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 Andrés Trapiello - [Espagne]

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2 participants
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Bernique
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Andrés Trapiello - [Espagne] Empty
MessageSujet: Andrés Trapiello - [Espagne]   Andrés Trapiello - [Espagne] EmptyVen 29 Jan 2010, 15:59

Les amis du crime parfait,
Quai Voltaire - prix Nadal 2003


Quel rapport y a-t-il entre un médecin, un écrivain, un horloger, un étudiant, une rentière, une grande bourgeoise, un avocat, Sam Spade, Poe, Marlowe, Maigret, Miss Marple, Holmes et Néro Wolfe ?
L'amour du crime.

Toutes les semaines les membres des Amis du Crime Parfait se réunissent dans un café madrilène pour refaire l'histoire du roman policier, discuter à n'en plus finir de théories littéraires et criminelles.

Citation :
victime : jeune avenir prometteur, bonne famille, donc plus de chagrin. Homme, pas femme. raisons évidentes : public n'aime pas victimes soient femmes. vaste public pour crime parfait : public avec imagination et capacité d'affabulation fait parfait crime. Public considère perte moins grande si femme. Quand victime femme, huit lecteurs hommes sur dix pensent sue femme est en partie responsable. Société ainsi faite, et crimes se produisent dans société., pas vocation de la transformer...

Et puis il y a la vraie vie, dans laquelle l'écrivain est besogneux, l'avocat dépassé, l'étudiant amoureux ...
Il y a aussi Madrid qui peine à s'endormir ce 23 février 1981 : les militaires tentent un coup d'état, le parlement est investi, les nostalgiques du franquisme ressortent leur panoplie, les insomniaques déambulent dans la rue.
Et puis le temps passe, l'écrivain n'écrit plus, il s'enfonce.
Et puis le temps passe, la démocratie survit.
Et le temps passe, un commissaire est assassiné.
Et le temps passe, il faut le remonter pour faire le lien entre tous ces événements, car un crime, comme un suicide, ne peut s'expliquer que par le passé de la victime.

Ce n'est ni un roman policier, ni un roman sociologique, ni un roman d'amour. Ca ne commence jamais vraiment, mais on n'a pas envie d'abandonner la lecture, attendant toujours l'événement qui fera démarrer l'intrigue. Puis quand l'événement survient, on se rend compte que tout a déjà été mis en place il y a bien longtemps.

Une chose est sûre, c'est un roman politique et historique : il rapproche la tragédie de la guerre civile espagnole, que finalement nous connaissons très mal, des tragédies plus proches de nous (dans le temps) : le Rwanda, L'Afrique du sud ou la Yougoslavie et l'obligation de vivre, au nom de la réconciliation, auprès de son bourreau.


Citation :
- (...) certains de nos militaires et policiers n'ont pas valu mieux que les nazis, mais ils vivent tranquillement, avec un emploi ou une retraite, parce qu'on a pactisé avec leur camp. Au nom de qui ? au nom de la transition pacifique ? On nous a demandé notre à avis à moi, à ma mère ? D'accord, personne n'exige qu'on les exécute, pas même qu'on les condamne. Les victimes se contenteraient de les voir juger.
- Même les communistes ont dit qu'il fallait tourner la page !
- A-t-on demandé leur avis aux communistes morts, aux communistes qui ont croupi trente ans en prison (...) ? Personne ne veut qu'on tue les assassins, les tortionnaires, les complices ! Même pas qu'on les jette en prison. Il n'en reste pas moins que la seule manière d'oublier leurs crimes, c'est qu'on puisse les juger à la lumière des faits. (...) j'ai compris pourquoi ils ont perdu la guerre : ils n'auraient jamais été à la hauteur des criminels
.


Quant au crime parfait, son inconvénient principal est qu'on ne peut même pas en parler et s'en réjouir ... ironique, non ?
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rotko
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rotko


Nombre de messages : 69282
Date d'inscription : 26/12/2005

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MessageSujet: Re: Andrés Trapiello - [Espagne]   Andrés Trapiello - [Espagne] EmptyVen 29 Jan 2010, 19:01

Interessant, je vérifie, oui, je peux l'avoir :

traduit de l'espagnol par Caroline Lepage . titre original "Los amigos del crimen perfecto". j'aurais compris le titre sans dictionnaire...
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Andrés Trapiello - [Espagne]
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