Na Hong-Jin, The chaser

J'ai été voir the chaser mercredi dernier, et ça fait très plaisir de voir enfin un film coréen dans les salles de ciné ça faisait longtemps.
L'histoire est celle d'un ancien flic, devenu proxénète et qui est à la recherche de deux de ses filles disparues. Il est persuadé qu'elles se sont enfuies avec les avances d'argent qu'il leur a accordées. Quand il découvre que le client à qui il vient d'envoyer une de ses filles est celui a qui il a envoyé les deux filles manquantes, il pense à une arnaque de sa part et s'en va a sa recherche.

Il finit par le retrouver en train de rouler en voiture dans le quartier où il réside. Arreté par la police il avouera alors etre l'auteur des 12 meurtres mais refuse de dire quoi que ce soit d'autre. Les policiers et le proxénète ont douze heures pour trouver des preuves et surtout son lieu de résidence où il a enterré les corps et où se trouve peut etre encore la dernière prostituée encore vivante, avant que le procureur ne le relache.

c'est un film haletant, prenant, au suspense souvent véritablement insoutenable et comme les Coréens savent le faire, l'humour est souvent présent entre deux scènes d'horreur.

Très bon film policier servi par d'excellents acteurs, on ne voit pas les deux heures passer, il n'y a pas une minute en trop. On est loin des films policier américains, ici c'est plus réaliste et parfois très cruel mais c'est aussi un film qui ne s'oublie pas.

The Chaser de Na Hong-Jin avec Kim Yoon-seok, Ha Jeong-woo…

je crois qu'il est question d'un "remake" : Leonardo di Caprio vient de signer pour refaire le film, après "Les Infiltrés" de Scorsese, remake de "Internal affairs"...

J'ai vu The Chaser hier soir, et ça confirme tout le bien que l'on peut penser du cinéma coréen.

Le suspense est haletant car le scénario recèle des rebondissements totalement imprévus. L'horreur côtoie l'humour et les scènes nocturnes sont remarquables, notamment au sein de ce quartier qui paraît un vrai dédale.

On remarquera encore au passage la critique du fonctionnement de la police coréenne comme on pouvait le trouver dans Memories of murder.

J'ai également beaucoup aimé The Chaser


Si un terme pouvait résumer "The Chaser", ce serait fatal.
Le déroulement de l'histoire est particulier : on apprend très tôt qui est le tueur, ce qui évite au réalisateur tout un tas de subterfges plus ou moins réussis destinés à en masquer l'identité tout en la suggérant. Le reste du film est une chasse à l'homme dont les multiples rebondissement ne font que retirer tout espoir de voir ce tueur enfin arrêté.

Autre classique des polars asiatiques, la police est une fois de plus ridiculisée, et montrée comme inefficace et dépassée par les événements...

Réalisateur à suivre.
La récupération quasiment immédiate par les studios d'Hollywood de ce scénario ne présage rien de bon.
J'ai l'impression qu'ils sont vraiment à court d'idées à force de payer leurs scénaristes au lance-pierre...

The Murderer (interdit au moins de 12 ans)

Yanji, ville chinoise de la Préfecture de Yanbian, coincée entre la Corée du Nord et la Russie, où vivent quelques 800 000 Sino-coréens surnommés les «Joseon-Jok.» 50% de cette population vit d’activités illégales. Gu-nam, chauffeur de taxi, y mène une vie misérable. Depuis six mois, il est sans nouvelles de sa femme, partie en Corée du Sud pour chercher du travail. Myun, un parrain local, lui propose de l’aider à passer en Corée pour retrouver sa femme et même de rembourser ses dettes de jeu. En contrepartie il devra simplement… y assassiner un inconnu. Mais rien ne se passera comme prévu…

La critique du Parisien, que je partage : "Nourri d’un drame social au réalisme poisseux, ce thriller passionnant et tragique fait preuve d’une imagination sans bornes lorsqu’il s’agit de réinventer les scènes de tueries, sanglantes jusqu’au grotesque, ou les poursuites en voiture. Pour faire court, on en reste baba."

Un film est rageur, haletant. Une image très belle, léchée. Avec, en prime, un Jung-woo Ha magnétique et un Kim Yun-seok "tarantinesque" (les deux acteurs jouaient déjà dans The Chaser).

Une scène m'a fait frémir d'horreur et mourir de rire en même temps (si c'est possible !) : l'homme qui attrape un énorme os d'animal et le dresse dans les airs pour massacrer ses ennemis. Ne manquait que la musique d'Ainsi parlait Zarathoustra. Pam pam pam pam pam...

Bande annonce.

Luca a écrit:

Une scène m'a fait frémir d'horreur et mourir de rire en même temps (si c'est possible !) : l'homme qui attrape un énorme os d'animal et le dresse dans les airs pour massacrer ses ennemis. Ne manquait que la musique d'Ainsi parlait Zarathoustra. Pam pam pam pam pam...

Bande annonce.

version moderne de Samson et de la machoire d' âne, sans doute

Comme il arrivait à Lehi et que les Philistins accouraient à sa rencontre avec des cris de triomphe, l'esprit de Yahvé fondit sur Samson, les cordes qu'il avait sur les bras furent comme des fils de lin brûlés au feu et les liens se dénouèrent de ses mains.
Trouvant une mâchoire d'âne encore fraîche, il étendit la main, la ramassa et avec elle il abattit mille hommes.
Samson dit alors : " Avec une mâchoire d'âne, je les ai mis en tas. Avec une mâchoire d'âne, j'ai battu mille hommes. "