rotko pilier
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| Sujet: Bertrand Chauveau, Théophile Bourcier, technicien municipal. Sam 21 Avr 2012, 19:09 | |
| Il s'agit du monologue d'un agent municipal, à la fois gardien du théâtre, animateur de jeunes, et acteur à ses heures. Vient l'heure de la retraite, et il reste quelques moments seul dans le thèâtre, à ruminer ses souvenirs, à fabuler aussi sur son rôle. Il est à la fois sympathique et fruste, un peu naif dans son langage, attendrissant dans ses illusions. Evidemment c'est un mauvais acteur, qui rajoute de l'emphase à des textes déjà ronflants comme Cyrano de Bergerac. Du Cid il se rappelle les grandes tirades qu'il déclame avec une ardeur excessive. Le geste fait redondance avec les anaphores quand il brandit - Citation :
- Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? . Grandeur et ridicules de ces humbles des coulisses, dont la passion sincère se traduit par des maladresses. Assurément l'acteur sait ménager les temps de paroles et les silences, les rodomontades et les soupirs nostalgiques. Des coups de téléphone scandent ce monologue, transformant "l'homme indispensable" en agent municipal soumis, mais non dénué d'ironie. Quelques passages au magnetophone, instrument des souvenirs, sont parfaitement règlés, et arrivent juste "à point", comme on dit dans les restaurants Un compte rendu dela séance avec des photos. | |
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