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 Hamid Grine [Algérie]

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mamie
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MessageSujet: Hamid Grine [Algérie]   Hamid Grine [Algérie] EmptyMer 04 Nov 2009, 22:36

HAMID GRINE , ECRIVAIN ET PRIX DES LIBRAIRES ALGERIENS 2009.

Hamid Grine est né le 20 juin 1954 à Biskra. Journaliste sportif auteur de sept livres sur le sport dont la fameuse biographie : "Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien", vendu à 20 000 exemplaires en 1986.

Par la suite, il quittera le sport pour la rédaction en cherf de grands journaux en Algérie et à l'étranger. il sera aussi directeur de création d'une grande agence de publicité dans un pays maghrébin.

Connu pour son style minimaliste, Hamid Grine fait partie du peloton de tête des écrivains contemporains les plus lus en algérie. Il a reçu plusieurs prix : la plume d'or du journalisme sportif, le prix coup de coeur du quotidien Djazair News en 2004 pour "Comme des ombres furtives", une récompense des éditeurs maghrébins pour l'ensemble de son oeuvre à l'occasion du salon international du livre à alger en 2008. L'un de ses romans, "La nuit du henné" est en cours d'adaptation au cinéma.
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mamie
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MessageSujet: Re: Hamid Grine [Algérie]   Hamid Grine [Algérie] EmptyMer 04 Nov 2009, 22:55

INTERVIEW DE K. SMAIL ce jour , le 4/11/2009

« J’ai écrit un roman qui dit des vérités dérangeantes »
Si je vois la réaction du public et de certains journalistes, je me dis que j’ai touché le mou, comme on dit dans le jargon journalistique. Il ne fera pas long feu a été bien accueilli, car c’est un roman qui dit des vérités dérangeantes.

Le journaliste et romancier, Hamid Grine, auteur du best-seller, Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien (20 000 exemplaires vendus en un seul mois en 1986), Cueille le jour avant la nuit, Chronique d’une élection pas comme les autres, La Nuit du henné ou encore La dernière prière, vient de se voir décerner le prix Aslia 2009, celui des libraires algériens.




- Hamid Grine, vous venez de recevoir le Prix des libraires algériens pour votre nouveau roman, Il ne fera pas long feu. Une distinction, une reconnaissance de vos pairs...

Toute distinction fait plaisir. Ce prix a d’autant plus d’importance à mes yeux qu’il est décerné par des libraires, des gens de métier qui ont une prise directe sur le réel. Ils savent quel est l’auteur qui est apprécié par les lecteurs et celui qui ne l’est pas. Ce sont des démystificateurs. Impossible de tricher avec eux. Aucun auteur ne peut jouer au matador avec eux. Le Prix des libraires est apprécié, ici comme ailleurs, car, pour une fois, ce ne sont pas les éditeurs ou les puissances de l’argent qui font la loi, mais les lecteurs.

- Votre style cursif s’affine et se cisèle au gré de vos romans...

J’ai toujours été un fervent adepte de l’empan des huit mots. J’ai toujours préféré l’écriture de Gide, Montherlant, Chateaubriand à celle de Proust. Je n’aime pas les adjectifs et les adverbes, ce cholestérol de la phrase.

- La Dernière prière a révélé le romancier et Il ne fera pas long feu est plus abouti...

Je ne sais pas si Il ne fera pas long feu est plus abouti ou non que La Dernière prière. Je sais seulement qu’un grand écrivain algérien m’a dit que La dernière prière est à ses yeux l’un des romans les plus puissants de ces dix dernières années en Algérie.

- Votre nouveau roman Il ne fera pas long feu est une immersion dans le monde de la presse avec ses sujets qui dérangent et fâchent...

Vous savez, je connais très bien le monde de la presse pour avoir été journaliste. je le connais aussi de l’autre côté du miroir. Si je vois la réaction du public et de certains journalistes, je me dis que j’ai touché le mou, comme on dit dans le jargon journalistique. Il ne fera pas long feu a été bien accueilli, car c’est un roman qui dit des vérités dérangeantes. il évoque aussi bien le féroce appât du gain de certains petits patrons de presse prêts à vendre leur âme au plus offrant pour s’enrichir personnellement, que la triste condition de beaucoup de journalistes talentueux.

- Est-ce un roman pamphlétaire, épidermique bien que fictif, comme vous le soutenez au début du livre ?

C’est une réaction à un état de fait. je n’aurais pas écrit ce roman, j’aurais peut-être eu l’urticaire ou une autre allergie. L’histoire de Hassoud s’est imposé à moi. je l’ai écrite d’une traite. Réaction épidermique donc.

- Le héros pour ne pas dire le « méchant », Hassoud, n’a pas bonne presse.. ?

Hassoud n’est que le reflet adouci d’une certaine catégorie de personnes. croyez moi, il y a pire que lui. Hassoud n’est pas tout à fait noir. Il y a en lui, ici et là, quelques rayons de lumière. il est comme nous, ni tout à fait noir ni tout à fait blanc. seulement en lui, il y a plus de noirceur que chez le commun des mortels.

