Claquer la porte ?

Utopie disait

Citation :

J'ai eu droit à la majorité à 18 ans, mais c'était trop me demander, j'imagine, je n'ai pas pensé à ce moment à claquer la porte, ce que c'est d'être bien élevée dans c'temps'là...

Moi à 21 mais je crois que cela dépend des caractères. Quand on travaille jeunes , on prend peut-être plus de responsabilités? encore que .. j'ai rencontré des niaises de 18 ans 21 ans 60 ans et plus donc je ne sais pas trop.
Mais parfois sans faire de l'anti-jeunes loin de là!! quand j'entends et vois vivre mes jeunes du village qui, à part cracher toutes les deux minutes, ne savent rien faire d'autres, je me dis : doit-on vraiment les faire voter?
Cela dit je vois aussi des vieux cracher et qui votent
donc on va en rester là et dire que le droit de vote c'est aussi celui de ne pas y aller non?

Marie qui fatigue

J'étais peut être niaise en fait je crois que j'étais surtout sous le joug de l'autorité que je n'osais rien devant par peur... par derrière j'ai appris à vivre parce que sinon je serais devenue folle je crois.
J'ai bossé à 19a, cela ne m'a pas donné de liberté... je n'y ai pas pensé (j'étais donc vraiment niaise )
Quand tu as peur... en fait ce n'est même pas que tu n'oses pas, tu n'y penses pas, tu es formatée.

J'ai entendu récemment quelqu'un raconter comment il était parti de chez lui à quinze ans. Mais il vivait dans un milieu détestable. Il lui a fallu une extraordinaire force de caractère pour tenir le coup.


Beaucoup ont l'envie de partir, mais si c'est faire une fugue par pur caprice ou "un coup d'épée dans l'eau", autant ne rien faire car vivre un échec est traumatisant

tu as parfaitement raison Rotko !
c'est pour cela sans doute que le subconscient des jeunes leur permet de ne pas trop faire de folies qu'ls regretteraient

Utopie a écrit:

J'étais peut être niaise en fait je crois que j'étais surtout sous le joug de l'autorité que je n'osais rien devant par peur... par derrière j'ai appris à vivre parce que sinon je serais devenue folle je crois.
J'ai bossé à 19a, cela ne m'a pas donné de liberté... je n'y ai pas pensé (j'étais donc vraiment niaise )
Quand tu as peur... en fait ce n'est même pas que tu n'oses pas, tu n'y penses pas, tu es formatée.

tu as tout à fait raison le mot exact est "formaté" et c'est ainsi que des jeunes vivent encore dans la crainte mais que derrière ils ne font que des c.......ries rien que pour se prouver qu'ils existent il ya deux mondes : chez eux et avec les "potes", jour et nuit, ou vice versa

un film récent montrait plutôt la réalité inverse : la difficulté de parents à se "débarrasser" d'un grand adolescent qui tardait à prendre son envol du foyer familial.

Actuellement, et pour des raisons qu'on peut examiner, les jeunes restent longtemps "chez Papa-Maman", jusqu'à 23 24 ans. Certains, voire certaines (on rejoint le fil mère-fille), n'en partent jamais !

Ah oui Rotko mais ceux dont tu parles auraient l'âge de partir s'ils pouvaient s'assumer . c'est tout à fait vrai à tel point qu'ils sont surnommés les "tanguy" par les mauvaises langues. mais quand on connait les difficultés qu'ils rencontrent, on peut comprendre que s'envoler doit être très difficile.
Moi je parle plutôt des jeunes de 15/20 ans qui ne réalisent pas très bien que la vie les attend !

la chronique de Corinne lepage ce matin soulignait, d'après une etude sur les jeunes en Europe,

- que les Jeunes français étaient aussi pessimistes que les jeunes japonais et polonais,

- étaient individualistes par manque de confiance dans les autorités établies, politiques, institutionnelles ou religieuses.

- inquiets par les pbs du chômage et une croissance lente.

Tolérants et peu patriotes, ils envisagent une cellule familiale différente de celle de leurs parents (est-ce bien nouveau ?)

le sujet était interessant , mais Corinne lepage a mal lu sa chronique peu exploitable en l'état.

rotko a écrit:

Tolérants et peu patriotes, ils envisagent une cellule familiale différente de celle de leurs parents (est-ce bien nouveau ?)

J'allais te répondre que cela ne me semblait pas nouveau mais peut-être un retour vers le mariage ? je ne sais pas.

Retour vers le mariage, ça m'étonnerait, mais d'un autre côté les salons du mariage" organisés ça et là ont toujours un grand succès.

Le phénomène nouveau serait sans doute une plus grande acceptation de la mobilité. Parfois aussi une acceptation contrainte, car certaines grosses boîtes expédient leurs cadres un peu partout, sans état d'âme de leur part.

Par contre, je ne crois pas que claquer la porte soit d'actualité effectivement il y a des cas, mais ils sont libres et choyés d'un côté et d'un autre, partir n'est pas facile vu les prix des logements, le chômage et les bas salaires.

Dans les années 80, tu pouvais louer une chambre de bonne 200 FF dans les beaux quartiers en plus, les petits boulots mi-temps et autres ne manquaient pas, à ça on rajoute des parents plus sévères et fermés en général, tout le monde ne rêvait que de quitter le nid, vivre ses amours, ne pas avoir d'horaire, être indépendants.

Entre la motivation qui a changé et c'est plutôt un point positif et les difficultés à s'installer aussi.

En même temps, je vois la vie en province est totalement différente qu'en milieu urbain. Les enfants s'en vont faire des études après le bac, en ville ils restent chez les parents !

Spoiler:

ouai!! mais en province, s'ils partent c'est dans des chambres universitaires et ceux là de toute façon sont sauvés dans la jungle de la vie. ceux qui ne s'en sortiront pas sont les fils d'ouvriers d'usines qui sont effectivement chez les parents, jusuq'à ce qu'ils trouvent un petit boulot. Et ... ben même leur petit boulot ne leur permettra pas de voler de leurs propres ailes. Alors? si la maison des parents est assez grande, ils viendront avec leur copine ou copain s'installer ..... en attendant
en attendant quoi? qu'une fille soit enceinte et enfin ils vivront leur vie dans la vieille maison à retaper de la grand-mère à 10 kms des parents. Leur bébé? (car i l y aura rapidement un bébé ! ils le mettront chez papy mamy tous les matins vers 7 heures avant d'aller à l'usine
c'est noir ce que je vous raconte? c'est ce qui se passe en face de chez moi