Terrence Malick, the tree of life.

Le Nouveau monde
Un film de Terrence Malick
Avec Colin Farrell, Q’Orianka Kilcher, Christian Bale, Christopher Plummer, David Thewlis.

Sept ans après le chef d’œuvre qu’est « La Ligne rouge » (1998) - évocation de la bataille de Guadalcanal, en 1942 dans le Pacifique -, on attendait le nouveau film de Terrence Malick. Même si ce n’est pas un chef d’œuvre, Le Nouveau Monde reste un grand film. Terrence Malick explore constamment le rapport de l'homme avec le cosmos, avec la nature, comment l'éden est devenu un paradis perdu.

L'histoire, authentique, de l'expédition de Smith, appelé à d'autres missions, et de Pocahontas, qui épouse John Rolfe, un aristocrate veuf, vient à la cour de Jacques Ier et meurt dans les brouillards de la Tamise à 22 ans, a accouché d'un mythe.
1607, les conquérants débarquent. L'un d'eux, le capitaine Smith, est fait prisonnier par ces indigènes. Sur le point d'être immolé, le conquistador est sauvé par une princesse âgée de 13 ans : la jeune Pocahontas (jamais nommée). Smith et Pocahontas tombent amoureux du spectacle que leur offre la nature. Lui, ébahi par ces horizons infinis, elle, en communion avec l'esprit des lieux. Puis, ils tomberont amoureux de leurs corps. Mais dans cette Virginie souillée, les conquistadors imposent leur convoitise, leur fanatisme, se conduisent en barbares, abattant les arbres, repoussant les indigènes toujours plus loin, jusqu'à les exterminer. Pour avoir pactisé avec les Indiens, Smith est déchu par ses pairs, et pour avoir innocemment favorisé l'installation des occupants sans scrupule, Pocahontas sera bannie de son peuple. Déracinée, portant le deuil éternel de celui qu'elle aima, elle est transplantée en Angleterre avec son nouveau mari où elle découvre la boue, la jalousie, la mesquinerie, les luttes de pouvoir, la cupidité, le mensonge. Brisée, perdue, elle mourra de la variole.

L’histoire romantique semble convenue mais la beauté et la force du film sont ailleurs. Les images sont d’une beauté à couper le souffle. Le film s’ouvre sur un ballet de vaisseaux totalement captivant, sur une musique de Wagner aux envolées spectaculaires. Terrence Malick sublime la nature avec une caméra animée d'un souffle panthéiste, nous plongeant dans les vertiges d’un jardin idyllique, une féerie ivre, du ciel aux arbres. L’eau, l’air, la terre, la beauté sidère. Malick, c’est l’homme des voix intérieures et de la communion des âmes. Il y a très peu de dialogues, plutôt des monologues de ravissement qui signent, comme toujours avec ce cinéaste, une œuvre méditative où le désir de communion prime. La puissance des images, du son, suscite émotions et réflexions. En quête de pureté, d’émerveillement, Terrence Malik est vraiment un cinéaste à part qui ose magnifiquement, à chaque film, porté un regard philosophe et poète sur le monde qui nous entoure. Il cherche à fusionner les contraires en nous entraînant dans les tourments des âmes, nous abandonnant sur une dernière image : craquement de branches dans les arbres animés d’un souffle de vie dans un ciel nuageux. Rideau. Waouh !

Ah non!
Non, non, non, et re-non.

Je ne peux pas laisser dire ça.
Le Nouveau Monde n'est pas un bon film. Il ne faut ni le détour, ni l'argent.

Deux heures et demi de cartes postales en file indienne (sans mauvais jeu de mots), des dialogues inexistants qui ne viennent en aucun cas sublimer les interrogations métaphysiques en voix off qui n'ont aucune portée autre que de nous ennuyer, pas de rythme, et quand à la musique, c'est toujours la même... curieux comme leitmotiv...

