Wim Wenders

Dans la série "j'ai vu un film, il y a un siècle et j'ai adoré", je vais me procurer le dvd et après l'avoir revu, je donnerai un sentiment plus précis. Je me souviens d'images et de plans très beaux.

En attendant :

"Les Ailes du Désir" un film de Wim Wenders

Deux anges, Damiel et Cassiel, contemplent les hommes du haut du ciel berlinois. Éternels, ces deux êtres ne connaissent ni le froid, ni la faim, ni l’amour, mais une compassion détachée pour ces hommes trop souvent malheureux.

Parce qu’ils sont invisibles, Damiel et Cassiel se mêlent à eux, lisent leurs pensées et tentent de les aider à leur manière, de les détourner de certaines idées noires. Pourtant, Damiel, las peut-être de son existence linéaire et monotone, tombe amoureux d’une jolie trapéziste, Marion.

Mais la jeune femme est incapable de voir Damiel. Elle ressent la présence de l’ange comme une sensation, un parfum autour d’elle.

C’est le comédien Peter Falk (Columbo), venu tourner un film sur la période nazie, qui va porter secours à Damiel. Car lui aussi a été un ange, trente ans plus tôt, et chaque jour il se félicite d’avoir renoncé à son essence angélique, même si la mort se trouve au bout du chemin. Il explique à Damiel – qu’il ne voit pas mais dont il sent la présence délétère – la beauté du monde terrestre, sa saveur…

* Un conte philosophique *

Les ailes du désir marque le retour de Wim Wenders en Allemagne, son pays d’origine, mais surtout à Berlin, sa ville d’élection, déchirée à l’époque par le Mur.

Loin des thèmes de prédilection du réalisateur – l’errance des individus en quête d’identité, les réflexions désabusées sur ses compatriotes –, le film se présente comme un conte philosophique. La vision qu’a Wim Wenders du monde s’adoucit par le truchement de la fable, même si ce conte de fées métaphysique est empreint de mélancolie.

Le film est tourné en noir et blanc tant que Damiel appartient à l’univers céleste. L’irruption de la couleur marque le passage à la mortalité avec le désir de goûter, de sentir, de voir, de toucher. Une oeuvre poétique dominée par la remarquable prestation de Bruno Ganz et celle de Peter Falk, dans son propre rôle.

Buena Vista social club ~ Wim Wenders
avec Compay Segundo, Eliades Ochoa, Joachim Cooder, Ry Cooder, Ibrahim Ferrer, Carlos Gonzalez, Ruben Gonzalez, Omara Portuondo

quelques extraits de l'album
http://minilien.com/?FzJ2wE4jde

Mais bien mieux !

sur http://www.blogmusik.net/

taper buena vista

je l'ecoute en tapant.

rotko a écrit:

je l'ecoute en tapant.

Et tu aimes ???

J'écouterai demain...

J'ai envie de dire j'aime déjà... ce qui est totalement idiot et loin de toute objectivité !!!

...

Utopie a écrit:

Dans la série "j'ai vu un film, il y a un siècle et j'ai adoré", je vais me procurer le dvd et après l'avoir revu, je donnerai un sentiment plus précis. Je me souviens d'images et de plans très beaux.

En attendant :

"Les Ailes du Désir" un film de Wim Wenders

Un siècle ou presque, également...
Faudrait que je le revoie aussi, un jour quand Arte aura décidé de nous le rediffuser.
A l'époque, j'étais scotché devant mon écran. Je ne sais pas pourquoi j'avais adoré, il ne se passait pas grand chose (dans mon lointain souvenir), mais je ne pouvais regarder ailleurs, comme si j'avais été hypnotisé par ces images, belles et bleues...

Pour le DVD, je l'ai vu mais à chaque fois à un prix bien élevé.

Pour Arte, il me semble qu'ils l'ont passé il y a pas si longtemps et je m'en suis aperçue après ...

Oui, le DVD est assez cher, mais il existe un coffret qui le couple avec Paris, Texas.

