J’attends quelqu’un, Un film de Jérôme Bonnell
avec Emmanuelle Devos, Eric Caravaca, Jean-Pierre Darroussin
synopsis
En gros, ce film relate des épisodes intimistes et secrets au sein d'une petite agglomération, avec les amours d'un patron de bistrot, dont la soeur, institutrice, ne trouve pas chez son compagnon ce qu'elle attend ...
Le début est le départ de Stéphane, en stop, à la fin plusieurs départs… parce que les gens qui sont dans le film sont instables, ne reçoivent pas des autres ce qu’ils attendent, ne savent pas non plus, peut- être, prendre les bonnes décisions et les initiatives qu’il faudrait.
Le rythme du film est lent, avec quelques notes de piano. J’aime bien Daroussin dans ces personnages qui, on le sent, ont une vie intérieure, mais ne s’épanchent pas. Olivier Gourmet relève du même type, un peu gauche.
A plusieurs reprises on voit Daroussin, en patron de bar qui lit l’éducation sentimentale de Flaubert : ce n’est pas un hasard, à mon avis, car Flaubert a introduit les personnages qui subissent les événements plus qu’ils ne les créent ou les utilisent. Toutefois ici, le réalisateur à la différence du romancier, n’accable pas ses personnages, il montre leur lente dérive, qui peut n’être pas fatale. Les routes restent ouvertes, sans vraiment être enthousiasmantes, c’est vrai.
Personnellement (à la différence de critiques vues sur le net) j’aime bien ce film avec des émotions en mineur, des envies inassouvies, et un petit air désabusé.