Angelin Preljocaj

Le célèbre chorégaphe de danse contemporaine travaille actuellement sur son dernier spectacle: Ce que j'appelle oubli.

Il s'est inspiré du livre de Laurent Mauvignier dans lequel l'auteur raconte un fait un divers déroulé à Lyon: un jeune homme tabassé à mort par 4 vigiles pour avoir volé une bière dans un supermarché. L'histoire est dramatique, et la narration poignante: le texte est composé d'une seule phrase s'étendant sur 55 pages.

L'enjeu pour Preljocaj est d'exprimer les mots (et des maux, car le drame est souvent à l'honneur dans ses chorégrahpies) par le corps.

Le spectacle sera représenté un peu partout en France dès la fin de l'été. La premiere aura lieu bien entendu à Lyon.

"Je veux faire un pas de plus pour entremêler écriture littéraire et écriture chorégraphique "

Preljocaj s'y était déjà essayé en 2009 avec le Funambule, créé d'après un texte de Jean Genet.

Il est un chorégraphe résolument novateur voire avant-gardiste car il essaie constamment de décloisonner la danse en la rapprochant d'arts différents et de pratiques nouvelles. Il a réalisé des oeuvres multimédia dans lesquelles les artistes sont accompagnés de projection vidéo.

Chacune de ses chorégraphies s'articule autour d'un thème.

A découvrir, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas encore.

S'il privilégie la danse moderne, il n'hésite pas quelques fois à recourir à des inspirations très classiques.

Le Parc est une alliance sublime de classique et de modernité pour dire l'atemporalité et l'universalité des jeux amoureux.

Un ballet qui me touche particulièrement.



Les morceaux de Mozart et le couple de danseurs étoile "Dupont-Legris" y sont aussi pour quelque chose.

Avis mitigés autour de la dernière création de Preljocaj.

Citation :

Dans un décor épuré, sur la musique électro de 79D, les corps des danseurs figurent tour à tour la résignation de la victime, gosse dégingandé qui esquisse bien trop tard un geste de défense, et le calme de ses bourreaux, dont l'unisson ne se dérègle que pendant l'enquête.

"Je voulais jouer des décalages, des contrastes entre violence et douceur, et montrer des hommes qui laissent libre cours à leurs pulsions mais restent froids, parce qu'ils se disent qu'ils font leur job", décrypte le chorégraphe.

Souvent âpre, imprégnée par la mort, la pièce s'attache aussi à rendre son humanité à l'homme tombé sous les coups: entre déambulations dans la ville et rencontres sexuelles sur les bords de Loire, elle restitue ce qui fut son bonheur de vivre.

Un avis favorable de l'Express

Prochain projet: une adaptation érotique des 1001 nuits.

Ho ho ça me plairait sans doute !

Luca va peut-être y aller comme elle habite Lyon et apprécie la danse...n'est-ce pas Luca ?

Le projet est d'ampleur avec les 1001 nuits

Natalia a écrit:

Luca va peut-être y aller comme elle habite Lyon et apprécie la danse...n'est-ce pas Luca ?

J'aimerais beaucoup mais mes poches sont vides.

Preljocaj adapte un texte de Laurent Mauvignier inspiré d’un sordide fait divers lyonnais.

"Ce que j'appelle oubli", éditions de Minuit. 62 p

c'est ici et sans doute l'occasion de lire Mauvigner.