avait commencé depuis longtemps, depuis le début des problèmes qui avaient gravé sur son front cette ride d’extrême attention aux factures. Tout à sa réflexion, il eut l’impression d’être suivi par une demi douzaine de personnalités dans cette satanée route du calvaire, en le mettant sur le compte de son accoutrement réservé au froid. Généralement les gars ne mettent pas de fourrure synthétique, et il en portait un ce qui le distinguait. Autour de lui dans le centre ville, les tenues étaient variées mais sans effet multicolore, plutôt des teintes unies. Des couples, des passants tout seuls, des mendiants, des jeunes, des anciens employés dans leurs accoutrements ras, bien coiffés. Des foulards harmonieux ou détonants, des chewing gum ou des sandwiches à la bouche à l’heure de la débauche dans cette rue piétonne.
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyVen 21 Sep 2012, 12:32

Il avait déjà remarqué que c’était une rue disparate où l’on trouvait aussi bien des gens qui logeaient dans de très grands espaces que des gens qui logeaient dans de ridicules remises sous charpentes des premiers. Il y avait aussi des gens qui logeaient dans des cartons, généralement assez jeunes.
Il avait les cheveux décoiffés par le vent d’hiver, et les mâchoires serrées. Il allait se faire bouffer, dans l’état traînant où il était. On allait dire de lui qu’il trainait sous prétexte qu’il n’avait plus de logement !
Il était parti dans d’autres pays à la recherche d’une lumière dans les yeux de son miroir. Il cherchait à figurer le félin aux couleurs du flamboiement d’un lever de soleil et d’un arc en ciel … Né dans la grisaille de l’automne aux feuilles flamboyantes, il était comme cet arbre en quête d’une terre hospitalière et de lumière qui ne pouvait payer le pain, la villa et le yacht des autres. Les prétentions des souriants étaient souvent sans limite sauf quand ils croisaient le regard des sans fric, et à la télévision on leur en montrait qui ne pouvaient pas gagner grand-chose au jeu des prétentions. A ce jeu, il n’y avait pas de gagnant mondial, que des tensions. Pourtant les tensions en faisaient sourire. Pour les institutions, le reniement des chômeurs de longue durée était sacré ; c’était un exorcisme de nuit de tous les commis de banque …
Il aboutit à une place. Il y avait des mendiants, quelques autres avec une ride sur le front à l’heure de sortie du bureau. Cette ride avait l’air d’un double y l’un sur l’autre, comme deux nervures. C’était l’habituel stigmate des temps modernes. On repérait Driss de loin avec le clou ornemental qu’il avait fait planter sur son front, et à la goutte de sang dessinée le matin même à l’augure de sa sortie qui restait entre ses yeux. Il voulait clairement signifier ce qui lui arrivait afin de recevoir un peu d’aide. Sans doute n’était-ce pas une scène pour les enfants, et il se rendit compte qu’on les avait caché à son passage. Il se demandait si c’était parce qu’il n’y avait rien dans mes mains … A l’halloween dernier, ils étaient bien contents de prendre ses bonbons, eux qui se taisaient.
Une femme lui désigna une entrée d’immeuble et il lui demanda :
« Que me voulez-vous ? »
Elle glapit :
« Vous avez un clou planté sur le front » fit-elle l’air préoccupée. « Et tandis que vous vous engagiez dans la rue, un enfant vous a jeté une merde de chien ! Je le connais, c’est le fils du maire et je suis son institutrice. Il a sept ans, et il commence à comprendre l’esprit de ses parents. J’ai entrainé des gens que je connais comme parents d’élèves. Il faudrait que vous témoignez pour que je puisse exiger que tous les enfants de politiciens adoptent des chats. Des compagnons qui ont l’esprit de famille, bien que différents ! En délivrant le chat du portefeuille, on inscrirait la mascotte dans les pensées des gosses, nous qui sommes si souvent handicapés moraux … »

Elle avait dit cela d’un trait, et Driss avait adhéré à cette opinion. Incapables de percevoir la souffrance des autres humains, la souffrance animale allait délivrer le monde des préoccupations cannibales, et il pourrait sûrement acquérir son logement gratuitement, en tant que pauvre bête !
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyVen 21 Sep 2012, 20:15