- Vous parlez beaucoup de loosers, hommes, dans vos romans. Cependant, la femme est une espérance...

pour moi, la femme est toujours synonyme d’espérance. Sans les encouragements, les suggestions, et la disponibilité de mon épouse qui m’a débarrassé de toutes les contingences domestiques, je n’aurais jamais pu écrire autant de livres. J’ai toujours pensé que l’homme est d’abord le fils d’une femme. La mère aime ses enfants avec ses tripes, quand le père les regarde souvent avec méfiance ou irritation. bien entendu, ce n’est pas une règle générale.

- Pensez-vous à des ingrédients pour « épicer » votre intrigue ?

Quand j’écris un roman, j’y pense tout le temps. il m’obsède jusqu’à ce que je le termine. Ses personnages m’entourent, habitent avec moi, sont en moi... Quant aux intrigues, elles viennent au fur et à mesure du récit.

Vos romans sont des succès en librairie en Algérie...

Oui, j’ai cette chance. Tous mes romans ont été réédités, au moins à 2000 exemplaires. Cueille le jour avant la nuit vient de connaître sa cinquième réédition, c’est à dire qu’il s’est vendu à plus de 5000 exemplaires. A chaque vente-dédicace, je signe beaucoup d’ouvrages. Vous en avez été témoin. J’ai des témoignages d’affection et de respect de mes lecteurs. Et c’est ça qui compte.

- Au fil de vos ventes-dédicaces, nous avons appris de certains de vos lecteurs, professeurs dans de grandes écoles supérieures, que vos textes sont enseignés par eux aux élèves de ces écoles...

Oui, et ça me fait vraiment plaisir. lors de ma dernière vente-dédicace, une lectrice m’a appris que pour sa thèse de doctorat, elle travaille sur Le café de Gide. Elle a fait plus de 400 kilomètres pour me le dire.

- Bien que vous faites l’unanimité, il y a des détracteurs...

Heureusement que j’ai des détracteurs. Je les adore mes détracteurs. Si on mesure l’importance d’un romancier au nombre de ses détracteurs, je pense sincèrement que j’occupe une place de choix dans le monde des écrivains algériens. je dis donc à mes adorables détracteurs : soyez encore plus nombreux ! Plus sérieusement, je voudrais simplement vous dire que le premier écrivain qui m’a appelé pour me féliciter est Yasmina Khadra. Cet appel m’a fait d’autant plus plaisir qu’il provient de notre plus grand écrivain.

-Cueille le jour avant la nuit vient d’être publié en version audio (lecture en arabe), une première...

Et j’en suis très fier. Selon mon éditeur, c’est une première en Algérie. La version arabe est lue par le talentueux écrivain Abderrazak Boukoba, alors que la version française est le fait du non moins talentueux M’hammed Larbi Bouzina. deux poètes, deux potes, d’une extrême sensibilité. Comme ce sont des versions destinées aux non voyants, j’ai cédé mes droits.

- Et puis, La dernière prière et La Nuit du henné vont être adaptés au cinéma...

Si tout se passe bien, c’est Amar tribèche qui réalisera La dernière prière ; Rachid Dechemi, quant à lui, travaille depuis longtemps sur La nuit du henné. Quant à il ne fera pas long feu, Bachir Deraïs a pris option. il faudrait simplement que je précise qu’il n’est pas aisé de produire un film digne de ce nom en Algérie. Selon Bachir, il faut au moins cinq années pour passer de la phase intention à la phase action. Mais j’ai bon espoir qu’on voie ces romans au cinéma. Vous imaginez Hawas, Maâmar et Hassoud à l’écran... Allez faites le casting...

- Que pensez-vous du Sila version complexe olympique ? Comment l’écrivain que vous êtes a vécu ce changement ?

Pour moi, une grande souffrance. Je raconte ce que j’ai vécu. Je m’explique. J’avais une vente-dédicace samedi dernier de 14h à 18 h. A 16h30, à la grande déception de mes lecteurs et du staff d’Alpha, je suis parti chez moi. Pourquoi ? Pour la simple raison que je suis hypertendu, sous médicaments diurétiques et que je devais aller plus souvent aux sanitaires. Hélas, à chaque fois, c’était une chaîne de plus de 70 personnes qui attendait. Que faire ? Aller dans la nature. J’ai préféré partir chez moi. C’était plus décent. Pour ne rien arranger, je suis aussi asthmatique et j’étouffais littéralement dans l’humidité et la chaleur du stand. Ce Sila n’est pas fait pour les écrivains malades ni pour les malades tout court. Et puis, quelle cohue pour rentrer dans la tente ! j’ai failli me faire piétiner. Ce chapiteau érigé à la va-vite me rappelle les tentes des sans-abris. Et l’espace d’une vente-dédicace écourtée, j’étais un sans-abri...

