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Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: francis poulenc Mer 24 Nov 2010, 16:29
Stabat Mater
Francis POULENC (1899-1963)Le Stabat Mater est dédié à la mémoire du peintre et décorateur de théâtre Christian Bérard. Celui-ci meurt le 12 février 1949 dans la salle du Théâtre Marigny, lors de la présentation de son décor des Fourberies de Scapin, dont Louis Jouvet avait fait la mise en scène pour la troupe de JeanLouis Barrault et Madeleine Renaud.
J'avais d'abord songé à un Requiem, mais je trouvais cela trop pompeux. C'est alors que j'eus l'idée d'une prière intercessionnelle, et que le texte bouleversant du Stabat me parut tout indiqué pour confier à Notre-Dame de Rocamadour l'âme du cher Bérard. »
Le Stabat Mater est créé le 13 juin 1951 lors du Festival de Strasbourg sous la baguette de Fritz Münch.
La composition de l'œuvre se situe chronologiquement entre celle de la Messe et celle du Gloria, deux de ses autres grandes pièces religieuses. Le Stabat est divisé en douze sections dont la première audition révèle assez clairement l'alternance presque systématique de sections calmes (1, 3, 4, 6, 8, 10, 12) et de sections animées (2, 5, 7, 9, 11). le Stabat Mater semble évoquer le style jésuite français, c'est-à-dire restant sobre tout en étant cependant orné » .
La grande variété d'écriture, ainsi que l'utilisation d'un effectif orchestral et choral inédit (2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, timbales, 2 harpes, chœur à 5 voix, soprano solo), sont les marques de l'évolution du style religieux de Poulenc. L'écriture harmonique de cette pièce est d'une complexité rivalisant presque avec celle de sa Messe, pourtant les grappes de dièses et de bémols n'agressent jamais l'auditeur ; au contraire ces modulations permanentes sont stupéfiantes de naturel et surtout de souplesse, les altérations étant souvent issues de jeux d'enharmonie et d'ambiguïtés tonales ou modales.
A de nombreuses reprises, Poulenc souligne musicalement, avec une grande puissance expressive, les mots importants du texte (« Gladius » [1], « Benedictus » [2], « Quis ? Quis ? » [5], « Morientem, desolatum » [6]...) celui-ci est d'ailleurs toujours nettement intelligible et la musique est là pour en accentuer l'émotion et les valeurs contemplatives.
Parmi les pages les plus brillantes de l'œuvre citons le cinglant et grinçant Cujus animam gementem, le pastoral Quae moerebat, l'entrée du soprano solo dans le Vidit suum, le clair-obscur Sancta Mater passant de la douloureuse évocation de la crucifixion à l'illumination sur le nom de la Vierge, et enfin le paradisiaque final Quando corpus morietur, consacrant l'épanouissement lumineux de l'œuvre.
la source.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: francis poulenc Mer 24 Nov 2010, 16:34
simplicité du recueillement...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: francis poulenc Mer 24 Nov 2010, 16:41
J'ai la version de Serge Baudo (orchestre de Lyon) avec Michèle lagrange soprano, un CD Harmonia mundi.
Bel Canto pilier
Nombre de messages : 165 Age : 67 Localisation : Belgique Date d'inscription : 29/09/2010
Sujet: Re: francis poulenc Ven 26 Nov 2010, 17:31
Je ne connais qu'un opéra de ce compositeur mais quel opéra ! "Le Dialogue des Carmélites" est une des rares compositions contemporaines que j'ai vraiment aimé ... l'entièreté de l'opéra est animé d'une tension musicale et dramatique incroyable ... et le final !!!
Un bon article à ce sujet : http://www.lamediatheque.be/travers_sons/op_pou01.htm
mimi54 pilier
Nombre de messages : 550 Age : 55 Localisation : nancy Date d'inscription : 11/03/2010
Sujet: Re: francis poulenc Ven 26 Nov 2010, 17:49
rotko a écrit:
Stabat Mater
Francis POULENC (1899-1963)Le Stabat Mater est dédié à la mémoire du peintre et décorateur de théâtre Christian Bérard. Celui-ci meurt le 12 février 1949 dans la salle du Théâtre Marigny, lors de la présentation de son décor des Fourberies de Scapin, dont Louis Jouvet avait fait la mise en scène pour la troupe de JeanLouis Barrault et Madeleine Renaud.
J'avais d'abord songé à un Requiem, mais je trouvais cela trop pompeux. C'est alors que j'eus l'idée d'une prière intercessionnelle, et que le texte bouleversant du Stabat me parut tout indiqué pour confier à Notre-Dame de Rocamadour l'âme du cher Bérard. »
Le Stabat Mater est créé le 13 juin 1951 lors du Festival de Strasbourg sous la baguette de Fritz Münch.
La composition de l'œuvre se situe chronologiquement entre celle de la Messe et celle du Gloria, deux de ses autres grandes pièces religieuses. Le Stabat est divisé en douze sections dont la première audition révèle assez clairement l'alternance presque systématique de sections calmes (1, 3, 4, 6, 8, 10, 12) et de sections animées (2, 5, 7, 9, 11). le Stabat Mater semble évoquer le style jésuite français, c'est-à-dire restant sobre tout en étant cependant orné » .
La grande variété d'écriture, ainsi que l'utilisation d'un effectif orchestral et choral inédit (2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, timbales, 2 harpes, chœur à 5 voix, soprano solo), sont les marques de l'évolution du style religieux de Poulenc. L'écriture harmonique de cette pièce est d'une complexité rivalisant presque avec celle de sa Messe, pourtant les grappes de dièses et de bémols n'agressent jamais l'auditeur ; au contraire ces modulations permanentes sont stupéfiantes de naturel et surtout de souplesse, les altérations étant souvent issues de jeux d'enharmonie et d'ambiguïtés tonales ou modales.
A de nombreuses reprises, Poulenc souligne musicalement, avec une grande puissance expressive, les mots importants du texte (« Gladius » [1], « Benedictus » [2], « Quis ? Quis ? » [5], « Morientem, desolatum » [6]...) celui-ci est d'ailleurs toujours nettement intelligible et la musique est là pour en accentuer l'émotion et les valeurs contemplatives.
Parmi les pages les plus brillantes de l'œuvre citons le cinglant et grinçant Cujus animam gementem, le pastoral Quae moerebat, l'entrée du soprano solo dans le Vidit suum, le clair-obscur Sancta Mater passant de la douloureuse évocation de la crucifixion à l'illumination sur le nom de la Vierge, et enfin le paradisiaque final Quando corpus morietur, consacrant l'épanouissement lumineux de l'œuvre.
la source.
Il fait partie de notre répertoire, et nous le chantons en ce moment; Une merveille tout simplement. Je suis toujours aussi émue après un concert devant des accords aussi beaux à cahanter, difficiles parfois, car contemporain oblige ça frotte souvent entre les pupitres, mais c'est si beau et O quam tristis, et afflictat, un merceau de bravoure pour un choeur amateur comme le nôtre: démarer juste, et le rester, sans instruments, "à poil " si je puis dire
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: francis poulenc Ven 26 Nov 2010, 17:52
ah ! je vais écouter ça, merci !
j'ai entendu mais non vu les biches, un ballet sur la musique de Poulenc
j'ai un faible pour son concerto champêtre dont voici le finale
C'est allègre et plein d'humour.
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Sujet: Re: francis poulenc
francis poulenc
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