D'ailleurs, si Der Hummel über Berlin est très beau, le chef-d'œuvre de Wenders est bien Paris, Texas, qui a reçu la Palme d'or à Cannes en 1984. Le thème de l'identité y est traité avec beaucoup de profondeur; comme d'habitude, le cadrage et l'image y sont magnifiquement mis en valeur. Le déplacement aussi des figures principales est très bien fait, les personnages défilent à mesure que Travis se réapprorie son identité.

Oui merci pour l'info, Paris, texas est un superbe film également et je venais de voir le DVD "Les Ailes du Désir" a des prix assez raisonnables.

Je suis assez étonnée du peu d'écho sur ce réalisateur ici.

Wim Wenders signe un film de danse, Pina, en hommage à Pina Bausch, la grande dame de la danse contemporaine.

le film propose de petits hommages dansés exécutés en extérieurs, dans la ville et les environs de Wuppertal.

le journal le temps vante

la beauté intrinsèque des chorégraphies et des musiques, l’émotion des témoignages ou l’intelligence de la mise en scène ; ce film qui fait apparaître le non-dit derrière une danse-monde ouverte à toutes les origines et à tous les âges, finit par bouleverser.

Subtilement réflexif, Pina ne raconte rien d’autre que l’amour (douloureux et fugitif), l’esprit de troupe (pour tromper la solitude et le temps qui file) et la survie à travers la création. Au contact de l’art radical de Pina Bausch, celui plus romantique de Wim Wenders en devient à nouveau profondément émouvant.



Pina – dansez, dansez, sinon nous sommes perdus
(Pina – tanzt, tanzt, sonst sind wir verloren),
documentaire 3D de Wim Wenders (Allemagne/France 2011).

Pour le coup, la presse est unanime. J'irai le voir vendredi. La bande-annonce est pleine de grâce

J'ai vu Pina ce matin, et c'est grandiose!

Sans être fan de danse moderne, j'ai vraiment aimé ce film-documentaire en hommage à Pina Bausch, à travers ses chorégraphies dansées par sa troupe et les témoignages des membres de celle-ci.

D'entrée, on est saisi par la danse. Le premier mouvement a presque quelque chose de rituel, de sacrificiel. On retrouve a priori les thèmes chers à Bausch, et comme elle le dit à un moment : au-delà d'un certain point, il n'est plus besoin de mots. Tout en étant souvent érotique, la danse de Bausch exprime la solitude, l'impossibilité d'être ensemble, le vide, la souffrance, mais aussi parfois la libération par l'art. Toute son esthétique est rappelée par une danseuse avec cette question obsédante de Pina Bausch : "A quoi aspirons-nous?". Que ce soit en extérieur ou sur scène, la danse semble permettre une libération.

Ce qui frappe aussi, c'est la grande mixité des membres de la troupe. Bausch fait danser la vie, des jeunes aux vieux, des blancs aux noirs... Le monde danse devant nos yeux et nous regarde.

Si le témoignages sont souvent poignants et montrent une Pina Bausch presque sur-humaine, parvenant à faire se transcender les êtres qu'elle met en mouvement, ce qui m'a le plus marqué est l'extrait de Café Müller où danse Pina Bausch. C'est vraiment époustouflant!

Quant à la réalisation de Wenders, que dire? De nombreux plans sont remarquables et mettent en relief ces corps musculeux qui s'animent devant nous grâce à la 3D. Avec Avatar, c'est sans aucun doute la plus grande réussite du cinéma 3D depuis sa récente création.
J'ai aussi beaucoup aimé le choix de Wenders de placer le spectateur dans le public, en utilisant des procédés théâtraux : le lever de rideau au départ, les rangs de spectateurs en bas de l'écran...

Alors allez-y et, n'oubliez pas, "Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus" !