Terrence Malick est peut-être un réalisateur à part, j'avais beaucoup aimé Les Moissons du Ciel, mais là, rien à redire, il se vautre, comme tout un chacun.

Colin Farrell a l'air niais, et on ne sait jamais quel est le motif de son inaction, si ce n'est pas lâcheté... bien peu glorieux...
Et pour autant, ce n'est pas un film-question, on n'a pas envie de se poser les questions, parce qu'il n'y a ni demande ni réponse... C'est plat.

Je me suis rarement autant ennuyée au ciné...


Et plouf, 6 € dans l'eau...

Dinou a écrit:

Ah non!
Non, non, non, et re-non.

Je ne peux pas laisser dire ça.
Le Nouveau Monde n'est pas un bon film. Il ne faut ni le détour, ni l'argent.

Deux heures et demi de cartes postales en file indienne (sans mauvais jeu de mots), des dialogues inexistants qui ne viennent en aucun cas sublimer les interrogations métaphysiques en voix off qui n'ont aucune portée autre que de nous ennuyer, pas de rythme, et quand à la musique, c'est toujours la même... curieux comme leitmotiv...

Terrence Malick est peut-être un réalisateur à part, j'avais beaucoup aimé Les Moissons du Ciel, mais là, rien à redire, il se vautre, comme tout un chacun.

Colin Farrell a l'air niais, et on ne sait jamais quel est le motif de son inaction, si ce n'est pas lâcheté... bien peu glorieux...
Et pour autant, ce n'est pas un film-question, on n'a pas envie de se poser les questions, parce qu'il n'y a ni demande ni réponse... C'est plat.

Je me suis rarement autant ennuyée au ciné...


Et plouf, 6 € dans l'eau...

Terrence Malick aurait du penser à engager Isabelle Mergault pour son nouveau film... vue la côte que cette pseudo actrice de bas étage a à l'heure actuelle dans les milieux universitaires parisiens....

Citation :

Je ne peux pas laisser dire ça.

Et pourtant je le maintiens .
Que tu sois en colère, c'est une chose. Que tu n'acceptes pas un avis contraire cela devient dangereux. J'accepte le tien, même si je ne le partage pas du tout. Allez, remets-toi, ça va passer.

Dinou a écrit:

Le Nouveau Monde n'est pas un bon film.

On ne dit pas qu'u film est mauvais. On dit : " Je n'aime pas ce film..."

Pourquoi, Alexnihat ? Dire "ce film est mauvais" c'est affirmer une opinion. Un intervenant sur un forum ne pourrait-il le faire au même titre que les critiques officiels payés pour classer bon/mauvais, souvent sans nuances ?
Il faut simplement accepter qu'en face quelqu'un d'autre dise : non, ce film est bon. Laisser dire "ça", donc et défendre son point de vue avec des arguments et non des invectives
Ceci dit, personne n'a encore vraiment invectivé personne. pourvu que ça dure

maïa a écrit:

Pourquoi, Alexnihat ? Dire "ce film est mauvais" c'est affirmer une opinion. Un intervenant sur un forum ne pourrait-il le faire au même titre que les critiques officiels payés pour classer bon/mauvais, souvent sans nuances ?
Il faut simplement accepter qu'en face quelqu'un d'autre dise : non, ce film est bon. Laisser dire "ça", donc et défendre son point de vue avec des arguments et non des invectives
Ceci dit, personne n'a encore vraiment invectivé personne. pourvu que ça dure

Non non maia je respecte l'opinion de chacun... c'était juste une boutade... c'est souvent ce que l'on dit aux enfants quand ils disent : le brocolis c'est pas bon... on les reprend non...et bien là j'ai voulu faire une tite pointe d'humour... c'est tout

Mais alors prendre à partie quelqu'un en disant : untel est con, on a le droit ou pas ? ou mieux vaut-il dire untel me semble à moi personnellement etre un con...

