Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 Jay McInerney

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maïa
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maïa


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MessageSujet: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyVen 11 Jan 2008, 15:02

Il fut un élève de Raymond Carver... Bonne école !

Ce romancier américain né en 1955 a publié en 1984 son premier roman Journal d'un oiseau de nuit, où il offre une vision sombre de la jeunesse dorée new-yorkaise.
Proche de Bret Easton Ellis, il publie Trente ans et des poussières en 92, roman qui peint des golden boys trentenaires, attachés aux valeurs du fric mais aussi finalement humains et en quête d'amour...
On retrouve ces personnages, ayant dépassé la quarantaine dans son dernier livre paru, La belle vie qui se passe au moment du 11 septembre 2001.
Le héros, bénévole dans les décombres au lendemain du drame, va voir sa vie et celle de ses proches basculer et découvrir aussi de nouveaux sentiments, de nouveaux rapports humains... Moins mordant, sans doute plus convenu que les précédents, ce dernier roman se lit néanmoins avec plaisir...
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Monique Rannou
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Monique Rannou


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MessageSujet: Re: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyDim 18 Mai 2008, 09:29

maïa a écrit:
Le héros, bénévole dans les décombres au lendemain du drame, va voir sa vie et celle de ses proches basculer et découvrir aussi de nouveaux sentiments, de nouveaux rapports humains... Moins mordant, sans doute plus convenu que les précédents, ce dernier roman se lit néanmoins avec plaisir...
Moué... je n'ai lu que le dernier, dernièrement, étant donné que la version poche était enfin sortie.
Je l'avais entendu à la radio, l'auteur m'avait l'air intéressant.
J'ai été déçue par ce roman... pas assez poussé à mon avis. Il faut dire, pour être de bonne foi,
que j'ai vraiment du mal à m'identifier avec des personnages issus d'un milieu qui n'est pas le mien.
Le 11 septembre apporte une remise en question des personnages, mais globalement,
c'est un roman de moeurs de la bonne bourgeoisie américaine, assez banal.
Le fric est omniprésent, ça critique sans doute un certain milieu, mais ça devient vite lassant.
L'auteur avait dit que l'intérêt était aussi de voir l'évolution des personnages avec l'âge grandissant,
mais comme je n'ai pas lu les précédents, cet aspect m'échappe complètement !

Ayant lu auparavant "Extrêmement fort et incroyablement près" de Jonathan Safran Foer,
j'ai sans du eu de trop grandes attentes de ce roman...
"La belle vie" m'a semblée d'autant plus fade, je pense.
Je n'ai ressenti aucune émotion, je suis restée très distante.
Ca ne marche pas à tous les coups !
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Nymphéa
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Nymphéa


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MessageSujet: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyMer 18 Fév 2009, 18:42

La belle vie.

« Mariages stagnants, comme celui de Corinne et Russel, ou carrément moribond, comme celui de Luke et de sa femme Sasha, projets professionnels en roue libre, lassitude engendrée par des vies trop superficielles, autant de spirales que le 11 septembre a paru casser d’un coup » ; ce pourrait être un bon résumé du livre.
Mon compte rendu ne sera pas partial car je n’ai que modérément apprécié. Le livre se découpe en trois parties et seule, de mon point de vue, la deuxième est intéressante.
-Première partie : présentation des personnages et de la situation, avant le 11 septembre. Des personnes riches, voire très riches, vaines et superficielles, dîners et galas, alcool, drogue et conquêtes faciles, conversations oiseuses, le paraître, l’ennui.
-Deuxième partie : les tours sont à terre et on se retrouve sur les décombres. Sur fond de rencontre et d’idylle entre Corinne et Luke, McInernay décrit avec brio la situation et ses implications. Désarroi, peur, incrédulité, rassemblent dans un premier temps les gens et les solidarisent ; des petites vendeuses aux grands businessmen, tous viennent aider. Une scène hallucinante des premiers déblaiements. La mise en place des cantines, leur fonctionnement, le système D, l’aide improvisée.
Mais peu à peu, les failles se font jour. Les motivations ne sont pas si altruistes, les sentiments ambigus :
Citation :
« -Tu as peur ? ...De mourir ?
-Pas tant de mourir, que de mourir avant d’avoir compris le but de mon existence. Avant d’avoir accompli quelque chose. »
Et plus tard :
Citation :
« Elle avait honte d’admettre qu’elle était secrètement soulagée, qu’elle s’était lassée des flics désoeuvrés, qui engraissaient et se bourraient de caféine, et du flirt avec les gardes nationaux en mal du pays. A mesure que la crise s’était muée en routine, que les restaurants et les boutiques du quartier avaient commencé à rouvrir, que les incendies avaient refroidi, que le tas de débris déchiquetés s’était abaissé au niveau du sol, et que le ciel s ‘était éclairci au dessus des tours de bureau et des arbres nus dans le parc, son sentiment de la mission à accomplir s’était lentement évaporé. »
Jay McInernay pointe aussi l’espèce de fascination morbide qu’exercent les ruines, leur pouvoir érotisant, leur esthétisme... Luke apprécie
Citation :
« la beauté filigranée de l’exosquelette de la tour sud. »
Le Ground Zero devient lieu de visites guidées :
Citation :
«- Un laissez-passer ?
-Les gens sont curieux. Ils veulent voir ça. Les Portman ont fait la visite hier et ils ont trouvé que c’était émouvant. »
Une description réaliste et sans concessions de l’évènement et de ses impacts.
-Troisième partie : après. Chacun retourne, même si un peu blessé et moins assuré, à ses travers antérieurs, à sa vie insipide et factice, mais confortable et sans tracas. Même nos deux amoureux, qui avaient voulu croire que le désastre leur permettrait de reconstruire leur vie autrement, n’ont ni le courage ni le talent pour ce faire et se laissent reprendre par le conformisme et la routine sécurisante.
Un monde paillettes : «la belle vie»…!?
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MessageSujet: Re: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyMer 18 Fév 2009, 19:03