Il lui demandait joyeux : « est-ce que la spa accepte la parole animale ? Car j’écris des nouvelles, et je veux insister sur le fait que les chats restent des bébés, et qu’un nouveau-né c’est sacré ! » Et c’est là qu’elle me dit : « Je vois ! Vous voulez qu’on vous prenne pour une pauvre bête ! »
Piqué au vif il lui répondit : «J’avais mis ce clou sur mon front pour compenser ma nudité à la chasse au con. »
Et ils sont tous partis ! Il est resté avec son clou qui lui avait coûté cent tickets, et c’est un directeur de cirque qui a tenu à lui enlever en le convainquant qu’il avait eu une mauvaise idée de se faire planter un clou :
« Ce n’est plus à la mode ; on préfère les talons aiguilles et la soie pour faire bander. Toi, tu es sûrement impuissant en ce moment, et tu as oublié ce qui fait bouger les hommes, mais supporte-tu le calme ? »
« Je veux le calme ! Je ne l’ai pas ! Et à ce propos je ne suis pas impuissant, je souffre de ma puissance» fit Driss.
Il a enlevé son maquillage de clown et revêtu une blouse blanche. Il avait de longs cheveux attachées sur le sommet et pendant sur les épaules. Il avait la tête du type qui avait toujours été là, au travers de tous les visages de passants de plomb. Ses yeux en amandes, ses pupilles petites, il observait Driss de trois quart, comme posant. C’était Arnaud, et puis Mathilde ; c’était Mohammed ou Ismaël. Il semblait prêt à tenir le n’importe quoi jusqu’à la moelle de ses os !
« Merci de m’avoir délivré de mon clou, mais je préfère arrêter là ! Vous m’attaquez sur ma puissance intime alors que mon impuissance c’est l’argent. » fit Driss.

« Non ! » me dit-il. « Ton impuissance c’est tes couilles ; ce sont elles qui gagnent l’argent. Ce sont elles qui veulent semer et découvrir. » clama-t-il.
« Salut et bonne route mister Bizarre ! » fit Driss reconnaissant qu’il lui ait communiqué ses valeurs, les sens.
« Je m’appelle Gus ! »
« Salut Guss, moi c’est Idriss ! A bientôt».
Le temps était lourd, distillant le plomb des voitures dans les respirations. L’asthme était dans les cerveaux comme une obligation industrielle, avec saint Bernard, le patron des bouchers. C’était même devenu morale de pratiquer des opérations chirurgicales pour réparer les silences médicaux pour pots de vins de patrons qui laissaient s’user les ouvriers. Les patrons vont-ils à l’hôpital psychiatrique ou à l’hôpital général pour vérifier leur incivilité ? Le poison des contrats de dupes passait, sans mode d’emploi, enfermé dans les cases gris métal des bureaux. Le monde s’entraînait à pratiquer des oraisons pour héritages nocturnes. Il fallait les voir se pâmer sur des musiques « classiques » stridentes et bassinantes, sur du métal hurlant. … Les morceaux d’enfoirés sur les canines, les « petits gris »!
Il est resté quatre jours à tourner en ville sans trouver de coin où dormir ni manger ... Il n’avait pas la monnaie symbolique exigée dans les cantines et refusait de mendier. Il allait chercher des sandwiches dans la puanteur des gens où l’on ne lui réclamait pas de douche parce qu’il restait à l’extérieur et nourrissait ses chats avec l’intérieur des sandwiches tandis qu’il mangeait le pain. Puis il frictionnait ses chats longuement dans la froideur de l’hiver. Ils l’avaient suivi jusque la rue d’à côté de l’appartement, mais il restaient à distance de leurs peurs. Et par le bruit, ils avaient matière à s’effrayer, ce qui était bien. Quand il devait s’éloigner, il empêchait ses chats de le suivre dans le trafic.
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MessageSujet: chaud et froid   creations de Diogène - Page 2 EmptySam 22 Sep 2012, 17:18

Il décida d’aller au service social en espérant être dépanné. A cette adresse les clochards s’étaient donné rendez-vous surveillé par un gardien a l’air vache, un œil écarquillé l’autre plissé, vêtu dans une sorte de costume militaire. Un sans abri aux yeux congestionnés qui parlait fort se fit rabrouer par une receveuse :
« Pas de zèle monsieur. Attendez comme tout le monde, vous n’êtes pas seul ici. »
C’était une des trois hôtesses qui faisaient le tri des demandes. Elles faisaient très institutrices. Le vigil s’approcha du sans abris en lui indiquant la sortie avec le bras, ce qu’il refusa.

