Rodolphe, Mojo

ok; j'écouterai à la demande en lisant MOJO (Vents d'Ouest).


Le Mojo, c'est la bonne étoile, le destin, la conscience... pour une vie, et le gars qui a un mauvais Mojo est mal barré dans l'existence. Le Mojo de Slim Whitemoon lui accorde un destin singulier. Né au début du XXe siècle dans une plantation du Mississippi, il saute un jour dans un train avec sa guitare pour seule compagne.

C’est le début d'une vie folle et d'un destin chaotique, fait de larcins, de séjours en prison, de filles, de saouleries apocalyptiques, de vagabondage, de succès et même de gloire !... avant un retour vers la solitude de l'anonymat. En chemin, il croisera Blind Lemon Jefferson, Sonny Boy Williamson, Robert Johnson..

.Dans des ambiances musicales, enfumées et gouailleuses, Rodolphe et Georges Van Linthout nous content l'histoire d'un bluesman imaginaire, et nous emmènent sur ses pas de vagabond génial dans les remous d’une vie passionnée

Rothko, j'avoue avoir été intrigué par le terme "Mojo" faisant référence au blues. Je me suis tout de suite posé la question s'il était réellement venu du blues ou d'ailleurs car je n'avais aucune souvenance de l'avoir croisé dans les multiples titres que je connais. Certes je ne suis pas une Bible mais ma connaissance de blues est assez étendue pour que je me pose la question. Après une recherche sur Blues Database (la Bible des fans de blues) il apparait que sur 340 000 chansons répertoriées seules 340 utilisent le terme "Mojo" et encore cela se concentre autour d'une dizaine de chansons interprétées par plusieurs artistes sur différents albums. Les chansons les plus enregistrées étant "Got my Mojo working", "Mojo Boogie" et "Mojo Hand". Tu avoueras que c'est peu. Par contre, le terme est beaucoup plus utilisé en Europe et en Angleterre ou c'est le titre d'un magazine musical. Ma précision ne visait rien d'autres que d'expliquer mon étonnement.
En ce qui concerne la bd, je l'avais vue sur les tables à sa sortie et j'avoue qu'elle ne m'avait fait aucun effet.

Mojo Rodolphe, Georges Van Linthout chez Vents d’Ouest.

L'album en noir et blanc raconte la vie fictive de Slim, né sous une mauvaise étoile, mais qui a cependant des moments de bonheur au gré des jours et des rencontres.

Son itinéraire retrace l'histoire du blues, depuis les champs de coton jusqu'aux grandes villes, notamment Chicago, puis en Angleterre où il reste peu.

Vie précaire dans un climat de racisme et de poursuite des vagabonds (les hoboes voyagent clandestinement par le train), hébergements hasardeux, compagnonnages douteux, sauf avec la guitare, seule compagne fidèle.

un appendice éclaire quelques bluesmen rencontrés, on trouve des noms connus comme des destins pitoyables.


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