J'ai vu le film Pina : c'est impressionnant de voir les différents spectacles et mises en scène de Pina Bausch.

voir l'article du Monde, Je développerai plus tard

Bon, on s'en fiche un peu mais je vous le dis:

pour moi "Les ailes du désir" est le plus beau film au monde, même si comme la plupart des Wenders, il est très lent, que les actions se comptent sur les doigts d'une main. Le synopsis est très bon, bien que simpliste, et une puissante poésie émane de chaque plan. Le principe du film en noir et blanc qui n'affiche de la couleur qu'à l'apparition d'un personnage bien précis est très efficace point de vue poétique et visuel (d'ailleurs Spielberg l'a plagié pour sa 'Liste de Schhindler). La mise en abîme d'un film dans le film est une autre 'trouvaille' des plus efficaces.

C'est un autre regard porté sur l'espèce humaine, en cela c'est une approche très poétique.

je le recommande chaudement à tous les "grains".

Pina

Wim Wenders fait une rétrospective des spectacles de Pina Bausch, et place entre ces spectacles un « entretien » avec un ou une danseuse.

Au départ, on peut être surpris par la diversité des prestations, puis on y voit la diversité et la richesse des mises en scène, ainsi que des décors urbains, naturels ou artificiels où elles ont lieu.

Le plaisir visuel de corps particulièrement souples et maîtrisés dans les figures exigées (je pense au plongeon d’une danseuse dans le cercle horizontal des bras de son partenaire, comme un poisson sautant dans une épuisette), les équilibres précis d’un corps portant des branches sur un fond de forêt, font aussi place à un épanouissement humain : chacun découvre sa personnalité, sa façon de réagir, grâce à la danse et au travail qu’elle demande.

Il s’agit aussi d’une recherche intérieure personnelle où Pina Bausch joue un rôle d’accoucheuse, et non de façonnement à son image.

Oui, un film à voir et le spectacle nous reste dans l’œil et dans la tête.

Merci à Ignatius pour son analyse des ailes du désir que j'ai vu dans de mauvaises conditions. Je suis passé à côté

J'ai découvert Wim Wenders à travers "Paris Texas", il y a bien longtemps. Je lis bien les éloges concernant "les ailes du désir" et pourtant je trouve que c'est le film le moins intéressant du réalisateur allemand si on le compare "Au fil du temps" et à "l'ami américain". Je ne dis pas que je ne l'aime pas mais sans hésitation j'ai acheté "au fil du temps" pour ces temps morts, ces silences et le grain de la photo alors que "les ailes du désir" me paraissent trop cousues de file blanc, trop lisses. Je préfère les films où la filiation avec son ami Peter Handke sont assouvies que les travaux plus tardifs.
Par contre "Pina" se profile de la même façon que "Tokyo-ga" ou "Nick's Movie" qui déjà montraient le talent de documentariste de Wenders, un peu comme son ami Werner Herzog.

Lliam7 a écrit:

J'ai découvert Wim Wenders à travers "Paris Texas", il y a bien longtemps. Je lis bien les éloges concernant "les ailes du désir" et pourtant je trouve que c'est le film le moins intéressant du réalisateur allemand si on le compare "Au fil du temps" et à "l'ami américain". Je ne dis pas que je ne l'aime pas mais sans hésitation j'ai acheté "au fil du temps" pour ces temps morts, ces silences et le grain de la photo alors que "les ailes du désir" me paraissent trop cousues de file blanc, trop lisses. Je préfère les films où la filiation avec son ami Peter Handke sont assouvies que les travaux plus tardifs.

je voudrais pas dire de bêtise, mais dans mon souvenir c'est justement Peter Handke qui a écrit les dialogues des Ailes du désir.

La scène finale uniquement celle qui se passe dans le bar avec Nick Cave en toile de fond. Il n'a pas écrit tout le film.
Cependant, la filiation est bien plus importante avec "Au fil du temps", "Alice dans la ville" que dans "Les ailes..."

Lliam7 a écrit:

La scène finale uniquement celle qui se passe dans le bar avec Nick Cave en toile de fond. Il n'a pas écrit tout le film.
Cependant, la filiation est bien plus importante avec "Au fil du temps", "Alice dans la ville" que dans "Les ailes..."

Alors là, tu me troues le ... plafond. Fan de Wim Wenders et de Nick Cave, je ne me souvenais pas qu'il était dans ce film!!! grâce à toi je vais le revisionner sous peu! merci de l'info!

