Henri Darger et les petites filles

Un univers hanté !

D'un coté des petites filles modèles dans un décor paradisiaque, de l'autre des scènes d'egorgement et de supplice, parfois les deux en même temps.

L'exposition juxtapose des textes et des illustrations.

Henri Darger est un artiste brut qui a fait des panneaux en pratiquant le collage, le decalque et l'assemblage.

C'est à la maison rouge avec les "livres cuits" de Denise Aubertin, 10 boulevard de la bastille XIIe



Pour des images plus grandes http://laracine.free.fr/darger.htm

Voir aussi

http://www.abcd-artbrut.org/article.php3?id_article=91

Magnifique, non? précisons que le fascicule de presentation de l'expo est tres bien fait.

Les images sont dures mais c'est surtout quand j'ai lu l'histoire d'Henri Darger et que j'ai pensé à cette vie de solitude remplie de tout ce passé d'abandons, de peurs, j'imagine de terreurs.
Tous ces cris qu'il devait avoir en tête, c'est ce qui me touche le plus encore que l'expression de ses souffrances.

Curieux, toujours étonnée par les coïncidences, depuis une bonne semaine, je fais des recherches sur l'art brut.
Je n'avais pas vu Henri Darger mais le travail de Théo Wiesen Ici

J'ai eu envie aussi de construire des barrières formant des silhouettes, les poser là devant ma fenêtre et puis je ne le ferai pas, j'ai fini par penser qu'il y avait déjà bien assez de barrières dans la vie.

Pour theo Wiesen, il faut d'abord aller sur laracine.free.fr puis choisir theo Wiesen.

A la maison rouge on trouve aussi des dessins de Michael
Borremans.

Citation :

Il utilise des enveloppes déchirées, des couvertures de livres etc...Il depeint un univers habité d'individus aliénés. il nous fait partager son scepticisme sur la capacité de chacun à pouvoir agir en homme libre et éclairé.

Extraits du fascicule de l'exposition

Sur le site ci-dessous, vous trouverez quelques oeuvre qui vous donneront une image - imparfaite, de cet artiste belge installé à Gand et qui se réclame du surréalisme.

http://www.zeno-x.com/artists/borremans/MB_full_frameset.htm

Elles sont l'objet d'une veneration, d'une adulation, mais le danger les menace.
Avec Darger on pénètre dans

Citation :

un monde étrange peuplé de fillettes souvent nues, pourvues d’un pénis, d’hommes en armes, de soldats, de monstres ailés, de fleurs géantes, un monde pourtant familier tant les figures qui s’y logent nous rappellent par leur graphie les illustrations des livres pour enfant du début du XXe siècle, les publicités et les «illustrés».

Pour en savoir plus sur cet artiste inspiré et tourmenté

Henri Darger était jumelé avec denise Aubertin dans l'exposition que j'ai vue, mais c'est aussi l'occasion de parler des expositions d'art brut

le site de lausanne est riche en artistes, servez-vous de l'index et vous retrouverez Darger, notamment, mais aussi des bricoleurs hantés et minutieux, architexstes pointilleux de leurs rêves intérieurs.

Près de montmartre la halle Saint Pierre est un lieu d'étonnement comme je les aime.

Que Nestor me pardonne si ce n'est pas l'endroit d'en parler, mais je découvre le musée du stylo et de l'écriture 3, rue Guy de Maupassant 75016 PARIS. On en reparlera.

Henry Darger a composé, tout au long de sa vie une œuvre énigmatique — Les Royaumes de l’irréel — qui relate, au fil de 15 145 pages et 300 dessins, l’histoire des Vivian Girls : sept fillettes, filles d’un général qui dirige le royaume, résistant à l’assaut des méchantes armées des pays voisins, qui attaquent et assiègent le royaume, réduisant en esclavage les enfants et les massacrant.

L’ouvrage s’achève avec la victoire des fillettes et le retour à un monde idyllique.
Inspiré de l’actualité de la Première Guerre mondiale et de lectures sur la Guerre de Sécession et amplement nourri des fantasmes de l’auteur, l’ensemble de l’œuvre met probablement en scène une autre scène en la transfigurant, celle de sa propre enfance meurtrie, assassinée mais finalement, peut-être victorieuse.

Ce qui trouble avant tout dans cette œuvre, c’est la violence de certaines images (massacre des innocents, enfants étranglés, etc.) dont le traitement ressemble pourtant à celui des illustrations familières des livres pour enfant.

Cela me fait toujours un drôle d'effet quand un artiste met en scène des petites filles... surtout elles et peu d'autres sujets...

Dans ce que j'ai pu lire sur lui ce que je trouve troublant et tout à fait intéressant c'est cette cruauté montrée sous un jour paisible.

J'aime ce mélange... cela pourrait être l'inverse montrer des images brutales qui racontent des histoires douces par exemple. En premier j'aime bien l'inattendu, quand un spectateur, lecteur est secoué dans ses a priori même les plus inconscients et les raccourcis que nous faisons tous plus ou moins.
C'est un peu comme de dire une vacherie de façon élégante et souriante ou de dire je t'aime dans un cri ...

rotko a écrit:

Près de montmartre la halle Saint Pierre est un lieu d'étonnement comme je les aime.

Ah oui oui oui, allez-y !!! Je suis fan de cet endroit de ce que l'on y voit, entend... croise ! J'y allais souvent, très souvent, je l'ai connu ce musée grace au théâtre car lorsque je faisais des mises en scène, j'allais au marché Saint Pierre choisir tissus, accessoires et autres froufrou (je ne mets pas de s, ce n'est pas beau avec !).

A une époque j'en ai même fait une sortie pour bébé ... admiratif puis pour petite fille en devenir

oui c'est le quartier des tissus en grands metrages, et il y a des couleurs !! dommage que dans les rues les tenues soient ternes. Les gens devraient sortir enveloppés dans des tentures et des voilages de rideaux