Mana Neyestani (Iran)

Editions Cà et Là / Arte Editions

BD. C'est l'histoire, vraie, d'un auteur iranien jeté en prison à la suite d'un dessin pour enfants mal interprété. Plongée au coeur d'un système totalitaire et d'un cas... kafkaïen.

Le cauchemar de Mana Negestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément
pour enfants d'un hebdomadaire iranien. Le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri, et les azéris, peuple d'origine turque
du nord de l'Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains d'entre eux, le dessin de Mana est
la goutte d'eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a
besoin d'un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l'éditeur du magazine sont arrêtés et emmenés dans la prison 209

Mana Neyestani, né voici 37 ans à Téhéran, en Iran, a beaucoup de talent, mais pas énormément de chance... Illustrateur depuis l'âge de 16 ans, il perd son emploi en 2000, après avoir été catalogué comme « dessinateur politique ».

article de Ouest-France

Voilà la bio de notre ami:

Après des études à l'université de Téhéran, Neyestani débute sa carrière de dessinateur professionnel en 1989. Il travaille pour différents journaux et magazines dont le journal iranien Zan. Ses dessins sont publiés régulièrement sur le site Radio Zamaneh.

D'origine persane, Mana est le fils d'un célèbre poète iranien. Son frère, Touka Neyestani, est également dessinateur. En 2006, suite à la publication d'un dessin qu'il réalise accompagnant un article, des émeutes se sont produites en Iran notamment dans les villes de Tabriz et Ourmia. La communauté Azéri se sent insulté par un dessin représentant un cafard prononçant un mot en azéri. Le dessinateur et son éditeur Mehrdad

Qasemfar furent arrêtés, Neyestani sera libéré au bout de 3 mois.

Après avoir quitté l'Iran, il passe par Dubaï, la Turquie, la Malaisie. Mana Neyestani vit actuellement à Paris.



As-tu quelques planches à nous montrer?

Je le note sur mes tablettes, et dès que je peux me le procurer, je saute sur l'occasion.

Il a un vrai talent de caricaturiste, c'est subversif à souhait

la censure iranienne :


un rappel sur Rue 89 avec plusieurs illustrations de Mana Neystani.