« Je suis dans les emmerdes mec ! Je ne bouge pas. »
« Alors assieds-toi et ferme ta gueule ! commanda le vigil sans le toucher par dégoût.
« J’ai rien fait moi monsieur. J’ai besoin de cash et celle-là veut pas m’adresser au bureau parce que ma carte d’identité est détruite ! Moi je suis Yves Contat, né en 1960 à Rouen, je suis le fils de mes parents, tout le monde me connaît, et j’ai besoin de fric !»
« Va t’asseoir et bouge pas ! On viendra te chercher. » fit le vigil l’air cruel et sournois.
Les hôtesses adressèrent Driss dans un couloir d’attente parmi des femmes prises dans leurs soucis. Il lut et relut les flyers affichés sur le mur avant de passer à un guichet.
Il marcha d’un pas vif vers le bureau, mais il s’arrêta net en voyant la mine pleine de dégoût de l’employé comme il faisait du vent en s’asseyant. Il se releva d’un bond en observant la grimace de la femelle.
« Asseyez-vous ! » fit-elle ne se forçant.
« Il fait chaud chez vous ! » fit Driss, gêné de la puanteur qu’il savait dégager.
« Ca va ! Vous n’êtes pas ici pour me donner la météo du bureau. » fit la femme en toussotant. Il ne voyait que son torse mais elle paraissait de taille moyenne et portait une robe bleue à motifs floraux. Ses bagues fantaisie ornaient sa main gauche. Son brushing mal réussi lui donnait l’air d’une gravure de mode des années soixante-dix.

« Non ! Je suis là car je dois prendre une douche et que je n’en ai pas les moyens. Ca me dégoute de puer ! J’aimerais retrouver un peu d’estime de moi-même» glapit Driss.
« C’est bien la première fois qu’on me demande de l’argent pour une douche. D’habitude c’est pour manger ! Mais vous y avez droit, vous le méritez ! » fit-elle en rigolant. Je fais une note pour vous donner de quoi en prendre durant deux semaines. Comme vous le voyez nous aimons la propreté ! »
Après avoir prit congé Driss passa au guichet du distributeur de monnaie et ressortit de là avec une liasse de cinquante euros. Il remonta la rue et se dirigea vers le quai Baco au bout des cinquante otage en traversant un pont pour prendre une douche au bain municipal. Il se passa le savon cinq ou six fois pour ne pas oublier le prix du dégoût. Puis il changea de vêtements et alla laver ses frusques au lavomatic des cinqunte otages avec ses sacs qu’il trainait partout. Là,
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 25 Sep 2012, 14:53

Puisque personne ne me donne son sentiment sur mes textes, je le dirai moi-même : j'écris mal ; pas d'intrigue fulgurante, pas drôle, sujet déprimant, le manque d'argent. Des provisions de misère ; vaut mieux écrire sur les rois ! Y a matière à développer. Vaut mieux être drôle
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 25 Sep 2012, 15:36

Connais-tu Kamel Daoud, journaliste au quotidien d'Oran ?

Le minotaure 504 est un recueil de 4 nouvelles où il parle de l'Algérie et du malaise ressenti devant un avenir qui paraît bouché. J'en parlerai plus tard.

On t'a déjà invité à dire ton mot sur nos lectures, les films, les musiques, etc...
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MessageSujet: Re: creations de Diogène   creations de Diogène - Page 2 EmptyMar 25 Sep 2012, 16:18

rotko a écrit:
Connais-tu Kamel Daoud, journaliste au quotidien d'Oran ?

Le minotaure 504 est un recueil de 4 nouvelles où il parle de l'Algérie et du malaise ressenti devant un avenir qui paraît bouché. J'en parlerai plus tard.

On t'a déjà invité à dire ton mot sur nos lectures, les films, les musiques, etc...

je viens de relire la reine des pommesz de chester himes. je parle de la france et du même problème
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