Oui c'était encore avec Blixa Bargeld à la guitare... Blixa que j'ai vu l'an passé avec Einsturzende

Très bonne idée de confier la mise en scène de Hammett, dont nous apprécions les les romans et nouvelles, à Wim Wenders.


le film repose sur l'interaction entre l'écrit et le vécu, si bien que tous deux se succèdent ou se côtoient, font partie de l'intrigue.

Au début, l'écrivain finit son ouvrage, et la scène finale se déroule sous nos yeux ; elle réapparaîtra plus tard, à la fin de l'histoire, comme vécue réellement, elle inspire à nouveau l'écrivain qui a perdu son manuscrit, la boucle est bouclée, les personnages du romancier lui rendent visite, d'ailleurs il les avait connus chez Pinkerton, notamment.

Frederik Forrest qui incarne Dashiell Hammett, appelé parfois Sam comme son détective, paraît plus fade que Humphrey Bogart dans le faucon Maltais et d'autres films.

Pourtant Hammett est entraîné dans les milieux de ses personnages, avec une musique de John Barry particulièrement bien adaptée, un peu désabusée, ou noire mélancolique. On quitte la chambre d'écriture pour parcourir les rues de Chinatown à "Frisco", avec les clandés, les bars, la morgue, les quais, lieux cultes du roman noir.

Les amis réclament de l'aide, se montrent infidèles et ingrats (tant pis pour eux , et les femmes séduisantes, volages, égoïstement déterminées. On rêverait mieux, mais on aime sans illusion, à coeur perdu comme on dirait à fonds perdus. Tentatives de chantage, manœuvres d’intimidations des méchants ou de la police, les gros bonnets ne valent pas mieux que les petits malfrats. Le Privé le sait depuis longtemps.

Tout l'univers de Dashiell Hammett se retrouve donc dans ce film/anthologie que j'ai eu beaucoup de plaisir à regarder.

Je continue l’exploration de Wim Wenders, le réalisateur choisi pour janvier et février.

Land of Plenty, ou la terre d’abondance, est le titre en antiphrase d’un film qui montre des sans logis allongés dans la rue, ou s’alimentant dans des soupes populaires, ici à « la mission ».

Le pays va mal, en proie à une véritable paranoïa depuis le 11 septembre, avec des crimes de rue, des habitats de fortune - ou plutôt d’infortune, des habitants réduits à de minables trafics de détergents, ou fréquentant des casses automobiles, passifs à l’image de la grabataire collée à son poste de télévision dans un baraquement bordélique.

Le personnage principal ne va pas bien non plus : vétéran de la guerre du Vietnam, persuadé d’avoir gagné la partie (« We won ! » répète-t-il), il s’ancre dans un patriotisme déplacé, ne jouit plus de toutes ses capacités physiques en raison de crises d’épilepsie, ni peut-être de ses capacités mentales, après un double traumatisme : celui d’un accident au Vietnam, et l’écrasement des avions sur les Twin towers.

Flanqué d’une ingénue, il assume un double rôle : oncle Paul/sergent Jeffries, le premier chargé d’un devoir familial, le second, d’un devoir patriotique. En Œil de l’Amérique, il suspecte les « enturbannés », pendant que le pasteur de service berce les immigrants et défavorisés de l’amour de Dieu - et de l’Amérique penchée affectueusement sur leur misère !

Le tableau est sombre, il ne faudrait pas prendre le film pour un réquisitoire aux dépens de ses qualités satiriques : car elles existent !

Avec un James Bond autoproclamé qui débusque un terroriste là où la grabataire regarde son unique chaîne de télé, trouve l’agent spécial « drôlement habillé », avec des gadgets abracadabrants etc…

The Land of Plenty par Leonard Cohen.

Don't really have the courage
To stand where I must stand.
Don't really have the temperament
To lend a helping hand.

Don't really know who sent me
To raise my voice and say:
May the lights in The Land of Plenty
Shine on the truth some day.

I don't know why I come here,
Knowing as I do,
What you really think of me,
What I really think of you.

un article sévère sur ce film, avec une video.