Là, mon cher, tu fais comme tu veux, j'ai pas de leçons à te donner
Le jugement sur la connerie d'untel ne relève pas de la critique littéraire ou filmique, c'est tout ce que je puis en dire ! :bom:

Ccette divergence de vues sur le nouveau monde est aussi celle de Telerama

Citation :

L'amour et l'Amérique précoloniale, filmés comme des paradis perdus par Terence malick : avis partagés

dont je donne les titres.

Pour : ample et fiévreux
Contre : glamour et new age.

Dans le doute, je suis ( du verbe suivre !) Dinou et j'achète des Haribo avec les 6 € de l'entrée

On est bien d'accord, une divergence d'opinon n'est pas un attaque "personnelle " ! ( ad hominem, ad mulierem) !
Heureusement qu'on ne colle pas étroitement à ses propres opinions sinon, quand on change d'avis ou qu'on reconnait s'être trompé, on serait en plein divorce avec soi-même
je suppose qu'à Telerama les deux critiques responsables de billets contradictoires se saluent toujours quand ils se rencontrent
Quant aux avocats, ils devraient toujours s'entr'egorger

alexnihat a écrit:

...

Isabelle Mergault pseudo actrice de bas étage

Pseudo-actrice...
Ce n'est pas une pseudo-actrice...Mais bien une vraie comédienne ...Et qui plus est, à mon avis, une comédienne à laquelle le cinéma n'aura pas su offrir la chance de dévoiler ses talents...Seulement ses fesses et son chchchuintement...

Elle est aussi scénariste, dialoguiste...et dernièrement réalisatrice d'un film réussi.

De bas étage...
Tu es doué Alex pour les jugements à l'emporte-pièce pour sacquer les gens...
Pourrais-tu Alex donner quelques arguments pour nous expliquer ce qui te fait dire cela?

Une sorte de discussion avec Dinou qui n'a pas voulu entendre un seul de mes arguments.... que je ne m'abaisserai pas à répéter ici...

De toute façon pour les acteurs ratés, il y a toujours l'hommage rendu par l'Académie des Césars quelques semaines avant le décès de ces acteurs... on verra bien à ce moment-là

Alexnihat

Citation :

Non non maia je respecte l'opinion de chacun... c'était juste une boutade...

alexnihat a écrit: ..

Citation :

Isabelle Mergault pseudo actrice de bas étage

coline a écrit:

Citation :

Pseudo-actrice...
Ce n'est pas une pseudo-actrice...Mais bien une vraie comédienne ...Et qui plus est, à mon avis, une comédienne à laquelle le cinéma n'aura pas su offrir la chance de dévoiler ses talents...Seulement ses fesses et son chchchuintement...
Elle est aussi scénariste, dialoguiste...et dernièrement réalisatrice d'un film réussi.

Bien sûr qu'on ne peut "descendre" quelqu'un(e) avec une simple boutade !
Je connais mal Isabelle Mergaut et je n'ai pas vu ses fesses (!), mais son film "je vous trouve très beau" en fait plus qu'une actrice : une réalisatrice qui a le sens des dialogues et des situations. Son film obtient un vrai succès qui n'est pas dû à la critique parisienne.
Les cinémas se remplissent par le bouche-à-oreille. Cette consécration unanime passe sur qq détails techniques mal maitrisés pour apprécier un film qui jamais ne tombe dans la vulgarité. Je rejoins Coline pour dire que les acteurs sont été bien dirigés, et ceux qui redoutaient que Michel blanc fasse une caricature de paysan, reviennent chez eux rassurés et
contents !

Citation :

La je comprends rien... pourquoi le message de Dinou a-t-il disparu ?qui l'a supprimé?

s'il a été supprimé, ca ne peut être que par moi ! j'ai fait des manipulations entre nestor et rotko, et jeme suis apercu que mon dernier post etait au nom de nestor.
je l'ai donc effacé et remplacé par le même post au nom de rotko. Il ya effectivement un court billet de dinou que je ne retrouve pas et qui se terminait par "a bon entendeur". Je n'avais rien remarqué de special dans ce billet, et s'il a ete supprimé, c'est par une maladresse de manipulation.