C'est un livre que j'aimerais lire moi aussi
La belle vie De Jay McInerney, Editions de l'Olivier, 2007.
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MessageSujet: Re: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyLun 15 Juin 2009, 05:31

Citation :
«Smoke» ("La Fumée"), l'histoire de la désintégration d'un jeune couple, est un chef-d'œuvre de nuances et de concision. McInerney est au sommet de son art quand il reste dans le monde des privilégiés; en dehors il divague

dit Slate
qui n'est pas entièrement séduit :

Citation :
il se croit obligé d'adopter la posture d'un chroniqueur froid - et pas un simple symptôme - de cette époque méprisable.

Citation :
En dépit de la récompense d'être [comparé] à Raymond Carver, [...] ses premiers critiques, l'ont traité de «Yuppieback» (jouant sur le mot «Yuppie» argot désignant un jeune cadre dynamique, et «paperback» un livre de poche) et «McWriting» (jouant sur le préfixe « Mc », référence au nom de famille de l'auteur et à la chaîne de fast-food à succès).
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MessageSujet: Re: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyLun 30 Nov 2009, 08:09

Trente ans et des poussières
de Jay McInerney chez Points Seuil.

Jay McInerney Jayag.th
clic !


Citation :
Les 19 nouvelles qui composent ce recueil captivant ont été écrites entre 1982 et 2009. Elles dessinent en creux le portrait d'une Amérique qui a beaucoup changé. Les fêtes déjantées des années 80, les fraternisations de l'après 11-Septembre, les désillusions qui ont suivi. Talentueux et débridé.

Ouest-France.
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MessageSujet: Re: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyMer 23 Déc 2009, 07:44

Moi tout craché aux Editions de l'Olivier, place en ouverture du recueil 4 nouvelles formant des passages entiers de certains de ses romans.

Les textes réunis ici datent pour les plus anciens des années 1980.

C'est donc, quelle que soit la qualité des textes, un recyclage Smile
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MessageSujet: Re: Jay McInerney   Jay McInerney EmptyMar 22 Oct 2013, 06:22

Jay McInerney Ba10
 
 
La Martinière, 432 p., 2013.
 
Jay McInerney réunit soixante-six de ses chroniques parues dans House and Garden et dans le Wall Street Journal, chroniques qui se nourrissent des connaissances qu’il a accumulées avec le temps sur toutes sortes de vins, sur les gens et les lieux qui les produisent à travers le monde. On voyage ainsi avec lui des châteaux légendaires de la culture vinicole à l’Australie, la Nouvelle-Zélande, en passant par les collines de Santa Rita et Paso Robles, l’Argentine et le Chili. On rencontre ces "fous de raisin", vigneron, sommelier, expert etc.
 
Jay McInerney a écrit:
Le vin vous met en connexion avec le passé, pas seulement avec l’époque où il a été fait, mais aussi avec le moment où vous l’avez bu la dernière fois. Le souvenir est aussi une clé d’entrée pour écrire de la fiction. En général, j’essaie de garder ces deux voies séparées, l’écriture du vin et l’écriture de fiction, mais elles ont manifestement d’importantes connexions.
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