Maud Tabachnik

Maud Tabachnik, Fin de parcours, Viviane Hamy.

comme disent les latins, in cauda venenum…

9 petites nouvelles noires en 100 pages, c’est dire qu’on a le temps d’en lire une ou deux avant de s’enfoncer dans les draps.

Ici tout démarre en douceur : l’ordinateur de l’écrivain modifie de lui-même le texte que ce dernier tape sur le clavier. L’ordinateur est aussi gai et optimiste que l’écrivain est sombre. Pas sûr que la lutte entre les deux se termine bien (fin de parcours).

Accoucher quand une tornade est annoncée n’est pas de tout repos : Elaine’s baby, le bébé d’Elaine n’a pourtant pas l’intention de moisir dans l’utérus d’une femme angoissée.

L'enfer, Maman. Sofia le petite adolescente, très douée et très obéissante, coule des jours heureux entre sa mère et sa gouvernante, Miss Penrose. Dommage quand même que sa mère ramène un homme à la maison…

J'aime bien les chutes : de nos jours, faut vraiment s'attendre à tout !!!

pour mieux connaître maud Tabachnik, voici le site de son editeur

http://www.viviane-hamy.fr/fiche-auteur.asp?A=24

et un entretien avec l'auteur

là ou vous cliquez


en echange j'aimerais savoir... : quel est, selon vous, son meilleur polar ?

Citation :

Oh, c’était des gens très bien, vous savez.

Phrase habituelle qui accompagne les responsables des faits divers les plus atroces et les plus inattendus. La famille Nicholson fête Noël dans la joie des retrouvailles . Les enfants sont là, bien installés socialement, et reconnaissants à leurs parents.

Une interrogation intervient à deux reprises dans le récit. La réponse est dans les dernières lignes, à la fois surprenante et pourtant banale.

" Je prête beaucoup de mes traits de caractère à mes héros. Comme moi Sandra Kahn est pugnace, bagarreuse, elle a de l’humour, n’abandonne jamais, à ses risques et périls. Pareil pour Sam Goodman qui est plus chic, plus maniéré et pas du tout homosexuel: il est juste doté d’une mère juive très encombrante qui l’empêche de se marier. Quant à Stan Lévine, il est complexe, se pose beaucoup trop de questions. Tous ont vécu des épreuves hors du commun.

Je me suis aperçue de cette empathie pour mes héros, le jour où j’ai écrit un roman avec des figures que je n’aimais pas du tout. C’étaient des personnages mesquins, petits, et c’était un calvaire de les retrouver tous les matins. J’ai dû modifier leurs caractères pour terminer le livre, que je n’ai d’ailleurs jamais publié. Je suis incapable de ne pas avoir de sympathie pour mes créatures.

un entretien sur bibliobs

les experiences de Milgram dont elle parle dans son entretien sont sur cette page.

Maud Tabachnik, Je pars demain pour une destination inconnue, Éditions de L’Archipel, 240 p.

Dans la nuit du 29 juin 1946, la petite colonie juive de Yagour, près d'Haïfa, est réveillée par des soldats britanniques à la recherche d'immigrés clandestins. Un officier vient saisir les armes et arrêter les récalcitrants.

Opération brutale, répétée dans plusieurs kibboutz de Palestine mandataire...
Quelques mois plus tard, à Lyon, Serge Menacé, fils de déportés, prend contact avec l'abbé Glasberg, fondateur de l'Amitié chrétienne venue en aide aux Juifs pendant la guerre, pour lui confier une mission délicate.

entretien avec la dame.