La-dessus je plaide coupable, et presente mes excuses. Mais pas au dela ! car je ne l'ai pas fait volontairement et j'offre à Dinou la possibilité de le remettre.

alexnihat a écrit:

Une sorte de discussion avec Dinou qui n'a pas voulu entendre un seul de mes arguments.... que je ne m'abaisserai pas à répéter ici...

Tout ça n'en vaut ni l'encre, ni la peine.

Je n'ai pas aimé Le Nouveau Monde. Point barre.
Calou l'a adoré, et c'est tant mieux, pour elle comme pour Malick.

Je regrette simplement qu'ici (comme ailleurs, quoique) on soit souvent harponné pour ce que l'on est, plutôt que pour ce que l'on fait...

J'informe ceux que ça intéresse qu'à l'avenir, je ne posterai plus sur ce forum.

Bonne continuation à tous.

^^

Ah coline ! n'en rajoute pas sur le brouillard qui règne dans ce fil
je suis deja confus d'avoir supprimé un billet (1) par erreur, alors ne faisons pas de l'exegèse sur ceux qui restent

(1) le billet qui a été supprimé n'avait du reste rien qui puisse être "censuré" ...
Là-dessus , Coline va voir le film si tu veux, après avoir aussi consulté Télérama et ses appréciations contradictoires.

Bon...

Je fais silence alors... :silent:

Dinou a écrit:

Tout ça n'en vaut ni l'encre, ni la peine.
Je regrette simplement qu'ici (comme ailleurs, quoique) on soit souvent harponné pour ce que l'on est, plutôt que pour ce que l'on fait...
J'informe ceux que ça intéresse qu'à l'avenir, je ne posterai plus sur ce forum.
Bonne continuation à tous.

Et tout ça pour un désaccord sur un film Je me dis que décidément l'humanité n'est par prête à vivre en paix quand même des gens qui soi-disant aiment les livres et qui devraient (enfin, c'est ce qu'on pourrait croire) en tirer un peu de sagesse font preuve d'une telle susceptibilité...
Désolée rotko si tu penses que je mets de l'huile sur le feu, mais ces enfantillages m'énervent prodigieusement

Arte ce soir
http://television.telerama.fr/tele/emission.php?id=2901316

bonjour cricri, tu donnes dans le bref

bienvenue à toi, cricri !
il me semble te connaître, on a dû être à table ensemble ou je me trompe ?

Alors ? Qui veut nous en parler ? Les critiques étaient élogieuses...
J'ai beaucoup hésité à regarder, mais j'y ai renoncé. En version française, décidément çà ne passe pas pour moi ! J'attendrais une diffusion en V.O. sous-titrée.

Merci Cricri! En faisant un petit tour ici hier soir ton fil m’a donné envie de revoir ce film (je rate tjs tout parce que je ne prends pas le temps de bulletiner les programmes à l’avance ;-( ).
Moi je ne crache pas sur la VF vu que je maîtrise mal les langues, et la VO je la garde en général pour le ciné d'avant 1950.
Profondeur du paysage –clarté, nuit, vent agitant les blés - et profondeur du travail laborieux explorés par la caméra. Il y a un terrible réalisme et ces images sont presque pédagogiques. Le film a été tourné au Canada. Après Les Moissons du ciel (1978) Terrence Malick a cessé de tourner durant près de 20 ans avant de nous offrir La Ligne rouge. Très dommage pour nous et pour le cinéma (a-t-il mis du temps à être reconnu dans la particularité de ses scénarii? -Il semble que dès les années 70 il s'éloigne de la ligne hoolywoodienne). Ou bien a-t-il tenu à enseigner la philo (il était prof).

http://img163.imageshack.us/my.php?image=terrencemalickqj7.jpg