Nicholas Evans

On peut facilement le ranger dans la catégorie "best sellers" et "grand public", surtout à cause de son succès adapté au cinéma: "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", mais Nicholas Evans est malgré tout un écrivain dont il ne faut pas avoir honte de lire les oeuvres et surtout pas en se disant que c'est de la piètre littérature de plage qui alimente la fortune de France-Loisirs et compagnie, car au contraire c'est un écrivain tout ce qu'il y a de plus sincère et ancré dans la grande tradition des conteurs de l'amérique profonde style Steinbeck, avec des personnages dont on se souviendra longtemps. Le pompier-parachutiste dans "Le coeur des flammes", le garçon un peu demeuré qui arrive à parler aux bêtes sauvages dans "le cercle des Loups", le vieil homme acariâtre qui réchigne à soigner le cheval (et qu'à la lecture on imagine bien différent de Robert Redford) dans "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", ou la jeune fille écolo-terroriste dans "La ligne de partage" sont franchement difficiles à oublier. Dans chacun des généreux volumes un suspense monstrueux nous ménage en outre la plus minimale alternative s'ils doivent mourir, les personnages auxquels on s'était attaché veux-je dire et qui nous font alors presque pleurer. Donc, sans complexe aucun j'avoue que j'attends son prochain livre avec impatience... Nicholas Evans, retenez ce nom.