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| | Gary Fukungaga, Jane Eyre. | |
| | Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Gary Fukungaga, Jane Eyre. Dim 19 Aoû 2012, 15:21 | |
| Avec Mia Wasikowska, Michael Fassbender, Jamie Bell, Sally Hawkins.
L'adaptation réussit à ne faire l'impasse sur aucun des aspects du récit de Charlotte Brontë, ce qui n'était pas le cas de la version la plus connue, réalisée par Robert Stevenson sous l'influence d'Orson Welles, qui interprétait Edward Rochester. On découvre Jane encore enfant (Amelia Clarkson), orpheline maltraitée, chassée par une tante mal-aimante (Sally Hawkins, à contre-emploi, la distribution des rôles est irréprochable), puis élève d'un pensionnat pénitentiaire.
C'est lors de cet épisode que l'interprète principale entre en scène, préceptrice d'une enfant française, fruit des amours dissolues du maître des lieux, Edward Rochester (Michael Fassbender). Entre le roué mal repenti et la jeune fille convaincue qu'elle n'a d'autre capital dans la vie que son honneur se noue une idylle modelée par la lutte entre maître et domestique.
tout l'article du Monde avec une video. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gary Fukungaga, Jane Eyre. Dim 19 Aoû 2012, 15:44 | |
| Jane Eyre
Je ne partage pas totalement l'article du Monde, voici pourquoi ! Le film vaut le coup d'être vu car il propose une relecture du livre, qu'il y a de bons moments, et d'autres plus faibles.
- ce que j'ai aimé :
les prises de vue extérieures, les paysages, doux ou rudes, par beau temps ou par orages, des vues esthétiques de visages féminins complémentaires, dans des sortes de médaillons, L'histoire qui fait resurgir les épisodes du roman, avec toutefois des réserves.
- ce que j'ai moins apprécié :
Dans le roman, on peut se dire que tout est vu par les yeux de la jeune fille, la dureté de Rochester, la méchanceté des adultes, les surprises du coeur ; quant aux péripéties, on les attribue à l'imagination d'une jeune fille -Charlotte Bronte dont on sait que l'imagination fiévreuse était une caractéristique familiale.
L'ennui, à mes yeux, est que le début du film, tel la 5e symphonie de B., fait retentir sans faiblesse les scènes les plus dramatiques : c'est un concentré dont un flah-back développera les composants. Or ce raccourci montre les gros traits d'une intrigue à laquelle la romancière avait su nous apprivoiser, en douceur.
les facteurs extérieurs semblent l'emporter sur les données de conscience, les états d'âme d'une jeune fille éplorée, fragile, victime d'injustices, restée au fond d'elle-même sentimentale et généreuse. Il y a une différence entre ce qu'elle raconte de Rochester, et ce que le film présente objectivement, pas en sa faveur.
A la lecture, le fameux pasteur Saint John m'avait paru redoutable, ici il n'est que maladroit ; ne fallait-il pas élaguer le récit plutôt que de le survoler à la vitesse grand V ? | |
| | | | Gary Fukungaga, Jane Eyre. | |
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