Georges Perros

De son vrai nom georges poulot, il choisit "perros" par amour de la Bretagne :

Georges Perros, Gardavu, Edition Le temps qu'il fait.

Citation :

Je dois d'abord m'excuser. Je n'ai pas l'habitude de parler en public. J'avoue que c'est très impressionnant. Enfin tant pis. Si j'ai des embarras de diction, je vous serais infiniment reconnaissant de me reprendre, je suis à votre entière disposition.

Récit d'un homme qui, ne supportant pas de voir tabasser un de ses semblables, se retrouve au poste de police, puis en cellule.

Nulle violence dans ce récit, nulle agressivité indignée pour rapporter la mésaventure d'un citoyen démuni devant la force publique. Une ironie et une distance constante rendent ce texte attachant : bien écrit, jouant sur différents tons, il se prête bien à une lecture orale.

Ces 10 pages imprimées à quelques centaines d'exemplaires sont accompagnées d'extraits de lettres à Jean Paulhan et à Michel Butor.

Citation :

Récit d'un homme qui, ne supportant pas de voir tabasser un de ses semblables, se retrouve au poste de police, puis en cellule.

Ce récit ressemble étrangement à des mesaventures vécues récemment par des citoyens témoins de violences insupportables infligées par les forces de police.

je pense en particulier à Jean Michel Maulpoix, mais aussi à cette voyageuse qui devant les mauvais traitements infligés dans un avion à un sans-papiers avait déclaré : "j'ai honte de la France".

Les autres passagers avaient aussi protesté et les policiers avaient dû renoncer à embarquer le passager malgré lui.

Elle (je crois que c'est une institutrice en retraite) fut accusée d'incitation à l'émeute et citée devant les tribunaux, après de multiples tracas policiers.
Relaxée par le tribunal, son jugement a fait l'objet d'un appel par le procureur. L'affaire aura pris près d'un an pour une remarque bien compréhensible dans le contexte.

Perros est moins connu pour gardavu que pour ses papiers collés, publiés chez l'imaginaire, Gallimard.

A vrai dire, Perros fait la différence entre la note et l'aphorisme.

Les notes, il en prenait tout le temps.

Citation :

« Certains maniaques, dan s la marge du livre furieusement découpé, ne peuvent s'empêcher de déposer comme instinctivement, le résultat à peine intelligible de leur réflexion.[…]

Il arrive que leurs remarques soient plus intéressantes que le discours qui les a provoquées. »

Le support des notes de Perros, c'était la vie, considérée comme un livre qu'il commentait.

Citation :

« Pour ne rien perdre de cette incessante lecture, tout m'est bon - bouts de papiers, souvent hygiéniques, tickets de métro, boites d'allumettes, pages de livres. J'en suis couvert. La plupart de ces notes sont inachevées. »

Toute femme me mettant dans un état érotique me donne envie de faire l'amour avec une autre femme.

in Papiers collés.

rotko a écrit:

Georges Perros, Gardavu, Edition Le temps qu'il fait.

Citation :

Je dois d'abord m'excuser. Je n'ai pas l'habitude de parler en public. J'avoue que c'est très impressionnant. Enfin tant pis. Si j'ai des embarras de diction, je vous serais infiniment reconnaissant de me reprendre, je suis à votre entière disposition.

Récit d'un homme qui, ne supportant pas de voir tabasser un de ses semblables, se retrouve au poste de police, puis en cellule.

Nulle violence dans ce récit, nulle agressivité indignée pour rapporter la mésaventure d'un citoyen démuni devant la force publique. Une ironie et une distance constante rendent ce texte attachant : bien écrit, jouant sur différents tons, il se prête bien à une lecture orale.

Ces 10 pages imprimées à quelques centaines d'exemplaires sont accompagnées d'extraits de lettres à Jean Paulhan et à Michel Butor.

Je ne connais pas cet auteur, mais ce que tu dis de ce récit me rappelle un excellent film passé relativement inaperçu, Très bien merci, qui traite d'un sujet proche, avec un humour décalé irrésistible et une Sandrine Kiberlain lunaire. Le protagoniste, incarné par Melki, se retrouve en cellule puis en hôpital psychiatrique pour avoir simplement refusé de quitter les lieux lors d'un contrôle d'identité sur la personne d'un jeune qui a des traits méditerranéens, sans intervenir à aucun moment. Une image fidèle de la France sarkozienne, ou plus largement de nos sociétés de contrôle, mais sans aucune lourdeur ou volonté de démonstration.

Elle est ce mur horizontal

Où s’appuyer quand rien ne va

Et rien ne va plus trop souvent

Cette béquille infatigable

Qui n’en finit pas de jeter

Sa parabole au fond des sables

Dans le cœur mat d’un coquillage

On l’entend encore chanter


in Poèmes bleus

in poèmes bleus.

je n'ai aucune connaissance en poésie et je ne comprends souvent pas grand chose mais c'est une des rares fois ou je trouve ça beau et juste.

je pense vous lire m'sieur Perros!

Ai lu un bon papier dans Télérama sur cet écrivain, dont je ne connaissais que le nom.

J'aime bien cette poésie très proche du vrai langage, et néanmoins soucieuse de quelques rimes.

Ca change des délires contemporains formalistes.

Sinon, pour ma part, plus besoin d'avoir des papiers dans les poches pour prendre des notes, avec la fonction bloc-notes de mon BlackBerry.

Quel imbécile je fais, j'avais moi-même posté ici...

J'ai lu une centaine de pages de Papiers collés 2 (Le Retour )

Léger, mélancolique. Parfois à la lisière du banal. Je continue.