Bibliographie :

Lakhdar Belloumi, footballeur algérien (essai, Enal, 1986)
Onze champions dans le miroir (essai, ENAL, 1988)
L’Almanach des sports collectifs algériens (essai, ANEP, 1990)
L’Entente, la légende du second souffle (essai, Dahleb, 1990)
L’Algérie en Coupe d’Afrique (essai, coauteur, Anep 1990)
Ombres et lumières de la boxe en Algérie (essai, Cnids, 1999)
L’Almanach des sports individuels algériens (essai, Cnids, 1999)
Comme des ombres furtives (essai, Casbah, 2004)
Chroniques d’une élection pas comme les autres (essai, Alpha, 2004)
Cueille le jour avant la nuit (essai, Alpha, 2005)
La Dernière prière (roman, Alpha, 2006)
La Nuit du henné (roman, Alpha, 2007)
Le Café de Gide (roman, Alpha, 2009)
Il ne fera pas long feu (roman, Alpha, 2009)

Par K. Smaïl
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MessageSujet: Re: Hamid Grine [Algérie]   Hamid Grine [Algérie] EmptyJeu 05 Nov 2009, 04:08

Bien ! cheers

j'ai fait une petite recherche, et je me suis aperçu qu' à part comme des ombres furtives, les livres d'Hamid Grine n'étaient pas connus chez les grands libraires par correspondance.

En revanche il semble être beaucoup lu en Algérie. Décidément je crois que la mediterranée dans les deux sens ne facilite pas l'accès aux livres !

Merci de nous avoir fait connaître cet auteur, mamie.
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MessageSujet: Hamid Grine [Algérie]   Hamid Grine [Algérie] EmptyMar 24 Avr 2012, 10:14

Hamid Grine,
voilà un écrivain francophone très populaire dans son pays mais pratiquement inconnu en France!

J'ai découvert cet auteut récemment avec son roman Camus dans le narguilé.
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Nabil, un professeur de français vivant à Alger vient de perdre son père qui avait tout du patriarche méditerranéen: riche mais avare, macho, dur avec sa femme, froid avec ses enfants. Le soir de sa mort, l'oncle de Nabil lui fait une incroyable révélation:il a été adopté et son père est en réalité Albert Camus ! Le héros y voit tout de suite un subterfuge pour le déposséder de son héritage, le mensonge étant bien trop gros. Pourtant, peu à peu, le doute s'immisce dans son esprit. Nabil mène alors une enquête pour savoir si Camus a déjà eu une liaison avec une femme algérienne. Et c'est l'occasion de partir sur les traces du Camus séducteur et de revenir aussi sur ses positions ambiguës quant à l'indépendance de l'Algérie.

J'ai beaucoup apprécié le fait de mêler la fiction au récit biographique. L'intrigue amoureuse est également bien menée bien que très banale. Si Nabil est pris entre deux pères (un homme adulé et un père méconnu), il se retrouve aussi partagé entre deux femmes: son épouse et sa collègue de travail qui l'aide dans ses recherches et éveille le Camus qui est en lui (la scène de leur flirt à Tipasa est jolie).
Dans l'ensemble, c'est un livre agréable qui se lit très facilement (en 3/4 d'heure c'est fait). Sans être de la ''grande'' littérature, il est plutôt bien écrit. On sourit souvent. On s'attache aux personnages, on a aussi un aperçu de la société algérienne dessinée en toile de fond.
Je vous le conseille!

Smile
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MessageSujet: Re: Hamid Grine [Algérie]   Hamid Grine [Algérie] EmptyMer 25 Avr 2012, 09:26

Hamid Grine aime mettre les écrivains français à l'honneur dans ses romans.

Prochain livre à découvrir pour ma part:

Hamid Grine [Algérie] 28vx85w

Gide a fait plusieurs longs séjours à Biskra, qui était au début du siècle dernier une ville d’eau réputée. Azzouz, un jeune collégien de l’Algérie indépendante, découvre l’auteur des Nourritures terrestres et l’ex-prix Nobel. Découverte fascinante.

Il se met à sa poursuite en compagnie d’un vieil homme (le père d’un camarade) qui a connu Gide. Ils revisitent ensemble les hauts lieux gidiens qu’évoquent les œuvres de l’écrivain : le jardin Landon, le café de Seksaf dénommé Café de Gide par la suite, la palmeraie Ouardi… Le collégien est sous le charme d’un Biskra mystérieux qu’il ne soupçonnait même pas.

Quarante ans plus tard, l’adolescent qui a quitté la grande oasis du Sud-Est pour Alger apprend de son ex-condisciple Omar que son père, décédé, a laissé un document troublant concernant Gide.

Appâté, épaté, il décide de retourner à Biskra pour revoir son vieil ami et marcher une nouvelle fois sur les pas de Gide. Il ira de découvertes en surprises. C’est que le temps a fait son œuvre en révélant un autre visage de Gide…

Plus qu’un roman, Le Café de Gide est une enquête en même temps qu’une quête initiatique d’un homme à la recherche de lui-même et de son passé à travers l’histoire de sa ville.

Dans ce récit court, dense, mené à bride abattue, on retrouve le style vif et incisif de Hamid Grine.
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MessageSujet: Re: Hamid Grine [Algérie]   Hamid Grine [Algérie] EmptyVen 07 Déc 2012, 22:09


il ya deux fils qui parlent du meme auteur siffle

A part ca une bonne presentation de ses livres,merci Aglae merci
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