La lettre écarlate avec Senta Berger : Hester Prynne, Hans Christian Blech : Roger Chillingworth, Lou Castel : Le Révérend Dimmesdale.

A moins que la référence m'ait échappé, Wenders oublierait de mentionner la source, Nathaniel Hawthorne.

L'action se déroule à Salem, Nouvelle-Angleterre, au XVIIe siècle. Esther Prynne vit seule depuis la disparition de son mari. Elle accouche d'une fille adultère et devra porter une lettre rouge, symbole de son infamie, puisqu'elle refuse de divulguer le nom de son amant.

Ce film de 1973 intéresse par ses aspects esthétiques et la mise en cause du puritanisme.

Les prises de vue mettent en valeur le décor, sauvage et beau, au point de donner parfois des cartes postales. Les personnages sont habillés strictement, avec une pointe d'austérité qui correspond aux moeurs de la Nouvelle-Angleterre.

La rigueur morale est générale, touche à la fois la population, les juges et les religieux, Même les enfants se livrent à des brimades sur "l'enfant du péché".

C'est un pur hasard que je l'aie regardé le jour des femmes, mais on y voit les ravages que créent une morale et une justice fondées sur une interprétation rigoureuse des Ecritures. Un univers glaçant, où la seule solution est la fuite.

Une analyse complète

Prochain film : Paris Texas, ce serait bien d'avoir des interlocuteurs parmi les grains

Paris, Texas
France/Allemagne, 1984

1/2

Avec Harry Dean Stanton, Nastassja Kinski, Dean Stockwell, Aurore Clément

Frontière mexicaine. Après avoir disparu pendant quatre années, Travis émerge du désert pour réapparaître dans la vie de son frère Walt, qui le croyait mort et a élevé son fils Hunter depuis sa dispariion. Travis a tout oublié et va lentement reprendre possession de son passé et redécouvrir son fils. Il décide alors, en sa compagnie, de retrouver Jane, sa femme.


C'est le résumé de la première partie du film (140 '). Travis suscite les interrogations par son comportement, et il touche le spectateur par ses efforts pour reconquérir son fils. La famille de Walt son frère montre une attention à autrui très louable.

Le décor, avant d'être urbain, s'interesse à un univers vide, des voies ferrées et des routes rectilignes qui se perdent à l'horizon. Une décharge de voitures. J'y vois les prémices de "land of plenty, terre d'abondance" qui enrichira le thème après le 11 septembre.

Le film est lent, et je ne suis pas sûr que l'utilisation de filtres (nuit bleues, crépuscules jaunes rougeâtres) soit appréciée aujourd'hui. je verrai sans tarder la deuxième moitié.

Paris, Texas
France/Allemagne, 1984

2/2

Avec Harry Dean Stanton, Nastassja Kinski, Dean Stockwell, Aurore Clément.

Travis et Hunter partent donc à la recherche de l'épouse/mère. On retrouve l'univers urbain, les liens stratégiques entre le père et l'enfant pour pister la fugitive. La conversation entre Travis et sa femme retrouvée se passe dans un lieu original, mais, à mon avis, relève plus du théâtre que du cinema.

Peut-être aurais-je dû voir le film entier dans la foulée, car le couper en deux épisodes risque d'amener un regard assez froid sur ces retrouvailles, malgré l'émotion des partenaires. L'ensemble m' a paru un peu long, malgré de bons moments.

Si Paris, Texas a obtenu la Palme d’Or, le prix international de la critique et le prix œcuménique à Cannes en 1984, c’est parce qu’il représente l’accord parfait entre un scénario bien écrit, des images d’une telle beauté qu’elles en deviennent des tableaux - l’avant-dernier plan sur le parking ne dépareillerait pas dans une exposition du peintre Hopper -, des acteurs qui donnent une dimension à leur personnage et une musique qui accompagne si bien qu’elle devient l’ombre des images. Le film le plus beau et le plus émouvant de ces vingt dernières années, et ce pour longtemps encore.

une critique très élogieuse.